La forge d'Havreciel

C'est en forgeant qu'on devient forgeron. Telle était la maîtrise actuelle de l'apprentie forgeronne qui tapait, dans une chaleur étouffante, son haut enlevé et noué à la ceinture avec un petit noeud par les manches, avec un marteau sur son enclume. C'est son ambition qu'elle avait depuis qu'elle avait 17 ans, 5 mois et trois jours. Depuis hier, quoi. Mais cela ne l'empêchait pas de continuer son rêve que d'être forgeronne. Afin de forger de solides châteaux en acier trempé, des véritables sentinelles de guerre qui pourraient arrêter toute invasion par ses puissants canons montés sur les différentes tours de garde qui embellissaient la plage de Kudeswa. Qu'importe si elle ne disposait pas de matériaux. Sa place forte retiendrait ses ennemis par la force de sa volonté et par la bravoure de ses soldats. Rien ni personne ne pourrait l'empêcher de construire, de forger la trente-septième merveille du monde. Ou quarante-quatrième. Elle ne savait plus. La jeune demoiselle n'avait de toute façon pas un bon contact avec les chiffres. Après tout, ce n'était pas avec des lignes de mathématiques et des tables de multiplications avancées qu'on pouvait forger pour devenir forgeron. Et voilà. La palissade ouest était prête. Prête à défendre la ville face aux ennemis. Face aux armées qui menaçaient l'Asie du sud-est. Face à tous les dangers qui pourraient venir de l'Ouest.

Il fallait maintenant construire la porte nord. L'ennemi pouvait très bien venir aussi du nord. Et c'est pour cela que l'apprentie forgeronne tape de son marteau son enclume. Si vous vous demandez quel était le rapport entre la forge et l'édification d'un mur, sachez que l'apprentie forgeronne n'avait pas réfléchi jusque là. Cependant, cela semblait tenir. De son fier marteau (qui semblait gémir à chaque coup, comme s'il tentait d'insuffler le désespoir qui ressortira à chaque fois que l'ennemi tentera de frapper), l'apprentie forgeronne aplanissait son enclume faite de sable. Oui, c'est pas un très bon matériau pour faire une enclume. Mais elle n'avait que cela sous la main, et ce n'était pas ce petit problème qui allait l'arrêter. C'est pour cela d'ailleurs que l'enclume sur laquelle elle tapait était légèrement humide et était en fait la continuité du mur de la porte Nord. Une tactique pour le moins peu orthodoxe, mais qui semblait être suffisante pour ériger des palissades d'une hauteur inimaginable d'une cinquantaine de centimètres. Cela sera probablement suffisant pour se défendre face au nombre insurmontable d'ennemis équivalant à zéro. Point zéro zéro trois. Parce que les pokémons qui semblaient regarder l'apprentie forgeronne forger son édifice étaient peut-être des espions à la solde de l'ennemi, des espions qu'il faudrait démasquer, des espions qu'il faudrait convertir à sa cause.

Et pour cela, rien de tel que son fidèle marteau violet qui apparemment en avait marre de jouer l'aplanisseur de sable.

Apparition d'un pokémon sauvage!:

Il s'agissait d'une histoire d'amour, séparée par deux tours. Une muraille impénétrable séparait deux amants. Tandis que l'apprentie forgeronne continuait son mur avec tout ce qu'elle trouvait, de la terre et des cailloux, nul doute que plus tard, cette terre se transformerait en un acier dont on contera les légendes des années à venir. Cependant, cette muraille séparait deux amants. L'un svelte et longiligne, habillé tout d'un pourpoint fuschia semblant recouvrir tout son corps. L'autre, plutôt rond, était recouvert d'un vêtement lavande, n'attendant que son bien aimé apparaissant au clair de la lune de 13h32. Mais hélas, le destin en voulut autrement. Car celui qui fut autrefois le marteau se révéla être non l'amant que le premier attendait. Mais le père du protagoniste, caché sous ses atours, surprenant l'héritier de la famille rivale par son ingéniosité sans faille. C'est donc avec un grand Etonnement que celui surnommé le Marteau se dévoila au grand jour, de toute son ampleur, afin de prouver à ce jeune freluquet qu'il n'était absolument pas digne de sa fille, et que lui vivant, jamais cette union ne pourra se faire. L'union de deux êtres que tout oppose, et qui n'avait rien à voir avec l'apprentie forgeronne qui se demandait où se trouvait actuellement son marteau. Qu'importe.

