Chapitre 43 - Celery-ty on the Mississippi

B.M. La remontée vers Deepwater s’était bien déroulée, somme toute. Après un passage obligatoire à Deadly Borrow, suivi d’un hypertrain sur l’île du Faune, Nate tente de regagner le Lac de Deepwater pour prendre des nouvelles de son collègue, blessé par un Dominant, et continuer sa route - et son travail - dans les régions reculées d’Amérique du Nord. Avec sa promotion, pas le choix d’aller dans les endroits les plus dangereux, et par conséquent, Nate se dirige vers la jungle, et qui sait, peut-être même Babel. Sauf que pour se rendre dans ces endroits mythiques, dangereux et peu recommandables, même pour le plus expérimenté des Rangers du forum jusqu’à ce que Lian le rejoigne, il faut passer par Holika et la route L7 est le meilleur chemin pour s’y rendre sans se perdre.

Quittant enfin les chaleurs suffocantes de la ville de poussière, le Ranger avait longé le Mississippi, profitant de la petite brise qui s’était levée sur le fleuve pour se rafraîchir. Et une fois la température assez clémente, il avait préparé un campement sommaire pour la suite des choses. C’est en regardant le cours d’eau au courant plutôt rapide qu’il avait eu l’idée de préparer - déjà - un nouvel hypertrain pour l’un des Pokémons le plus récent, certes, mais aussi les plus puissants de son équipe. Après avoir appris Surf dans son élément naturel et dans son lieu d’origine, Nate se sentait fin prêt pour passer au vif du sujet avec Pecorino.

Il avait donc contacté Tony, qui s’était fait déposé par Enzo, leur frère aîné, alors qu’il était en direction d’Holika pour une livraison de baie mensuelle. Ça faisait quelques jours que les deux frères s’étaient quittés, à Southern Bay et les deux agriculteurs n’avaient pas tant de nouvelles à se donner. Sauf que la vue est magnifique, l’endroit est agréable et plutôt passant, ce qui leur donne assez de matériel pour passer les quatre jours tout en préparant la série d’exercice auxquelles l’Hyporoi aura à se soumettre.

La physionomie du Pokémon eau est plutôt particulière et rend le nombre d’exercices disponibles pour un bon hypertrain plutôt restreint. Disons que la liste d'idées échangées, lors des trois journées de préparation, est plutôt courte. Mais persuadé d’avoir la solution en main, Nate et Tony s'étaient attelé à la tâche comme s’il n’y avait pas lendemain. Et puis, le Ranger n’avait pas croisé beaucoup d'arbres à baie lors de sa remontée de la Route L7, se disant qu’une nouvelle plantation ne ferait certainement pas de mal.

C’est donc sur les berges du fleuve Mississippi que les deux agriculteurs avaient quitté le campement sommaire pour gagner l’eau - et le courant puissant - du fleuve qui traverse l’Amérique du Nord. Nate s’installe donc, pieds nus dans le sable, Pokéball à la main, alors qu’il est rejoint par Tony. « On est prêt? » demande le plus âgé des deux frères. La réponse vient d’un hochement de tête et de la libération de Hyporoi de son Pokéball, le cheval de mer apparaissant, à moitié submergé, devant son dresseur et son frère. «Buongiorno, Peco! » lance Nate, attirant aussitôt l’attenton du Pokémon sur son accoutrement. «Comme on a discuté avant hier, c’est l’heure de ton hypertrain. Comme tu peux voir, les courants sont plutôt puissants, ici» mentionne Nate alors que le Pokémon ne semble pas avoir de difficulté à ne pas se faire emporter. «On va faire des aller-retour chronométrés avec le SIS» ajoute-t-il, pointant du doigt un gigantesque arbre, à au moins 1 kilomètre de leur position. «Tu vas faire des aller-retour d’échauffement, mais tu devras battre ton temps à chaque fois. Tony va te donner le signal de départ et j’ai déjà Sém’ qui est là-bas comme arbitre!» termine-t-il, regardant son frère pour le signal.

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Résumé:

Si Pecorino s'élance bien volontiers et sans difficultés vraiment contre le courant dès que le départ est donné, c'est pour faire un premier aller-retour très facile. Son temps est déjà bon et il devra donner de ses forces pour arriver à faire mieux par la suite. Comment ça cela aurait été plus facile en commençant le plus lentement possible pour accélérer petit à petit ?! Non, cela aurait été indigne de lui !

