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 Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s

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Alice Schreiber
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Alice Schreiber

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Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s Empty
MessageSujet: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyMar 10 Aoû - 20:13

Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s 2446089931  ->  J'ai un un peu abusé du slip, j'ai fait une histoire giga longue, ce qui fait que j'suis obligée de créer un nouveau Topic. Pardon la vie, pardon la mort, pardon l'amour T-T


[Miou à toi lecteur.ice de ce texte. Déjà je te souhaites la bienvenue o/. Étant donné le fait que la création de ce personnage est lié à des réflexions personnelles et politiques à propos de la violence légitime (ou illégitime) et de la transidentité, il se peut que je cache sciemment des zones de textes via des balises spoiler. Néanmoins, par pur respect pour vos doux yeux, je tâcherais de limiter l'usage de ces balises, de une et de deux vous prévenir du contenu camouflé ainsi que de l'importance qu'il a dans le récit (à mon sens, puisque je ne peux faire appel qu'à lui). Brefle, je te remercie pour ton attention, et je t'envoies des poils de chatons.

PS: Généralement, les liens que je mettrais seront des liens vers des pistes musicales, qui me semblent convenir à une portion de texte (si ça n'est pas le cas j'essaierais de le préciser afin d'éviter les mauvaises surprises). Et si elles conviennent pas... c'est juste que j'aimais trop le morceau pour ne pas vous le partager discrètement.]

Identité


Nom : Schreiber (ça veut écrivain en allemand, j'adore les références caché ololo quel esprit (j'ai juste recherché ça pendant une demi-heure en m'arrachant les cheveux ._."))
Prénom : Alice.
Âge : 32 ans.
Genre : Féminin.

Lieu de naissance : Dieterschaffen (petit village en périphérie lointaine d'Ambrose)
Région de départ : Europe de l'Ouest.
Langues : Langue globale (évidemment), Allemand Bavarois (relativement basique), Tchèque (rudimentaire), Anglais (quasi courant, surtout à l'écrit)

ID S.I.S. : 1312 (si c'est pas déjà pris autrement, en prendre un opif me va)
Sprite :.


Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s 6qai

Histoire


Assez souvent, les familles pauvres rurales sont les familles les plus touchées par la pauvreté, par l'exclusion, par à peu près tout ce que produit d'injustices une société en somme. Et la famille Schreiber n'y fait pas exception. Pas d'eau courante, de l'électricité généralement quand la centrale électrique locale a un soubresaut de puissance, et évidemment des moyens de locomotions souvent pédestres; la famille a pu se payer une charrette, mais n'a jamais pu se payer le luxe d'avoir un pokémon de trait, elle servait généralement de charrette de laboure à traction humaine en improvisant avec une lourde lame que se prêtaient les fermes locales.

C'est dans ces conditions compliquées qu'est né Erwin Schreiber, 3ème et dernier enfant de la fratrie, 2 ans après Frida et Wilhelm, faux jumeaux ne se ressemblant que très peu. Frida étant une gamine caractérielle et aventureuse (couverte de bleu suite à la conquête de chênes et autres feuillus récalcitrant), alors que Wilhelm restait un enfant sage et calculateur (toujours en train de penser à ce qu'il pourrait fabriquer avec un morceau de bois et une lame). En grandissant, Erwin pris vite part aux aventures de sa grande sœur, réussissant rarement à atteindre la plus haute branche de leurs conquêtes. Le temps était bon, le ciel était bleu. Mais déjà, osent poindre les premiers intempéries. Le tumulte intérieur de l'image, loin d'un culte; mais l'inculte n'y perçoit plus déjà son image.

Un système éducatif vous me dites? Peut-être, pas grand chose. Un semblant d'école qui comptait sur la passion des enfants et sur le fait que leurs parents puissent leur libérer du temps de cerveau disponible. Des bases en mathématiques, en lecture et écriture; mais je vous parle d'un village à peine reculé jusqu'où il est compliqué de faire venir l'électricité. Des livres, quelques uns. Pour la plupart ressemblant bien plus à des feuillets bordéliques et techniques mal compilés et recopiés un par un à la machine à écrire mécanique par un bibliothécaire tout autant diaboliquement passionné, que sans temps à y consacrer réellement. Mais quelques uns, dans ce semblant de bibliothèque, bien mieux édités, ressemblant à des merveilles d'un autre temps y étaient stockés. Et assez souvent, un gamin qui venait en emprunter, cinq ou six en fonction des disponibilités. Il n'avait pas neuf ans, que Wilhelm était déjà un grand conteur et lecteur. Pour ainsi dire bilingue, il faisait parti des quelques gamins qui aidaient les plus âgés à traduire certains ouvrages qui auraient été perdus sans celles et ceux de sa trempe. Généralement, après une dure journée de travail, il lisait pour sa famille. Laissant les ouvrages des temps anciens pour les journées sans travail. Un ancien manifeste spartakiste, un guide technique sur l'usage de l'électricité en situation post-apocalyptique, un conte d'un auteur dont personne n'a jamais entendu parlé, Nicholas Peterson et le Mystherbe ancien, ce qu'on appelle nous des romans de gare (et qui pour eux leur semblait des œuvres pour grand bourgeois qui peuvent se payer l'Outlander), et même des fois des magazines qui nous servent de lecture pour toilettes qui étaient ici lus avec le très exacte même œil que si c'était un manuscrit original d'Homère. Bref, du moment qu'il y'avait des mots, jamais ce gamin ne se lassait de lire, et rarement sa famille d'écouter (bon je l'admets, pour le manuel d'électricité, seul le conteur s'amusait). Mais ce qu'attendait le petit Erwin n'était pas tant la lecture, que de voir s'il pouvait voir des images. Notamment les vêtements d'antan qui le fascinait. "Regarde Frida! Regarde elle est trop bien cette chemise! Je veux t'en faire une comme ça." A travers ces mots, les parents comprirent qu'il était temps de chercher des fils et aiguilles, tout en espérant que les quelques morceaux d'étoffes parvenant au village n'étaient pas trop ruineux. Mais peut-être que cet adorable morveux pourrait moins galérer que ses parents.

Néanmoins, je vais pas vous le cacher, ce patchwork chemisier était sans doute une des pièces les plus insultantes pour la couture qu'il n'ait été donné de voir à quiconque... en même temps je veux vous y voir vous, à 10 ans, avec des ciseaux émoussés, la moitié des aiguilles tordues, du fil très cassant, et un espace de travail à partager avec les premières trouvailles d'excavations d'une grande sœur aventureuse qu'on n'a plus tant envie que ça d'accompagner, et les bouquins d'un frangin avide de connaissance en tout genre. Et quand un objet est fabriqué des mains d'un adorable gnome en train de trépigner, il est très difficile de ne pas mettre cette chemise qui pique, et qui parvenait quand même à être de la bonne taille... du côté droit. Néanmoins, il faut bien plus qu'un échec pour arrêter un intérêt aussi vif, et c'est ainsi qu'Erwin commença à aider le tisserand du village (en échange, d'une légère rétribution néanmoins, puisqu'on est peut-être un monde post-post-apocalyptique, on fait pas travailler les enfants gratuitement), plutôt qu'à aider ses parents aux champs (qui même si cela leur aurait donné un plus haut rendement... avouons le avec un tant soit peu de réalisme, n'aurait de toutes façons pas fait une si grande différence que ça).


Mais l'adolescence arrivait, et, les quelques réponses aux questions qu'il posait à son grand frère ne lui convenaient pas du tout. Mais vraiment pas du tout, et il ne comprenait pas pourquoi. Vraiment? Sa voix pouvait vraiment choisir comme ça, de se foutre de tout et d'aller vers les basses? Et pourquoi avoir des épaules carrées quand on peut avoir la classe? Ça sert à quoi, mis à part nous poser bêtement dans un coin pour aider une étagère rabotée à ne pas tomber. Et quoi, pourquoi une forêt de poils? Même les doigts de pied? Mais quel manque d'élégance! Vraiment! Ce qui, évidemment, faisait marrer sa sœur qui entendait l'enfant en train de se scandaliser. Et au gamin de l'invectiver, enragé par cette injustice: "-C'est quoi qui te fait marrer toi?
-Ben j'suis une femme maintenant!"
Et de la grande sœur faire un lancé de cheveux narquoi dans les airs, mais du gamin de s'effondrer en pleurs. Quelque chose s'est joué à ce moment, un amas fraternel s'est retrouvé sur le sol, avec au milieu un petit bout terrifié face à l'immensité du constat "Je ne suis pas qui je suis.".

Mais, Erwin, permets-moi alors cette politesse qu'est de changer tes pronoms ainsi que tes accords, bien que tu ne l'as pas formulé, je te connais tout autant que toi. Je peux te donner ces aveux que tu ne pourras lire, je suis ton moteur préexistant (aux cheveux bleus et verts (qui sent pas très bon de la bouche pour cause de tabagisme (et qui vient de se faire un thé au citron et au gingembre))), et je sais que c'est à ce moment là que tu as compris. Ce n'est pas tant les vêtements, que les types de corps que tu habillais que tu ressentais le besoin de comprendre et recréer. Cette personnes que tu voyais dans le miroir n'était pas tant toi, que ce que tu sentais être, qui que ce soit d'ailleurs. Ce toi qui n'est pas toi. Ce qui a pu se jouer de nous, je peux le nommer, tu peux le sentir, nous pouvons le comprendre. Même cet apparat de remplacement qui t'as été donné on le connait. Mais ce qui plonge mes contemporains ainsi que les tiens dans la perplexité, je n'ai pas le pouvoir de le comprendre, ni de réellement l’appréhender. Pourquoi cette volonté de ne pas avoir envie de savoir et de comprendre? Ton frère et ta sœur n'ont que ces pleurs de ce morcellement hurlant, et savent qu'iels ne sauront pas. Et tu ne pourra leur offrir qu'une mystique nébuleuse en guise d'explications. Mais aucunes explications sont nécessaires, quand tu vois un enfant s'effondrer comme ça, même quand tu en es toi-même. Peu importe que ça soit pas banal. Ces jumeaux inédentiques en tout ont juste envie de savoir que ce sourire sera sincère.

Et la vie continue ainsi. Toujours les mains dans les fils, tel une moire claquée au sol, encore pour le moment. Avec ce secret, qui n'a pas encore dépassé les murs de la chambre. On t'appelle, tu ne réponds plus vraiment d'instinct, mais bien plus pour faire plaisir et rester tranquille. Et c'est dans un de ces moments là où tu connaitra ton nom. Pourquoi? Sans doute une épiphanie un peu soudaine. Ça aurait pu être quelque chose de mystique, une explication parfaitement rationnelle, une blague étymologique, ou tout simplement une recherche poussé sur les noms... mais non, ce fut bel et bien une épiphanie, une béatification. Le tisserand avait réussi à marchander une poupée sous vide, avec des vêtements que tu n'avais jamais vue auparavant. Connaissant ton intérêt pour les vêtements, le tisserand te montra l'objet, qu'il comptait offrir à sa fille qui avait ton âge. Et ce que t'y vis te fascina.

Cette poupée portait un mini-short, et de très longs collants rouges vifs avec rayures noirs d'encre en diagonal, des bottes hautes d'un noir éclatant (que l'on nomme "Rangers" dans notre temporalité). En haut d'une lourde ceinture argentée, se trouvait un simple T-Shirt blanc avec dessus ce qui ressemblait à un tag, mais indescriptible comme si quelqu'un avait jeté de la peinture dessus. Ses mains et bras étaient protégés de longues mitaines, et ses doigts par de simples bagues, quelques unes argentées, d'autre dorées. Sa tête semblait être maquillée par un orfèvre tellement elle te semblait précisément peintes. Un rouge à lèvre grenat, un far très léger était simulé par la peinture pourpre, un autre bijou discret comme un point sur la narine droite, un mascara flamboyant protégeaient ses yeux noisettes et pour finir, un amas capillaire noir soigneusement travaillé et pensé pour avoir l'air bordélique. C'est sans-voix que tu redonna la poupée emballée sous vide. Et que tu déclara "Elle est formidable", comme soufflée. La seule chose qui ressemblait à un nom que tu as gardé de cet étrange moment, entre deux mondes fut "Alice"; marqué sur la boîte, et qui a résisté par on ne sait quelle magie de la manufacture. "J'espère sincèrement qu'elle aimera ce cadeau.", en te demandant si à une époque les femmes ressemblaient vraiment à ce canon de beauté et d'élégance. Et au tisserand de ronchonner en rigolant à moitié "J'espère moi aussi, vue le prix qu'elle m'a coûté".