Le duel entre le père de la famille Gomez et l'héritier de la famille Rodrigo allait commencer. Et le jeune envahisseur semblait avoir compris à qui il allait avoir affaire. Parce que, mine de rien, les futurs beaux-pères, ça fait toujours peur. Suffisamment pour continuer à trembler plusieurs jours de suite. Parce que, qu'allait-il se passer s'il remportait son duel? S'il mettait de vie à trépas le père de son bien-aimé? Est-ce qu'il l'aimera toujours, même quand il deviendrait un criminel pour avoir commis un beau-patricide? La seule chose dont il sera sur, c'est que ce sera probablement une belle mort. Et qu'il devra probablement s'en aller. L'apprentie forgeronne ne savait pas vraiment où est-ce que l'un ou l'autre devrait aller, mais elle était sure d'une chose, c'est que des deux, aucun des deux ne mériterait point sa haine. A part si l'un des deux lui avait volé son marteau. Peut-être est-ce un signe que les temps ont changé. Que l'heure de la reconversion était venue. Et qu'il fallait désormais passer du temps à devenir charpentier, afin de solidifier sa muraille imprégnable avec des poutres solides. Comprenez les brindilles qui étaient dans la route juste à côté.

Flutter lance Etonnement! Audrey lance une pokéball!:

S'il y avait une chose que l'apprentie forgeronne voyait dans ce duel acharné entre les deux forces violettes, c'est qu'elle n'avait absolument pas de maître. En effet, tout apprenti doit se former sous la conduite d'un enseignant qui avait des années et des années d'expérience dans son art afin d'être sur de ne pas partir dans une mauvaise direction. Mais là, la jeune femme était seule, complètement seule, avec un duel face à elle. Retranchée derrière la grande muraille de Kudeswa, elle se demandait si forgeron était vraiment un métier d'avenir. Parce que, mine de rien, être forgeronne nécessitait des heures et des heures passées à marteler du fer chaud, alors que là, avec juste de la terre et des cailloux, il n'y avait rien pour faire chauffer le fer qu'elle n'avait pas. Peut-être que à la place, il fallait monter des défenses en bois. A décorer donc sa petite muraille de boue avec des brindilles bien parallèles afin de faire croire à une énorme palissade en bois de quelques dizaines de (centi)mètres de haut.

Mais le duel intense entre Don Gomez et Sir Rodrigo battait son plein. Plein de quoi, elle n'en savait rien. Mais ça battait, en tout cas. Suffisamment pour que Flutter soit propulsé vers elle. Oh, son marteau était revenu! Elle pourrait commencer à planter des brindilles-clous dans sa muraille avec son marteau désormais ! Et avec ce regard plein d'innocence, Flutter s'empara vite d'une pokéball qui n'était pas la sienne. Aucune idée de ce qu'il voulait en faire. Après tout, Don Gomez était bien rond. Peut-être que le but était, avec deux cordes, de construire un leurre afin de duper Sir Rodrigo en face ! L'illusion était parfaite... Du moins, elle serait parfaite si elle avait deux cordes pour cela. Toujours est-il que le leurre fut lancé afin de tromper l'ennemi. Et l'ennemi fut si bien trompé qu'il disparu. Les leurres étaient super efficace.. Ou bien était-ce une technique secrète des temps anciens des assassins secrets qui s'habillaient en blanc et sautaient dans des bottes de paille? Oui, mais l'apprentie pas-forgeronne n'avait pas de botte de paille à sa disposition ! Ce qui ferait que les assassins ne pourraient pas sauter dedans et risqueraient de tomber par terre, ou même pire, de tomber dans sa muraille !

Et c'est sur ces pensées que ledit assassin était arrivé. Derrière elle. Ayant envahi le château par l'est, là où aucun mur n'avait encore été construit. L'apprentie n'était pas assez rapide. Normal, son maître n'en a pas fait une pendant qu'elle travaillait. En même temps... Elle n'avait, à son grand regret, pas de maître.

