Première marche

Ariel ferme les yeux et écarte grand les bras.

L'odeur du sel assaille les narines et récure les poumons, les vidant de l'air vicié de la ville et les remplissant d'oxygène et de sel. Floch. Floch. Le bateau monte et descend sur la crête des vagues. Des gouttelettes viennent défier la gravité pour s'échouer sur ses joues. Les Goélises chantent le refrain de l'océan. Ariel écarte les bras, plus grand encore, et s'imagine des ailes gonflées de vent qui l'emportent loin au dessus de l'océan.

La traversée se fait sans encombre, les quelques heures filant comme dans un rêve. Bientôt les hautes montagnes de Na'achukan découpent l'horizon. À mesure que le bateau s'approche de la côte les pics montent de plus en plus haut dans le ciel. La nuque d'Ariel se tend sous l'effort et ses yeux n'en finissent de monter pour suivre le mouvement de la crête obscurcissant le ciel. De la roche, en tour ou en pic, en mur ou en falaise, de la roche en ordre de bataille qui résiste à l'assaut des flots depuis plus de trois mille ans. Et pourtant c'est cette forteresse que les hommes ont fait sienne, par une, deux, trois fois déjà, et qui sait plus encore. Les couches d'histoire s'empilent au dessus des falaises, étalées sous les yeux avides d'Ariel.

Le bateau approche le port à présent et au cœur de l'architecture Ariel peut maintenant voir le bouillonnement de l'activité humaine. Les dockers, marchants, maçons, pêcheurs, livreurs, restaurateurs, infirmiers, étudiants, tous marchant les uns contre les autres et criant les uns sur les autres, desquels monte une clameur vainquant même le bruit de l'océan. C'est la ville. C'est la métropole. La capitale. Le concentré de vie humaine. La cité ancestrale de Na'achukan.

"Alors tu vas faire quoi maintenant que t'es là ?" Demande Andrea lorsqu'ils posent le pied sur les pavés humides.
"Trouver des accomodations. Et des Pokémons sauvages. Dîner. Faire le tour du monde." Répond honnêtement Ariel.
"Dans cet ordre là ?" Rit la pêcheuse.
"Mh-mh. Oh, et visiter les ruines. Avant de faire le tour du monde, je pense."
"Quel programme. J'espère que tu t'amuseras bien. Tu me donneras des nouvelles hein ?"
"Tu veux me donner ton numéro de SIS pour que je puisse le faire ?"
"Oh." hésite Andrea, décontenancée par cette réponse. "Bah, ça ne capte pas en mer alors... Mais oui, pourquoi pas. Tu pourras toujours me laisser des messages je suppose."
Les deux échangent rapidement leur numéro. Après quoi Andrea parle de se trouver quelque chose à manger et commence à s'éloigner. Mais au bout de quelques pas elle se retourne, le visage sérieux.
"Eh. Fais attention à toi, d'accord ?"
"Je ferai de mon mieux. Je ne peux pas changer le monde si je meurs." Répond Ariel avec sa franchise habituelle. Andrea lui répond avec un grand sourire et s'éloigne à nouveau le long du quai.

Ariel lève le nez. Devant lui s'étalent tous les étages de Na'achukan. Les docks, tout en bas, récents et fonctionnels. Des entrepôts, suivis de maisons neuves en rang. Puis des bâtiments plus petits, plus anciens, s'alignant le long des lacets grimpant à l'assaut de la montagne. Et tout en haut, culminant l'horizon, des ruines anciennes, plus anciennes encore que ce qu'on appelle habituellement ruines.

Ariel entame son premier pas.

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Apparition de deux Pokémons sauvages !
Ariel envoie Puck le Keunotor et Viviane la Goélise.
Keunotor utilise Roulade sur le premier.
Goélise utilise Cru-aile sur le deuxième.

Puck - Keunotor - 9 - 77/77 - 81x49x44x49x40 - Roulade
Viviane - Goélise - 8 - 56/56 - 38x38x87x38x93 - Cru-aile

Le souffle court, Ariel doit s'arrêter à plusieurs reprises dans son ascension. Ce n'est pas grave. Cela lui donne le temps de tout voir.

Plus il monte, plus l'architecture devient ancienne. Et plus les lieux sont déserts. Cela se comprend. Lui non plus n'aurait pas envie de monter trente minutes d'escaliers les bras chargés de courses.

