Eliott Applesauce von Meowmoew MacAwesome

Eliott « Elie » Applesauce von Meowmeow MacAwesome
Chapitre 1 – Sa vie, son œuvre...
 
 
  
 
« The best solution to crippling anxiety ? EXPLOSIONS !!!!! »
 
 
Anaya Shinde
(Tutrice de l'institution « The Un-Lovdiscs » pour enfants et adolescents en difficulté.)

Comment ça ? Eliott ? Oh, elle est là depuis... olalah, depuis toujours, j'dirais. Au moins depuis juste après mon arrivée au foyer et je suis la plus vieille surveillante encore en lice. Lina rit. Si je me souviens bien, elle est arrivée ici un soir d'été... ou p'têt bien d'automne. Oui, j'crois que c'était en octobre ! La pauvre petite, ses parents sont morts d'une overdose. Ou peut-être bien qu'ils l'ont vendue contre une dose, justement. J'suis plus très sûre, ça commence à remonter. D'après son dossier elle est née à Ambrose... Ou alors peut-être bien Haiki... Ah non attendez, Atlantia ? Lina se retourne vers ses collègues. La petite Eliott, elle est née à Atlantia c'est bien ça ? Ah, non, Azul Avore ? Vers Azul Avore, apparemment.

Pas bien méchante. Surtout quand elle était enfant, sage comme une image ! Un peu trop même, tout le temps dans sa bulle et timide comme tout. Du genre à se cacher derrière votre jambe et refuser de croiser vot' regard. Silencieuse, elle refusait même de jouer avec les autres enfants. Enfin, au moins elle ne les mordait pas. La plupart du temps. Non, c'est en grandissant que le reste est arrivé. Pauvre petite.

Lee Kumara
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs » pour enfants et adolescents en difficulté, sous-section « Osselait ».)

Quoi ? Mais évidemment que non ! Elie n'a jamais mordu personne ! Qui vous a raconté ça ? Écoutez, je sais ce que vous pensez mais je vous promet que toute cette histoire ça doit être qu'un gros malentendu... elle ferait jamais un truc comme ça !

Elle veut de mal à personne, même pas aux Keunotors ! La preuve, depuis que je la connais elle a jamais levé la main sur qui que ce soit... enfin oui, sauf la fois où elle a mis un coup d'tête à Allan. Lee hésite un instant. Avec ses espèces de bois, là, elle lui a pratiquement crevé l'œil. Mais c'était pour une bonne raison !


Allan Godwinson
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs » pour enfants et adolescents en difficulté, sous-section « Branette ».)

Eliott est une tarée ! J'ai pas b'soin de le vous le dire, non ?! Vous l'avez bien vu se trimballer avec ses cornes sur la tête, elle est pas normale ! C'est pas la première fois qu'elle fait des problèmes ici vous savez ! Depuis qu'j'suis p'tit, elle a toujours eu des lubies. Elle avait déjà ramené un Pokémon sauvage ici, dans l'enceinte de l'institut, il avait déjà essayé de bouffer certains de mes amis !
Une autre fois, elle a essayé d'embarquer le vieux placard miteux du 3ème qui d'vait partir à la déchetterie. Elle s'était faite aidée par quelqu'un d'autre et son fichu Phyllali. Cette saleté de Pokémon était tellement vieux qu'il était complètement gâteux, il était au moins aussi taré qu'elle. Quand les surveillants les ont surpris dans les escaliers, ils ont paniqué et fini la descente sur les dents. Bien fait, si vous voulez mon avis. Sauf que son machin lui aussi a flippé avec ce bordel ! Tellement flippé qu'il a détruit tout le mur ouest du réfectoire à coup d'Lance-Soleil !
'xcusez mon langage, m'sieur, mais vous voyez bien qu'elle est pas bien dans sa tête. À l'époque ils se sont enfuis avant qu'on réalise c'qui venait de se passer et on a jamais revu le placard. Et c'est pas la seule fois ! Elle est pas normale j'vous dis... j'vous ai raconté la fois où elle m'a agressé sans la moindre raison ?