Quelques années passent. Malheureusement, les atroces prédictions de Wilhelm se réalisaient. Bien que ton frère t'aie appris à te raser, cela semble dérisoire face au travail acharné qu'il te faudra régulièrement faire. Malgré tout tes entrainements, ta voix est décidée a tendre vers les barytons; tu ne parviendrais qu'à l'adoucir et à lui garder les aspects aiguës de cette tessiture. Et... j'ai le regret de t'annoncer que ces épaules pourront bientôt aider cette armoire à pas se casser la gueule. Néanmoins, ce ne sont pas ces quelques détails physiques qui sauraient nous arrêter. Et c'est aussi l'avis de Frida quand elle te tend une robe. Et c'est aussi ton avis quand tu l'essaies et te vois dedans. Simple, blanche, avec un cordon fin qui ressemble a un ruban au milieu de la taille. L'harmonie est, à ce moment présente, explosive. Elle dégueule de la salle d'eau tellement tu rayonnes. Et ce qu'il se passe à présent semble dépasser les murs, les frontières... Jusqu'à ce que ton père entre dans la salle de bain.

Frida est renvoyée dans sa chambre et toi tu es prise par le bras. Il est livide, tétanisé. Tes parents t'emmènent chez le médecin, ce qui est vite dit puisque c'est un type qui a des connaissances basiques dans à peu près tout les domaines de la médecine, mais qui se rapproche bien plus d'un gourou ayant pu grappiller quelques connaissances, et comble de mysticisme le reste.

[CW: transphobie, thérapie de conversion, violence sur enfant; relativement important pour le récit (non capital)]
Spoiler:

Deux semaines sont passées, tu sens encore que ta respiration est fragile à cause de ce que tu as vécu, des figures inquiétantes commencent à te hanter quand la lumière baisse. Et c'est dans ce décors qui n'aurait jamais dû être aussi inquiétant, que ton grand-frère rentre dans la chambre en passant par la fenêtre. Il avait promis de te trouver une solution au plus vite, et tu le vois, avec un sourire amère. L'ado de 15 piges semble être arrivé à ses fins, même si elles ne semblent pas lui plaire. "Tu sais, quand je t'ai promis que je te trouverais une solution pour ne plus subir tout ça? Et bien... j'ai trouvé. Tu sais déjà que ça signifie que tu pars si tu acceptes et que... juste, s'il te plaît, ne change pas de nom. Garde le nom qu'on te donne actuellement... j'ai envie de pouvoir remuer ciel et terre pour retrouver ma petite sœur adorée." Une larme coule, Wilhelm se retient visiblement de s'effondrer. "Avec Frida on prépare tout ce qu'on peut. Toi tu as le plus dur à faire et c'est de prendre une décision. Ils m'ont dit partir au petit matin, tu les trouvera à côté du moulin du bourg. Et... je te laisses prendre cette décision."

A 13 ans. Tu sais que tu dois partir. Mentir n'est plus une option, et tu sais que tu ne pourra pas tenir comme ça plus longtemps. Un sac et une petite valise pleine te sont donnés. "Tu sera nourrie et logée. Les tisserands de Praha recherchent beaucoup de personnel. Et... s'il te plaît prend soin de toi. On dira aux parents que tu t'es enfuie, et qu'on n'a rien vue ni, entendu. Et, si on ne se revoit pas... ça a été un honneur d'avoir une petite sœur aussi extraordinaire que toi."

La nuit était fraîche pour un mois de mai. Malgré tout, les Tic Ticketaient dans les bois, le signe du retour du temps des cerises. L'air était chargé de spores, les plus envahissant venant de pokémons plantes qui restaient loin de toute activité humaine, et avaient cette étrange et envoutante odeur sucré qui faisait que l'on reconnaissait l'es prémisses de l'été. Sur le chemin, tu croise une fleur que tu choisis de cueillir et de faire un détour par l'atelier du tisserand. Tu la poses sur la marche de la porte d'entrée puis te dirige vers le moulin du bourg. Une caravane y est stationnée, tractée par un Démolosse et un Arcanin trait plutôt jeune. Un Bourrinos ainsi qu'un Ponyta commun sont attachés à la caravane et semblent se reposer paisiblement.



"C'est toi Alice?" Un chauve trapu qui était assis à l'arrière de la caravane. Wilhelm a réussi à le convaincre de ne pas poser de questions. "On en a pour 5 jours de route; et t'as de la chance, t'es la première gamine qu'on accueille pour ce trajet. Ne t'inquiète pas pour la bouffe, on peut très clairement se permettre d'avoir plusieurs bouches à nourrir, surtout vue comment la manufacture nous paye... et vue que les parents ont pas toujours les moyens de nourrir leurs marmots faut bien que d'autres le fasse... quelle époque de cons! Mais je m'emporte. On devrait sans doute accueillir des mioches perdus comme toi, donc c'est pas impossible que la fin du voyage soit moins marrante et... une dernière chose." Le type leva son nez en l'air et appela intelligiblement: "Süsches! Süsches!!" Une petite boule noir fendit la nuit et regarda nos deux interlocuteurs avec un air intrigué. "Je te présente Süsches, un adorable Polichombre qu'un scientifique m'a donné parce qu'on lui a déniché un artefact extrêmement rare. Sauvage, généralement, ça vient pourrir la vie des gens qui sont dans de sales passes; mais après qu'on en ai vue de petits troupeaux près de..." Alice bailla ostensiblement, non pas par impolitesse, mais par pur épuisement. Elle s'attendait clairement pas à ce qu'un type qui participe à un trafic d'enfants essaie de sympathiser avec elle, et elle voulait juste pouvoir s'effondrer dans la caravane avant qu'elle ne regrette sa décision. "Si tu veux, tu peux dormir avec Süsches, il va t'aider à faire moins de sales rêves." Le voyage dura effectivement 5 jours, petit à petit la caravane se vidait de ses marchandises, mais se remplissait d'enfants et d'adolescents. Une fois arrivée en proche périphérie de Praha [NDLA: proche de l'actuelle Prague, rien comparé à la capitale bohémienne, mais qui reste néanmoins une cité plutôt riche et organisée dans le contexte européen], près d'une énorme manufacture, la caravane s'arrêta et fit s'arrêter la bande de mioches. "Bon. Je penses que vous vous en doutiez, mais tout ceci est illégal. L'entreprise qui vous embauche le sait, la ville le sait, je le sais; c'est un énorme secret de polichinelle. Et d'ailleurs je ne vous l'ai jamais caché. L'entreprise vous fournit un toit avec eau et électricité, de la nourriture, un salaire de misère, et 40 heures de travail par semaine. Personne ne reste très longtemps dans cette taule; et, si vous avez besoin d'aide en partant d'ici, la municipalité de Praha est censée vous aider. J'espère que votre destin vous mènera à des endroits bien plus sympa que celui-là. Nous on va juste prendre l'argent que l'on nous doit... bonne chance!"

[CW: Travail d'enfants, accident choquant (important pour le récit)]

Spoiler:

5 minutes, rien ne bougeait. 10 minutes personne ne semblait être capable de remettre la machine en route. 15 minutes, une ado de 16 ans monta sur une table et hurla "Grève Générale!". Âgée d'une année de moins, ce courage fit battre le cœur d'Alice comme elle n'avait jamais senti qu'il pourrait battre. Il na fallut pas plus d'une demi-heure pour que l'éternelle éveillée s'endorme. L'intégralité des enfants travailleurs en état étaient réunis devant les lotissements de brique. Et ce qu'Alice venait de comprendre à ce moment là, c'est que ce n'étaient pas une centaine d'enfant contrairement à ce qu'elle pensait, mais plutôt quelques milliers qui vivaient ici, dans ces conditions déplorables. La nouvelle de la terrible blessure du petit Eric avait circulé encore plus vite que la lumière qui va jusqu'à l'ampoule. Plus personne n'était prêt à accepter qu'une autre main sois perdue. Et même si la tournure des évènements déplaisaient à la manufacture... elle était de fait pieds et poings liés, sauf si elle faisait appel à la violence juste pour les faire retourner travaille; ce qui pourrait très mal tourner avec 4300 gamins furieux. Mais à présent, il fallait savoir ce que les enfants voulaient. Pour éviter un magma d'idées complètement incompréhensibles, s'organisèrent des tours de parole. Quelques enfants passaient. Proposaient de faire construire une école à côté et de baisser le temps de travail à la manufacture. D'augmenter les salaires. De donner des vacances. De plus belles maisons. Alice voyait passer tout ce monde jusqu'à ce qu'on voisin de chambre lui tape sur l'épaule "Hey, toi qui te dit que c'est mal foutu ici, pourquoi tu vas pas devant tout le monde proposer quelque chose? J'suis sûr que t'as quelque chose de formidable à proposer." Mal à l'aise dans sa chemise d'ouvrière, elle savait en plus que ça faisait au moins deux jours qu'elle n'avait pas pu se raser de près, le risque d'être ridicule la paralysa jusqu'à ce qu'elle vit l'adolescente qui était montée sur la table, qui écoutait religieusement ce qui se disait. "A vouloir être trop parfaite on en oublie d'être flamboyante!". Armée de la phrase gimmick un peu désuète de Nicholas Peterson, le héros des bouquins (mais si, vous les connaissez ces bouquins d'aventure j'en suis sûre), elle s'approcha de la scène improvisée. Son tour de parole arriva bien trop rapidement à son goût. Elle déglutit deux secondes puis hurla pour pouvoir se faire entendre de milliers d'enfants.

"Je réclame, ni plus ni moins, que nous soyons toutes et tous propriétaires de la manufacture! Certains sont arrivés ici en fuyant la faim! D'autres leurs familles! Praha a promis d'aider les enfants délaissés, et cette manufacture a utilisé le fait que cette promesse n'aie pas été tenue, alors je ne vois qu'une seule possibilité. Prendre, maintenant, ce qui est à notre portée, pour qu'on l'utilise selon NOS règles!"

Elle quitta la scène. Les yeux restés rivés sur elle, et la foule applaudissait, rugissait, félicitait, fêtait la proposition. Apparemment, le consensus se pencha en faveur de l'audace. Et c'est ainsi qu'une heure plus tard, des milliers d'enfants déterminés partirent pour la résidence du patron, à trois kilomètre d'ici, pour qu'il leur laisse les clé de la manufacture. Le cortège put avancer paisiblement à travers la banlieue, en chantant, en hurlant leurs revendications. Entendant les enfants, d'autres jeunes les rejoignirent, et des moins jeunes aussi, donnant au tout un ton de plus en plus festif. C'est à 200 mètres du but que la foule fut arrêtée. Une vingtaine d'agents des forces anti-émeutes sur d'énormes Tortanks armurés attendaient la manifestation qui prenait de plus en plus des allures insurrectionnelles.

"-Veuillez retourner chez vous. Sinon, nous nous verrons dans l'obligation de..
-Sinon quoi, sac à merde?"

Sans que quiconque puisse s'en rendre compte un jeune bouclé sorti du rang pour insulter et lancer une pierre... qui s'écrasa minablement aux pied d'un Tortank. Mais d'autres pierres commencèrent à voler par endroit, frappant mollement sur les armures des pokémons géants. La réponse ne se fit pas attendre et des jets d'eau surpuissants força l'intégralité de la foule à se retirer, de ramasser ses quelques blessés et de se disperser. Impuissante face à ça. Le retour à la manufacture fut particulièrement traumatique pour les enfants, de très nombreux décidèrent de purement et simplement partir directement.

Et Alice faisait parti de ces enfants. Elle parti avec un petit groupe d'enfants vers Praha, avec entre autres l'adolescente de 16 ans qui avait lancé la grève, dans l'espoir de trouver un endroit où vivre dans Praha. Les quelques groupes aidant à l'ouverture de squats ont été surchargé de travail, et cet épisode fut un épisode très choquant pour la population de Praha. Toutes les manufactures de ce type autour de la ville étaient fermées 10 ans plus tard.

