[PNJ] Simon Libman

Celui qu'aujourd'hui, tout le monde appelle Old Timer à Deadly Borrow n'a pas toujours été vieux. A vrai dire, cela fait genre cinq ans que les gens l'appellent comme ça. En même temps, à Deadly Borrow, peu de gens font de vieux os...
C'était pourtant il y a une cinquantaine d'années que naquit, dans ce berceau du Far West, le petit Simon St Germain d'une famille typique de DB. C'est à dire, deux pistoleros capables de cribler de balle n'importe quel pokémon qui les regardait de travers, et qui n'avaient pas grand chose de saint malgré leur nom. Quitte à considérer certains pieds-tendres comme des pokémons. Mais c'était la loi de Deadly Borrow, et le sens commun était qu'il était compliqué pour quoi que ce soit de poser problèmes quand il était transformé en passeoire. Ou, tire d'abord, comme ça tu n'as généralement pas besoin de poser des questions ensuite.

Une éducation donc parfaitement normale (pour quiconque venait de DB) qui lui valut une place dans l'équipe de sécurité de la ville. Et les pokémons avaient très vite appris à ne pas s'en approcher à moins d'une centaine de mètres, la portée à peu près des meilleurs fusillers de la ville. Ses prouesses au revolver lui permirent même d'étendre la zone sécurisée afin de faire quelques raids dans l'espoir de débloquer la route jusqu'à une autre grande ville. C'est donc dans ces conditions qu'il tomba sur un ranch entre Deadly Borrow et Wheelfield, qui avait la particularité... D'être encore fonctionnel et habité.

Apparemment, la famille qui gérait ce ranch avait encore des champs cultivables et des têtes de bétail, qui pour une raison inconnue était constitué de pokémons qui leur obéissait. La pokéball n'avait pas encore été inventée à cette époque, mais les quelques pokémons qui y vivaient étaient sous le joug d'un Galopa. Qui semblait parfaitement obéïr à la famille, et surtout à la ptite Shannon qui lui tapa dans l'oeil. En même temps, elle était la seule donc à pouvoir chevaucher le Galopa, alors que tout le monde devait se débrouiller à papattes. Et ça, c'était quand même la putain de classe.

S'ensuivit une relation et un shotgun wedding ("Le p'tit salopiaud avait qu'à pas toucher ma Shannon !") où Simon prit le nom de Libman (en soi, il s'en fichait un peu de perpétuer un nom alors qu'il avait absolument rien de Saint), bien que le titre de propriété du ranch restait toujours à son épouse. En même temps, il n'avait absolument pas le temps de s'en occuper, ayant toujours son poste de sécurité de la ville. Il venait même d'en avoir été nommé shérif. Donc, beaucoup de responsabilités. Trop de responsabilités. Parce que voilà, des bagarres au saloon, des duels non sanctionnés... Il y en avait beaucoup trop chaque jour.

Enfin. Ce ne fut qu'une dizaine d'années plus tard que Shannon voulut avoir un enfant. Avant, c'était beaucoup trop dangereux. En même temps, à ce moment, c'était beaucoup trop dangereux aussi, mais si ce n'était pas maintenant, ce serait probablement jamais. Le couple débutait sa trentaine, et si elle voulait un enfant pour perpétuer la famille et le ranch, elle ne le pourrait plus dans quelques années. Un enfant donc que Simon s'était juré de protéger et que rien ne pourrait lui arriver de mal. Quitte à détruire une éolienne ou deux. Et malgré le tumulte qui s'était passé au moment de son accouchement, la petite Audrey était enfin née. Mais...

L'enfance de la petite était... Etrange. Comme si elle était intelligente, beaucoup plus que pour son âge, mais que pour cette intelligence, elle avait payé toute l'affection qu'elle aurait du avoir pour son père. Ce qui rendait sa vie assez difficile. La seule chose qui avait aidé était l'apparition de la pokéball, qui lui avait permis d'avoir un des pokémons du ranch (pas le Galopa qui n'écoutait que Shannon...) et donc de pas mal aider à étendre la sécurité de la ville. Mais ce n'est que beaucoup plus tard qu'il avait compris que sa fille était possédée par un pokémon... Et qu'aucun moyen conventionnel pour l'instant n'avait marché pour l'exorciser.

