Working Girl [mission]

Alors qu'elle cherchait des informations pour préparer son combat d'arène, Anarchie était tombée sur une annonce. Un type avait perdu son pokemon dans la forêt des ombrages et cherchait à le retrouver avant son combat d'arène. Anarchie avait passé pas mal de temps dans cette foutue forêt, elle imaginait assez bien ce qui avait pu se passer. Il suffisait de tomber sur un pikachu un peu énervé et c'était fini du plan d'entrainement de la journée.

C'était une bonne occasion de se faire un peu d'argent et d'entraîner ses pokemons. Inei et Mako gagneraient à s'entraîner encore davantage, elle en était sure. Elle comptait les utiliser pour l'arène.


Elle avait donc repris le chemin qu'elle avait emprunté plus tôt, en direction de la forêt. Le campement du dénommé Hakim Jr. n’était pas loin et elle finit par le trouver. Elle le héla.

- Bonjour ! Vous êtes Hakim Jr ? J’ai vu votre message de recherche. Je viens vous aider à retrouver votre pokemon.

Elle espérait qu'il était aussi riche qu'il le prétendait. Elle comptait dépenser beaucoup.

Le campement sommaire du dresseur semble bien confortable, pour quelque chose de temporaire. Déjà, un feu dans une vieille souche abandonnée entourée de pierre réchauffe la zone. Le sommet du feu-arbre est déjà noirci, et lorsque tu t’approches, tu remarques que ce ne sont pas des aliments en cuisson, mais des morceaux de métal rouges vif. Le dresseur, quant à lui, est bat littéralement un morceau de métal sur une grosse roche légèrement aplatie. Le son des BANG! retentissent sur les arbres, tout autant que les multiples jurons qu’il crie littéralement entre les coups. Disons que la scène n’est pas pour les chastes et purs.

Lorsque tu arrives à son niveau, le jeune adulte se retourne vers toi, te regardant suspicieusement. Il a les cheveux bruns presque rasés, ne porte qu’un pantalon noir, de bonnes bottes, un tablier de cuir brun relativement usé et de longs gants de cuirs de la même couleur et de la même usure. Son corps ruisselle de sueur, le soleil, l’effort et le feu ayant fait leur travail.

Il laisse tomber son marteau  et prend des pinces à la place pendant que tu lui parles, te regardant en même temps de haut en bas. Il prend le morceau de métal (qui ressemble drôlement à un couteau en fer forgé), et le plonge dans un seau d’eau à côté de lui. La vapeur vous sépare momentanément l’un de l’autre de votre champ de vision, avant qu’il réapparaisse, s’essuyant le front avec une serviette.

« Oui, c’est bien moi, Hakim fils. » dit-il, en te regardant, puis passant son regard vers un petit Salamèche près de sa tente. « Mon Pokémon, » dit-il, marquant une petite pause, «... a décidé d’aller s’entraîner seul dans la vallée, là où tous nos ancêtres sont venu maîtriser leur métier. » complète-t-il, passant maintenant son linge sur ses épaules pour y éponger la sueur.

« C’est l’heure maintenant de le retrouver dans ces terres, contre vents et adversaires prêt à croiser le fer. Toute la tribu de mon Pokémon perdu ressemble à de petits menhirs, j’invoque la chance de nous bénir, pour le retrouver sans faire trop de zèle. », continue-t-il, un peu dans un autre monde, son accent mystérieux et grave. Il accroche son marteau à sa taille, dépose ses pinces et se dirige vers la forêt après t’avoir fait signe d’une main de le suivre.

Lorsque vous arrivez à l’orée de la forêt, il reprend la parole, cette fois, sa voix étant un peu moins grave et avec un accent bien commun. « Connais-tu la forêt? J’sais pas trop par où aller?». Il fait un pas, se ravise, et se retourne vers toi et te tend une gourde molle. L’odeur qui en émane est à la fois attirant et fort, mélangeant la douceur du miel et la puissance de l’alcool.. Sa voix a repris son côté grave et énigmatique lorsqu’il te demande : « Prends une gorgée d’hydromel, pour le courage, pour pas qu’il n’y ait de faille, pour rester grands et fiers quand nous serons dans la forêt...» Il laisse sa voix en suspens, et pénètre dans la forêt, puis te laisse passer devant, te faisant clairement signe de prendre le lead.