Le deuxième aller-retour se passe sur un temps légèrement amélioré. Comme le suivant. Vint ensuite Malbec qui déclenche un premier zénith amenant soudainement une température bien plus haute pour ce coin déjà chaud, humide et lourd de l'Amérique du nord. L'air devint un peu plus difficile à respirer pour tous alors que l'eau du fleuve s'évapore sous la chaleur ambiante.

Pecorino doit lutter un peu plus pour arriver à maintenir au minimum son temps. C'est encore pire quand il n'arrive pas à l'égaler une première fois. S'immergeant un peu plus afin de se protéger dans l'eau, le voilà qui regagne de la vitesse et arrive de nouveau à s'améliorer. Jusqu'au zénith suivant. Et le manège recommence. Plusieurs fois jusqu'à ce que seule la tête de l'hyporoi dépasse de l'eau quand il s'arrête enfin pour la fin de l'exercice. Il serait peut-être conseiller de s'éloigner quelque peu si personne ne veut griller au soleil qui par contre plait particulièrement à Malbec...

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B.M. L’Hyporoi de ne fait pas prier pour dérouiller ses nageoires. Il commence son premier aller, s’élançant à toute vitesse, fendant les flots majestueusement vers le point de retour. Tony, à côté de Nate, semble plutôt impressionné par le Pokémon. En même temps, son allure royale lui donne toute la prestance pour impressionner les roturiers et autres paysans comme les deux frères De Luca. « C’est par la stagiaire que t’as eu c’Pokémon-là? » demande Tony alors que l’Hyporoi effectue un premier demi-tour. «Yep. J’aurais pas cru, au départ, que ça ferait un Pokémon aussi efficace, surtout sur sa première forme, mais il a fière allure, au final.» répond Nate, le Pokémon passant devant eux.

Puis, le Ranger sort une Pokéball et installe son starter à côté d’eux, la température ambiante réchauffant aussitôt pour ressembler à celle de Deadly Borrow, sans les nuages de poussière. «Malbec, tu peux nous Zénither tout ça?» demande Nate. La capacité Zénith de Malbec était puissante, lorsqu’il était encore un Magmar. Mais la chaleur dégagée par le faux-soleil produit sous sa nouvelle forme est asséchante. Omniprésente, lourde et brûlante. Disons qu’elle ne donne pas envie de s’installer une chaise et de se dorer la couenne pendant de longues heures. Le regard que lui lance Pecorino, au passage, veut tout dire. Et la vitesse qu’il perd est notable.

«On a pas toujours le contrôle de notre environnement de travail hein!» lance-t-il au Pokémon eau, qui répond d’un regard outré, mais qui continue son parcours tel que demandé. Après tout, Pecorino a aussi participé aux hypertrains de d’autres Pokémon et se doute bien que chaque exercice ne sera pas facile. Si c’est naturel de faire des allers à contre-courant pour lui, la dose de soleil ne rend pas la tâche plus facile. Mais le dragon ne se laisse pas abattre, continuant ses longueurs dans le Mississippi. « T’as vu, il se cale dans l’eau.» mentionne Tony, alors que le cheval de mer, autrement à moitié submergé, l’est plutôt au trois quarts. Mais le Pokémon réussit majoritairement à battre son temps précédent. Il redouble d’ardeur pour le faire, c’est facile à voir dans son visage concentré.

D’ailleurs, c’est uniquement son visage que l’on voit, ressemblant plus à un requin qu’autre chose, alors qu’une paire de yeux navigue à toute vitesse sur le fleuve, faisant des allers-retours avec Sémillon et Tony qui calcule le tout, à chacun leur extrémité de la piste de course improvisée. Puis, après une trentaine de longueur, le Ranger lève le bras, faisant signe à Malbec d’arrêter le supplice du soleil. Le Magmortar, sourire au lèvre, cesse l’application du Zénith et la température redevient normale, sauf pour Nate, toujours près de son Pokémon feu. L’Hyporoi ressort de l’eau, revenant vers le Ranger qui prépare déjà le prochain exercice.

Tony vient lui prêter main forte pour déplacer le lanceur de pigeon d’argile qu’il a construit sur un vieux rim de voiture. «Bel échauffement, dans tous les sens du terme Peco!» lance Nate, tout en déposant une caisse de petits frisbees orange flash. «Prochain exercice, on va te lancer des pigeons d’argile dans le ciel, et c’Est simple, tu dois les atteindre avec des tirs précis. T’as assez d’attaque de ce genre pour être capable de bien t’en sortir. On a des lanceurs manuels aussi, donc te surprend pas si t’as plusieurs cibles qui arrivent en même temps!» explique Nate, alors que Sémillon vient se poser tout près et que Malbec regarde l’exercice avec intérêt.