Cela faisait trois ans qu'Alice vivait dans la squatt de la rue Ignacio de Roma, en périphérie de Praha. Ouvert avec l'aide de plusieurs militants pour l'aide au logement sauvage et libertaire. Le squatt en lui-même était un très grand appartement abandonné. Tout équipé à la débrouille, avec même plus de lits et de chambres disponibles que de personnes y vivant. 5 venaient de la manufacture, 3 étaient arrivées plus tard. Ces gamins vivaient en bonne partie de la chourre (qui était devenu presque un art pour Donna, qui avait beau être en couple avec Alice, passait beaucoup de temps à la tailler quant à son manque d'audace dans le domaine), de petits boulots manuels, mais aussi de démonstration de free-fight, où Alice et Zackary (un des locataires arrivés trois mois plus tard) commençaient à se faire un nom. Et, plus important encore pour Alice et sa tranquillité d'esprit: tout le monde savait et, plutôt que de s'en foutre, ses colocataires étaient décidés à l'aider. Et notamment en répertoriant absolument tout ce qu'il était possible de connaître à ce sujet. C'est ainsi qu'elle apprit qu'elle était loin d'être seule à être transgenre, que de très nombreuses autres personnes au travers du monde avaient vécus ce qu'elle avait vécu. Elle lisait avec avidité les documents sur le sujet qui lui arrivaient en main. D'ailleurs, loin de l'image de la brute épaisse adepte du free-fight qui passait son temps à s'entrainer (bien qu'elle y passait trop de temps d'après ses colocataires), elle lisait énormément. Seul, un livre de l'ancien temps piqué dans un vide-grenier de bourgeois gardait sa place sur son chevet, bien qu'Emma Goldman, l'autrice de Vivre ma Vie, aurait été vexée par cette place privilégiée.

D'ailleurs ces nouvelles connaissances allaient avec de nouveaux tests. Des habits bien moins sages, bien plus créatifs. Mais aussi la découverte des traitements hormonaux qui, bien qu'expérimentaux, et pas nécessairement utilisés avec sagesse, une posologie fut trouvée au bout de deux ans. Alice sentait son corps se resculpter légèrement, et certains traits lui venant de la génétiques devenaient nettement moins lourds à porter. Alors, évidemment, cela se payait sur l'énergie physique, à la base capable d'étaler Zackary sans que cela soit un trop grand problème, le temps des expérimentations posologiques eut comme coût une partie de sa masse musculaire, ainsi que des moments de vilaine défonce, et le fait de se faire laminer par se dernier à l'entrainement; mais ce tout était compensé par pas mal de vannes assez stupides à base de "Beurre à seins" (ce qui, avouons-le, est attendu de la part d'une bande d'ados, voire même de bon goût par rapport à ce à quoi on pourrait s'attendre), ainsi que des formes bien plus apaisante pour Alice et par la fin de sa lutte constante contre ces salopards de poils.

"-Chatonne... tu dors?
-Mmmmm qu'est-ce mblblbl?" C'est ainsi qu'une masse fatiguée s'accrocha au corps d'Alice presque instinctivement pour lui faire un câlin.
"-Genre tu sais... tout ce qu'on fait pour bouffer. Alors que y'a tout un monde à reconstruire ça fait pas sens quand t'y penses. Genre tu sais, apparemment, avant la grande catastrophe, y'avait beaucoup plus de production que ce que les gens pouvaient absorber. Et pourtant, c'était déjà un monde pétri d'inégalités...
-Mmmmouiii 'fectivement." Donna finit par comprendre que de simples grognements ne suffirait pas à répondre à tout ça. Ainsi elle entreprit de répondre, avec une mèche qui avait une tenace envie de rentrer dans sa bouche. "Mmmdonc je vois exactement là où tu veux en venir. La Sunrise est en train de remettre en place un monde parfaitement dysfonctionnel et injuste. J'ai bon?
-Je savais bien que j'étais amoureuse d'une jeune femme brillante." Alice laissa s'échapper un petit rire. "Et si on montait un groupe insurrectionnel?
-Comment ça? Comme l'entreprise de cambriole d'Arsène Lupin et Compagnie?" [NDLA: roman qui n'existe que dans mon esprit, mais qui aurait le mérite de raconter aussi la vie d'un personnage de roman de la vraie vie, qui est bien plus subversif et intéressant qu'Arsène Lupin]
"-Non... plus direct. Cibler des points névralgiques très précis, d'un coup sec sur la nuque!
-Attend mais comment ça?
-En fumant des mecs en costards, des bases de données, et avec la thune qu'on prend, refiler ce dont on n'a pas besoin, et financer ce qu'il nous faut pour vivre et continuer...
-Attend! Attend... Je t'arrête tout de suite là. Alice Schreiber. Née à Dietterschaffen. Tu survis à une thérapie de conversion basée sur le fait de te filer la pneumonie. Soit. Tu survis à la manufacture. Ainsi qu'à sa manifestation émeutière. Soit. Et là, ne pensant pas que tu prends déjà assez de risques, en gagnant du blé en prenant des patates dans la tête; tu m'annonces, dans le plus grand des calmes, que tu souhaites aussi créer un groupe anarchiste criminel. Et groupe qui propose ni plus ni moins de fumer des mecs et péter des systèmes de la Sunrise. Genre, on a des gueules à non seulement avoir des pokémons surpuissants, mais en plus d'avoir des flingues? On a des gueules à... à juste tenter et crever pour la cause là comme ça?
-Tu sais... A vouloir être trop parfaites on en oublie...
-d'êtreflamboyante ta gueule!"
Un silence s'installe.
"-Écoute. Moi aussi je le trouves dégueulasse ce monde qui se construit. Vraiment. Mais... je penses sincèrement que si je vieillis, je peux apprendre à mes semblables à plus s'entraider. A plus s'aimer et... tu sais, les bouquins qu'on a chourré l'autre jour? On les a pas vendu, tu te souviens hein? On les a donné à la bibliothèque gratuite du quartier. Tu vois, j'penses que c'est ce genre de trucs qui fait qu'on finira par gagner. Tu vois, pleins des petits trucs; qu'on peut facilement convaincre les gens de faire aussi. De la mécanique du monde quoi.
-... ... mais combien de temps ça prendra? Tu le vois pourtant! Partout où y'a quelqu'un qui dirige, y'a des injustices et c'est mal foutu et ça tombe toujours sur la tronche des démunis et... merde quoi... non si on les désorganise pas on n'avancera jamais...
-Je t'aime et... je veux pas t'empêcher de prendre ces risques si tu le veux. Juste, moi je veux pas et je peux pas.
-J'suis désolée... j'ai juste envie de... Que mes semblables n'aient pas à vivre ce que j'ai pu vivre."

Et ainsi s'ensuit des moments d'une intenable niaiserie... qui compensa les plans sombre s'articulant. La bande avait entendu parlé du fait qu'un fourgon de fric en direction des manufactures d'enfants allait traverser la banlieue voisine, laisser passer cette occasion aurait été indigne des rêves révolutionnaires d'Alice; mais cela demandait une organisation qu'elle ne connaissait pas encore... et pour accéder à cette organisation il lui fallait de la thune, thune qu'elle n'avait pas encore et que ce camion renfermait. Cet Ouroboros que seule une décision audacieuse viendra rompre; "à vouloir être trop parfaite on en oublie d'être flamboyante", n'est-il point? Et c'est ainsi qu'armée d'un casque de motard sans teint et de trois camarades tout autant inconscients qu'elle; qu'iels mirent en œuvre un plan d'une simplicité et d'une stupidité désarmante. Arrêter le fourgon avec un jet de javelot improvisé à partir d'un panneau de signalisation (ce qui fut d'une étrange simplicité pour Zackary), et à nos quatre furies de sauter en direction du camtar pour attraper et neutraliser le conducteur et son copilote; stupéfaits par le tout, nos quatre individus mobiles piquèrent les clés et autant de sacs remplis de thune que possible. 5 minutes, c'est tout ce qu'il a fallut.

5 minutes d'adrénaline, d'instinct. Et même pas 10 secondes de violence au total (les deux agents de transport ayant eu l'amabilité de s'évanouir à la première patate). 10 minutes de course avec pas loin de vingt kilo de fric au travers de rues bien trop connus. Mais les pas étaient lourds, le sol trop mou pour les laisser courir, le premier corps tombait, personne ne pouvait le laisser là, à la merci des condés, mais personne pouvait le porter. La situation devenait de plus en plus surréaliste, et d'un coup, le monde fut trop lourd à porter, Alice pris un aller simple pour le pays des Merveilles [NDLA: pour tout constat de mauvais jeux de mots, vous adressez au bureau rédactionnel de la Bicheyte Prod].

Quand elle se réveilla, elle était ligotée par des lianes avec ses trois camarades. Et elle avait en face d'elle une grande blonde, qui était visiblement en train de fumer toute la production de cigare de Cuba, accompagnée d'un Ortide qui avait l'air de s'inquiéter pour sa maîtresse. A peine cet étrange visuel mentalement ingurgité, elle sentit qu'on l'enlaça.

"Tu fais tellement chier."

Ses épaule étaient humides de larmes. Elle était sans casque, mais avec une grande sœur qui l'enlaçait. Du moins c'est la seule conclusion possible à cette étrange interraction sociale.

"-Toi aussi, j'peux même pas te tenir dans les bras à cause de ton p'tit pote. Il a l'air de vraiment t'apprécier néanmoins.
-En même temps, j'fais que mon boulot en arrêtant des braqueurs... Et toi, quel bon vent t'amène sœurette?
-Visiblement, le vandalisme, ainsi que la volonté qu'a le monde à me faire chier. J'imagine que tu peux pas nous détacher.
-On va dire que je peux ne jamais vous avoir attachés. Malheureusement ça dépend beaucoup de ce que vous aurez à me raconter; je peux pas prendre des risques trop gratuitement... Surtout quand je veux démanteler un réseau de trafic d'enfants concernant ma petit sœur; dont non seulement la plus grosse municipalité du monde se fout, mais dont aussi mon employeur se trouvant être la plus grosse boîte du monde se fout..."

Et s'ensuit un dialogue assez surréaliste, où Frida expliqua un peu tout ce qu'elle et Wilhelm ont vécu, après son départ. 1 an à rester dans une maison où Alice avait été oubliée, purement et simplement. Une année avant de se décider à partir. Wilhelm ayant pu facilement se faire embaucher au secteur ingénierie et recherche de la Sunrise, et Frida s'étant tourner vers une branche avec un peu plus d'action. De ce qu'elle disait, les Rangers n'étaient pas du tout assimilables à une quelconque police, mais bien plus à une milice relativement indépendante armée de pokémons par la Sunrise. Certains de ces agents ayant une fidélité toute relative à la tête de l'entreprise, par sens moral, ou par sens du profit. C'est ainsi que 4 délinquants.es écoutèrent la complainte un peu étrange de la personne les ayant endormis en pleine course... Apparemment, de une, la Sunrise n'était ni assez stupide pour laisser de gros tas de pognon se balader sans protection, ni assez puissante pour pouvoir tenir tout son personnel... Du moins, à en croire une Frida avec les yeux rougis par les atroces minutes qu'elle a vécu en ayant une petite sœur évanouie sur les bras. Et à notre équipe de pieds niquelés d'exposer leurs ambitions révolutionnaires suite au récit quelque peu hâtif d'Alice. Vous le voyez le grand dessein qui se trace ici?