Pourtant la vue en vaudrait presque le coup. L'océan étincelant, plus large qu'il ne l'a jamais vu. Les ruelles labyrinthiques, les petites places dérobées, les écrins secrets. Cette ville est immense et chaque escalier révèle un trésor caché. Réalistiquement, s'il voulait vraiment chercher un endroit où passer la nuit il ferait mieux de redescendre. Le centre pokémon, les magasins, ils sont en bas. Mais il ne peut s'empêcher de monter. Plus haut, plus loin, vers le sommet du monde.

C'est un Ariel à bout de souffle qui finit par s'asseoir sur un muret, temporairement vaincu, encore bien loin du sommet. S'il veut survivre il va lui falloir faire une bonne pause. Il en profite donc pour offrir à ses Pokémons une petite sortie.

Tous semblent étonnés par ce nouvel environnement, chacun à leur manière. Puck et Viviane se mettent à courir partout pour tout examiner. Mab s'avance avec prudence, l'air soupçonneux. Et Krabby décide de se cacher sous un banc et de cliquer ses pinces d'un air menaçant. Apparemment l'endroit ne lui convient guère, alors Ariel le rappelle.

Quel endroit calme... Ils se trouvent sur une toute petite place encaissée entre de hauts bâtiments. Le soleil est bloqué par les façades, faisant de l'endroit un écrin de fraicheur. Au centre de la place, une fontaine sculptée aux détails intrigants. À vrai dire, tout est couvert de sculptures intrigantes à Na'achukan. Les linteaux des portes, les bancs, les bacs de fleurs, les rambardes, les fontaines. Les surfaces lisses sont peu fréquentes. Ariel passe le doigt contre celles du muret sur lequel il se trouve. On dirait des créatures mythologiques, ou des Pokémons inconnus. Un long serpent... Rayquaza ? Impossible de le savoir. Ariel prend une photo avec son SIS, puis siffle ses Pokémons. Il est temps de repartir.

C'est quelques étages plus haut qu'Ariel découvre l'entrée d'une grotte s'enfonçant dans la montagne. Le tunnel ne porte aucune indication, ni aucun avertissement. Plus intrigué que jamais il pénètre dans les ténèbres fraiches de la montagne.

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Puck le Keunotor utilise Charge sur Capumain.
Viviane la Goélise utilise Cru-Aile sur Étourmi.
Puis dresseur Ariel lance une Pokéball sur Capumain.

Puck - Keunotor - 9 - 65/77 - 81x49x44x49x40 - Charge
Viviane - Goélise - 8 - 40/56 - 38x38x87x38x93 - Cru-aile

Tap... tap... tap...

Le bruit de ses pas résonne contre les murs, brisant le silence absolu. La luminosité décline rapidement et bientôt Ariel s'éclaire l'écran de son SIS. Ses Pokémons couinent à voix basse, inquiets. Ils s'enfoncent dans la montagne, seuls sous des kilomètres de pierre qui pourraient les ensevelir à tout instant.

Encore un peu plus loin... Qui sait ce qu'il pourrait y avoir encore un peu plus loin...

De la lumière.

Ariel presse le pas. Tap, tap, tap, tap, tap. Le tunnel les conduit à nouveau vers l'extérieur et Ariel doit plisser les yeux pour les habituer à nouveau à la lumière.

Devant eux se trouvent... des arbres.

Des sommets d'arbres, pour être précis.

Ou plutôt un océan d'arbres. Ils ont traversé la montagne et se trouvent maintenant du côté opposé à l'océan. Une immense forêt luxuriante s'étend à leurs pieds, entrecoupée d'épines de roche. Des Pokémons vols virevoltent dans ces sommets, leurs cris portant haut et loin.

Ariel siffle doucement pour signifier son approbation.

"Vous croyez qu'on est trop tard dans la journée pour s'y aventurer ?"

Mab soupire bruyamment en guise de réponse. Ariel pousse un petit rire.

"Une question un peu trop rhétorique, je suppose."

En regardant un peu autour d'eux ils ne tardent pas à trouver un petit escalier à flanc de ravin qui semble descendre vers cette forêt. Mab jette un seul coup d'œil aux gradins abrupts, étroits et sans balustrade et s'assoit sur son derrière en regardant Ariel d'un air buté.

