Rapport du 12 février xxxx
L’affaire traitée cette nuit a été un vrai capharnaüm en termes titanesque. Je ne pensais pas que nous trouverions un tel trafic ici dans notre belle ville d’Ykito. Et encore moins découvert par deux gamines aussi têtues qu’effrontées ! Enfin, il faut dire que le chef de cet ignoble trafic est le père de l’une d’entre elles. Elles avaient donc de quoi se montrer choquées.
Mais, comme la dit la petite aux cheveux auburn, reprenons du début avec son annexe et nous y verrons peut -être ce qui nous avait échappé
Annexe 1 : Enfance de Dhyana Sheu-fuh
Née de parents vivant à Ykito depuis leurs enfances à eux aussi, sa mère travaille dans un centre pokémon en tant qu’infirmière et son père travaille pour Sunrise dans un laboratoire SIS depuis que cette technologie a vu le jour. Dhyana est la cadette de la famille, son frère de 5 ans plus vieux se nomme Lucian.
La jeune fille ne semble avoir eut aucun incident jeune. Elle a été élevée par des précepteurs pour les matières autres que les bases présentes à l’école publique. Ses parents indiquent une soif de savoir intense dès sa plus tendre enfance. C’est là qu’elle a fait la rencontre de l’autre enfant : Minami Rikka. La mère de celle-ci est femme au foyer tandis que son père a grimpé les échelons et a acquis une usine de pokéballs.
D’après leurs proches, les deux jeunes filles sont vite devenues inséparables malgré leurs différences de caractères. L’une était enjouée et vive tandis que l’autre était taciturne et silencieuse.
Rien ne semblait prémédité le drame qui allait survenir à l’adolescence de ses deux gamines…
[...]
Annexe 2 : Le trafic
Minami avait 12 ans et Dhyana 11 quand elles ont fait une découverte majeure. Voir le fichier vidéo qui vient avec l’annexe pour comprendre. Pour résumer leurs dires, elles ont vu des personnes inconnues s’introduire dans l’usine et les ont suivi pour vérifier qu’il n’y aurait pas de grabuge. Les deux jeunes filles étaient persuadées que le père de Minami travaillait sur un prototype de nouvelle pokéballs et qu’elles pourraient en apprendre plus, voir les contrer malgré leur âge, si ces inconnus ne venaient pas à l’usine avec de bonnes intentions.
À la place, elles ont trouvé un trafic d’oeuf et de pokéballs non enregistrées. Elles ont eut la bonne réaction et ont été tout raconter au frère de Dhyana qui a aussitôt averti le poste de ranger de la ville. Mes prédécesseurs sur place ont mené l’enquête et arrêté l’ignoble trafic.
Tout est consigné dans l’enquête AX-099 disponible en pièce jointe à ce rapport. Personne ne semblait avoir rien remarqué d’étrange et sans la découverte des filles, ce trafic pourrait encore être florissant de nos jours.
La découverte a été tragique pour la famille de Minami qui a subi la honte causé par le dirigeant de famille. Pourtant, la famille Sheu-fuh ne s’est pas désintéressée d’eux et a continué à les appuyer tout le long du drame qu’ils subissaient.
Fichier vidéo :
Des bruits de courses en pleine nuit se font entendre. L’environnement semble représenter un quartier industriel en pleine ville. Parfois, une jeune fille au visage volontaire et aux cheveux d’un coloris particulièrement vif apparaissent sur la vidéo pour disparaître rapidement.
Attends Minami, tu vas trop vite pour moi ! Ce n’est pas facile de lancer l’enregistrement tout en courant !
La jeune fille précédemment vue ralentit sa course et se rapproche de celle portant la caméra le temps que celle-ci puisse correctement enclencher son appareil d’enregistrement.
On ne sait pas ce qu’il va se passer alors autant être prudentes !
La voix de la jeune fille qui porte l’appareil semble joyeuse tout en disant cela. Voit-elle ce qui leur arrive comme une grande aventure ? Peut-être.