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Résumé:

Se plaçant au centre du fleuve afin d'avoir toute la place de naviguer sans risquer de se cogner contre un rocher, Pecorino attend rapidement le début de l'exercice. Elle attend de voir si les lanceurs "manuels" seront capable d'atteindre une belle hauteur ou si elle devra se rapprocher.

Le premier pigeon et le deuxième se font dégommer à coup de pistolet à haut. Normalement, l'attaque n'est pas très puissante mais elle a une excellente précision qui contrebalance son manque de force. Pour des pigeons d'argile, c'est largement suffisant.

L'hypocéan se fait surprendre cependant par le troisième tir, manuel celui-ci. Elle s'attendait clairement à en avoir plus de la machine mais il faut bien recharger celle-ci n'est-ce pas ? En urgence, elle utilise un dracochoc plus large que ses coups d'eau mais qui lui assure de toucher avant que la cible ne fonce dans l'eau du fleuve.

Plus prudente, l'hyporoi surveille désormais plusieurs points sur la rive afin de s'adapter. Quelques tirs se font ainsi dégommer sans qu'elle ne manque la cible. Jusqu'à ce que plusieurs lanceurs s'y mettent en même temps. Déstabilisée, elle manque une des deux cibles qui venaient de lui être envoyée.

Décidant qu'on ne la reprendrait pas à ce petit jeu, la pokemon aquatique s'améliore avec quelques hâtes avant de se remettre à tirer avec la précision d'un sniper quelque soit le nombre de cibles à abattre...

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B.M. Le tir au pigeon d’argile, ça a l’air toujours plus facile quand on est observateur que participant. Comme les deux Rangers participent dans les divers lancers, ils trouvent que le premier tir de Pecorino est net et précis. Mais Malbec, à côté, croise les bras et regarde de haut le tireur. Après tout, lui aussi est un tireur émérite. Quoique ces tirs sont largement plus larges que ceux de l’Hyporoi, du moins, les premiers précis qu’il reçoit. Tony est un excellent tireur manuel, et ses jets se rendent loin, à toute vitesse, recréant parfaitement la vitesse d’un Pokémon vol rapide. Il faut dire que toutes ses années sur le domaine familial - et en continue, comme il n’a jamais quitté le berceau familial comme Nate - lui ont donné une musculature et une force naturelle plutôt impressionnante.

Nate alterne plutôt entre le lanceur manuel et le lanceur automatique qui repose sur ce déchet qui traînait près du hangar familial. Reste qu’avec les années, Gian s’est surpassé. Chargeur de trois pigeons, ajustement manuel et facile, dégaine automatique. Il ne suffit que d’attacher la corde à son pied et les tirs s’envolent aussi rapidement, sinon plus, que ceux de Tony. Si la machine est bien huilée et bien prête, il faut quand même que son utilisateur soit dans les temps. Le tir reste bloqué au départ, sous un mouvement raté du Ranger, et le coup de part pas. Mais Tony, déjà prêt, envoie un nouveau tir manuel, qui file, file, file au loin. Pecorino ne l’a pas vu?

Ou plutôt, l’Hyporoi apprend une nouvelle leçon. Vaut mieux ne pas toujours prévoir le prochain coup et plutôt se concentrer sur ce qui nous entoure. Oh, l’Hyporoi voit bien le projectile filer hors de sa portée de pistolet à o, mais il ne le laisse pas aller s’écraser sur la berge. Concentrant sa puissance draconique au bout de sa mâchoire, il libère un énorme draco-choc qui divise presque les flots en suivant la trajectoire calculée du pigeon d’argile, l’atteignant un peu plus loin, le matériel plutôt fragile oblitéré par l’attaque. « Woah, mais quelle...puissance! » s’exclame Tony, clignant des yeux et oubliant de tirer alors que Nate réussit à faire fonctionner la machine et à tirer en même temps, les deux pigeons d’argile n’ayant pas une longue vie et se faisant dégommer assez tôt, quelques fragments d’argile atteignant presque le Ranger.

«Excellent tir, Peco. Essaie de les avoir un peu plus loin. Assure-toi de les suivre du regard et de t’assurer une touche.» dit-il, continuant le manège etla rafale de tirs à trois. Malbec, de son côté, n’a plus ce sourire confiant. Son allié draconique est un excellent tireur, sinon meilleur que lui, et le Magmortar hoche plutôt la tête en voyant le potentiel de son allié. «Impressionnant hein!« lui lance Nate, lui aussi impressionné par le Pokémon qui aurait autrefois pu être accroché à sa ceinture à sa réception.

