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 Sisters of the mine rejoice!

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Quinn Flair
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Quinn Flair

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MessageSujet: Sisters of the mine rejoice!   Sisters of the mine rejoice! EmptyMar 9 Juil - 20:42

Poussière. Mineurs. Rails. Poussière. Centre Pokémon. Enfin. La route pour Medgate m'a éreintée. J'ai juste envie de me trouver un endroit où dormir, prendre une douche, retirer mes chaussures. Surtout, retirer mes chaussures. Ces bottines grises sont bien confortables pour la marche mais rien à faire, les chaussures ont toutes besoin d'être retirées en fin de journée, aussi pratiques soient-elles. Et les chaussettes, évidemment. J'imagine déjà la sensation de les retirer alors qu'elles collent encore à ma peau. Sentir de l'air sur la plante de mes pieds alors que j'écarte voluptueusement mes orteils. Peut-on écarter des orteils voluptueusement? Disons que oui.

Grrrmlblmlm

Je suis interrompue dans mes pensées pédestres par un grondement provenant de mon estomac. Aïe. En y réfléchissant, cela fait à peu près 10 heures que je n'ai rien avalé. Je soupire. Il n'y a pas que moi qui ait besoin de manger, mes compagnons d'aventure doivent également avoir faim. Je tourne les talons brusquement. Ma blouse bouffante suit le mouvement en se soulevant considérablement et je suis presque certaine d'avoir entendu le rire gras d'un gars reluquant mes fesses, heureusement bien cachées par un pantalon noir droit. Je décide de laisser passer l'agression pour cette fois et me contente de lui jeter un regard noir. Petit, costaud, dents de devant proéminentes, cheveux en brosse, nez retroussé. Un  Enregistré. Si je le revois, il a intérêt à se tenir à carreau.

Quelques mètres plus loin se trouve un petit restaurant. Il a en réalité plutôt l'allure d'une cantine, avec ses plateaux métalliques et ses gamelles. Trois dames charnues répartissent les rations à la louche derrière un comptoir. C'est le seul signe féminin ici. Sans doute un endroit prisé des mineurs. Cependant, l'odeur est alléchante et l'endroit me plait. Cela change tellement d'Atlantia et de ses arbres. Je me place dans la file lorsque j'entends soudainement mon nom.

"Quinn ! Quel plaisir de te voir. Ta famille te cherche partout, tu sais ?"

Oh non. Pas ici. J'espérais que changer de ville me mettrais à l'abris de Carol et de ses sbires. Je me retourne. Tête de rongeur est de retour et il a apporté des copains cette fois. Ce n'était donc pas un hasard si le nain se trouvait derrière moi plus tôt. A ses côtés se trouvent un grand blond, bronzé, sourire en coin, une vraie carrure de beau gosse qui se croit tout permis, ainsi qu'un grand brun, bronzé également mais ses gros sourcils et son gros nez lui donnent un tout autre faciès.

"Navrée messieurs, mais j'ai faim. Ma tante devra attendre. Veuillez passer votre chemin, vous ne m'avez pas vue et aucun mal ne vous sera fait."

J'ai tenté de prendre mon air le plus convaincant mais je me sens coincée ici. Les regards commencent à se tourner vers nous, j'avoue être à court de solution.
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Cassandre & October
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MessageSujet: Re: Sisters of the mine rejoice!   Sisters of the mine rejoice! EmptyJeu 11 Juil - 2:15


Sisters of the mine rejoice! SistersOfTheMine

Sisters of the mine rejoice !