Rencontre avec un dresseur avec 2 pokémons en 2V2!:

L'attaque avait commencé. Un assaut frontal par la porte nord via une armée au nombre incalculable d'une personne qui battait les rangs de défense comme si lesdites défenses n'existaient pas. D'innombrables bataillons commençaient à franchir les murailles et à les réduire en bouillie. De la bouillie premium pure qualité, puisque ce n'était que de la boue. Mais passons. L'armée ennemie avait sorti les gros canons. Une gigantesque armada que Flutter et le nouveau dénommé Sir Rodrigo (ou Indy pour les intimes) s'était empressée d'intercepter avant qu'il ne soit trop tard, mais la bataille faisait rage. Les chocs violents n'empêchèrent pas les canons d'être enclenchés, et une pluie de boulets aquatiques frappa les murailles et les défenseurs, réduisant les fortifications en un amas de débris fumants. Enfin, fallait allumer un feu pour que les débris soient fumants, mais l'apprentie forgeronne n'avait pas de feu à portée. Ni de silex pour en allumer. Et ça prendra une éternité avec des brindilles, surtout si lesdites brindilles étaient trempées par les canons. C'était une position peu confortable. Mais le confort n'était pas la préoccupation principale lorsqu'on était dans une bataille pour le destin de l'amour de Sir Rodrigo !

Mais toutes les batailles ne se gagnaient pas que par la force brute et l'assaut frontal. Il fallait parfois faire preuve de subtilité. Et la subtilité était quelque chose que l'apprentie forgeronne connaissait. Après tout, personne ici ne le savait, mais l'apprentie était en fait une espionne infiltrée. Jouant de séduction et de doigté pour se retrouver au contact de l'ennemi. Battre des cils pour intégrer des rangs. Et ce nouveau territoire, elle allait le défendre au péril des vents qui faisaient voltiger son haut derrière elle ! La voilà donc au contact, prête à jouer et à user de son charme pour faire baisser la garde du canonnier principal. Murmurant à son oreille de douces paroles afin de le conduire là où elle le voulait, dans un endroit isolé, afin d'ensuite glisser quelques gouttes de poison pour faire disparaître cet ennemi. Le poison n'agirait pas tout de suite, bien sur. Son action devra être lente afin d'avoir le temps de disparaître et d'être au dessus de tout soupçon. Que personne ne sache où elle a été, afin de reprendre son activité d'apprentie forgeronne, sans que personne ne sache les méfaits qu'elle avait commis...

Suite de la bataille de Kudeswa!:

Son méfait commis, l'apprentie forgeronne nettoya sa lame d'un petit chiffon afin d'en éviter les traces et d'éviter les accidents. Toute lame dégainée doit verser du sang, après tout. Bon, en même temps, Sir Rodrigo n'apprécia pas beaucoup qu'on lui nettoie les canines. S'il avait des canines. La jeune demoiselle n'en était pas sur. En même temps, c'est pas grave, ce qui était nettoyé était plus propre, et plus propre était plus beau. Surtout avec un nettoyage au gros sel. Bon, les plaies devaient certainement piquer un peu. D'autant plus que, n'ayant pas du gros sel sous la main, l'apprentie forgeronne utilisait du sable. Peut-être n'était-ce pas le meilleur moyen de nettoyer des plaies. Mais ça, elle ne pouvait pas le savoir, elle était apprentie forgeronne, pas apprentie infirmière après tout. Imaginez simplement les dégâts qu'elle commettrait si elle devenait apprentie infirmière. Surtout quand il n'y avait pas d'infirmière réelle à côté. Peut-être était-ce pour cela qu'on l'avait expulsée de l'hôpital la dernière fois. Toujours est-il que le canonnier avait été empoisonné... Et qu'il tenait toujours.