"Tu n'as pas envie de descendre ? Tu préfère rester dans ta pokéball ?"

Mab hoche la tête.

Encore une fois fasciné et mystifié par la capacité des Pokémons à comprendre le langage humain, Ariel s'exécute et retourne Mab à la sécurité de sa ball.

"Et toi ?" il demande à l'attention de Viviane.

Celle-ci lance un piaillement enthousiaste et s'élance à l'assaut des cieux. Ariel cherche ensuite son Keunotor des yeux pour lui poser la même question, pour voir sa queue dépasser des marches qu'il est déjà en train de descendre. Ariel soupire avec amusement.

"Tel Pokémon tel maitre." Il conclue tout en posant le pied sur la première marche.

Le chemin est abrupt et sans doute un peu trop dangereux, pour être tout à fait honnête. Ariel est entièrement concentré sur ses pas afin de ne pas finir son aventure au fond d'un ravin le jour même de son départ.

C'est pourquoi l'attaque de Pokémons sauvages le prend entièrement par surprise.

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Viviane la Goélise utilise Cru-Aile sur Capumain.
Puck le Keunotor utilise Charge sur Étourmi.
Puis Ariel lance une pokéball sur Capumain.

Viviane - Goélise - 8 - 31/56 - 38x38x87x38x93 - Cru-aile
Puck - Keunotor - 9 - 48/77 - 81x49x44x49x40 - Charge

Ariel s'agrippe à la roche dans un grand cri paniqué avant même de réfléchir à ce qui est en train de se passer. Le gravier crisse sous ses chaussures. Viviane pousse un cri aigu et fonce droit sur lui... non ! Sur ce qui est en train de s'attaquer à ses cheveux. Ariel frappe à l'aveugle, entend un autre cri. Au bout de quelques moments de lutte confuse le combat s'éloigne suffisamment de lui pour qu'Ariel puisse comprendre ce qui se passe.

Un petit Pokémon violet est aux prises avec Puck et Viviane, pendant qu'un Étourmi leur vole autour et lance des attaques au hasard. Pourquoi est-ce que ces deux-là ont décidé de les attaquer ? Aucune idée. Peut-être qu'ils sont simplement sur leur territoire. Ariel attrape des cailloux jonchant le sentier et les lance sur l'Étourmi pour aider à faire pencher le combat en leur faveur.

Le combat est brouillon. Les Pokémons sont aux prises les uns avec les autres et Ariel est très inquiet pour le sort de Puck s'il venait à se trouver poussé dans le ravin. Il garde sa pokéball à portée de main et espère avoir les réflexes pour sauver son Pokémon. Finalement, après quelques échanges qui sont davantage cris, feulements et crêpages de chignon que véritables attaques, l'Étourmi semble en avoir assez et s'éloigne avec un dernier cri qui est certainement une injure bien sentie.

Ce qui laisse à Ariel le loisir d'observer plus attentivement leur autre adversaire. Un petit Pokémon violet avec une longue queue au bout de laquelle se trouve... Oh ! Ariel le remet enfin, c'est un Capumain. Ce Pokémon n'est pas très courant ni très intéressant, ce qui explique qu'Ariel ait eu du mal à le reconnaitre. Mais qui dit Pokémon peu courant dit observations à faire ! Puisque ses deux Pokémons semblent s'en sortir à présent dans ce combat Ariel dégaine son carnet et commence à prendre des notes.



À deux contre un Viviane et Puck pourraient prendre l'avantage si le Capumain n'usait de ses cinq pattes pour se suspendre à la roche, hors d'atteinte de Puck. Malgré cela Viviane fait un bon travail.

"Ne l'abime pas trop, j'aimerais bien le capturer." Ariel indique à son oiseau. Ce n'est pas aussi intéressant qu'un psy ou un spectre, mais tous les Pokémons sont intéressants à leur manière. Celui-ci ne fait certainement pas exception à la règle et aura bien quelques surprises à leur réserver.

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Ariel utilise une Pokéball ! C'est tout.

Ariel fait signe à ses Pokémons. Le combat s'arrête. Le Capumain est essoufflé et les surveille d'un air méfiant. Ariel sort le sac de nourriture pour Pokémon pour rappeler ses alliés auprès de lui. Il s'assoit.