« 326.22 mètres ? » répète Cassandre à mi-voix en se penchant légèrement sur le coté pour jeter un œil de l'autre coté de la paroi contre laquelle elle s'est plaquée.
« 326.22 mètres par la galerie ouest, oui. » je lui confirme avec un rapide hochement de tête, « Je suis sûre à... Je veux dire, je suis pratiquement sûre qu'il s'agit de la sortie la plus proche. »
« Bon. » conclut-elle simplement, son regard balayant toujours la pénombre avec l'espoir de parvenir à la percer. Bien évidemment au fin fond de ce boyau de roche, avec la luminosité actuelle, il est humainement impossible d'y parvenir mais je me garde bien de lui préciser. Cassandre est certainement déjà au courant; la notion d'impossible ne l'a jamais vraiment empêcher d'essayer. C'est sans la moindre difficulté que nous parvenons en revanche à percevoir les rugissements, grondements et autres vociférations des Pokémons sauvages que nous avons une fois de plus enragés. Sans grande raison valable, pour changer. Au moins maintenant Cassandre s'est assurée que « des Pokémons dont l'espèce est aussi étroitement liés au son », tel que Ramboum et Brouhabam, ne sont malgré tout pas spécialement amateurs de musique classique.

« 326.22 mètres. » répète une nouvelle fois mon amie.
« Très exactement, oui. »
« C'est une affaire de quoi, 30 bonnes secondes en sprintant ? » balaie-t-elle d'un mouvement de main.
« Le record historique dans ma base de données est de 34... »
« Oui, je sais. » me coupe Cassandre avec un soupir, avant d'achever de se convaincre elle-même, « Mais bon, une petite quarantaine de secondes à tout casser. »



Cassandre file droit devant elle, les secondes s'égrainent dans sa tête au rythme de la cacophonie de ses poursuivants. Elle tente de bondir par dessus un vieux rail hors d'usage, rompu et rouillé et trébuche. Elle roule dans la poussière et s'écorche sur la roche mais ne prend pas le temps de porter la moindre attention à ses blessures – de simples éraflures, un peu de désinfectant et on en parle plus. Elle s’attellera à ce genre de détails quand elle sera sortie de cette partie condamnée des mines qui menace de s'effondrer à tout moment sur sa tête. Et qu'elle ne sera plus poursuivie par un troupeau de ses habitants irrités, si possible. Elle se redresse et reprend sa course. Et prend en revanche le temps de reconnaître mentalement, qu'effectivement, elle a peut-être été un poil trop généreuse dans son estimation; elle doit s'approcher bien plus de la bonne minute que des 30 secondes.

Mais elle peut malgré tout – enfin ! – apercevoir la lumière du jour qui filtre au loin, annonciatrice d'une quelconque voie par laquelle s'échapper de ces fichues mines. L'hologramme d'October, qui s'efforce de ne pas regarder en arrière malgré l'anxiété visible sur son visage, crépite juste au dessus d'une de ses épaules et Muscade est accrochée à l'autre. La petite Doudouvet qui a passé le plus clair de la matinée dans une profonde sieste, confortablement installée sur son omoplate, est maintenant plus que réveillée. Enfin Cassandre s'engouffre dans la lumière et c'est un doux zéphyr vient lui caresser le visage pour l'accueillir. Mais elle ne s'arrête pas dans sa course pour autant; les Pokémons habitant ces excavations étant par nature troglodytes ils ne devraient théoriquement pas insister et les pourchasser une fois à l'extérieur.

Toutefois, ça ne coûte pas grand chose d'être prudente et de mettre le plus de distance possible entre elles et le cortège de Pokémons sauvages déchaînés, n'est-ce pas ?



S'il te plaît, ne te fais pas remarquer. S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît. Les paupières closes et les doigts croisés, enfin je n'ai pas actuellement de mains matérialisées mais le sentiment y est, je répète ces quelques mots en boucle dans ma tête, comme une litanie. Nous avons réussi à nous sortir des mines relativement indemnes, puis à nous tirer de la carrière sans Pokémons à nos trousses et sans même nous faire repérer malgré le chaos et les dégâts que nous avons causés. Il nous suffit maintenant de nous éclipser vers le centre ville, dans un quelconque motel ou même pourquoi pas reprendre de notre voyage et plus personne n'aura à aborder ce douloureux épisode de notre périple. Plus jamais.

Ma simple présence aux cotés de Cassandre, sans compter celle de Muscade, suffit déjà à nous attirer pas mal de regards intrigués mais j'en suis persuadée, si nous continuons simplement de marcher sans faire trop de vagues nous pourrons nous en tirer sans trop d'ennuis. Ce qui serait certainement une premi...