Ce qui était dangereux. Car un ennemi prêt à mordre la poussière était toujours plus dangereux. L'ennemi avait avec lui la force du désespoir. Force qu'il fallait forcer hors de lui. Pour cela, il n'avait pas beaucoup d'options. Le poison avait déjà été utilisé, l'étranglement aussi, et rester plus longtemps ne pourrait que faire des pertes inutiles et le risque de se faire repérer. Pas comme si elle était en plein milieu de... Oups ! La jeune demoiselle sauta à terre afin d'éviter le jet de liquide blanc et collant qui passa juste au dessus d'elle. Sans connotations. Et qui s'était collé sur son ballon et sur son fouet. Comment osaient-ils? Etait-ce leur façon de venger leur canonnier qui était presque tombé au combat? La réponse se fit entendre par un énorme coup de marteau qui résonna dans tout le monde. Ou au moins dans les cinquante centimètres à côté. Mais normalement, il s'agissait de la dernière frappe du canonnier. Normalement, il ne devait plus y avoir qu'un sniper posté plus loin. Il fallait finir cet affrontement au plus vite.

Point culminant de la bataille de Kudeswa:

Sous couvert de la disparition du canonnier ennemi, qui avait eu le temps de lancer la dernière salve avant son départ, l'apprentie forgeronne espionne pas infirmière commença à ramper dans les petites tranchées qui s'étaient réalisées afin de ne pas être à découvert. Qui sait les nombreuses fins horribles qu'elle pourrait avoir si elle était découverte par l'ennemi, étant responsable de la disparition de leur artilleur aquatique. Il lui fallait donc une diversion. Et pour être diverti, rien de tel qu'une histoire d'amour. De passion flamboyante qui embrase les coeurs. De déclarations enflammées sur des amours impossibles. Et pour cela, la jeune demoiselle pouvait compter sur Sir Rodrigo. Serait-il prêt à renier son amante afin de séduire l'ennemi? Il s'agissait d'un ordre difficile, il s'agissait d'une terrible décision, mais la décision en revenait à l'agent Rodrigo, qui savait ce qu'il avait à faire. Qui savait que Don Gomez ne lui pardonnerait pas. Faire mine de trahir les siens pour tromper l'ennemi était une chose. Mais la belle famille était présente. Qui sait ce qui se passera quand ils rapporteront histoire de ses actions à celle qui était censé être sa bien-aimée?

C'est alors que le miracle se fit. Car contre toute attente, le sniper ennemi n'était-autre que la fille de Don Gomez. L'amante de Sir Rodrigo. Quelle surprise ! Mais pourquoi continuait-elle de frapper celui à laquelle elle était destinée? La réponse était surement simple. Il s'agissait probablement d'une histoire d'argent de poche. Ou d'adultères que Sir Rodrigo n'osait pas avouer. Peut-être des adultères de poche. Toujours est-il que la sniper s'était lancée sur son amoureux, qui l'avait accueilli d'un baiser tendre et empoisonné. Peut-être cherchaient-ils à mourir ensemble, tel deux êtres répudiés par le destin qui ne voudront s'unir que dans la mort? Peut-être s'agissait-il d'une ruse afin de feindre leur condition afin de pouvoir, plus tard, s'enfuir loin du regard de Don Gomez? Toujours est-il que l'étreinte passionnée de Sir Rodrigo montrait bien à quel point l'un tenait à l'autre. Un amour interdit sur le champ de bataille qui permit à l'apprentie forgeronne de repasser derrière les fortifications qu'elle avait érigé il y a quelques instants, bien qu'elles soient à moitié détruites par la bataille...

Jeux de chaises à Kudeswa!:

Il était l'heure pour l'apprentie forgeronne de lancer l'assaut final. Les troupes ennemies étaient en désarroi. Le moral de leurs troupes était au plus bas après la chute de leur canonnier. Et peu à peu, la sniper était convertie, à coups de baiser passionnés et fulgurants, au capitalisme. A la capitulation. Un truc capital, quoi. Et c'est pour cela qu'il fallait capitaliser sur l'assaut frontal. Sir Rodrigo commençait à être épuisé de tous les combats auquel il avait participé. C'était un affrontement long qui avait duré des années et des années, environ sept minutes. Mais la victoire était à portée de main. Ou de ce qui pouvait servir de mains pour l'embrasseur fou qui essayait de câliner sa cible. Cependant, il semblerait que l'Amante ne voulait pas des mains baladeuses du Sir Rodrigo. Peut-être avait-elle vu que ce dernier semblait épuisé. Comment pouvait-il être épuisé avant même d'avoir commencé avec elle? Serait-ce une nouvelle preuve de son infidélité? C'est probablement pour cette raison que la sniper était partie, à toute vitesse, se réfugier dans les bras de son père. Du moins, ce qui servait de bras.