Le silence radio se fait tandis que les deux jeunes filles approchent d’une usine en particulier. Elles n’ont aucun mal à ouvrir la porte de service avec un badge clairement subtilisé à un adulte. Les deux sursautent quand la porte se referme derrière elle et celle qui porte l’objectif murmure :
Tu penses qu’ils sont partis vers où ? Le laboratoire ou le hangar ?
Une main passe devant la caméra pour indiquer une direction. Il est impossible de savoir tout de suite qu’elle a été la réponse à la question posée. Des couloirs défilent sous les pas des deux jeunes filles alors que des bruits de chargement dans des camions se font entendre de plus en plus fort au loin.
Si les jeunes filles ont négligé les portes précédentes, elles finissent par en entrouvrir une à l’aide du même pass que pour la porte de service. Celle qui porte la caméra glisse sans un bruit celle-ci au travers la fente pour pouvoir observer de l’autre côté discrètement.
Vu les tables blanches carrelées, les objets technologiques et les sarraus accrochés sur une patère, c’est clairement un laboratoire qu’indique la vidéo. Un homme se voit au fond de celui-ci, amenant un chariot vide à côté de deux box pour le moment fermés. L’homme se retourne en entendant une voix incompréhensible, et retourne vers l’autre sortie du laboratoire.
Ouais, il reste encore un à deux chargements ! Ça ne devraient plus être très long et on pourra y aller.
Déglutissant, les jeunes filles restent silencieuses mais nul doute qu’elles ont dut échanger tout qu’un regard de connivence ou de compréhension. Leurs doutes clairement indiqués au tout début de la vidéo prennent forme !
Elles attendent en silence que l’homme reparte par l’autre porte et la ferme avant que celle qui tient la vidéo s’exclame à demi-voix :
On ne peut pas les laisser voler les recherches de ton père Minamii ! Qu’est-ce que l’on peut faire ?
Remplir le chariot que cet imbécile a laissé et repartir de là où on vient pour le mettre à l’abri ?!
Ok, ça me va ! Faisons vite.
La porte s’ouvre en grand sous la poussée des deux jeunes filles qui se précipitent vers le chariot et les box qui semblaient clairement indiqué l’autre homme. Elles ne savent évidemment pas de combien de temps elles disposent et se dépêchent donc en silence.
Celle qui porte la caméra la pose sur le chariot pour pouvoir aider son amie à ouvrir le premier box. On peut donc désormais voir des cheveux d’un auburn oscillant entre le noir et le sang vu le faible éclairage surmontant des yeux d’un bleu vif. La détermination et la peur se lisent d’ailleurs clairement dans les prunelles de la toute jeune fille.
Des cartons de pokéballs s’ouvrent sous leurs recherches au premier box. Curieuses de voir enfin le “nouveau” prototype, les deux enfants prennent quelques instants à les observer avant que l’une des deux ne remarque doucement :
Mais ce sont des pokéballs tout à fait standards !
Elles n’ont juste pas encore eut leurs numéros d’identification, regarde !
Du bruit venant de la porte par laquelle est parti l’homme tout à l’heure les fait sursauter. Elles attendent un moment en silence, craignant de le voir repasser la porte avant que le calme ne revienne.
On ne devrait prendre qu’un ou deux cartons, ce sera moins lourd ! dit l’une des deux jeunes filles alors que l’autre empoche quelques pokéballs dans ses vêtements en disant “pour le cas où”.
Les deux jeunes filles prennent chacune un carton et vont le porter sur le chariot métallique les attendant. Elles se dirigent ensuite vers le second box et celle qui tenait la caméra ne peut retenir une exclamation de surprise. Vite étouffée en posant ses mains sur sa bouche.
Des oeufs de pokémons ! De toutes les couleurs et formes ! Brillant doucement sous la chaleur de la lampe du box qui les gardent au chaud. L’une des deux jeunes filles hoche la tête à la question muette de l’autre et, en douceur, elles se mettent au travail pour prendre chacune un oeuf et aller le poser sur le chariot. Hors de question de les laisser là !