« Hey, toi ! »

Je soupire. Ma petite prière intérieure personnelle n'est visiblement pas très efficace. Un quatuor en pleine discussion a apparemment attiré l'attention de ma camarade. Elle siffle, pour attirer la leur. Ça semble fonctionner pusqu'ils se retournent dans notre direction. Trois hommes et une jeune femme; plus probablement une voyageuse de passage qu'une mineur si je me fie à son apparence.

« Ouais, toi là. Avec ta tronche de Keunotor. » insiste ma comparse en passant une main sur son visage pour nettoyer la boue et la poussière qui s'y trouve, probablement, mais ne réussissant qu'à l'étaler un peu plus. Elle commence à s'approcher, sans démordre de ses salutations plus que diplomates, « Et ton pote prince charmant parfumé au charbon, l'autre doit avoir un lien de parenté avec un Tarinorme j'imagine. »

Je recouvre mes yeux d'une main, qui apparaît, cette fois, et serre les dents. Cassandre, je le sais, ne pense même pas à mal. Aucune méchanceté voulue dans ses propos, un simple manque total de considération. C'est un concept sur lequel j'essaye bien de la faire travailler, la considération. Sans grand succès jusqu'à présent.

« Excusez la s'il vous plaît, elle est encore un peu sonnée. Nous avons eu une rude journée. » j'interviens en redressant le regard, sans grande conviction. Keunotor et ses deux potes, comme Cassandre l'a si bien présenté, n'ont pas l'air eux non plus très enclins à la diplomatie. Et le plus souvent mes tentatives de désamorcer les situations délicates, de par ma condition un peu particulière, se soldent par des résultats plus qu'aléatoires. Malgré tous les efforts de mon amie et la présence d'IAs en renfort des dresseurs, la plupart des gens ont encore du mal à tailler le bout de gras avec une forme de vie synthétique incarnée physiquement dans un hologramme.

« Il y a eu un peu de grabuge dans la parcelle H-22. » reprend Cassandre, ne portant pas vraiment attention à ma remarque, devant le manque de réaction de ses interlocuteurs elle précise d'un ton plus lent, « Tu sais, la galerie sud-est de la partie encore abandonnée des mines. Risques d'effondrements et d'attaques. Sale histoire. Du coup, Face d'Keunot', si tu pouvais prévenir les mineurs d'éviter de trop s'approcher pour les jours à venir, ça me rendrait un fier service. Voilà. » achève-t-elle, visiblement très satisfaite de ses explications et d'avoir « résolu » la situation, tout en achevant aussi au passage tous mes espoirs d’apaiser la situation.

Parfaitement inébranlable dans son engouement, Cassandre leur adresse un petit sourire tranchant et dresse un index dans la direction des incisives du plus petits des trois inconnus, son interlocuteur de choix visiblement, pour ajouter parfaitement innocemment : « Vous saviez que les Keunotors se font constamment les dents sur des troncs arbres et même de la pierre ? Un enfer à gérer quand ils sont en captivités. Peut-être que tu pourrais tenter ça pour les tiennes. Je suis pas sûre que ce soit du ressort d'un dentiste à ce niveau là. »

 
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Quinn Flair
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MessageSujet: Re: Sisters of the mine rejoice!   Sisters of the mine rejoice! EmptyJeu 11 Juil - 15:31


"Ahahah! Aucun mal ne nous sera fait? Tu es douée pour les menaces petite, mais nous ne... "

"Hey, toi !"

Le bonhomme est interrompu par une voix. Mon regard se tourne vers la source de la distraction, ainsi que celui de mes trois interlocuteurs. Il s'agit d'une femme grande et mince. Elle sort visiblement d'un endroit qui n'a pas été nettoyé depuis longtemps. De la poussière recouvre ses vêtements et son visage. Mais le plus étonnant, c'est l'autre silhouette féminine qui flotte à ses côtés. Semi-silhouette. Visiblement je ne suis pas la seule à être déconcertée puisque l'inconnue doit insister pour avoir une réaction de mon agresseur.

