Date d'inscription : 26/03/2019 Messages : 1346 ♦ Aucun badge
Sujet: Arène du Lúna Park. Mar 4 Juin - 23:40
.:. Arène du Lúna Park .:.
« Tiens moi ça et bouge-toi un peu, on va être en retard ! »
Lucia Type : Ténèbre.
Il paraitrait qu’au cœur de la jungle au Sud-Ouest de Karaíz se trouve un parc. Un parc dans une jungle, c’est bien curieux, avez-vous songé la première fois que vous avez tenté de vous renseigner vers ce qui se trouvait au-delà de la route H8. Les locaux vous ont alors rapidement corrigé. Pas un parc. Le Lúna Park, celui où réside Lucia, la prochaine championne. A ces mots, vous êtes immédiatement devenu plus attentif, notant le moindre détail qui pourrait aider dans votre quête du sixième badge d’Amérique du Sud. Et sur les bons conseils des habitants, vous vous êtes mis en chemin. La première route ne présentant pas de difficultés majeures, ce n’est qu’une fois les pieds dans la jungle sans trace de la moindre piste que vous avez réalisé l’ampleur de la tâche que vous attendait. Mais une direction générale en poche, quelques indices visuels en bonus, c’était faisable et il en faudrait plus que ça pour vous arrêter ! Ainsi a débuté une longue traversée de cette végétation aléatoire et inhospitalière, jusqu’à ce qu’un jour, épuisé par des heures de marche en terrain difficile, vous aperceviez au loin une imposante structure de métal dépasser de la cime des arbres. Victoire ! C’était forcément le parc ! Et effectivement, guidé par les immenses et mystérieux circuits à l’horizon, trouver votre objectif ne s’avéra pas la plus complexe des tâches.
Et vous y voilà, aujourd’hui, faisant face aux remparts qui semblent protéger la zone, un immense panneau « Lúna Park » aux couleurs usées par le temps surplombant l’entrée principale. Vous entrez avec prudence, glissant entre d’innombrables stands aux toiles déchirées et levant les yeux vers ces structures incroyables, mélanges de rouille et de peintures sans doute chatoyantes il y a des années, mais écaillées depuis bien longtemps. Impressionnant. Ces géants de fer s’étalent un peu partout, et où que vos yeux se posent, l’espace est encombré. Les larges allées sont partiellement envahies par la végétation et certaines de ces constructions écroulées barrent parfois même le passage, mais quelques places ici et là se dégagent un peu plus, entourées de multiples stands. De temps en temps, l’ombre de quelques Pokémons filant d’une échoppe à l’autre ou d’un Cornèbre dans le ciel passant non loin de vous risque de vous faire sursauter. Mais outre la faune locale qui semble avoir élu résidence dans ce curieux environnement, aucune présence humaine ne semble détectable. Vous passez donc de longues heures sur vos gardes, jusqu’à ce qu’enfin votre regard ne croise celui d’une femme. Seule, entourée d’un fracas d’objets au sol, elle semblait être en train de vider activement l’une des petites boutiques avant qu’elle ne vous repère immédiatement à votre arrivée.
L’inconnue fonce vers vous, et ce sont les rides marquant sa peau mate qui vous font remarquer son âge sans doute avancé plus que sa vitesse. Au pas de course, elle vous rejoint en un instant, envahissant votre espace vital pour se retrouver quasiment nez-à-nez avec vous. Elle plisse les yeux, secoue la tête et recule un peu. « C’est pas Mysdibule, ça. » déclare-t-elle simplement avant de vous glisser dans les mains une imposante jarre semi-transparente aux motifs aléatoires, comptant visiblement sur vous pour la tenir. Et la voilà repartie, toujours aussi vive, vers son tas de débris. L’observant avec étonnement, vous remarquez sa tenue, mélange de divers vêtements rapiécés donnant un résultat multicolore à l’apparence étonnante. Si elle ne jure pas tant que ça avec le reste du parc, elle n’est certainement pas des plus conventionnelles, avec ses dizaines de petits objets accrochés un peu partout, tintant à chacun de ses pas. Vieilles pièces de monnaie, minuscules figurines en verre et morceaux de plastique se mêlent aux diverses matières qui composent sa robe et se retrouvent sur ses divers bracelets assortis. Ses cheveux d’un gris sombre s’entremêlent autour de son visage alors qu’elle examine, un peu un, les objets étalés par terre, tirant parfois une ficelle de sa poche pour l’enrouler autour d’une vieille bouteille, la déroulant presque immédiatement pour passer aux résidus de ce qui semble être une peluche, puis jetant son dévolu sur un petit train métallique coupé en deux.
Après quelques instants d’incrédulité, vous vous éclaircissez la gorge, attirant à nouveau son attention sur vous en tentant de s’enquérir de son identité tout en lui laissant entendre que vous êtes ici pour un combat d’arène. Si arène il y a. Elle bondit alors, ses sandales trop grandes pour elle claquant sur le sol avec un bruit sec, glissant l’un des objets au sol dans la jarre toujours à vos côtés. « Lucia. Oui, oui. Ça, c’est moi. Tu veux le badge ? » S’enquiert-elle rapidement en filant vers l’allée centrale sans vous adresser un regard, ajoutant en progressant d’un pas rapide, « Il faut pas réveiller les Feuforêves, vite ! » Vous la suivez donc jusqu’à une large place, sur laquelle elle s’empresse d’aller déposer le petit train, avant de filer à l’autre bout de la zone, glissant presque sur la fine couche de sable dans l’excitation. « C’est ton côté ! » s’exclame-t-elle en désignant l’objet au sol, avant d’extraire difficilement quelques Pokéballs en provenance des diverses poches de sa robe. Elle les dépose au sol, ramasse la première, et vous adresse un large sourire. « On se dépêche, d’accord ? J’ai rendez-vous avec Mysdibule. »