Ce que l'Amante ne savait pas, en revanche, c'était que le père n'était pas du même côté. La guerre était présente non plus attaquer Kudeswa, mais pour la défendre. Ses murs protecteurs étaient bâtis non pour assiéger la ville, mais pour justement survivre à un siège. Ce qui faisait que la Sniper était prise au piège. Comme une cage qui s'était refermée sur l'Amante. Cependant, même si Sir Rodrigo était complètement barré, il ne faisait pas très bien les barreaux. Peut-être qu'il y avait encore cette lueur d'espoir nommée séduction qui pouvait changer la donne et changer le cours des choses? Retourner la situation tel une crêpe au sucre en train d'être cuite? Et l'Apprentie n'avait même pas de sucre pour aller avec! Les réserves de nourriture étaient généralement au plus bas à la fin d'un siège après tout. Donc, le prochain objectif était d'aller chercher de la nourriture. Ca tombe bien, le village défendu était une ville de pêcheurs. Peut-être que l'Apprentie Forgeronne pourra se targuer d'une nouvelle casquette, celle de prêtresse, afin d'aider tous ces pêcheurs à se confesser?

Dénouement du Siège de Kudeswa!:

Et, d'un coup, le silence se fit. Un silence qui faisait tâche après la tempête qui venait de se produire, de cette guerre sans merci remportée par les défenseurs de Kudeswa. Comme une bourrasque de ténèbres à qui on venait de dire bonjour. Les ténèbres qui frappent à chaque fois qu'une guerre se fait, car ceux qui en pâtissent sont donc les habitants. Là, il y avait donc les restes d'un mur de boue d'une dizaine de centimètres cassé par endroit. Imaginez le temps que cela prendra pour tout reconstruire... C'est à dire un torrent aquatique, ou même une petite pluie et on ne verra même pas ce qu'il y avait avant. Et personne ne saura à quel point l'apprentie Forgeronne aura défendu fièrement sa patrie. Même si elle venait de Deadly Borrow. Aujourd'hui, Kudeswa est sa patrie, son sang, son honneur. Et devant une telle maîtrise des armées Kudeswaiennes, l'ennemi en face ne pouvait rien faire d'autre que de s'incliner. S'incliner, et signer une demande d'armistice. Une reddition. Avec un butin de guerre signé à un montant de 200 pokédollars. Cela qui ira aux familles des différents soldats, aux héros charismatiques qui ont participé à cette guerre. Tout le monde se souviendra de Don Gomez et Sir Rodrigo. C'était un jour à marquer d'une pierre blanche. Ou une pierre rubicond. Parce que c'est plus joli.

Serrant la main du général ennemi (qui semblerait-il avait rechigné quelques instants avant de donner les fonds), l'Apprentie vit qu'elle était complètement recouverte de boue. Des études avaient été menées pour dire que la boue était un bienfait pour la peau. Que trente minute d'application d'un masque de boue la rendait aussi blanche qu'un foie de volaille. C'est pourquoi l'Apprentie n'hésita pas à s'en recouvrir intégralement. Quitte à déjà être touchée par la boue, autant devenir un golem de boue. Et ainsi faire une imitation de Teraclope. Bon, peut-être que ce n'était pas une bonne idée que d'imiter un pokémon dangereux. Mais son armure de boue était prête, forgée de ses propres mains. Et c'est en armure qu'elle allait défiler dans les rues de Kudeswa, pour être acclamée aux sons de "METS PAS TA BOUE PARTOUT" ou "NE VIENS PAS SALIR MON ECHOPPE".

C'était un bon jour pour être un héros de guerre. Avec une pensée pour les différents soldats tombés aujourd'hui au combat. Un parfum de Muscade dans l'air.

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