"Ouais, toi là. Avec ta tronche de Keunotor. Et ton pote prince charmant parfumé au charbon, l'autre doit avoir un lien de parenté avec un Tarinorme j'imagine."

Je réprime un sourire. Les comparaisons sont particulièrement bien trouvées mais je ne dois pas m'attarder à écouter cette conversation. L'occasion est trop belle. Je dois trouver le bon moment et m'enfuir. Courir le plus vite possible, le plus loin possible. Je réfléchis à toute vitesse. Mon angle de sortie est encore trop obstrué pour forcer le passage. Le Musclor blond aurait tôt fait de me rattraper. Cette perspective ne me réjouit guère. Patience. Le nain à tête de rongeur commence à fulminer. Mon corps se tend. Ils peuvent laisser une faille à tout moment, je veux être prête à bondir dedans.

Je manque de perdre ma concentration sous l'effet de la surprise lorsque la silhouette holographique se met à parler également et à excuser sa comparse. Mais non, continuez, s'il-vous-plait, encore un peu de distraction et je pourrai bientôt passer. J'espère que mes pensées peuvent se lire sur ma tête. En tout cas, la brune ne montre pas le moindre signe d'avoir envie de s'arrêter. Le Keunotor garde plutôt bien son calme alors qu'elle doit sans doute lui faire remonter des traumatismes de son enfance. Il semblerait qu'il soit la tête pensante du trio. Les deux tas de muscles bougent à peine, comme s'ils attendaient ses instructions. L'inconnue lui parle vraiment trop calmement, impossible de dire ce qu'elle a en tête. C'est très flippant.

"...Je suis pas sûre que ce soit du ressort d'un dentiste à ce niveau là.
- Ecoute-moi bien, espèce de sale garce insolente, j'en ai rien à cirer de ta zone 22, 23 ou même 56. Fiche le camp d'ici si tu ne veux pas qu'on retrouve ton corps et cette... chose dans un fossé."

Le nain réagit enfin et menace la nouvelle venue ainsi que sa compagne synthétique, qu'il pointe du menton à la mention de "chose". Bonne chose pour moi, les deux malabars ont avancé également. Leurs poings se sont serrés et ils se portent inconsciemment vers l'avant, dans une posture agressive. C'est ma chance. Je bondis, passe derrière Blondie et lui assène un gros coup dans les reins. Je n'ai pas énormément de force mais c'est assez pour le déstabiliser et prendre deux foulées d'avance.

Je cours vers la sortie. Le grand brun se lance à ma poursuite mais Keunotor semble avoir laissé tomber mon cas pour répondre aux insultes qu'il vient de recevoir. Blondie, quant à lui, fait mine de me suivre mais voyant que je prends de l'avance et que son boss ne bouge pas, il se ravise. La porte est à deux pas. Je la passe et prends un virage serré à droite, dans l'espoir de trouver une ruelle qui puisse me cacher. J'entends les pas lourds de mon pousuivant, juste derrière moi. J'essaie de forcer mon sprint mais il est plus rapide. Il me rattrape et me plaque. Mon corps heurte violemment le sol et mes poumons se vident de leur air sous le choc. J'arrive difficilement à grapiller mon oxygène sous le poids du costaud qui appuie sur mes omoplates. Je me débats quelques secondes mais suis forcée à capituler, affaiblie par la faim et clairement pas de poids face à un monstre pareil.
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Cassandre & October
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MessageSujet: Re: Sisters of the mine rejoice!   Sisters of the mine rejoice! EmptySam 13 Juil - 18:33

 