Le dernier pigeon d’argile se lance et le Pokémon eau termine son exercice avec un seul échec, nettement au-dessus de la normale. Si les capacités étaient en place, il serait sûrement sniper. «Superbe, Peco. Tirs bien cadrés, c’est parfait. » dit-il, mettant fin à l’exercice. «On va revenir sur le contrôle du fleuve. On va utiliser l’attaque que t'a montrée Claire, à Kazan.» commence-t-il, puis désigne le fleuve sur la longueur avec son index. «Je veux donc que tu réussisses à te transporter sur la même distance que tout à l’heure...à grand coup de Surf. Donc l’aller devrait bien se faire, mais tu vas devoir concentrer toutes tes énergies pour faire le retour, contre le courant. » explique-t-il, le Pokémon commençant à se déplacer pour son exercice. «Mais bien entendu...y’a ça aussi» dit-il, alors que Tony sort une autre caisse de pigeons d’argile.

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Résumé:

Une combinaison des deux exercices en mettant une difficulté supplémentaire ? Voilà qui a de quoi surprendre l'hyporoi. Elle hoche la tête pour montrer qu'elle a compris et espère sincèrement que son dresseur et son frère lui laisseront le temps de faire quelques allers-retours pour qu'elle puisse s'habituer à la gérance des eaux de son surf. L'aller se fit sans souci alors que le courant influençait positivement sa vague qui la porta sans problème jusqu'aux environs de l'arbre. Le retour par contre...Pecorino tenta d'y aller directement et dut refaire deux surfs pour arriver à naviguer dans les courants en les remontant. C'était une chose de se glisser dans les moins puissants et de changer facilement de l'un à l'autre quand elle nageait mais c'était tout autre chose quand elle devait les forcer à aller dans l'autre sens !

Lors de la descente de fleuve suivante, elle n'eut aucun problème à gérer les quelques tirs de pigeon d'argile. La vague lui donnait après tout une hauteur supplémentaire qui lui permettait plus facilement de les voir s'élancer et donc de les sniper rapidement. La remontée...Pecorino traversa la première moitié grâce à une vague impressionnante mais perdit le courant qu'elle remontait à la moitié. Gromellant, elle recommença pour se rendre jusqu'à son départ.

Encore une fois, les tirs à l'aller furent une partie de plaisir. Quelques uns se glissèrent lors du retour, alors qu'elle pensait enfin tenir la bonne suite de courant et sa concentration fondit comme une glace sur Malbec alors qu'elle tirait des pistolets à eau pour atteindre les faux pigeons. Encore une fois, il lui fallut utiliser une autre attaque surf pour finir le trajet.

Étonnée de ne voir que peu de lancer lors de son nouvel aller, Pecorino vit rapidement que le retour serait plus chargé. Elle se concentra, se reposant un peu aux racines de l'arbre, pour tenter de mieux comprendre les courants. Des rochers lui faisaient défaut ici à environ un tiers du parcours et elle n'avait donc plus rien qui cassait la force du courant ce qui lui faisait dépenser trop d'énergie et l'épuisait...Peut-être pouvait-elle utiliser la souche un poil plus loin qui lui avait semblé instable ? S'élançant avec une grande vague, l'hyporoi se tint cette fois-ci sur ses gardes et alimenta régulièrement son surf pour qu'il ne la lâche pas quand plusieurs pigeons fut tiré. Tirant partie de l'environnement, elle finit par se laisser amerrir au bord du fleuve là où elle avait démarré son premier aller. Elle semblait un brin fatiguée mais était contente d'avoir réussi !

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B.M. Avoir eu un radio, c’est certainement les Beach Boys et leur tube international Surfin’ USA qui jouerait à tue-tête pour encourager Pecorino dans son assemblage d’exercice. Tel que discuté précédemment, les deux frères sont d’accord sur le fait de laisser l’Hyporoi se mettre à l’aise en parcourant, au moins une fois, la distance le long du fleuve. Le premier surf se passe à merveille alors que Pecorino parcourt la distance prédéfinie d’un seul effort. « Attend, c’est une attaque ça? » demande Tony, mystifié par la gigantesque attaque du Pokémon eau. «C’est naturel? » demande-t-il alors que le Pokémon eau s’installe de l’autre côté du fleuve, se préparant à revenir vers eux. Encore une fois, une pause de pigeon d’argile s’impose, le temps que Pecorino calcule l’effort requis à contre-courant.