Un oeuf, deux oeufs, trois oeufs….la ribambelle ne semblait pas finir tellement il y en avait ! Les fillettes travaillaient aussi vite qu’elles le pouvaient en jetant régulièrement des coups d’oeil vers la porte au fond du laboratoire.
Soudain, celle qui tenait précédemment la caméra sursaute violemment et ne peut retenir son cri de surprise !
Minami ! Il...il...il a bougé lui ! désigne-t-elle de la tête l’oeuf qu’elle tient encore dans ses bras.
Ses yeux semblent à la fois exprimé un émerveillement intense tout comme une peur atroce. Peur qui trouve certainement ses fondements dans les bruits soudain qui se font entendre de la porte. Encore plus quand des voix étouffées par la porte se font entendre.
Se regardant sans savoir quoi faire, alors que la porte commence à s’ouvrir, la dénommée Minami désigne la porte par laquelle elles sont venues de la tête. L’autre jeune fille prend à peine le temps de récupérer sa caméra et s’enfuit par le chemin cité sans lâcher l’oeuf qu’elle tenait. Minami semble elle aussi porter un oeuf au vu des images chaotiques que capte la caméra dans la main de sa propriétaire.
Rapidement, la vidéo montre le chemin inverse de l’allée alors que des bruits de course retentissent derrière les jeunes filles. Celles-ci font leur possible pour semer leurs poursuivants et les détours dans l’usine s'enchaînent en silence jusqu’au moment où elles arrivent à quitter celle-ci.
Celle qui portait la caméra se voit alors en premier plan alors qu’elle éteint la vidéo avec pour fond la ville derrière elle.
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Annexe 3 : L’adolescence
C’est sur cette partie de la vie de Dhyana Sheu-fuh que porte principalement mon rapport. En annexe 0-003 seront visibles les études qu’elle a suivi suite à cette nuit fatidique et aux évènements qui ont suivi.
La raison de ses études est fort simple.et m’a été conté par la jeune femme directement quand je l’ai interrogé.
Alors qu’elles rentraient prévenir son frère, l’oeuf qu’elle tenait dans ses mains a éclos. C’était un petit bébé pokémon qui en est sorti, du nom d'Azurill. Ses yeux ont immédiatement croisé ceux du pokémon et un lien sans borne s’est créé entre les deux êtres. Les rangers de l’époque ont décidé de lui laisser le bébé puisque celui-ci prenait désormais la jeune fille pour sa mère et qu’il aurait été particulièrement cruel de les séparer vu les circonstances de leur rencontre.
Les semaines suivantes ont été bien occupées pour la jeune fille qui a dut apprendre de a à z à s’occuper du bébé pokémon. Heureusement que sa mère travaillait dans un domaine similaire et a pu l’aider et lui trouver les connaissances nécessaires. Puisque l'azurill accompagne toujours la jeune femme aujourd’hui, on peut penser qu’elle s’en est bien tirée.
Elle s’est d’ailleurs découvert là une vraie vocation d’après ses mots. Les diplômes contenus dans l’annexe 0-003 démontrent d’ailleurs sa réussite dans le cursus d’élevage pokémon proposé par Sunrise à notre ville d’Ykito.
[...]
Conclusion
La jeune femme qu’elle est désormais me semble équilibrée bien que naïve au vu de notre monde. Mon rapport est donc positif pour lui donner accès au programme de dressage de notre société. Rien ne démontre dans son comportement des dernières années qu’elle est était défavorablement influencée par le drame vécu lors de son enfance.
Si nous pourrons continuer à la surveiller, je ne pense pas qu’elle deviendra autre chose qu’un atout pour la société. Je valide donc sa demande et l’autorise à prendre la route pour accomplir son but de devenir éleveuse. Souhaitons lui bonne chance.