« Ecoute-moi bien, espèce de sale garce insolente, j'en ai rien à cirer de ta zone 22, 23 ou même 56. » fini par cracher son interlocuteur, le sourire de Cassandre s'élargissant sensiblement face à sa réaction. October de son coté s'avance d'un « pas » en avant, tentant de se positionner plus ou moins entre celui-ci et sa comparse, son visage ne cachant rien de son désespoir face à la situation.
« Écoutez, peut-êt... »
« Fiche le camp d'ici si tu ne veux pas qu'on retrouve ton corps et cette... chose dans un fossé. » continue l'homme-Keunotor, ses petits yeux fixés sur l'humaine, sans même porter attention à la tentative de négociation de l'IA qu'il désigne d'un geste du menton dédaigneux.
« Moi... ? » reprend-t-elle avec une expression outrée, semblant oublier un moment la nature de la situation, « C'est... C'est extrêmement irrespectueux; je vous ferais savoir que je suis une personne et non une « chose ». »

Toujours sans lui prêter la moindre attention les deux malabars qui encadrent celui qui semble être le leader s'avancent eux aussi et se penchent légèrement en avant, tout dans leur attitude évoquant deux chiens de garde face un intrus impromptu. Un pas derrière la silhouette virtuelle de son amie, Cassandre jubile. Son sourire continue de s'étirer en une moue tranchante. Ils seraient donc vraiment aussi stupides qu'ils en ont l'air. Un instant de flottement et c'est un impact qui fend l'air, l'une des brutes se plie en avant. La jeune femme qui jusqu'ici se tenait en retrait, se gardant de prendre part à l'interaction, vient d'assener un violent coup dans les reins de Charmant et s'élance vers la sortie. En quelques secondes, elle a atteint la porte de la buvette sous le regard interloqué d'October, le second malabar sur ses talons.

L'homme-Keunotor, lui, ne semble en revanche pas réagir. Son regard est toujours inextricablement vissé sur Cassandre, son autre sbire toujours à ses cotés et un peu déboussolé par la suite d’événements. L'objet de son attention se contente de soupirer, puis passe une main dans son méli-mélo de mèches et finalement hausse une épaule. Bon. Plus qu'à improviser. Improviser un peu plus. Et s'élance à la suite de l'inconnue et de son poursuivant.

Un battement de porte plus tard, Cassandre et October font irruption dans la rue bordant le petit restaurant; leurs nouveaux amis – presque aussi remontés que la bande de Pokémons sauvages qui les avaient accompagné un peu plus tôt dans la journée – sur leurs talons. Et font la découverte du cousin perdu de Tarinor occupé à écraser de tout son poids la pauvre fugitive qui n'a visiblement pas réussi à aller bien loin contre le sol. Cassandre lève les yeux au ciel et s'avance vers le colosse pour lui effleurer les côtes du bout de sa botte, captant son attention, avant de laisser échapper un nouveau soupire sonore. Mon dieu, ils étaient donc encore plus bêtes qu'ils en avaient l'air.

« Mais non ! » s'exclame-t-elle aussi bien à l'adresse de l'homme qui maintient toujours la jeune femme au sol, que de son boss et son collègue qui arrivent à leur tour dans la ruelle, la porte de la buvette claquant derrière eux, « C'était pourtant pas compliqué ! C'est moi qu'il fallait attaquer ! » s'exaspère Cassandre avec un agacement visible, s'attendant apparemment une réaction quelconque de son auditoire, des excuses probablement, avant de reprendre, furibonde, devant les airs de merlans fris qu'on lui adresse pour seule réponse dans la fenêtre de 0.47 seconde qu'elle leur laisse pour répondre : « Non, mais vraiment ? Il faut que je fasse tout moi même ? »

Et sur ces belles paroles, ne s'arrêtant qu'un court instant pour scanner rapidement les alentours et s'assurer de l'absence de tout autre témoin, Cassandre resserre un poing et s'assène un violent coup en plein dans l’œil gauche. La force de l'impact la fait presque basculer en arrière.

« La vache ! » lâche-t-elle dans un demi cri de douleur, une main plaquée sur la partie de son visage qu'elle vient de brutaliser, « Je suis pas si rouillée que ça. »

Elle retire lentement sa main et elle secoue la tête, momentanément sonnée. Puis elle cligne des yeux plusieurs fois, la large marque d'un bleu commençant déjà à se former tout autour de son orbite gauche. October à ses cotés, après un instant de réalisation, enfonce son visage dans ses mains et semble encore plus dépitée.