Lee Kumara
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs », sous-section « Osselait ».)

Oui, c'est vrai qu'elle avait un Phyllali. Mais il était vieux et gentil comme tout, pratiquement tout le monde au pensionnat adorait Mr. Roquette ! On s'y était attaché. Il a jamais blessé qui qu'ce soit non plus.

La seule raison pour laquelle Elie s'est battue avec Allan, c'est parce qu'il passait son temps à nous embêter. Moi, elle et plein d'autres élèves. C'est vrai qu'elle est un peu bizarre, mais elle est pas méchante. Vraiment. Ses bois bizarres, là, c'est un cadeau de son parrain... sa seule famille. C'est pour ça qu'elle les porte tout le temps. Et puis, Elie, elle panique à l'idée de devoir demander son chemin à quelqu'un qu'elle ne connaît pas, elle a pas pu faire un truc pareil !

Allan Godwinson
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs », sous-section « Branette ».)

Vous voulez qu'j'vous remontre ma blessure à l’œil, m'sieur ? Le doc' a dit que j'retrouverais certainement jamais une vision parfaite.

Hatsue Noguchi
(Professeure de l'institution « The Un-Lovdiscs » pour enfants et adolescents en difficulté.)

Oh oui, je m'en souviens parfaitement. Un charmant jeune homme ! Européen, je crois ? Eliott n'a jamais eu la fibre sociale mais elle était toujours surexcitée à l'idée de recevoir sa visite. Je crois qu'il était aussi assez populaire auprès des autres enfants de l'orphelinat, j'ai entendu une fois l'un de nos petits pensionnaires raconter qu'à chaque fois qu'il venait il n'hésitait jamais à distribuer à « qui en voulait » des patates, des pains, des pêches, des châtaignes...

Il s'efforçait de venir au moins une fois tous les quelques mois. Non, vraiment, j'aimerais que plus de nos enfants aient un adulte si dévoué à leur rendre visite... maintenant que j'y pense, ça doit bien faire un an qu'on ne l'a plus vu. Je me demande ce qui peut le retenir, Dieu rien de grave j'espère !

Allan Godwinson
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs », sous-section « Branette ».)

Sincèrement m'sieur le recteur, son vieux là il était aussi désaxé qu'elle. C'est mieux pour tout l'monde qu'il ai crevé. Sincèrement. 'xcusez mon langage m'sieur le recteur.

Lee Kumara
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs », sous-section « Osselait ».)

C'est vrai que le parrain d'Elie était un peu flippant, je crois que ça venait de sa ligne de travail si vous voyez ce que je veux dire... non ? Euh, comment vous dire... disons que la façon dont il parvenait à se payer autant de tickets d'Outlander a jamais été très claire. Et puis il hésitait pas à... remonter les bretelles des élèves qui s'en prenaient à Elie quand il passait. Du coup il y a pas mal de rumeurs qui circulent, sur le fait qu'il aurait pu être... peut-être... éventuellement être une sorte de quelque chose comme un Dissident par exemple. Mais bon, c'est des on-dits hein ! Il a toujours été très gentil avec moi et il nous ramenait toujours plein de cadeaux... genre les bois d'Elie. Je crois que c'est elle qui lui avait demandé, mais j'suis pas sûr.e de pourquoi.
Enfin de toute façon c'est du passé. Ça fait pratiquement un an qu'il est mort maintenant... il est « partit » un peu même temps que Mr. Roquette. Et autant qu'Elie passe la plupart de son temps enfermée dans sa chambre. Elle veut pas sortir.