"-Bon... je penses pas qu'on pourra beaucoup se voir vue les circonstances... mais évidemment que j'vais vous laisser filer. Je peux pas vous laisser emporter tout le butin, même si ça va nourrir ces pourceaux de l'industrie des gamins. Ce petit bonhomme ayant évolué y'a peu de temps, on pourra me croire si je dis que j'ai pas réussi à vous attraper, mais seulement à vous faire lâcher une bonne partie du blé. De votre côté... soyez plus malins que ça; je veux pas être obligée de vous arrêter comme ça.
-Et si, on prenait un signe qu'on laisse derrière nous? Genre, comme ça, tu sais que c'est nous, et tu pourra égarer tes collègues? Et c'est cool un signe ça permet de fédérer plein de gens autour d'une cause."
Derrière ses airs benoît, Benjamin venait d'énoncer l'idée qui mettrait le feu à la poudrière. Un moyen non seulement de faire comprendre la justesse de la cause au grand publique, mais aussi de se reconnaître facilement tout en restant dans l'ombre.
"-Tu sais qu'on dit de toi que t'as l'air benoît Benjamin, mais t'es encore plus intelligent que ce que je pensais... J'aime bien le Drei Pfeile du PSD!" Suite à l'incompréhension absolue de plus de la moitié de l'assistance, Alice dû expliciter. "C'est trois flèches parallèles, utilisé comme signe par un parti allemand social démocrate nommé PSD avant l'apocalypse." Cette fois, même l'Ortide était perplexe face à ces explications, seule Frida avait l'air d'à peu près comprendre où elle voulait en venir. "Bon c'est un parti qui aimait pas trop l'autoritarisme, à une époque où ça semblait être la giga mode. Du genre, un autoritarisme qui était prêt à tuer une bonne partie de sa population sciemment, sur des critères arbitraires, qui essayait de faire croire aux pauvres qu'ils le seraient moins en le suivant, tout en emprisonnant les pauvres essayant de s'organiser pour être moins démunis. Et... ces flèches ont survécu à ce parti politique, c'est allé beaucoup plus loin que ça, c'est devenu un signe de reconnaissance entre personnes combattant les systèmes politiques autoritaires. Et on peut dire que y'a une des flèches qui pourra être la flèche qui abat le système économique dégueulasse dans lequel on est; l'autre qui abat le système sociale dégueulasse qui fait que j'ai été obligée de fuir de chez mes reups... et la dernière on aura qu'à dire que c'est celle qui trace la route vers un monde plus juste...
-T'as conscience que tu trahis complètement la signification originelle du truc?
-J'ai surtout conscience que y'a quasiment que toi, Wilhelm et quelques spécialistes de l'histoire qui sauront que l'on reprend le signe à notre sauce. Surtout qu'on parle d'une époque où les antifascistes n'avaient pas d'Ortides qui peuvent endormir leurs contemporains."

Quelques années passent suite à ce moment, du haut de ses 25 ans, Alice boit un cocktail de bourgeois dans un nouveau squatt en périphérie de Praha en lisant une lettre de Donna. Apparemment, elle vivait la grande vie à Roma, son entreprise de cambriole marchait extrêmement bien, et elle pouvait financer une bonne partie du réseau clandestin de squatt du sud européen de cette manière, ainsi qu'une bonne vingtaine d'école dans des zones reculées. Évidemment, la pierre de Rosette qu'elles s'étaient données étaient d'une atroce complexité et nécessitait 4 livres différents pour être déchiffrée... et le tout rechiffré en fonction du jour de la semaine et du mois de l'année où étaient écrites les lettres (où étaient déclarée être écrites, puisque les saut temporels imposés par la date déclarée semblaient absolument surréalistes). Ces lettres pouvant donc passer par les voie de distribution officiels, puisque semblaient aussi inoffensives que de simples nouvelles envoyées à sa grand-mère; qui effectivement était le surnom donné à la vieille dame au chats habitant à deux pas d'ici et qui préparait des tartes avec les fruits piqués au marché. Bref, un réseau de logements clandestins, et de démantèlement d'industries frauduleuses assuré par une vieille dame adorable, qui avait en bonne partie conscience de ce qu'elle faisait puisqu'elle a commencé à se joindre à notre groupe d'activistes, qui avait sacrément gonflé avec les années, en cachant une petite dizaine d'enfants ayant fui une scierie. Des journaux qui passaient sous les manteaux de Praha fleurissaient, continuant le travail de propagande auprès de la population; et autour de ça des activistes. Tantôt proches du journalisme et de la simple agitation politique pacifique; organisant des rassemblements militants. Mais aussi toute une facette restant plus ou moins dans les ténèbres, organisant des braquages, détournant l'argent bien mal acquis vers les poches de la population restant dans la pauvreté; mais aussi organisant par moments des attentats. Certains meurtriers pour des cibles très précises, d'autres simplement destructeur d'infrastructure. Les rails détruits de l'Outlander ayant même pu donner du fil à retord à Isaac Reyes lui-même (ce qui était une raison de se gargariser pour le petit groupe ayant organisé ce sabotage, même si dans les faits ça n'avait ennuyé le PDG que pendant quelques heures). Les trois flèches parallèles inspiraient tout autant la défiance que la confiance. Certains.es commençaient à souhaiter des voies plus en adéquation avec les voies institutionnelles; d'autres au contraire commençait à s'ennuyer de cette forme d’insurrection lente et larvée  qui se cachait derrière ce signe. Néanmoins, cette lettre contenait une toute nouvelle étincelle explosive. Le contact du DJ d'une boîte de nuit où un des capitaines d'industrie les plus influents de Praha passait beaucoup trop de ses nuits à son goût, et bien évidemment que ce capitaine d'industrie était lié au trafic d'enfants travailleurs. Et ce type, Alice comme Donna le connaissaient, puisqu'il s'agissait de l'héritier de l'usine où elles avaient travaillé, et que cette ignoble personnage avait souvent sa tête de photographié dans les journaux. Alice failli cracher son cocktail de bourgeois, bien que confectionné par les fruits de la chourre, sur la lettre quand elle fini de la déchiffrer. L'occasion était trop belle, les quelques camarades de confiance à qui elle en avait parlé était absolument d'accord avec elle. Surtout qu’apparemment le DJ avait une partie de son set régulier, tout les mercredi, qui était particulièrement propice à des actions discrètes et spectaculaires à la fois, de par les décibels qu'il crachait (décibels niant toute forme de régulation à ce moment là). De plus, ladite boîte de nuit étant liée à de très nombreux trafics illégaux, la sécurité a pour consigne de ne surtout pas fouiller qui que ce soit, sauf si les personnes semblent visiblement armées.

La machine à écrire Nordfox 13, le modèle le plus courant dans la population post-apocalyptique, se mit à rugir dans la chambre d'Alice. Il fallait qu'elle aie les mots impactant, et qu'elle soit prête pour un grand soir. Les informations à propos des rondes de sécurité venant de Frida concordaient aussi pour frapper un grand coup.

Le DJ fut contacté, aucune image des caméras de sécurité étaient possibles à interpréter ce soir là. Il semblait que le bug qui était survenu trois semaines plus tôt était  revenu, et sans doute le pire des soirs possibles (ou le meilleur, tout cela dépend des points de vue). Alice a pu entrer dans la boîte, avec littéralement deux couches d'habits (fins, même si c'était au milieu de l'automne ça donne chaud ces conneries), un masque de cygne planqué, et un petit flingue. D'un simple passage au toilette, quand le début de la partie du set le plus bruyant retenti, elle pu changer d'apparence, mettre son masque en toute discrétion et laisser son petit mot signé avec trois flèches. Malgré son apparence improbable elle se fondait dans cette foule se trémoussant diaboliquement. Malgré son masque elle repéra vite l'héritier, qui était en train de danser comme si la mort l'attendait d'une minute à l'autre. Il était impossible de se tromper, c'était lui. La sono crachait du son à en crever, c'était le moment fatidique.

[CW: Violence, sang, mort; partie absolument pas indispensable au récit]

Spoiler:

Une fois l'assassina d'Aymeric Squen commis, Alice couru du plus vite qu'elle pouvait au travers des escaliers, menant à une rue en contrebas. Elle pu trouver une poubelle où elle jeta toutes les fringues qui lui permettait de se camoufler ainsi que son arme, mais, sans que personne ne puisse comprendre pourquoi (même pas elle), fut incapable de se débarrasser du masque de cygne. Elle pu s'évanouir dans la nuit, et ce bien avant que les autorités puissent se mobiliser. Elle était de retour chez elle, quand la police de Praha eu fini d'évacuer la boîte de nuit, et pu découvrir son petit mot doux.

"Je vous salue bien bas, vous qui aurez à vous charger de cette sinistre histoire. Vous avez sur les bras, le cadavre d'un des plus grands criminels de son temps. Cette personne tire ses millions de la complaisance de l'état face à ses sinistres activités. Aymeric Squen est, comme vous le savez, un des nombreux industriels exploitant la pauvreté et l'incurie salariale, que l'état que vous protégez avait promis de stopper. Nous pouvons répéter ce type d'opération autant que nécessaire, bien que nous préférions que vous compreniez autre chose que la violence. Considérez ceci comme étant un avertissement pour tout ceux profitant trop des largesses permises par cette sombre époque. Nous ne nous laisserons plus faire, et nous aurons toujours l'avantage du nombre.
Signé: Une ancienne travailleuse de cet immonde pourceau."


Avant que les forces de polices ne puissent l'éviter, l'intégralité des rédactions de Praha avaient été mises au courant de cette lettre, et l'avaient publié, sans en changer la moindre virgule. Apparemment, l'envie de vendre des journaux avec un fait divers sensationnel; avec un assassin parfaitement entraîné camouflé dans la population, et un réseau d'une efficacité redoutable [NDLA: Nous devrions bien plus parler de coup de chance, mais c'est plus vendeur de parler d'un réseau criminel parfaitement organisé]. Dans les jours qui suivirent, et ce malgré les félicitations de ses compagnons.nes de vie; Alice restait, la plupart du temps, dans sa chambre. Le masque avait été lavé mais restait là, sur une vieille commode trouvée et rabotée.

Il la regardait droit dans les yeux [NDLA: j'ai mis un morceau angoissant ici, ne l'écoutez pas si vous ne le sentez pas]. Qu'est-ce que ce foutu cygne pouvait lui vouloir, hein? Elle savait que ce qu'elle avait fait n'était pas si injuste, n'est-ce pas? Après tout, ce type était responsable de la mort de milliers de personnes; en leur imposant la pauvreté pour s'enrichir, en imposant aux enfants de travailler pour lui. Mais pourtant, ce regard lourd la hantait. Bien qu'elle savait que cette personne était responsable directement de bien de maux, de bien de peines, et que son pouvoir ne venait que de l'asservissement de travailleurs; et tout particulièrement de travailleurs mal payés parce que très jeunes. Et mal traités. Et mutilés. Pourtant, le bec pointé vers elle, le masque la regardait.
"-Bravo, c'est un coup de maître pour un coup d'essai."
Alice restait dans ce face à face, ayant l'air de marbre face au cygne.
"-Tu peux laver le sang. Tu peux laver l'impureté qui m'a maculé. Mais tu ne peux pas laver tes souvenirs. Tu l'as fait, et tu as réussi à t'en sortir. Presque personne ne sait, et aucunes des personnes qui savent n'est prête à te balancer. Tu as pris une vie, et ceci, en toute impunité. Et tu le sais, tu t'en sortira. Et tu pourra le refaire, encore et encore. Ça fait quoi? Mais si, tu sais, de savoir que quelque chose d'aussi complexe que toi, avec toute son histoire, sa famille, ses amis, sa vie; de savoir que tu l'as fait s'arrêter?"

Elle faisait les cents pas dans la chambre, regardant toujours le masque.

"Tu as trouvé ta vocation, n'est-ce pas? Ce shot d'adrénaline que tu t'es fait à ce moment là; il était extra hein? Ce déchainement hormonal, qui te foudroie le corps. Jamais tu l'a senti. Pas même en combat. Pas même quand t'étais sur le point de t'évanouir sur ces moments là. Non, là, c'est la cour des grands. Si tu perds, c'est pour toujours. Si tu gagnes c'est pour toujours. On. Off. On. Off. Il n'y a que deux positions sur ce bouton. Pas d'entre-deux. Réussite. Échec. Vie. Mort. C'est très simple au final. Un ou zéro. Infini, ou négation. Pourquoi douter quand, jusqu'à preuve du contraire on est tout puissant?"

Elle n'arrivait plus à manger quoi que ce soit, ni ouvrir le moindre livre, ni réellement parler. C'est devant une tarte aux fraises que tout éclata. Des larmes sans fin, sans mot prononcé autres que "Je mérite pas"; avec une grand-mère l'enlaçant de ses vieux bras emplis d'arthrose, et un chat semblant être un agent de réconfort de secours. "Vue de mon grand âge, ça fait bien longtemps que le mérite n'est plus une question. Je ne veux même pas savoir ce qui te fait tant de mal si tu ne souhaites pas en parler. Juste vous deux, les deux grands dadais là. Elle fait une dépression morbide votre amie. Vous la surveillez, hein?"