« Muscade, Para-spore. » lance Cassandre à l'adresse de la petite Doudouvet perchée sur son épaule qui se contentait jusqu'ici de suivre les événements avec avidité. Immédiatement elle bondit sur le dos de l'inconnu allongé contre le sol, sur le ventre, à quelques centimètres de ses dresseuses et secoue son pelage cotonneux. En un instant, une nuée de pollen jaune se disperse dans dans l'air et une seconde plus tard les muscles de l'agresseur se contractent... puis se verrouillent. Sans la moindre formalité, ou le moindre respect, Cassandre pose sa semelle contre son flanc une seconde fois et y imprime une légère poussée. Le corps du colosse bascule et roule sur le coté, toujours figé dans la même position, libérant la demoiselle qui se trouvait en dessous.

« Combien de temps ? » lance-t-elle simplement à sa comparse en passant une main sur son œil endolori avant de la tendre vers l'inconnue au sol, pour l'aider à se relever et ajouter à son adresse, « Tout va bien ? Vous semblez un peu secouée; je vous invite à manger ? »
« ... 6 minutes et 12 secondes. » concède finalement l'IA de son coté à contrecœur, probablement frustrée d'être aussi prévisible.
« Parfait. » reprend Cassandre en écartant les bras, son sourire effilé reprenant ses droits sur son visage, « Laissez-moi brièvement et très simplement vous exposer la situation, parce qu’apparemment il vous faut bien ça. Mon amie October ici présente étant légèrement surprotectrice, a envoyé un message par notre SIS au service de sécurité le plus proche à l'instant même où les choses ont commencé à tourner au vinaigre. Les forces de l'ordre très certainement. Qui, d'après une rapide estimation, en prenant en compte la distance du poste le plus proche, devraient faire irruption d'ici 27 à 58 secondes pour trouver trois hommes à l'air patibulaire en compagnie de deux innocentes jeunes femmes visiblement brutalisées et d'une IA disposant d'un enregistrement où l'on peut entendre l'un de ces trois losers menacer de mort l'une des victimes. Ah oui, en conséquence de quoi, l'histoire de la mine va probablement vous retomber sur le dos évidemment. Si par miracle c'est pas le cas, je m'assurerai que ça le soit. Et voilà. Simple, n'est-ce pas ? » conclut-elle avec une légère révérence, saluant un public invisible, avant de redresser la tête pour remarquer avec une once de perplexité que ses interlocuteurs sont toujours présents.

« Mince. C'était pas assez clair ? » reprend Cassandre un peu confuse, avant de continuer en détachant précautionneusement ses syllabes comme si ça allait rendre sa phrase plus clair, « Police arriver ici dans pas beaucoup de secondes. Vous ramasser votre pote et courir loin loin si vous pas vouloir être arrêtés. Non ? Toujours pas ? » conclu-t-elle en inclinant la tête sur le coté, dubitative, alors que commence à s'élever dans une ruelle adjacente l'écho de pas précipités sur les pavés.

« Oh, incroyable. Pile à l'heure ! »
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MessageSujet: Re: Sisters of the mine rejoice!   Sisters of the mine rejoice! EmptyVen 26 Juil - 22:54


Je ne comprends pas exactement tout ce qui se passe au-dessus de moi mais la pression que je ressens dans mon dos finit par s’évaporer. Le corps de mon agresseur roule à mes côtés, paralysé. J’arrive à reprendre une bouffée d’air pleine de poussière et tousse en me relevant. Une main amicale m’aide. Au bout du bras, la femme de tout à l’heure, le visage boursoufflé, me lance :

« Tout va bien ? Vous semblez un peu secouée; je vous invite à manger ?
- Euh… keuf keuf.. ça va… Merci. »

Je suis perplexe quant à l’invitation à manger, je ne sais que répondre. Cependant, quelque chose me dit que ce n’était qu’une question rhétorique. D’ailleurs, l’attention ne reste pas longtemps sur moi puisque ma sauveuse explique aux trois loubards que la police est en chemin. Apparemment, l’espèce d’hologramme l’aurait appelée… D’elle-même ? J’ai à peine le temps de m’arrêter sur cette étrange technologie avant de repartir dans une grosse quinte de toux. J’ai aspiré trop de poussière dans ma détresse et ma trachée est en feu. Ma tête tourne et je finis par me rassoir.