Déjà là, le Pokémon ne réussit pas à faire le trajet en une seule capacité. Ce à quoi le Ranger s’attend, en même temps, il ne peut pas demander l’impossible dès le départ. «J’sais pas si c’est naturel, du moins, s’il y a des Pokémons qui l'apprennent naturellement. Mais j’ai une collègue Ranger qui a un truc, une CS, et elle lui a appris. Géniale comme attaque, mais ça frappe aussi tes alliés. C’t’un pensez-y bien!» explique-t-il suite au questionnement de son frère. Après trois surf, Pecorino atteint le point de départ. «Excellent début Peco! On va t’envoyer des cibles par la suite, essaie de combiner les eux!» lance-t-il avant de se mettre à lancer.

Le premier aller est toujours aussi facile, le Pokémon eau ayant compris comment bien gérer la puissance de son attaque et surfer le courant tout en tirant des pistolets à o bien précis sur les cibles envoyées par les deux frères. C’est particulièrement plus difficile avec les lanceurs manuels, comme le Pokémon eau se retrouve bien plus haut que lors de l’exercice précédent. Les tirs passent pas trop loin du dragon et ce dernier les réduit en miettes en quelques instants. « Quelle dégaine! » mentionne Tony alors que son pigeon d’argile n’a même pas eu le temps de prendre son envol et de traverser la rivière, tiré à quelques mètres de sa position. « D’ici quelque temps, il va tirer les projectiles dans le lanceur ah ah ah![/color]» dit-il, son second tir n’ayant pas plus de chance que le premier.

Encore une fois, le retour est plus pénible, mais personne ne peut enlever l’effort mis par l’Hyporoi. Celle-ci donne tout ce qu’elle a, ça se voit dans les traits de son visage. Compétitrice, alors? Définitivement, alors que même si son retour semble toujours aussi difficile, elle ne rate aucun des projectiles envoyés malgré la difficulté de l’exercice principal. Ses traits se durcissent et le dragon atteint la ligne d’arrivée, mais repart aussitôt pour un troisième aller-retour. Le peu de tirs requis semblent la surprendre, mais c’est au retour qu’elle doit braver les attaques des agriculteurs. Se préparant, elle s’élance et fait aisément la moitié du parcours sur une première vague, oblitérant les pigeons qui filent vers - ou loin d’elle. Puis, elle reprend là où elle l’a laissé, éclatant avec brio les projectiles et atterrissant directement sur la berge à côté du Ranger. «Eccellente, Peco!» lance le Ranger en lui tendant une baie Tronci, avalée aussi rapidement qu’un pigeon éclaté.

«On va installer des baies Tronci ici, c’est plutôt rare, mais le climat chaud devrait leur permettre une belle croissance. » explique Nate, tout en désignant un petit lopin de terre désigné par des petits piquets dans le sol. «Tu dois bien t’en douter, on va planter des baies. Il faut donc que tu creuses la terre avec tes attaques, n’hésite pas à utiliser tes plus grosses attaques, et après on va planter tout ça. Une fois que c’est fait, on va rempoter le tout et finalement, tu vas m’humidifier tout ça. Délicatement. Pas de surf. J’vais m’occuper, avec Tony, de l’ensemancement, mais ça me prend des rangs bien droits!» explique Nate, laissant son Pokémon ouvrir le feu. Ou l’eau. Le robinet, enfin.

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Résumé:

Pecorino hoche la tête pour montrer qu'elle a compris l'exercice. Elle attend que les humains s'éloignent de la zone à labourer et au besoin leur fait signe de se pousser un peu plus. Hors de question qu'ils soient blessés si elle doit utiliser la puissance de ses attaques.

Une fois assurée que les humains ne risqueront rien, l'hyporoi se met au travail. Non pas avec l'une de ses prodigieuses attaques comme on pourrait s'y attendre mais plutôt avec une série de bulles d'O qu'elle maintient en suspension au dessus du sol pour les aligner l'une derrière l'autre. Une ligne à peu près droite se forme ainsi alors que l'hippocampe penche la tête d'un côté puis de l'autre pour vérifier que c'est correct. Quand elle parait enfin satisfaite, elle envoie enfin la sauce avec un bon dracochoc qui fait revoler bien haut la terre qu'il traverse. Bon la rangée est un peu plus longue que prévue mais...ce n'est pas trop grave non ?

Faisant de nouveau sa règles grâce aux bulles de sa petite attaque, l'hyporoi essaye ensuite avec un hydrocanon. L'attaque est moins nette puisque la terre y résiste plus facilement qu'au feu draconique et la tranchée est un peu plus courte. NE sachant pas lequel des deux est le mieux, l'hyporoi s'approche du bord et fait signe à son dresseur pour savoir s'il préfère la méthode un ou la méthode deux. Elle continuera suivant son choix.