La surveiller? Comment ça? De quoi? Elle avait fait la pire des choses qu'on puisse faire et il fallait en plus que d'autres prennent du temps pour elle? De nouveaux flots de larmes firent passer cet épisode pour une infinie fatigue émotionnelle. Pendant deux semaines, Alice ne put pas rester seule dans sa chambre, un autre lit fut posé, et très vite le masque brûlé par ses colocataires. Ce n'est qu'au bout de deux semaines qu'une surprise qui venait de Roma arriva.

"Je sais. Et non. Tu te dis un tas de connerie et tu le sais. Et ce foutu masque t'as jamais parlé. Et tu le sais. Chatoune. Regarde-moi! Non non, vraiment. Chhhhhht, t'inquiète à Roma tout va bien, j'ai aucun problème. Nananana, je me casses pas à des centaines de kilomètres si je sais que tu peux pas manger. Nan, je m'en fous, je restes. Hey, faire ce que je fais là bas, y'a pleins de gens qui savent le faire. Hey hey hey. Douter c'est humain. Moi aussi j'ai douté avant de te donner ces informations. Mais, je savais que décider si on devait en faire quelque chose reviendrait en bonne partie entre tes mains et tu sais pourquoi? Ouep, parce qu'à vouloir être trop parfaites, on en oublierait d'être flamboyantes. Je penses avoir fait la meilleure chose, en y réfléchissant. Et je penses que tu as réfléchies et que tu pensais aller faire la meilleure chose avec tout les éléments que tu avais en main. Je peux pas te dire que c'était bien, que c'était la meilleure décision. Mais je ne peux pas te regarder dans les yeux et être sincère en te donnant ce que tu veux entendre là: Je suis incapable de me dire que c'était une mauvaise décision. Absolument tout a des conséquences et... si c'était pas toi, ça aurait pu être beaucoup d'autres personnes. Ce qui m'a motivé à t'en parler, c'est que je sais que t'as tout un tas de personnes en qui tu as confiance, en qui j'ai confiance aussi; et que vous sauriez en parler... je pensais juste pas que, quelque soit la décision que vous prendriez, que ça impacterait tellement... Je... je t'aime... encore et toujours. Et malgré ces évènements, et malgré les choix que tu as pris... Je... je... veux juste que tu ailles bien parce que tu le mérite!"

Un sourire timide se traçait sur le visage d'Alice, derrière les larmes et la morve.

"Y'a une telle portée à ce qu'il s'est passé à ce moment là, que y'a que l'avenir qui pourra nous dire si ça a donné quoi que ce soit. Et... Tu as tué, un type qui organisait et profitait du travail des gamins. Tout les journaux en parlent comme ça en ce moment. Tu les as pas lu j'imagine, mais c'est littéralement ce qui est discuté actuellement. C'est l'unanimité. Trois usine ont déjà fermé, les gamins se sont mis à refuser de travailler un peu partout."

Évidemment Donna avait aussi omis l'autre revers de la médaille. De nombreux activistes pacifistes des trois flèches avaient été arrêtés. Des associations dissoutes. Les protestations se faisaient de plus en plus sentir dans la population. Certaines têtes publiques réclamaient la pendaison de ces activistes, et les mobilisations de protestation face à ces menaces contre la liberté publique commençaient à s'organiser. Personne ne se disait qu'il était possible que ça ne se finisse pas, à minima, en émeutes. Mais Alice n'était pas prête à entendre qu'elle avait littéralement assassiné l'archiduc François Ferdinand. Cette foutue boîte de nuit pouvait pas être le Sarajevo Dance Club!

"Et comme je te l'ai dit... Je suis fière de toi. Pour qui tu es, et non. Tu n'es pas un monstre. Je sais pourquoi tu l'as fait; et je sais pourquoi je l'aurais peut-être moi-même fait si on m'avait dit que cette raclure de fond de chiotte se la donnait en toute décontraction dans une boîte de nuit à Roma."



Dernière édition par Alice Schreiber le Ven 20 Aoû - 16:16, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyMar 10 Aoû - 20:14

Ouin j'ai un peu abusé sur la longueur


Histoire (suite)
C'était la première fois qu'Alice arrivait à sortir de son antre autrement que pour les tartes de grand-mère, cela faisait 10 jours que Donna était arrivée. "Et oui, j'ai 26 ans aujourd'hui, et je trouve que t'es un très beau cadeau d'anniversaire, mais encore plus adorable si on part boire un chocolat en centre-ville!" Et ce malgré de molles protestations à base de "Ah nan, j'veux pas filer de fric à ces connards de bourges de leurs grands morts!" Profitant des derniers jours où il est possible de sortir sans se geler les doigts, elles étaient sur la terrasse en train de boire un chocolat chaud. Donna essayait d'entamer une discussion sirupeuse, face à une blonde en pleine dépression; quand tout fut oublié à cause d'une vision extrêmement étrange. Une foule manifestante portant des ballons rouges était en train de passer dans la grande avenue menant vers la mairie de Praha. Et avant que nos deux amoures ne puissent comprendre ce qu'il se passe, une tignasse blonde (où se trouvait en dessous Frida) sur un démolosse (oui, Frida, entre la tignasse blonde et le démolosse, vous situez?) déboula.

"Alors... je peux pas vous cacher que j'suis contente de vous voir ici plutôt que dans la foule. Mais je ne peux que vous demander de partir et ça à titre purement personnel... Les collègues sont persuadés qu'il y'aura une émeute en plein centre-ville aujourd'hui, tout le monde est à cran avec l’arrestation de l'équipe du journal Du Grand Soir et..."

Un bruit sec éclata dans le froid de Novembre, un ballon venait d'éclater, et la raison de cet éclatement semblait particulièrement contrarier la foule.

"Bordel... Montez!"

Sans qu'elle puisse protester, Donna pris la main d'Alice et elle chevauchèrent sur le grand chien, qui les transporta loin de là. C'est sans doute le plus classieux des bars basket qu'on vit à Praha, et aussi un des moins volontaires. Une fois écartées, Donna emmena Alice au squatt, toutes deux un peu abasourdies.

"-J'savais pas que ta frangine était aussi cool... 'fin, pour une Ranger. Après, je suis pas la mieux placée pour me plaindre de la situation dans laquelle elle nous met.
-Mais merde... Le Grand Soir... en taule...
-Ils ont fait l'appel à l’insurrection de trop apparemment. Hey chatoune! C'est pas toi qui est venue les arrêter!"

Le retour était lourd, la clameur se faisait entendre au loin. Un évènement historique se déroulait et elles fuyaient. Quelques heures plus tard, le squatt était en ébullition quelques blessés étaient ramenés et soigné. Rangers, force de l'ordre, quelques pokémons, mais surtout de très nombreux.ses manifestants.es émeutiers.ières, qu'importe l'alignement politique, ou son rôle à jouer dans les évènements, personne n'avait le temps de trier. Frida était là, inconsciente, souffrant d'une commotion. Le sang maculait ses longs cheveux, apparemment elle est tombée de son Démolosse après un mouvement de foule paniqué, le dit Démolosse étant soigné à côté d'elle de sa patte brisée.

On apprit le lendemain que la foule avait pris d'assaut la mairie et que des discussions pour mettre en place une nouvelle direction municipale étaient en cours. L'équipe municipale sortante étant soit emprisonnée temporairement soit en fuite. Plus de 3500 blessés, dont 29 gravement, 9 morts, presque 10 000 personnes manifestant à Praha. Et Frida était là. Vaseuse, a regarder stupéfaite l'infirmerie improvisée. "Et la Sunrise a peur que les citoyens soient incapables de s'organiser?" Une petite dizaine de personne pouvaient déjà partir chez elle. Néanmoins, dans ce tableau rassurant Frida savait qu'elle devait parler à sa petite sœur.

"-Dis... notre équipe d'enquête a retrouvé la machine à écrire; une Nordfox 13. C'est le modèle le plus courant, mais y'en a 19 000 à Praha en circulation. En recoupant avec les personnes ayant travaillé pour la famille Squen, habitant à Praha, étant en âge et en condition pour le récit des témoins, de la bonne taille... Bref, on fini avec une 7 suspects ayant acheté cet objet. Et t'en fais partie."
Un long moment de silence. Comme quoi, ça aussi, il était plus sage de le piquer.
"J'ai surtout pas envie de savoir si c'est toi ou pas. Je m'en fouts personnellement. Mais ces 7 suspects doivent au plus vite partir. D'ailleurs, j'ai réussi à contenir l'information seulement à la cellule d'enquête, et avec les évènements d'hier je ne penses pas que ça ira plus loin que les agents rattachés à l'enquête. Néanmoins, la direction régionale de la Sunrise veut attraper le coupable. Tu peux trouver Wilhelm, il habite à Cuttlebury maintenant et il pourra te planquer le temps que les choses se tassent."

Dix jours plus tard, remontant vers des zones de plus en plus paisibles et froides, Alice et Zackary (qui se trouvait lui recherché pour avoir organisé l'insurrection de Praha (alors que pas du tout en plus, la preuve... heu... bon si un peu, mais pas plus que pas mal de monde quoi)) arrivaient au bourg de Cuttlebury. Un minuscule patelin, surtout comparé à la vie citadine qu'impose Praha. Très rapidement, un bonhomme blond avec des lunettes en fond de bouteille se fit entendre avec un accent bavarois qui dénotait, il était en discussion devant un café avec un très grand type au teint blafard, avec un accent gallois à couper au couteau.

"-Mais Turtle c'est là où votre formation vous limite, l'échec était évident! C'est impossible d'être assez précis avec de l'électricité, une fois appliqué au corps humain pour traiter une quelconque pathologie!
-Mais écoutez, j'suis pas con, j'suis psychiatre expérimental... alors j'expérimente, et sur moi de préférence avant tout. Je pensais pas non plus que j'allais me paralyser le bras pendant deux semaines!
-Je sais que vos découvertes à propos de la sérotonine et de l'hypnose pokémino-thérapeutique ont énormément fait avancer votre champ de recherche, mais je vous en supplie, ne partez pas du principe que vous pourrez tout le temps faire des découvertes en procédant de la sorte, un peu de méthodologie, pour l'amour du ciel! Vous êtes de vingt ans mon aîné et pourtant vous avez encore moins de prudence qu'un chercheur débutant!"

Alice et Zackary, étaient face chercheur bavarois recherché, ce chercher qui n'avait pas remis les pieds à Praha depuis deux années prétextant des travaux compliqué (en fait il était angoissé par la taille de la ville), néanmoins iels n'étaient pas sûr de pouvoir les déranger pendant cette réunion scientifique interdisciplinaire sur la place d'un village semblant d'une haute importance, malgré le froid de ce début de Décembre. Jusqu'au moment où le Wilhelm fixa Alice, faisant paraître ses yeux minuscules au milieux de ses lunettes.

"-ALIIICE Tu es là, formidable!!! tu m'as tellement manqué!!!!
-Wilhelm, errrrrrrk tu me serres trop fort, espèce de bourrin!
-Oh pardon, heu, oui, j'en oublie les politesses élémentaires. Xavier venez espèce de grand savant! Je vous présente Alice Schreiber, ma petite soeur que j'ai faite venir afin de m'assister.
-Enchanté madame." La taille de ce type n'avait d'égale que sa maigreur et son air absolument ahuri.
"-Ainsi que... heu... son ami." Apparemment, Frida avait complètement oublié de prévenir son jumeau qu'Alice ne viendrait pas seule.
"-Zackary Alimi, enchanté. Je... étant disponible depuis quelques temps je me suis dit que je pourrais éventuellement...
-Ah mais oui, j'ai lu vos travaux sur l'optique. Un peu simpliste, si je puis me permettre, mais ça m'a permis de corriger quelques erreur de calcul. Hooo, de la physique un peu compliqué, vous ne comprendriez pas mon cher Xavier donc je vais vous épargner les détails.
-Euh... je dois donc dire merci??"

S'en tirant en taillant son collègue (qui semblait avoir cette habitude malgré sa crédibilité dans le monde médical), Wilhelm s'excusa de la tournure inattendu des évènements et amena nos deux amis dans une maison relativement petite, mais relativement cossue.