La présence à mes côtés est incroyablement rassurante. Je n’irais pas jusqu’à dire que je lui fais entièrement confiance, après tout je la connais à peine, mais elle est très sûre d’elle et son discours, bien que menaçant, est une sincérité appréciable.

« Oh, incroyable. Pile à l'heure ! »

On peut effectivement entendre les bruits de pas, entre deux sifflements de ma respiration. Cette fois, les deux lascars comprennent qu’il leur faut filer. Le blond soulève son comparse encore à terre et le charge sur ses épaules avant de partir d’un pas lourd alors que le petit aux dents disproportionnées trottine à ses côtés.

Quatre agents finissent par arriver au coin de la rue. Trois hommes et une femme. D’un regard, ils jaugent la situation. Je ne sais pas à quel point l’appel a été précis, je me contente de lever la main dans la direction de fuite des agresseurs. Les trois agents masculins continuent leur route tandis que leur collègue s’arrête à notre hauteur. En apercevant nos blessures, elle demande une assistance médicale dans son système SIS avant de nous adresser la parole.

« Mesdames. Nous sommes là suite à un appel pour agression. Êtes-vous suffisamment en état pour m’expliquer ce qui s’est passé ? »

Face à cette question, je décide de mentir. Hors de question de partir dans des explications sur ma « famille » essayant de me récupérer, je ne sais pas comment les autorités réagiraient en apprenant ma fugue. Par ailleurs, un élément dans le discours de la brune qui se tient debout à ma gauche peut m’aider. En espérant qu’elle suive ma version. Je prends donc la parole, malgré un rictus qui montre à quel point mes cordes vocales sont en souffrance.

« Ils étaient trois et parlaient d’un incident qu’ils ont provoqués dans les mines... Parcelle H-22, je crois. Je passais par hasard et je les ai entendus, ils m’ont plaquée au sol et m’ont menacée, je ne devais rien dire à la police. Ces deux personnes se sont interposées et vous ont avertis. Ils ont fui en vous entendant arriver. »

Je prends une pause, crache encore un peu de poussière puis arrive à relever la tête.

« Vous n’auriez pas un peu d’eau ? »

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Cassandre & October
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MessageSujet: Re: Sisters of the mine rejoice!   Sisters of the mine rejoice! EmptySam 7 Sep - 18:12

 
Si la facilité avec laquelle Cassandre parvenait à prévoir mes instants de panique et les réactions qui en découleraient était pour le moins... horripilante. Je me devais bien de l'admettre, ses petites mises en scène et ses plans en 16 parties toutes plus douteuses les unes que les autres se révélaient le plus souvent d'une efficacité redoutable. Et je songe qu'une fois de plus, en l'observant agiter la main en signe d'au revoir en direction les trois brutes qui décampent à toutes jambes, elle est parvenue à ses fins.

Enfin, presque, car comme promis ce sont 4 agents de sécurités qui font irruption dans la ruelle quelques secondes plus tard, à peine essoufflés et nous dévisageant l'espace d'un instant. La victime du trio, la seule réelle victime, leur indique d'un geste de main la direction de leur fuite sans un mot, la respiration toujours sifflante. Immédiatement, 3 des 4 membres du groupe s'engouffrent dans la ruelle indiquée alors que la dernière, restée légèrement en retrait, s'avance vers nous. Elle nous observe en silence, fait glisser un doigt sur l'écran de son SIS, avant de finalement prendre la parole.