Hatsue Noguchi
(Professeure de l'institution « The Un-Lovdiscs »)

Ça fait à peu près aussi longtemps que la jeune Eliott refuse de quitter sa chambre, oui, même pour suivre les cours. C'est tout juste si elle se sustente et maintient une hygiène basique.
Le décès de Mr. Qui... ? Ah, vous voulez dire le petit Pokémon qui la suivait partout ! Oui, maintenant que vous le dites, c'était à peu près à la même période je crois. Bref, elle passe tout son temps à lire, dessiner, jouer de son instrument ou trifouiller ses appareils antiques. Nous commencions réellement à désespérer de la tirer de son trou. Vous imaginez donc d'autant plus ma surprise quand on m'a mise au fait de sa fugue !

Allan Godwinson
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs », sous-section « Branette ».)

En plein dans l’œil m'sieur le recteur... et sans la moindre raison ! Quand on m'a dit qu'elle était partie, j'me suis dis bon débarras. Sincèrement, hein, c'était mieux pour tout le monde. Mais c'tait trop beau pour être vrai.

Anaya Shinde
(Tutrice de l'institution « The Un-Lovdiscs ».)

Ah oui j'peux vous la dire, moi, la vraie raison. Les enseignants font peut-être pas attention mais rien ne m'échappe, à moi. Ça fait si longtemps que je bosse ici, vous savez, j'fais pratiquement partit du décor maintenant. Les enfants font plus attention autour de moi. Ça faisait bien quelques mois que la petite Eliott s'était mise à converser sur leur réseau, là, le Sneutworke ou je sais pas trop quoi.
Bref, elle s'était entichée de ce mystérieux correspondant. Elle a fini par se monter la tête et se dire qu'elle allait s'enfuir pour lui rendre visite, trouver une vie meilleure ou que sais-je. Elle connaît pas les demi-mesures cette petite, du jour au lendemain comme ça, elle a fugué.
Sauf que la petite, elle est terrifiée à l'idée de voir des gens alors vous imaginez, toute seule, à l'extérieur ! En même pas trois heures, elle a rappliqué, en larmes, la queue entre les jambes.


Allan Godwinson
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs », sous-section « Branette ».)

Vous pouvez m'croire m'sieur le recteur ! Vous êtes bien placé maintenant, pour voir que ça aurait été l'mieux pour tout le monde, non ? Sans vouloir vous offenser.

Anaya Shinde
(Tutrice de l'institution « The Un-Lovdiscs ».)

Mais bon, on peut dire c'qu'on veut, elle manque pas de détermination. Il faut dire aussi, les gamins sont pas tendres entre eux, ici. Je peux comprendre qu'elle ait eu envie de mettre les voiles, de voir le monde... et puis avec la mort de son parrain et de sa p'tite bête là, Mr. Laitue ou je sais plus, cette année a pas manqué d'être dur pour elle. Alors essayez de pas être trop dur avec elle non plus, hein, monsieur le directeur ? Mais oui, j'vous le confirme. Plutôt que d'accepter son échec elle a décidé de s'en remettre à une solution plus... radicale.

Allan Godwinson
(Pensionnaire de l'institution « The Un-Lovdiscs », sous-section « Branette ».)

C'est elle qu'a mis le feu au foyer, m'sieur le recteur ! J'en suis sûr ! Pratiquement toute l'aile ouest qui a cramé, on va devoir s'entasser pour tout l'hiver dans c'qui reste ! Vous l'avez vu vous-même, m'sieur le recteur ! Vous attendez quoi pour la virer ?

Anaya Shinde
(Tutrice de l'institution « The Un-Lovdiscs ».)

Ah bah la logique s'tient, hein, on peut pas lui reprocher d'être sotte à la gamine. Elle risque pas de pouvoir rentrer, si elle a plus d'endroit pour rentrer. Mais enfin, c'est qu'une gosse en souffrance quand on en a beaucoup ici vous savez. C'est ni la première, ni la dernière connerie qu'ils nous feront. Oh, pardon monsieur le directeur ! Mais dites, vous allez pas la renvoyer quand même ? Avec tout ce qu'elle a traversé cette année. Et puis, même pas 16 ans, plus de famille, pas un sous et à la rue, elle passera pas l'hiver ! Elle a même pas un d'ces « cisses » là, ou un Pokémon. Vous allez quand même pas faire ça, hein, si ?