Et il attend.

Contre-attaquer est un réaction normale lorsque l'on est attaqué. Mais maintenant qu'ils ont pris le dessus et que le Capumain a perdu toute vélléité de combattre, à quoi bon ? Ariel pourrait tenter de le capturer maintenant. Il n'a pas eu de problème à faire ça pour Keunotor, Goélise et et Krabby. Mais quelque chose dans l'air paniqué de la petite chose le fait hésiter.

Alors il attend.

La forêt s'étendant à leurs pieds est magnifique. Ariel en griffonne un croquis dans son carnet. Bien sûr il pourrait simplement prendre une photo --ce qu'il fait aussi-- mais il n'a jamais vraiment perdu cette habitude même après avoir obtenu un SIS. Il prend également des notes sur les Pokémons vol qu'il peut voir au loin, sur le type de roche sous leurs pieds, sur l'odeur humide de l'air. Jusqu'à ce qu'une petite tête violette mâchonnant une croquette pour Pokémons vienne se glisser d'un air curieux au-dessus du petit carnet.

"Tu n'es pas d'un naturel très rancunier, dis-moi."

Le Capumain se tourne vers lui, le regard plein de curiosité. Téméraire, curieux, prompt au combat et rapide à l'oublier. Tous les Pokémons sont-ils comme ça ? Ariel croque cette petite bouille dans le carnet, puis ajoute une phrase commentant la curiosité de ladite bouille. Le Capumain pose une patte sur les mots alignés sur le papier. Puis sur le crayon entre les doigts d'Ariel. Ses yeux font des aller-retours entre les deux. Ariel pose obligeamment la pointe du crayon sur le papier et trace un long trait gris. Les yeux du Capumain s'illuminent d'émerveillement.

"Tu n'as jamais vu ça dans ta forêt, hein ? Je te parie qu'il y a beaucoup d'autres choses que tu n'as jamais vues."

Ariel sort alors une Pokéball vide de son sac. Le Capumain se renfrogne immédiatement.

"Ah, ça, on dirait que tu sais ce que c'est."

Méfiant... mais pas tant que ça. Le Capumain garde un œil sur la Pokéball mais ne s'éloigne pas. Il tape sur le papier avec impatience, ce qui fait rire Ariel. "Très bien, très bien." concède Ariel, et il continue d'écrire sur le carnet, à propos de tout et de rien, sous les yeux fascinés du petit Pokémon.

Une fascination reflétée dans les pupilles scintillantes d'Ariel.

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Allez, on y croit ! Nouveau lancer de Pokéball !

Ariel griffonne. Prend des notes. Fais des croquis. Consigne l'attitude curieuse de ce petit Pokémon qui les attaquait il y a un instant et à présent mange, littéralement, dans sa main.

Sa première journée d'aventures a déjà donné beaucoup à penser à Ariel. Il consigne toutes ces pensées sur le papier. Petit à petit, son cerveau plein d'interrogations se vide. Ses réflexions s'organisent. Son esprit est un peu plus calme, sa soif d'exploration rassasiée -- pour le moment.

Le soleil décline et la montagne projette des ombres refroidissant le petit groupe. Ariel s'étire et range le carnet dans son sac, ce qui suscite un petit cri d'indignation de la part du Capumain.

"Désolé, mais il faut vraiment qu'on trouve un endroit où dormir ce soir. Si tu veux en voir plus..." Ariel présent à nouveau la Pokéball. Le Capumain contemple l'objet d'un air méfiant, son regard passant rapidement d'Ariel, à la poche contenant son carnet, à la Pokéball.

Mais il ne s'enfuit pas.

Ariel prend une inspiration. Puis il appuie sur le bouton de la Pokéball. Le Capumain lui lance un regard d'une étrange intensité alors qu'il disparait dans la lumière rouge.

La Pokéball se secoue dans la main d'Ariel.

Comme si elle hésitait.

Les soubresauts continuent... continuent encore... Pendant une minute qui semble une éternité la Pokéball signifie la difficulté de la capture.

Et puis, plus rien.

Elle s'immobilise.