Bon, il commençait à approcher la quarantaine, et son adjointe commençait à prendre de plus en plus de boulot du fait de ses "absences paternité". Donc, autant donner à la jeune Dakota le titre de Shérif, la seule qui d'ailleurs tirait au fusil mieux que lui et qui dégainait son colt plus vite que lui (Ca doit être l'âge, pas d'autres explications possibles), afin de pouvoir se concentrer sur sa fille. A chercher une réponse à cette étrange question, parce qu'il avait l'intuition qu'il fallait parcourir toute l'amérique en long, en large et en travers pour pouvoir obtenir une réponse.

C'est ainsi que l'ex-Shérif de Deadly Borrow fit un voyage d'abord vers Atlantia afin de trouver des réponses, où se trouvait le siège local de Sunrise. Puis à remonter petit à petit vers le nord. Et ce n'était qu'à Babel, après d'innombrables dangers et au moins cinq ans de voyage, que Simon put enfin trouver une réponse au problème de sa fille. Son équipe pokémon était, à ce moment, bien plus efficace qu'il y a quelques années. Le problème une fois résolu, la petite avait donc son tout premier pokémon. Un Baudrive. Certes, il avait très envie de le cribler de balles, mais non seulement les balles passeraient au travers (saleté de spectres...), mais en plus, Audrey semblait s'y être attachée. En même temps, s'ils vivaient déjà "ensemble" depuis plus d'une quinzaine d'années, c'était normal...

Le voilà donc libre de reprendre ses fonctions à Deadly Borrow. Mais voilà, en cinq ans, Dakota avait déjà bien pris en main la ville. Inutile donc de vouloir son ancien poste et autant se ranger sous ses ordres à elle. Elle avait même pris un jeunot sous son aile, Arthur il lui semblait. Enfin. Techniquement, ils devaient avoir peu ou prou le même âge, mais avec l'espérance de vie dans ce monde, pour lui, la majorité des gens étaient des jeunots. Et commençant à être grisonnant, pas étonnant que tout le monde commençait à l'appeler Old Timer...

Le voilà donc aujourd'hui, l'ancien dans le bureau du Shérif, à s'occuper tranquillement de ses petites histoires. La p'tite avait passé deux bonnes années au Ranch avant de vouloir découvrir le monde et voler de ses propres ailes. Il n'en avait absolument pas envie, mais bon, il ne pouvait pas vraiment la laisser enfermée en sécurité au Ranch éternellement...

Celui qu'aujourd'hui, tout le monde appelle Old Timer à Deadly Borrow, a toujours été vieux. Enfin, c'est ce que les ptits cons disaient depuis son retour à DB il y a quelques années. Parce que, même s'il était toujours assez bien bâti, il commençait à être franchement grisonnant. Ses cheveux autrefois d'un blond chatain avaient commencé à perdre de leur couleur et blanchissaient pas mal. Il garde toujours une belle barbe et moustache assez fournies, ce qui avec les quelques cicatrices qu'il avait sur la trogne lui donnait un air assez intimidant.

C'était un homme fort et imposant de son mètre 87, capable d'arrêter des bagarres de saloon à mains nues en assommant à coups de poing les blancs-becs qui faisaient du tapage. Souvent avec un chapeau à l'extérieur, on reconnaissait assez facilement de son chapeau s'il était en service ou non. Le stetson quand c'était le cas, un petit béret blanc quand il était de repos. Mais dans les deux cas, il gardait toujours ses pokémons et son fidèle Smith & Wesson 45 à sa ceinture. Bien que sa carrure restait bien intimidante, on l'entend parfois râler que certaines actions physiques n'étaient plus réellement de son âge. Du moins, quand il n'avait pas un cigare allumé à la bouche.

Parce que oui, outre les missions et responsabilités qu'il avait, il n'y avait que deux choses dont il parlait. Sa fille dont il était absolument papa gâteau (bien que ça faisait au moins huit bonnes années que personne à DB ne l'avait vue excepté parfois en coups de vent) et du fait que plein de choses n'étaient plus de son âge. Y compris les trucs technologiques auquel il ne comprenait pas grand chose (et que ça ne servait à rien de tenter d'intimider son SIS avec son 45). Mais à part ça, il a plutôt un bon fond (excepté quand Dakota le dépouille au poker le vendredi de la troisième semaine de chaque mois...).

En résumé, un bon gaillard, mais dont il ne fallait pas faire trois choses en sa présence. Enfreindre la loi, tricher aux cartes, et dire du mal de ou tenter de draguer sa fille. Ou sa femme, bien que même si les années avaient plutôt bien réussi à son épouse, il y avait de moins en moins de prétendants à assommer pour elle.

Nom du créateur : Audrey Libman
Détails & autres précisions : N'hésitez pas à vous en servir du moment que je sois prévenue d'abord...