Eliott « Elie » Applesauce von Meowmeow MacAwesome
Chapitre 2 – Euh... Son œuvre, sa vie... ?
 
 
  
 
« Who knows what I'm thinking ? Certainly not me ! »
 
S'il y a bien une chose dont on peut être sûr dans cet univers incertain, c'est que l'on hérite pas d'un patronyme tel que « Eliott Applesauce von Meowmeow MacAwesome » par hasard...
Non. On en hérite parce qu'on est une adolescente livrée à elle-même qui pense savoir parler anglais ayant rempli seule sa demande de papiers d'identité, alors que ce n'est certainement pas quelque chose que qui que ce soit aurait dû laisser arriver. Il peut être intéressant de noter que laisser arriver ce qui n'aurait pas dû semble être un thème récurrent de la vie d'Elie ; ce qui pourra probablement paraître sensiblement moins surprenant maintenant que sa vie est celle d'une mineure à la rue. Si au final tout à propos de notre jeune protagoniste pourrait avoir l'air parfaitement accidentel ; de sa venue au monde à sa survie jusqu'à aujourd'hui, il ne s'agit en réalité pas là uniquement du fruit du hasard.
Il faut y ajouter un soupçon d'immaturité, une pincée d'inconscience, un zeste d'espoir et surtout... surtout... un bon demi-kilos de la fabuleuse aptitude à non seulement prendre nombre de décisions extrêmement discutables mais à en plus s'y dévouer avec une détermination à en faire pâlir les plus fanatiques de ses contemporains.

Oh n'allez pas donc croire qu'Elie est malintentionnée ou malveillante, bien au contraire ! La fine cicatrice sillonnant sa main droite en souvenir de cette fois où elle a tenté d'attraper un Pokémon sauvage pour faire retrouver le sourire à l'une de ses camarades de l'orphelinat... à mains nues, en sera l'un des témoins. La large balafre sur sa jambe gauche rien à voir, en revanche. Ça c'était la fois où elle avait tenté de s'amputer d'une jambe dans l'espoir de récupérer un membre bionique. Inutile de préciser qu'aucune de ces deux tentatives n'ont porté leurs fruits.
Elie n'en reste pas moins une jeune femme bienveillante et compréhensive, enfin tout du moins, elle essaye. Même si les relations interpersonnelles ne sont pas vraiment son fort... la faute, notamment, à sa timidité pathologique qu'elle tente de combattre à grand coup de déni. Fake it 'till you make it, right ? Ou alors peut-être bien est-ce à cause de sa tendance à alterner entre le silence total et les tirades interminables. Ou alors, ça pourrait être dû au fait qu'elle ne supporte pas de ne pas comprendre quelque chose – et autant dire que ça lui arrive souvent. D'ailleurs, est-ce quelqu'un pourrait lui dire exactement pourquoi TOUS les Pokémons de la création peuvent-ils apprendre Ultralaser ? Hein ? Hein ??
Ou bien, c'est tout simplement parce que rien ne semble vraiment être son fort. Bref, Elie, comme nombre d'entre nous semble avoir bien du mal à trouver sa place en ce monde, avec un décalage peut-être, il faut l'admettre, sensiblement plus important que la moyenne.
Mais ça ne l'empêche pas d'essayer !
Ou de se balader avec des bois, parce que c'est quand même vachement cool.
Au final, c'est peut-être ça, la liberté.

Ah oui, un dernier détail ayant le mérite de pouvoir être noté : Elie aime utiliser de nombreux mots issus d'une langue morte connue autrefois sous le nom de « langue anglaise », parce que c'est « super vieux et cool et genre super noble, en plus il y a plein de mots trop stylés et distingués dedans comme « lol », « hype », « rad », « hella », « rolf », « neat » ou encore « kys moron ». »
Mais elle n'est pas encore sûre de ce que veut dire précisément le dernier, pour être tout à fait honnête.