"-Ne vous inquiétez pas, malgré le fait que ça soit une autorité dans son domaine, le docteur Xavier Turtle n'ira pas particulièrement parlé de ce qu'il s'est passé tout à l'heure. Il ne cherche que la quiétude de ses contemporains les plus mal en point avec leur esprit, et surtout pas à se mêler des problèmes de potentiels révolutionnaires dont, de toutes façons, il n'a pas encore entendu parlé. Mais pour ce qui est de soigner l'esprit de ses contemporains, je peux vous dire qu'il est excellent et imaginatif. Tenez, je travail actuellement sur la focale optique du phare et voyant que quelqu'un s'activait sur cet objet, il est venu me voir, m'a assommé de questions sur la lumière et deux mois plus tard paf! un papier sur le rapport entre le bien être et le lumière; littéralement un tout nouveau champ de recherche empli de possibilités! Haaaa... un garçon épatant... Mais j'imagine que ce qui vous amène ici est lié aux lettre que Frida m'a envoyé. Je peux vous assurer que personne ne viendra vous chercher jusqu'ici. Peut-être pas même si vous aviez déclenché une révolution."

Le sourire constipé de nos deux compères indiqua à Wilhelm que le sujet était franchement à étudier.

"Bon dans tout les cas les amis de mes soeurs sont mes amis. Zackary, ne vous inquiétez pas, personne ne viendra vous déranger, même si vous ne connaissez rien à l'optique, votre couverture est assurée. Tant que vous faites la différence entre un lux et un candella vous pourrez mystifier absolument tout le monde ici.
-Entre quoi et quoi?
-... Je vais devoir vous apprendre quelques bases alors, ce n'est rien que quelques explications ne sauraient réparer, ne vous inquiétez pas. Et toi Alice, tu es bien plus forte que je l'ai jamais été, si tu fais des travaux pratiques qui sont plutôt compliqué pour moi, tout le monde n'y verra que du feu. Juste, ici, très peu de monde est au courant pour Praha, donc n'en parlez pas en tant que connaisseurs et encore moins en tant qu'acteurs de ces évènements. Nous verrons comment les choses évoluent, mais vous verrez le temps de votre séjour, la vie est reposante ici."

Reposante, le mot était parfaitement choisi. Au bout de neuf mois, Zackary et Alice se résolurent à rester, les nouvelles venant de Praha n'étant pas optimistes quant à leur retour. Mais iels ne savaient même pas si c'était si bien que ça, de revenir, dans le tumulte, le bruit, la lutte constante. Ne perdant pas leurs bonnes habitudes, iels chourraient toujours un petit peu, mais Cuttlebury étant bien plus constitué de petits commerçants peu fortuné que de grands bourgeois, la pratique semblait bien moins indiquée ici que dans un grand centre urbain. Rapidement, c'est bien plus le lien social qui gagna nos deux amis qui avaient tendance à rendre bien plus sensible au mutualisme le petit village. Une relative vivacité pour un endroit aussi petit. Très vite, Zackary et Alice se retrouvèrent à aider à organiser les clubs sportifs pour les enfants, les associations culturels, et les lieux de discussion publique. C'est quelques jours après ses 26ans qu'Alice pu accueillir Donna et demander quelques jours le gîte et le couvert à Wilhelm pour quelques semaines (qui, de toutes façons aurait accepté, ayant été captivé par les détails mécaniques à propos de la serrurerie qu'expliquait Donna en toute décontraction (en se faisant passer pour serrurière pour le coup (ce qui n'était pas si faux que ça))).

"-Dis chatoune... je... j'ai un truc que je veux te demander. Tu sais, quand on grandi on a des envies d'adulte et...
-Chatonne, me dis pas que tu veux emménager dans une campagne encore plus perdue qu'ici dans un grand terrain, avec un espace et un labrador?
-Alors... non, ça j'suis pas trop prête à le faire. Par contre, j'ai envie d'être un peu moins active dans l'entreprise de cambriole parce que... je veux un enfant... De toi.
-................ °-°
-Je... j'ai touché une corde sensible, je suis désolée j'aurais pas du t'en parler je...
-Alors, c'est pas tant que c'est une corde sensible que je suis même pas sûre que... 'fin, mécaniquement... Felipé, cet adorable médecin à Roma pourrait pas t'aider pour tu sais quoi...
-C'est de toi que je le veux.
-........°______° C'est un honneur? Mais du coup... 'fin en terme de parentalité je suis pas prête et je penses que je ne le serai jamais Donna. Tu sais ce que j'ai fait et... je veux pas faire porter ça à un gamin. Même si je l'aimerais comme si c'était la chair de ma chair, si tu le veux bien, mais je peux pas le mettre autant en danger et...
-Alice Schreiber née à Dietterschaffen, on me surnomme la reine de la cambriole, et j'entretiens 5 relations dans trois zones différentes de l'Europe. J'ai pesé le pour et le contre et je pourrais jamais assurer un sécurité totale moi non plus, personne le peut. On est dans un monde où y'a des dragons qui crachent du feu et des sociétés incapables de s'organiser humainement après une. Reine de la cambriole, assassin d'un capitaine d'industrie, ou simple citoyen, personne peut assurer la sécurité d'un enfant.
-Je oui... oui... je oui... Attends, je formules quelque chose qui fait sens: Juste, promets-moi que cet enfant considèrera toutes les personnes que tu aimes, aussi sincèrement que tu ne m'aimes, comme ses parents, autant que moi; je veux pas avoir de traitement de faveur parce que...
-Parce que t'es trop mignonne? Ne t'inquiète pas, je ne prends pas de risques là dessus. Vous êtes 4 à m'avoir tenu un discours très proche à propos de cette décision, et la dernière a récemment pris une décision très similaire à la mienne à quelques mois d'intervalle. Ma royale personne ne saurait défavoriser les sujets de son affection profonde.
-Mais du coup si je suis pas capable de te... heu...
-Féconder.
-... bordel de merde y'a pas d'autres mots que t'avais en stock? Bref, si ça marche pas avec moi juste, tu hésite pas à essayer avec d'autres, hein?"

Et... c'est ainsi que malgré son traitement hormonal, Alice tenta d'aider à faire faire s'arrondir le ventre de Donna [quant à savoir si elle a réussi, ceci reste à ma discrétion d'autrice]. La promesse de pluriparentalité fut tenu à propos du petit Nestor [NDLA: J'avoues que cette référence anarchiste je la force comme une brute épaisse], qui accompagnait généralement sa maman Donna, mais passait aussi pas mal de temps seul avec ses autres parents. Qui de temps à autres arrivaient à être réunis physiquement (généralement une fois tout les deux ans), et qui pendant quelques jours essayaient de se mettre d'accord sur autant de point éducatifs que possibles. La décision finale revenant, à chaque fois, à Donna qui, au final, se retrouvait presque dans une situation de mère isolée, mais quasi constamment épaulée (ce qui, lui convenait parfaitement puisque ça s'approche de ce qu'elle souhaitait et imaginait). Le petit Nestor était un gamin vivant, curieux, mais aussi fondamentalement altruiste. Le style d'enfant qui tend son doudou à tout les passants dont la tête lui semblait sympathique.

Mais Alice. Qu'advient-il d'elle, de ses rêves? Bien que l'endroit où elle a atterri lui semble être un petit paradis sur terre, elle a pu voir, en continuant un peu plus à essayer de comprendre le monde l'entourant, les choses lui semblent de moins en moins belles. Bien que les îles britanniques n'abritent pas d'usines de travail enfantin, ce n'est pas pour autant que l'exploitation n'y existe pas. Ce n'est pas pour autant que le rejet n'existe pas. Ce n'est pas pour autant qu'une entreprise démiurge arrête de regarder le monde et de le tailler à sa guise, et ce peu importe les latitudes du globe. Seul semble être épargné un continent qui se trouve être inconnu de par les zones extrêmement dangereuses le bordant.

"-Dis Alice?" Wilhelm lui fit lever les yeux de sa trentième lecture de Vivre Ma Vie. "Tu sais, ça fait 6 ans maintenant que je suis arrivé à Cuttlebury, et 4 ans que tu es arrivée... mais je crois que la Sunrise veut absolument me muter aux bordures Balkaniques, apparemment mes recherches en optique les intéressent. Le docteur Nageki Kadera aurait trouvé une solution pour faire fuir les pokémons Ténèbres à base de focalisation lumineuse, et ils voudraient faire des tests grandeur nature là bas. Apparemment, je serais un de leurs meilleurs experts dans le domaine, et me faire partir là bas me ferait perdre mon affectation à Cuttlebury... ce qui veut dire que je pourrais plus vous héberger, ni toi, ni Zackary. Qui malgré les circonstances, était le meilleur assistant que je n'ai jamais eu. Et sans doute le seul assistant qui aurait été capable de m'apprendre à faire une clé de bras héhéhéhé... Bref, si tu veux rester ici, chose que je comprends parfaitement, y'a qu'une seule solution: Réussir à le justifier aux yeux de la Sunrise. Et avant que tu n'émettes l'idée, bien que j'aurais été heureux d'y accueillir les excellents assistants que vous êtes: Non, les balkans sont interdits à la plupart du publique."


C'est ainsi que, ne sachant pas encore si elle était encore suspectée pour un meurtre spectaculaire commis de nombreuses années auparavant, Alice se jeta dans la gueule du loup. Sachant qu'elle pourrait gratter des informations pour faire tomber son employeur, mais sachant aussi que cela la faisait jouer sur la corde raide. Il était donc impossible d'avoir un tant soit peu de tranquillité après avoir, pas tant involontairement que ça, déclenché un mouvement insurrectionnel? Néanmoins, ceci lui permettrait un accès relatif à des informations sensibles, et peut-être même? Non, quand même pas...


Elle était devant les bureaux de la Sunrise à Salt York, dans un Jogging vraiment pas classe et un pull à capuche bien trop grand.

"-Alice Schreiber, née à Dietterschaffen.
-Dietterschaffen? Alors je n'ai quasiment aucune trace de ce village, vous êtes sûre que ça existe?
-Oui.... ouiouiouioui, ce village existe.
-Des registres? Un cadastre? Une trace administrative?
-Non il n'y a pas de registres, ce village a pas l'eau et à peine l'électricité...
-Okay, on trouve rarement des personnes sans traces administratives dans le coin, mais on peut remédier à ça facilement. Il me faudra juste votre âge.
-31 ans dans trois jours.
-Mmmooookaaaaaay. De la famille?
-Frida Schreiber, qui travaille pour vous en tant que Ranger depuis quelques années; née à Dieterschaffen. Et son jumeau Wilhelm Schreiber qui lui travaille pour vous en tant que scientifique...
-Effectivement je retrouve leurs fiches SIS... mmmm... leurs états de service sont franchement bons, cela devrait jouer en votre faveur.
-Une fiche Cis? Quel terme hideux...
-SIS, S I S.
-Ah d'accord SIS, oui, c'est bien mieux. Et du coup je souhaiterais vous rejoindre en tant que Ranger." Dans sa tête défilait toute l'horreur que cela lui inspirait, mais si elle voulait garder cette baraque, c'était un peu la seule solution.
"-Mmmmmmm très bien... Vous avez un curiculuum vitae avec vous?
-Hein? Quoi? Vous savez, c'est pas la peine de m'insulter dans une langue morte, si vous avez quelque chose à me demander dites le clairement!
-Alors, j'espère que vous n'êtes pas sans savoir que les rangers sont des dresseurs qualifiés et d'expérience. Si vous souhaitez vous faire embaucher en tant que Ranger, vous avez franchement intérêt à montrer des capacités idoines. Vous avez bien fait quelque chose de votre vie, pour que, dans la petite trentaine, vous puissiez nous expliquer pourquoi vous postulez pour un travail qui, généralement, demande de l'expérience et des états de service en interne plus qu'acceptables?
-Écoutez, j'ai trouvé l'endroit où, sans le savoir, j'ai toujours voulu vivre. J'aide énormément à Cuttlebury et m'occupe de beaucoup d'associations qui aident à la vie locale. Le problème c'est que je vies avec mon frère, dans son logement de fonction, et que je n'ai ni les moyens de pouvoir louer vue que je n'ai pas de travail actuellement vue que j'assiste mon frère et m'occupe d'association locale. Et vous ne fournissez pas de logement de fonction aux dresseurs et dresseuse et...
-Ça, c'est les raisons pourquoi vous souhaitez être embauchée chez nous en tant que Ranger. Bien que la pénurie de Rangers qui restent à Cuttlebury soit un problème pour nous; ainsi que votre implication dans la vie locale, si elle est vraie et nos équipes de recrutement s'entretiendront personnellement avec l'équipe municipale pour le vérifier, mais à une seule condition: Expliquez-nous pourquoi on vous embaucherait? Et essayez pas de me donner envie à moi de vous embaucher, vous me paraissez déjà parfaitement sympathique, avenante et compétente, mais c'est plus pour les bureaucrates. Donnez leur envie de vous embaucher en disant ce que vous avez fait par le passé.
-Heuuuuuuu alors heu, j'ai pendant pas mal de temps fait du free-fight; 'fin sur un ring, avec des gens autour, et ça marchait plutôt pas mal à Pra... Lindsberg? Et sans vouloir me vanter je me démerdais bien. J'ai aussi des connaissances relativement avancées en mécanique et en électricité. Ce qui peut, une fois sur le terrain se révéler assez utile."
Alors, vous ne pouvez sans doute pas visualiser Alice comme je la visualise actuellement, mais elle était en train de suer l'intégralité de ce que son corps était en état de suer.
"-Mmmm... c'est le genre de profil que l'on recherche souvent et qu'on peut manquer en interne, capable de se débrouiller sans pokémons... Le plupart de nos rangers sont avant tout d'excellents dresseurs et rarement avant la formation des agents très compétents. JACK! JAAAAAAACK j'ai quelqu'un pour toi!"