Prenant un repos mérité ensuite alors que les humains placent les graines et remettent la terre en place, Pecorino redevient active lorsqu'il est temps de mouiller un peu tout ça. Utilisant son écume, elle trempe légèrement la terre fraichement retournée. En voilà du beau travail !

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B.M. Des Pokémons du Rangers, c’est bien Pecorino qui doit se sentir le moins naturel dans ce genre d’exercice. Mais c’est un peu ça, le concept d’un hypertrain : sortir de sa zone de confort. Mais le Pokémon eau vit maintenant avec Nate depuis quelques semaines et il a pu voir le même exercice à quelques reprises, pendant ou après, et l’Hyporoi commence même avec une méthode que Nate n’avait pas pensé. Bon, les piquets dans le sol déterminent la distance et son relativement droit, mais une attaque de Bulle d’O, ça c’est droit, et encore plus particulièrement avec un sniper comme Pecorino. Le Pokémon eau lance une première attaque, non pas pour creuser la terre, mais pour bien mesurer et enligner la prochaine attaque. « Ingénieux » dit alors Tony en hochant la tête voyant que le Pokémon eau est fin prêt à passer à l’étape suivante.

C’est-à-dire d’envoyer ses attaques au sol et de former des sillons à même la terre. L’Hyporoi fait même signe aux agriculteurs de prendre un peu plus de recul, question de ne pas blesser les deux hommes avant la fin de l’hypertrain. Ou ne pas les blesser tout court. Dans tous les cas, les deux frères acceptent l’offre du cheval de mer en s’éloignant de quelques pas. « C’est vrai qu’avec la puissance de ses attaques, il vaut mieux ne pas se mettre dans le chemin. » ajoute Tony alors que lui et Nate prennent position. «Et attend, t’as rien vu. J’ai observé son hydrocanon en entraînement. S’il vise c’t’attaque là un tantinet trop bas, on risque de pouvoir descendre jusqu’au centre de la Terre.» répond Nate.

Mais Pecorino commence avec un premier jet de Dracochoc. Concentrant son énergie à la pointe de son bec, l’hippocampe relâche toute l’énergie draconique au sol, le rayon parcourant un parcours nettement plus long que les bulles d’o installées par elle-même un peu avant. « Ah ouais, disons que je ne voudrais pas être à l’autre bout de cette attaque là » dit alors Tony en clignant des yeux, «Je plains les Pokémons qui se prennent ce genre d’attaque, ça c’est certain.» dit-il,secouant sa main comme s’il chassait la douleur.

Seconde tentative. Pecorino recommence son manège de bulles d’o pour bien définir la trajectoire de son attaque, s’installant de nouveau. Cette fois-ci, c’est plutôt un Hydrocanon qui percute la terre. L’attaque fait des ravages, éclabousse et surtout, est moins longue que le Dracochoc. Mais nettement plus large. Nate s’approche donc avec Tony pour voir l’étendue des dégâts. Analysant les deux trous, il est difficile de prendre position sur ce que les agriculteurs préfèrent. «Plus court, plus large, ou plus long, moins large? » demande Nate, incertain. «Plus long! On va pouvoir mieux distancer les plants.» répond Tony et les deux humains s’éloignent du Pokémon eau qui reprend de plus belle.

Après plusieurs rangs différents, les deux agriculteurs entrent en action, Pecorino pas trop loin, observatrice, et donne un coup de main ici et là en tentant de remettre le tout en place, une fois la semence en fond de terre. «C’est baie Tronci vont avoir un excellent spot pour grandir. » dit alors Nate, alors que Pecorino ajoute une vague d’écume pour mouiller la terre. «Ceci dit, il est grand temps de repasser à un autre classique, on va encore retourner dans le fleuve.» dit alors Nate, se dirigeant aussitôt vers la berge, pas trop loin. Il dépose son sac et en sort une combinaison étanche alors que Tony apporte une longue lance, puis prend certains Pokéballs sur la ceinture de Nate, au sol. «C’est l’heure de tester la joute en haute mer Peco! J’vais grimper sur ton dos, et Sémillon, Gamay et Tony vont maintenir un mannequin par-dessus le fleuve. c’Est simple, je vais porter la lance et il faut s’assurer que je puisse frapper le bouclier du mannequin dans problème...et sans tomber de ton dos!» explique le Ranger,déposant sa combinaison au sol et se préparant à se la mettre sur le dos.

