Si votre voyage vous pousse au-delà de l’interminable plaine de Nebelgheist et que vous tentez de progresser un peu plus vers l’Est en quête des glaciers de Niflhel, il vous faudra d’abord traverser les terres désolées qui bordent la zone brumeuse et se poursuivent vers la région suivante. En atteignant les limites de la plaine, vous pourrez constater avec satisfaction la levée de l’épais brouillard qui vous aura accompagné durant toute votre traversée, potentiel arrêt à Nebelgheist compris. Si le sol sur lequel se posent répétitivement vos pas est toujours aussi plat, et l’herbe aussi sèche, quelques rares éléments de végétation font maintenant leur apparition. Malheureusement, elle est bien loin d’être verdoyante et rassurante : les deux ou trois arbres que vous croisez semblent être morts depuis un moment, et tiennent curieusement en place grâce à leurs racines figées dans un sol incroyablement dur. Quelques buissons de ronces sont trouvables ici et là, mais vous n’avez même pas espoir d’y récolter le moindre fruit tant la sècheresse des plantes est visible à plusieurs mètres.
A mesure que vous progressez sur ces terres quasiment stériles, les arbres se font plus nombreux. Le même aspect inquiétant entoure chaque élément végétal, et ce bois à l’agonie semble devenir un peu plus dense à chaque pas, vous encerclant d’une étrange impression que vous ne parvenez pas tout à fait à définir. Vous remarquez après les premiers jours de voyage la vapeur qui passe maintenant vos lèvres à chaque expiration, alors que la température devient significativement plus basse, le sol couvert d’un léger givre menaçant de vous faire glisser par endroits si vous n’y prêtez pas attention. Le ciel d’un gris monotone s’enrichit parfois de quelques nuages menaçants, vous faisant presser le pas pour tenter de quitter ce qui, vous l’avez maintenant compris, est une longue forêt couvrant ces terres désolées qui vous accompagnera jusqu’au glacier. Prenant votre courage à deux mains, et sachant pertinemment que la situation ne deviendra que plus difficile à chaque étape, votre voyage se poursuit donc dans un silence teinté de quelques hululements et autres grincements tandis que vous priez pour ne pas tomber nez à nez avec une créature produisant des bruits bien plus menaçants.