Et c'est ainsi, après ce hurlement primal de dactylographe, qu'un grand type débarqua, option câle meuble des plus cabossé, dans l’accueil. Caché derrière une moustache il déclara d'une voix douce et étonnamment aigüe [oui bon, pardon mais la COGIP].

"-Bonjour je m'appelle Jack Thomson, je suis l'entraineur physique pour la Sunrise de Salt-York. Qu'il y'a t-il Isabelle?
-Et bien la dame ci-présente déclare vouloir se faire embaucher comme Ranger par la Sunrise, et déclare avoir pratiqué pendant longtemps le free-fight sur scène. Pourrais-tu lui faire passer le test d'aptitude spéciale pour les profils ayant pratiqué les arts martiaux?
-Oui sans aucun problème, si vous voulez bien me suivre... comment dois-je vous appeler?
-Schreiber, Alice Schreiber.
-De la famille de Frida?
-C'est ma soeur.
-Oui effectivement. Malgré son caractère peu conventionnelle c'est quelqu'un d'extrêmement compétent. Vous vous sentez en bonne forme physique?" En train de marcher dans les couloirs immaculés de la COG... de la Sunrise, Alice voyait le cœur de l'ennemi. Propre sur lui en toutes circonstances, cachant derrière sa propreté la crasse qu'il imposait au monde entier. Une fois arrivée dans ce qui semblait être un gymnase interne, Jack lui demanda d'attendre quelques minutes. Il revint avec une pokéball qu'il ouvrit très rapidement.
"-Je vous présente un Baggiguane, et il sera votre adversaire pour un combat amical.
-Je... hein? Mais il est tout p'tit, et il a l'air tout chétif, j'veux pas lui faire de mal et, il a pas l'air méchant.
-BAAAAAAAH
-Je crois qu'il est en train de se moquer de vous et de votre hésitation. Vous inquiétez pas, il est bien plus résistant qu'il en a l'air. Et figurez-vous qu'il apprécie particulièrement se bagarrer.
-Alors peut-être, mais... 'fin, vous vous rendez compte que là vous me demandez quand même de tabasser un nabot pour me faire embaucher là??
-BAAAAhahaahahaaa
-Je confirme qu'il est en train de se foutre de votre gueule. Vous savez, un de ses congénères est un des mes sparing partner pour la boxe anglaise, et j'ai beaucoup appris grâce à ces petits bonhomme. Allez-y ou il risque de se vexer."

Pas franchement confiante Alice se place en position de combat face au petit pokémon, et décoche un premier coup de pied, relativement bien calibré qui fut... parfaitement encaissé par le nabot. Bon je ne vais pas vous faire de dessins ou de grande fresque épiques, vous connaissez les baggiguanes tout autant que je les connais ce sont d'atroces tanks, il encaissait parfaitement absolument tout ce qu'on lui envoie en se marrant, et même s'il répond plutôt faiblement, cela suffit par épuiser Alice au bout d'un quart d'heure à s'acharner. Absolument satisfait le pokémon semblait être que très légèrement fatigué suite à ce combat. Affalée au sol Alice était en nage, épuisée comme rarement elle l'a été.

"-hhhh... okay, okay okay.... m'embauchez pas, j'm'en fouts... vos tests c'est des trucs de gros cramés, je sais pas où vous l'avez trouver celui-là mais c'est n'importe quoi. J'ai... jamais vue ça...
-Ne pas vous embaucher après ce que je viens de voir? Ça serait dommage... Je peux pas vous dire que vous êtes la meilleure combattante que j'ai vue, ça serait vous mentir, mais pour quelqu'un qui n'a pas pratiqué depuis plusieurs années c'est épatant. Et vous voyez, ça l'a amusé. Ce que je viens de voir ne peut que me donner envie d'appuyer fortement votre candidature.
-Baaaaaah!" D'un coup, ce qui ressemblait être un affreux gnome reptilien caractériel, devenait un pokémon plutôt hilare et gentiment taquin.
"-Oui vous attendez pas à ce qu'un Baggiguane aie l'air de respecter quoi que ce soit. Néanmoins il a l'air de s'être bien amusé. Si vous souhaitez intégrer nos services, sachez que j'intercèderais en votre faveur. Et d'ailleurs, si ça peut vous réconforter, votre soeur a tenu 5 minutes et a néanmoins reçu les félicitations du Jury sportif de Nebelgheist pour ses progrès fulgurants.
-C'est marrant, elle m'en avait pas parlé de ça...
-C'est plutôt normal, personne n'est fier de se faire battre face à ces nabots. Pourtant à ma connaissance, seuls une cinquantaine d'éléments de la Sunrise ont été capable de battre un Baggiguane en combat singulier. Il faut être capable de tenir plus d'une demi-heure au rythme où vous étiez, rares sont les personnes capables de ça.
-Bhaaaahaaaahaaha.
-Et ça l'fait marrer en plus! Bon allez, relevez-vous. Hésitez pas à même me demander si vous souhaitez une faveur d'embauche de la part de la Sunrise.
-Comme une affectation à Cuttlebury, et garder le logement de fonction de mon grand frère?
-Ce n'est pas réellement une faveur ce que vous demandez ici, vous arrangez même la Sunrise qui manque de personnel Ranger dans cette zone. Comme quoi il n'y aurait pas assez d'action là bas. Non, plus à propos de quel pokémon vous souhaiteriez par exemple.
-... je n'y ai pas vraiment pensé, je peux demander n'importe quel pokémon?
-Totalement libre à l'entreprise de vous refuser cette demande si elle semble abusive; même si nous proposons des pokémons pour commencer, ce n'est pas toujours le choix le plus adapté en fonction des profils.
-Et du coup c'est abusif si j'en demande un comme ça? Un Baggiguane j'aime bien son sale caractère?
-Un de ces branleurs? Alors on en a pas mal, c'est pas impossible que ça soit accepté, même si je ne peux rien vous confirmer, je ne suis pas dans le secret des dieux."

C'est tout autant rassurée qu'épuisée qu'Alice pu sortir des bureaux de la Sunrise de Salt York, et ce malgré une candidature très aventureuse. Bien qu'elle n'en avait pas la confirmation, apparemment, personne ne savait pour son passé. L'enquête s'était visiblement épuisée, ou en tout cas, elle ne faisait plus parti de la liste des suspects. Aussi, elle savait qu'elle pourrait sans doute garder la maison de Cuttlebury. Ce qui, était, au final la première motivation... Bon je ne peux pas vous cacher que ses motivations sur le sujet ne sauront qu'évoluer et ce rapidement, mais ça, c'est une autre histoire, et sans aucun doute une histoire de lutte bien classe.


[PS: Oui je laisse volontairement un an sous silence, entre ses 31 ans et ses 32 ans (son âge actuel), puisque ça me permet plus de flexibilité pour de futurs textes, j'espère que vous saurez m'excuser de cette malice. (Ah oui et si c'était pas assez clair, nous avons affaire à une dissidente °3°). Aussi, si j'ai laissé traîné un fusil de Tchekhov pas déclenché quelque part dans le récit, hésitez pas à me le dire, j'ai quelque peu abusé du procédé (et ça sera l'occasion pour vous de me tailler pour cet oubli).]



Caractère


Alors pensant que la narration de l'action décrit bien plus un caractère qu'un descriptif, et vue que j'ai été TRES expansive là dessus, je vais tâcher d'abréger la description (parce que bon, Pavé César, celles et ceux qui ont pas eu envie de lire des gigas tartines vous saluent, je ne vais pas vous imposer la lecture du tout si vous ne le souhaitez pas).

Alice a tendance à être... comment dire... possédée par la lutte des classes. C'est à dire que la manière dont elle verra de prime abord ses contemporains, sera très fortement influé en fonction de la position sociale affichée. Avec néanmoins un regard bien plus doux envers les enfants, ou tout ce qui lui semble un tant soit peu enfantin (sans doute le pardon lié à l'innocence). Aussi, si vous espérez ne pas parler de politique, il vaudrait mieux ne pas vous prendre la tête avec Alice, puisque c'est un sujet qui lui est inépuisable, voire même envahissant.

Autrement, ses très nombreuses lectures, ainsi que le fait de côtoyer un intellectuel aussi éclectique que son grand frère Wilhelm, ainsi que la passion de dévorer des livres de manière diabolique fait qu'elle se retrouve a avoir des connaissances et des points d'intérêts sur beaucoup de domaines... bien qu'elle n'aie aucun de domaine de très grande expertise (mise à part sur tout ce qui est politique, mais elle le niera purement et simplement). S'imaginant assez proche des figures romantiques de l'anarchisme dont elle a pu lire l'histoire, elle place l'altruisme et l'organisation égalitaire en très haute estime. N'hésitant pas à défendre ces valeurs de manière bien plus offensive et brutale que nombre de ses camarades.

Aussi, bien que n'hésitant pas à tuer si cela lui semble justifié (ceci étant un secret hein faites pas poper cette information comme ça dans le plus grand des calmes), elle en éprouve de nombreux remord. Cette solution lui semblant, certes efficace à court terme, brutale injuste, et potentiellement avec des conséquences dramatiques. Bref, ça lui déclenche couramment des moments d'angoisses, voire de profondes paranoïas par moments.

Enfin, ayant souffert durant sa transition, le sujet reste très sensible, et quoi que ce soit qui l'y ramène de manière un peu trop brutale peut lui faire déclencher des colères que personne ne souhaite voir. De toutes façons, ce fait étant su seulement de ses amis proches, et n'étant pas une information qu'il est possible de deviner aisément, il n'y a pas de raison que sa colère sur le sujet ne soit déclenchée facilement (si vous pouviez me voir, je pratique à ce très précis instant un lever de lunettes roses, ainsi qu'un lever de sourcil évocateur). N'ayant trouvé que peu d'adelphes dans son cas ou dans un cas proche, elle a toujours pu faire tout son possible pour les aider autant qu'elle le pouvait. Ne serait-ce que parce qu'elle était heureuse d'avoir un entourage pouvant l'aider pendant ces moments elle souhaitait rendre la pareille.

PS: On me demande quel serait le rêve d'Alice, je ne penses pas qu'elle le dirait en ces termes, puisque situation sociale différente, mais je pourrais personnellement le formuler de la sorte: Faire tomber le capital et le cis-hétéro-patriarcat d'ses morts. Ce qui passe, ici, par essayer de faire en sorte que la Sunrise s'effondre et par exploser la tête aux virilistes qui croisent son passage... Voilà voilà.... autrement vous passez une bonne journée vous? Moi super!




Physique


Un simple mètre soixante quinze, et soixante sept kilogrammes. Un poids moyen, je n'abuserais pas en disant qu'elle est entièrement constituée de muscles, puisque ça serait purement et abusif; mais nier que nous avons affaire à quelqu'un d'athlétique le serait infiniment plus. On va dire que ce n'est pas quelqu'un dont on aimerait manger une mandale (bon de personne hein, mais elle elle fait partie du groupe de gens dont ça serait surement le plus déplaisant).