Résumé:

Si elle s'attendait à avoir l'exercice de planter des baies, Pecorino semble surprise d'avoir celui de la joute alors que Nate ne dispose pas d'un autre pokemon aquatique capable de s'opposer à elle. Loin de se défiler face au challenge, l'hyporoi s'approche du bord pour que son humain ne se fasse pas emporter par les forts courant en tentant de la rejoindre. Elle semble bien se demander comment faire pour éviter que Nate ne tombe alors qu'elle ne dispose d'aucun bras ou appendice capable de le retenir. Sa queue lui sert après tout à nager, pas à retenir les rangers aventureux !

Elle s'élance pourtant malgré tout dans un court parcours d'échauffement, le temps que les compagnons assignés au placement du mannequin se mettent en place. Et surtout que Nate peut ainsi se réhabituer à être sur son dos tout comme elle à l'y sentir. Se secouant un peu, elle se demanda même s'il ne voudrait pas gratter une zone qui lui est impossible à atteindre ? Mais le temps n'est pas à cela.

Le mannequin vint flotter un peu au dessus de l'eau. Le trio avait eut la gentillesse de l'attacher à Gamay qui pouvait ainsi le maintenir en volant. Cela allait compliquer un peu l'exercice vu les forts vents que dégageait le tropius mais Nate n'aurait qu'à bien s'accrocher ! Percorino s’élance et...la cible est à presque un mètre quand elle passe à côté. Finalement, l'hyporoi semblait avoir mal calculé le fait que les vents du tropius faisaient bouger un peu le mannequin.

Le deuxième essai est plus réussi dans le sens où Nate arrive à frôler la cible. Le troisième, il la touche directement. Le quatrième...le ranger manque prendre le bord vu la vitesse de Pecorino qui semble en avoir un peu assez de n'y arriver qu'en partie. Ralentissant d'un coup afin que l;e contrepoids garde son humain contre elle, l'hyporoi s'arrête un instant pour réfléchir. Quand elle s'élance de nouveau, tout va mieux et elle progresse à une allure un peu plus réduite mais qui lui permet de viser correctement pour que son humain puisse jouter à loisir...Quand elle revint vers le bord, elle se demande quelle serait la suite voir la fin de cette série d'exercices.

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B.M. L’Hyporoi semble surprise des explications du Ranger. Pourtant, c’est un exercice très commun chez les Pokémons du Ranger. Certes, tous ces combats se sont déroulés sur terre, et oui, dans l’eau, c’est un peu moins pratique...mais c’est exactement ce qui rend l’exercice plus palpitant, non? Enfilant la combinaison que lui avait laissé Saïd, le capitaine de Deepwater, Nate se prépare à aller lui aussi dans l’eau plutôt froide du Mississippi. «Vraiment utile cette combinaison-là, en tout cas, à Deepwater, sur le Lac, c’est bien ce qui m’a permis de ne pas mourir d’hypothermie.» explique Nate, mais son frère ne l’écoute pas trop occupé à ricaner de son côté. «Ça va mon gars?» demande Nate, un peu irrité. « C’pas mal moulant ton affaire. » répond Tony et Nate ne peut s’empêcher de ricaner lui aussi. Il n’a pas tort!

Mais l’heure n’est pas à la rigolade, alors que Pecorino regarde son dresseur le plus sérieusement possible. C’est vrai que le dragon n’a pas les prises naturelles d’un Tropius ou d’un Chevroum, mais il y a toujours moyen de s’installer confortablement. Le plus gros défi reste le maintien de la lance en place, tout comme le maintien du mannequin par Gamay, au-dessus du fleuve. Tony se déplace justement vers le Tropius, s’assurant de bien installer son harnais au grand dinosaure de plante. Une fois que le tout est en place, Tony laisse le Pokémon prendre son envol avec Sémillon, le Pokémon insecte faisant surtout la finition et s’assurant que tout reste en place.

Nate commence à se sentir à l’aise. Il fait faire un premier aller-retour sur le dos de son Pokémon. Ça se passe plutôt bien, quoique le poids de la lance est bizarrement répartie lorsque la hampe trempe dans l’eau. «L’important, c’est de suivre le mouvement de l’autre, Peco. Ça ne donne rien de trop en faire, je vais rater la cible.» lui explique Nate, recrachant de l’eau suite à sa phrase. Le Dragon se secoue un peu, comme s’il tentait de gratter un fourmillement dans un endroit difficile d’accès. «Besoin d’aide?» demande Nate, ce à quoi Pecorino ne répond pas et s’élance plutôt.