« Mesdames. Nous sommes là suite à un appel pour agression. Êtes-vous suffisamment en état pour m’expliquer ce qui s’est passé ?  »

Court instant de flottement. Cassandre à mes cotés semble décider de prendre les devants et s'avance d'un pas, mais avant qu'elle n'ait le temps de prendre la parole c'est l'inconnue à nos cotés qui se lance dans une courte explication.

« Ils étaient trois et parlaient d’un incident qu’ils ont provoqués dans les mines... Parcelle H-22, je crois. Je passais par hasard et je les ai entendus, ils m’ont plaquée au sol et m’ont menacée, je ne devais rien dire à la police. Ces deux personnes se sont interposées et vous ont avertis. Ils ont fui en vous entendant arriver. » conclut-elle en grimaçant de douleur avant d'être prise d'une nouvelle quinte de toux. Nous l'observons toutes deux, interdites. Cassandre en particulier semble être stupéfaite par un délicat mélange de satisfaction, celle de ne pas avoir à se lancer dans une nouvelle série d'explications rocambolesque pour justifier de la situation en compagnie d'un témoin peu coopératif, et d'appréciation face à l'aisance avec laquelle notre inconnue est parvenue à capter les diverses informations malgré chaos ambiant pour les réarranger en une explication parfaitement plausible.
De mon coté, si intérieurement satisfaite d'avoir été ENFIN été qualifiée de « personne » par quelqu'un d'autre que ma camarade, je suis bien moins fascinée par ses aptitudes à tisser un faux témoignage et commence à m'inquiéter de la toux tenace qui semble l'affecter. Et la scanne donc rapidement du regard. Fort heureusement, à l’œil nu rien de plus grave que quelques égratignures et une inhalation d'une quantité de poussière un peu trop importante ne semble à déplorer.

« Vous n’auriez pas un peu d’eau ? » ajoute-t-elle finalement lorsque sa toux semble se calmer. Nouvel instant de flottement. L'agent tape ses poches quelques secondes, avant de répondre d'un non de la tête avec une expression sincèrement désolée.
« Cassandre ? » fais-je simplement avec un coup d'épaule, symbolique, en direction de l’intéressée. Celle-ci s'arrache à torpeur et enfonce une main dans son sac pour en ressortir une petite bouteille d'eau qu'elle envoie sans un mot en direction de la jeune femme, un demi-sourire flottant sur ses lèvres. De son coté, notre interrogatrice recommence à pianoter sur son SIS avant de redresser les yeux vers son interlocutrice.

« Dramatique ! Terriblement dramatique. » s'exclame soudainement Cassandre, détachant finalement son regard de l'inconnue et remplaçant son petit sourire intrigué par une moue dévastée pour pivoter vers l'agent, « Inutile d'accabler notre jeune amie, dans son état, la pauvre, de plus de questions. Je peux tout vous raconter. »

Si l'agent semble légèrement perplexe un instant, elle fini par acquiescer et c'est sans plus de cérémonies que Cassandre fourre brusquement notre SIS – et donc, ma personne – dans les mains de notre compagne d'infortune. Elle m'adresse un léger : « Je te laisse lui tenir compagnie. » et s’éclipse, embarquant la représentante de la sécurité de Medgate quelques mètres plus loin pour entamer son témoignage.

« Euh. Bonjour. » balbutié-je en détournant les yeux sur le coté, soudainement un peu embarrassée. Du coin de l’œil je peux apercevoir mon amie continuer de narrer sa fable, à grand renforts de gestes, de déclarations vibrantes et de jeu d'acteur légèrement mélodramatique. Pas vraiment sûre de comment entamer la conversation, ou comment mener une conversation tout court, les occasions de pratiquer en l'absence de Cassandre n'étant pas les plus courantes, je déblatère la première chose qui me passe par la tête :

« Est-ce que, euh, votre gorge va mieux ? Ça semblait plutôt désagréable... ... Oh, vous ne souffrez pas d'asthme j'espère ? Saviez-vous que chez l'être humain, si les spécimens mâles développent plus souvent cette pathologie avant la puberté que les femelles, la tendance s'inverse à l'âge adulte ? »
 
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