Elle a une tignasse blonde mi-longue, assez bordélique. Des yeux noisettes, un visage assez fin et doux; mais néanmoins légèrement cabossé par endroits. Deux molaires manquantes, une légère bosse sur le haut de la pommette gauche, l'omoplate droite aplatie, un genoux droit cagneux... Bref, son corps reste marqué par les blessures subies. Elle s'en tire néanmoins sans grosse cicatrices (juste une en haut de la cuisse... à cause d'une coupure arrivée après avoir coupé un saucisson de manière peu précautionneuse).

Bref, elle a trop de swegg! Ah oui c'est vrai, elle a un léger accent bavarois et par moments quelques mots allemands lui échappent.

Et en terme de fringues, quand ça va bien elle s'éclate et s'habille avec des fringues de giga-punk. T-shirt custom de la tête au tronc, veste de jean à patchs. Jeans bien trop slims pour les autorités morales; voire mini-short et collants des enfers... mais les jours où ça va moyennement, d'un coup ses fringues deviennent nettement plus amples et se basent autour du combo de la tristitude: Sweat gris, jogging gris.

Starter



Surnom : Teh Real Slim Baggui (couramment racourci en Baggy, ou "Sale Branleur" tout dépend de la tournure des évènements)
Espèce : ET BEN C UN BAGGIGUANE, OUI!!!
Genre : °Shrug° Personne lui a demandé et ça semble lui convenir


Ce qui était demandé par Alice, entre le sparing partner et le sale morveux un peu trop déterminé à rendre fou tout adulte responsable, remplit parfaitement ces deux fonctions. Caractériel, moqueur, taquin, voleur, ruineux en réparation divers et varié, ce Baggiguane est un parfait représentant de son espèce. Ce qui, malgré tout, convient parfaitement à Alice, qui trouve à ce sale gosse toute les qualités du monde.

Et il se trouve qu'il en a beaucoup. Puisque derrière ce sale caractère se cache l'envie d'être pote avec la moitié de la planète, ses côtés moqueur et taquins et bien plus lié à la volonté d'être farceur et empli d'humour (juste, il est rarement compris puisque... ben c'est un Baggiguane quoi), et le fait qu'il a tendance à taxer tout ce qui lui tombe sous la main et généralement bien plus lié au fait qu'il partage son butin plutôt qu'à une simple avidité... bon par contre il pète vraiment tout ce qui lui tombe sous la paluche là, je ne peux le nier, c'est un bourrin.

Et vous dans tout ça ?


C'est quoi ton p'tit nom ? Hein? Moi? Heu, j'suis la Bicheyte, représentante de la Bicheyte prod (dangereuse société offrant des visions atroces d'opposums et des heures d'ennui sur les internets (et des fois des émissions que tentent d'être intéressantes aussi)). J'étais sur l'ancienne mouture du forum avec Xavier Turtle (que du coup je risque de faire intervenir de temps à autres, comme je l'ai fait là), pask'il me fait encore golerie de temps à autres. Et heu bisoux-miel.
T'as quel âge ? Effectivement entre 1 et 99 ans. Plus proche d'1 an malgré tout. Mais si ça fait plus de 10 ans que j'ai eu mon bac.
Comment t'as atterri ici ? Les admins m'ont forcé :<
Nous, on t'aime déjà, mais toi t'as des remarques sur le forum ? °3° non et si j'en ai j'imiterais le cri du marcassin malade.
Un dernier mot pour la route ? Aubergine. J'adore les aubergines. Je mets des collants aubergine, je mange des aubergines. Je voudrais vivre encore plus l'aubergine: A u b e r g i n e




Dernière édition par Alice Schreiber le Ven 20 Aoû - 17:03, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyMar 10 Aoû - 20:24

(et du coup comme convenu j'vais mettre en couleur les passages qui peuvent être sujets à modérations, paske mine de rien, y'a des gros bout de diégèse que je présuppose que ça irait, mais si je dois bouger des choses je le ferais quand même.)
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyJeu 12 Aoû - 1:28

VOILA C FAIT, enfin aled.

J'ai juste fait deux heures de relecture finale j'suis pas sûre que ça sera parfait en orthographe. Et comme promis ce qui peut mettre le zbeul diégétiquement, j'l'ai mis en rouge, et j'ai des plans de back-up pour modifier si ça pose problème, même si, pour des raisons de flemme évidente, je préfèrerait éviter.
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyDim 15 Aoû - 0:43

Micro update, pour dire que c'est 100% fini, puisque j'ai un sprite °3° (mi la comission a mi un peu de temps à arriver, mais vue le temps que j'ai mis pour finir ma fiche... well u see)
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyDim 15 Aoû - 12:26

Hello Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s 2890782291

Irina inside. J'ai tout lu ! Y'a quelques points que je veux vérifier avec April, mais en attendant :

J'aime bien la façon dont tu as intégré les Pokémons, avec les Tortanks de la police, tout ça, c'est parfait.

Tu mentionnes à 2 reprises des chevaux. Les chevaux n'existent plus sur Sunrise. Tous les grands animaux ont été poussés à l'extinction par les Pokémons. Il existe encore des petits animaux ici et là, dans des niches écologiques non occupées par les Pokémons. Mais pas les chevaux. Tu peux ajouter un Bourrinos comme tu l'as fait, ou un Galopa, ou autre.

Petit souci au niveau de l'embauche d'Alice. Sunrise accepte à peu près n'importe qui comme dresseur, pas besoin de passer de test. Et pour être ranger, il faut déjà être dresseur avec un peu d'expérience, iels embauchent pas direct. Du coup je sais pas trop comment tu pourrais adapter ce passage pour garder le combat contre le Baguiguane. Peut-être qu'elle demande à être ranger, on lui dit qu'il faudra qu'elle candidate plus tard avec un peu d'expérience, mais on lui propose quand même le combat en guide d'examen blanc, pour se faire une idée ?

Possible d'autres trucs à modifier après que j'ai vu avec April, mais globalement la présentation est bien :) Un sacré personnage ! Avec déjà un sacré passif. J'espère que ses futures aventures seront plus agréables !
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyDim 15 Aoû - 12:34

°flappe de joie°

Ah mi c'est vrai les chevals. Du coup je note ça et je changerais ça, et je vais sans doute prendre ta proposition pour la proposition (je viens de relire ça........... pourquoi j'insulte la langue un coup sur deux quand je m'exprime et que je réfléchie en même temps?). Surtout que ça collerait avec le fait qu'elle aie pas du tout envie de se faire virer de chez elle.

Marci <3


Dernière édition par Alice Schreiber le Ven 20 Aoû - 16:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyLun 16 Aoû - 13:33

Salut à toi et contente de te voir dans le coin !

Alors, pas de soucis pour ton background autres que ce qu'Irina a déjà noté pour moi, la principale remarque après avoir discuté avec Isaac, c'est que ça touche à l'histoire de la ville d'Embrun.

En soi, c'est pas vraiment un soucis, tu peux choisir de laisser tel quel parce qu'on a rien contre ce lore, mais lorsque les joueurs donnent de gros points d'histoire à la ville il y a toujours la question de "et si un autre joueur indique un truc complètement différent plus tard ?". Et aussi tout le côté "Que faisaient les champions, qui souvent dirigent la ville, à ce moment la du coup ?". C'est pas dramatique en vrai et aucun problème pour rester sur cette histoire à Embrun, mais je te propose tout de même une petite alternative : faire ta propre ville.

Clairement, c'est pas parce qu'on a mis que deux villes sur la carte en "France" qu'y a que deux villes/deux grandes villes. Tu serais donc tout à fait libre de faire une autre ville dans la région, qui soit ta ville d'origine, que ce soit une ville un peu grande ou un patelin très industrialisé (il y a probablement énormément de coins très spécialisés dans différentes productions).

De cette manière, ça te permet une bien plus grande liberté créative, aka choisir justement le "gouvernement" en place, tes PNJs, l'histoire de la ville... Tu peux même lui faire une petite fiche bibliothèque pour que d'autres gens puissent jouer dedans ;)

Encore une fois j'insiste, c'est une suggestion, tu peux totalement rester sur Embrun. C'est juste que tu seras plus libre/auras pas a te demander tout le temps si quand tu racontes l'histoire de la ville y a pas risque de conflit si tu fais ton propre coin !

Sinon pour le starter il est 5G, dispo de façon rare sur le forum (yay), on va dire va pour BAGGIGUANE !
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyLun 16 Aoû - 14:04

Miouuuw. <-Vient de se réveiller

ça roule. En fait, je penses pas que je puisse changer Embrun ou pas là dessus (en fait j'ai deux autres candidats citadins potentiels, c'est Prague et Kiev), parce que y'a aussi le décorum communard, et les référence aux évènement manifestants récents; ce qui change la portée allégorique et tout. Mais pas contre, j'peux complètement refaire pour que la vague insurrectionnelle échoue et/ou soit mois vénère, et que l'ancienne équipe municipale reste (et soit qu'elle concède de nombreux points politiques pour rester, soit ne concède pas). Et aussi j'ai peur de recréer une Prague ou un Kiev parce que ça veut dire faire popper une grande cité.

Ah mince je croyais qu'il était pas particulièrement rare le nabot, en terme statistique, c'est pas trop vénère comme p'tit bonhomme? (paske j’avoue il me fait golerie, mais pareil là dessus j'peux porter mon dévolue sur le même genre de profil mais en plus courant).
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyVen 20 Aoû - 16:44

A y'est j'ai changé les mentions à propos d'Embrun (vue qu'on m'a fait comprendre, contrairement à ce que je voulais croire qu'Embrun était à la place de la Lille actuelle (moi qui était persuadée que c'était Nanterre ou Cergy, pour le coup l'allégorie est moins forte que si c'est une location à l'actuelle Prague (même si de nombreux mouvements sociaux ont émergé dans le Nord, malheureusement, peu de mouvement révolutionnaires ont su toucher un unité administrative très centralisée))). Bref, ça marche mieux si je créée une Prague, plutôt qu'en utilisant une Lille (que je croyais être une Nanterre TwT).

Aussi j'ai viré les poneys, et ce qui peut être sujet à problématique pour le coup c'est la demande de poste de Ranger, j'ai un poil plus étoffé, mais je penses que je vais reétoffer ça pour rendre ça plus clean et crédible (ça devrait arriver dans la demi-heure, le temps que je fasses ça, mais ça sera dans cet ordre d'idée, c'est l'arrivée en disant "Mais uesh, j'sais faire plein de trucs dont la Bajarre et j'aide à pleins de choses à Cuttlebury, aidez Cuttlebury, aidez-moi svp vous plaît D:" et se bajarrer avec un Baggiguane qui se fout de sa gueule).

Brefle je termine de fignoler et j'vous envoie pleins de bisoux :3
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyLun 23 Aoû - 14:21

Salut ! Comme discuté par mp, le changement Embrun -> Praha est bon pour moi, d'ailleurs si tu veux faire une fiche bibliothèque à la ville n'hésite pas ;)

Désolée du petit délais je n'étais pas là ce weekend, mais je pense que la fiche est bonne pour moi. Je laisse juste Irina faire une dernière relecture aussi avant de confirmer ta validation Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s 2890782291

En attendant si tu veux, tu peux trainer sur le flood ou sur le discord du forum, n'hésites pas !
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyLun 23 Aoû - 14:35

Pourquoi pas que j'en ferais une p'tite biblio, mais limite, je verrais peut-être avec un pote qui connais bien mieux la Tchéquie que moi, si je peux y ajouter quelques éléments supplémentaires. Et t'inquiète, 'fin vue le temps que j'ai mis à faire le tout, j'vais pas chouiner que vous soyez longs.ues à la modé tout de même :p
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MessageSujet: Re: Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages l o n g s   Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s EmptyLun 23 Aoû - 14:38

Je valide Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s 1886629662

Bienvenue parmi les employés de Sunrise Corp. ma chère. Tu va recevoir tes identifiants pour le SIS Network. Pense à y distribuer les stats de ton Baggiguane, et à créer ensuite ta Fiche SIS. Tu pourras alors commencer à jouer. Comme l'a dit April, n'hésiter pas à venir cacaposter dans le flood ou sur le Discord.

Bon jeu ! Alice Schreiber, Trois Flèches Parallèles, et les angoisses existentielles des messages  l o n g s 2890782291
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