Le pic de vitesse atteint si rapidement par le Pokémon aquatique a de quoi surprendre, particulièrement lorsque l’on est pas attaché à la monture. La friction de l’eau, la pesanteur du poids de l’environnement n’aide pas à se mettre en place et la première charge est un échec. «Prends ton temps Peco, on a tout le temps du monde. » dit alors le Ranger, juste avant la seconde charge, dont la lance de Nate effleure la cible. «Eccelente!» lance-t-il, alors que le mannequin tourne sur lui-même, toujours accroché au harnais de Gamay.

Le troisième coup est le bon, alors que le puissant coup de lance que donne Nate donne même du mal à Gamay pour rester en place. Le quatrième, un peu moins bon, mais les subséquents, de plus en plus violents. Après une bonne trentaine de minute, Nate arrête l’exercice, ou plutôt, décide d’ajouter d’autres facteurs. «Comme on avait dit avec Tony, Gamay va maintenant se déplacer vers le Nord, il va falloir le suivre et atteindre le mannequin aussi. Mais Tony va aussi ajouter des pigeons d’argile en même temps qu’on s’apprête à attaquer. Donc va falloir que tu les tires, sans que je rate ma cible. T’es prête?» lance-t-il, s’hydratant malgré lui au passage.

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Résumé:

B.M. Pour Pecorino, le dernier exercice, c’est l’apogée de tous les précédents. Pour Nate, c’est l’exercice de rodéo le plus dur de son histoire. On rêve tous de chevaucher une créature marine qui fend les flots à toute allure, et au look, c’est bien cool, Tony peut en témoigner, mais en réalité, il faut simplement s’accrocher à sa vie comme jamais. Dans le cas présent, c’est à une main, alors que l’autre retient la lance, calée dans le creux du bras du Ranger, alors que le Pokémon eau parcourt le fleuve Mississippi à toute allure. Mais Nate, qui pourrait ne pas s’en sortir, sourit de plus belle, profitant de ce moment d’adrénaline commun, tentant de bien suivre les mouvements de son Pokémon pour atteindre la cible.

Au final, l’exercice permet surtout de travailler la synergie entre le dresseur et le Pokémon et c’est là que réside la magie de l’hypertrain. On peut bien faire faire des entraînements à la Rock Lee à des Pokémons, certes, ils en sortiront plus fort, mais c’est lorsqu’ils sont forcés à se dépasser, en compagnie du Ranger, que la magie opère. Et les exploits que enchaîne Pecorino sont dignes de mention. Atteignant la cible mouvante opérée par Gamay avec la lance, tirant les pigeons d’argile en pleine charge sur le mannequin, Pecorino prouve qu’elle est capable d’être multitâche, prenant en charge tous les éléments de l’exercice.

En plus qu’elle fait également attention au Ranger, tentant de lui laisser majoritairement la tête hors de l’eau, question qu’il n’ait pas à s’hydrater contre son gré. Parce qu’un flot d’eau dans les voies respiratoires, ce n’est pas ce qui permet à un cavalier de mieux viser ses coups sur le mannequin, bien au contraire. L’Hyporoi (ou plutôt, l’Hyporeine héhé) travaille avec grâce, contournant les vagues, suivant les courants et frappant à répétition tout ce qu’on envoie vers elle et son dresseur. Impressionnant, comme dans un ballet de nage synchronisé d’une violence inouïe. Dans tous les cas, personne ne voudra jouer à Battleship avec Nate avec la précision et la puissance du Dragon.

Après une heure de multiples acrobaties aquatiques impressionnantes, Nate met fin à l’exercice, sourire sur les lèvres. Il est exténué, mais son Pokémon semble avoir encore des réserves secrètes d’énergie. «T’es pas arrêtable Peco.» mentionne Nate en se détachant du dragon de mer, nageant vers la berge. Mais le Ranger n’a pas beaucoup d’efforts à mettre alors que Pecorino lui invoque un Surf juste en dessous de lui, allant le déposer directement sur le sable, où Tony l’attend. «Merci!» lance-t-il à son Pokémon, commençant à retirer la combinaison alors que Tony lui tend une serviette. Un peu plus loin, Gamay se pose, Sémillon volant jusque sur la tête de l’aîné des deux frères.

«Pfiou! C’était toute qu’une journée, j’suis complètement crevé!» lance le Ranger. Après tout, passer autant de temps dans l’eau, ça brûle n’importe qui. «Je pense que ça va être bon pour aujourd’hui, autant profiter du reste de la journée. Peco, tu peux rester dans le fleuve si tu veux, y’a pas grand sauvage de stressant dans les parages normalement» dit-il, se séchant les cheveux avec le tissu que lui a donné son frère. « Direction  campement? » demande Tony. «Si signor!» lui répond Nate, ce dernier ne rêvant qu’à mettre quelque chose dans son estomac.

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