Eliott « Elie » Applesauce von Meowmeow MacAwesome
Chapitre 3 – Sa vie, son univers et son reste ?
 
 
  
 
« Cool girls don't look at... cool explosions... ? »
 
La première chose que l'on remarque généralement à propos d'Elie est très certainement son insupportable avatar animé dont la magnifique illustration a été honteusement vandalisé. La seconde c'est la paire de bois de cerfs avec laquelle elle se balade littéralement sur la tête, la plupart du temps. Enfin j'espère pour vous, sinon à votre place je m'inquiéterais pour l'état de mon acuité visuelle. Quand même, les gars. En troisième position il s'agira certainement du fait qu'Eliott est une jeune femme aussi animée et insupportable que son avatar; rendant par conséquent son choix plutôt pertinent malgré l'odieuse imposture quant à sa réelle couleur de cheveux. En effet notre jeune amie est dans la vraie vie, comme la plupart des gens, tristement affublée d'une sobre tignasse brune; ce n'est pourtant pas à défaut d'avoir essayé de la changer, pour sa défense. Ensuite, après vous être époumoné « FAKE NEWS ! » pendant 2 bonnes minutes, les plus attentifs d'entre-vous pourront peut-être remarquer quelques petits détails comme le fait qu'il s'agit d'une adolescente tout juste pubère qui de toute évidence n'a d'autre choix que de vivre dans la rue.
Ou qu'elle tente de dissimuler toute l'étendue de la terreur existentielle qui l'habite, partiellement à cause du fait sus-cité, partiellement à cause de sa parfaitement inaptitude sociale, partiellement à cause de tout un tas d'autres choses, sous des couches et couches d'un savant mélange de déni et de douce folie.

Ne vous en faites pas, toutefois, il y a fort à parié qu'elle serait aussi dérangée même avec un toit sur sa tête ou libérée de l'entière totalité de ses soucis matériels : elle s'en trouverait certainement une poignée d'immatériels.

Que dire de plus ? Hormis les ramures et du caractère dont elle s'affuble, Elie n'est guère remarquable. Elle devrait très certainement porter une paire de lunettes mais s'y refuse depuis qu'une de ses camarades lui a fait la remarque qu'elle était plus jolie sans ; exception faite des lunettes de soleil bien entendu. Frimer, ça n'a pas de prix. Plutôt grande, planant autour du mètre 70, une longue crinière brune et généralement emmêlée chevauchant ses épaules, le teint pâle, la musculature pratiquement inexistante, les vêtements érodés et une constellation de cicatrices, l'adolescente évoque un sentiment corrosif. Celui de ceux qui sont bien trop jeunes pour ce que la vie semble s'acharner à leur imposer. En bref, elle ressemble trait pour trait aux innombrables de malheureux partageant l'exacte même situation et qui hantent les rues de toutes les métropoles mondiales en ces temps délicats.

Ce qu'elle ne partage peut-être pas, en revanche – en plus des bois, vous l'aurez compris – ce sont ses deux iris cobalt qui continuent de vibrer malgré leurs fêlures; c'est peut-être, aussi, son sourire qui ne se défait pas de sa fiévreuse douceur, de sa folie délicate, en dépit des lézardes et des cassures. Pas encore, tout du moins. Ou, plus vraisemblablement, est-ce peut-être uniquement l'étrange et antédiluvien appareil-photo qui se balance à sa taille et qu'elle trifouille constamment – comme nombre de babioles des temps passés – en s'échinant à assurer à qui veut l'entendre qu'il fonctionne encore.

Jusqu'à présent, personne n'a osé la contredire et risquer de briser les rêves d'une si jeune écorchée.
Loin sont-ils, naïfs, de se douter que ses rêves sont, telle la carapace d'un Métalosse, indestructibles.

Les gros nazes.