"C'est... c'est bon ?" Ariel se demande à voix haute. Puis, comme pour en être certain, il appuie sur le bouton d'ouverture. Le Capumain en ressort pour se précipiter aussitôt sur lui. Avant qu'Ariel ait eu le temps de comprendre ce qui se passe, le Capumain est juché sur son épaule, le carnet de notes de son dresseur entre les pattes. Ariel tapote sa poche avec perplexité. Il ne l'a même pas vu lui voler.

"Très bien, mais ne le fais pas tomber, d'accord ?" Il demande avec un mouvement de tête en direction du ravin.

Le Capumain lève les yeux au ciel.

Ariel est estomaqué. Est-ce que ce Pokémon est en train de faire de l'ironie ? Un hoquet mi-amusé, mi-choqué s'échappe de ses lèvres.

"Et moi qui pensais avoir tout lu sur les Pokémons vingt-quatre heures plus tôt..."

Pourquoi personne ne parle de l'intelligence de ces créatures ?

Et pourquoi l'idée de les capturer génère-t-elle à présent des nœuds d'anxiété dans son estomac ?

Ces questions devront être remises à demain. Car il a une chambre à trouver, et un dîner à acheter pour sa nouvelle équipe.


Les jours suivants sont le théâtre de bien moins d'excitation. Ariel prend le temps de faire connaissance avec sa toute nouvelle équipe. Déjà il peut remarquer des tendances, une attitude générale. Ils ont tous une certaine curiosité, une certaine témérité, à part peut-être le Krabby qui a tendance à chercher une cachette dès qu'il est sorti. Mais peut-être est-ce un biais ? Peut-être ces Pokémons se sont-ils trouvés en situation de se faire capturer à cause justement de leur témérité ?

Mais rapidement les personnalités de ses Pokémons se dessinent.

Mab est prudente mais pas craintive. Elle analyse la situation avant d'agir, mais n'a pas peur de se battre. Lorsqu'elle maitrise la situation elle n'a peur de rien.

Puck ne s'intéresse qu'à manger et tend à ignorer les combats. Ariel le classifie déjà comme n'étant pas un combattant dans l'âme, lorsque le Keunotor le surprend à décimer une troupe de Krabbys sauvage à coups de roulade. Puck semble fier de son coup, mais oublie le combat tout aussi vite pour retourner mâchonner quelque racine.

Viviane est la plus téméraire du lot. Elle passe son temps à fourrer son bec partout. Dans le sac d'Ariel, dans les étagères du Centre Pokémon, dans les nids de Pokémons sauvages. Elle se fait attaquer bien plus souvent qu'elle n'attaque, par des Pokémons sauvages déterminés à lui enseigner la notion d'espace personnel.

Sycorax, car c'est le nom qu'Ariel a décidé d'attribuer à Capumain, est toujours aussi intéressé par le carnet d'Ariel. Et par son stylo. Et par tous les panneaux, registres, livres qu'ils peuvent croiser. Et puis, surtout, par son SIS, qu'il ne cesse de lui chaparder pour appuyer sur tous les boutons. Ariel se dépêche d'ajouter un pin pour déverrouiller l'écran de son SIS. Sycorax l'apprend après avoir vu Ariel le taper une seule fois. Ariel se résigne : un jour, sans doute pas si lointain, Sycorax va appuyer sur ce qu'il ne devrait pas appuyer et son dresseur se retrouvera dans de beaux draps.

Enfin, Krabby. Krabby qu'Ariel a d'abord appelé Carabosse, mais le nom ne correspond pas à Krabby, d'une façon difficile à définir. Alors pour l'instant, c'est Krabby. Krabby dont le premier réflexe est toujours de se cacher, et seulement lorsque la voie semble libre de s'aventurer à jouer avec le reste de l'équipe. Mais il ne semble pas très intéressé par tout ça. À vrai dire, il a surtout l'air déprimé. Ariel culpabilise. Peut-être devrait-il retourner à Porto Selva et le rendre à la plage d'où il provient ? Mais ça représente un détour... Peut-être que Krabby a seulement besoin d'un peu de temps pour s'acclimater. S'il fait toujours la tête après leur tour du monde, Ariel songera à le relâcher.

Le tour du monde.

10 tickets d'Outlander. Ça représente de quoi visiter chaque continent deux fois et demi. Il était question de voir ce qui se cache par-delà l'horizon, n'est-ce pas ?