HRP:

Manifestement l’homme était forgeron. Anarchie n’était pas spécialiste des métiers mais les indices semblaient pointer dans cette direction. Ou alors il était poissonnier et c’était son hobby de foutre des trucs brulants dans de l’eau en insultant cinq générations de mamans. Anarchie ne savait pas bien mais ça ne la regardait pas vraiment.

- Eh bien allons dans la forêt alors. Je viens de passer les deux derniers jours dedans, je connais un peu. J’espère qu’il n’est pas parti loin. Il ressemble à un menhir vous dites ?

Elle ne savait pas si l’homme était ivre, si il avait fumé trop d’herbe, mangé trop de champignons, ou tout ça à la fois. En tout cas il était bien charpenté et dégoulinait de sueur. Anarchie aurait peut-être trouvé ça sexy en d’autres circonstances - même si ça lui arrivait assez rarement de trouver quoi que ce soit sexy, à vrai dire maintenant qu’elle y pensait elle n’avait jamais trouvé un homme sexy -, mais là tout de suite c’était juste un peu gênant.

Confirmant ses soupçons, l’homme lui proposa une gorgée d’alcool. Pas étonnant qu’il ait perdu son pokemon, vu qu’il semblait rond comme une queue de pelle…

- Ça ira, merci… Je bois rarement de l’alcool. Si votre pokemon est une pierre j’aimerais éviter de le confondre avec un bout de falaise quand je le verrai.

Elle passa devant Hakim Fils et s’engagea dans la forêt. Elle avait pris l’habitude de se repérer au soleil, ce qui était pratique quand il faisait jour, moins quand il faisait nuit évidemment. Elle progressa entre les arbres, cherchant d’éventuelles traces du fameux pokemon et progressant vers la vallée.

Si le pokemon ressemblait à un petit menhir, il ne devrait pas être trop difficile à trouver. Sauf si l’homme racontait n’importe quoi. Ou si il l’attirait dans la forêt pour l'agresser. Si c’était le cas, il allait s’en mordre les… Euh… Eh bien les doigts pour commencer.

Tu refuses la gourde et l’homme hausse les épaules, et prend ta gorgée bien méritée pour lui. Il te suit donc dans la forêt, mais ne titube pas. Confiant, torse bombé, il marche à un mètre derrière toi. Il te regarde chercher des traces, ricane lorsque tu regardes sur les arbres, hoche la tête quand tu regardes au sol. Il accroche sa gourde à son tablier, laisse un frisson lui parcourir le corps et s’exclame : « Allez, ça fait du bien! J’m’apprêtais justement à aller m’mesurer à l’arène d’Ykito. Tu l’as fait toi? Comment ça s’passe? », dit-il avec sa voix normale. «Parce que c’est la première fois pour moi que je pars au combat, et j’espère être digne du challenge ! », revenant momentanément à sa voix grave. Tu commences à te demander s’il est pas entrain de muer une seconde fois!

« Oh merde! » s’exclame-t-il, un peu plus loin dans votre périple. Le forgeron a bifurqué un peu de ton sillon et semble être tombé dans un nid de guêpe. À toute vitesse, il court vers toi, poursuivi par deux Pokémons. La phrase qu’il te crie : « AAAAAAAH MERDEEEE AIIIIIIDE MOI!!! »  commence devant toi, mais se termine derrière toi, alors que le dresseur vient se cacher dans ton dos, touchant sa ceinture. « Purée, j’ai oublié mes Pokémons. Pas grave, au moins j’t’ai embauché! Montre moi c’que tu vaux! »

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Et maintenant, Dresseur, on protège le balèze  ?

Anarchie soupira. Le type devenait fatiguant, mais bon, c’était un mec, quoi. Les mecs c’était fatiguants. Ou alors c’était elle qui était fatiguée. Elle espérait que le champion de l’arène d’Ykito serait une femme. Si c’était encore un jeune homme dans le style, elle allait faire un burn-out.

Alors qu’ils avançaient dans la forêt, le forgeron se mit à hurler. Anarchie se retourna. Il courait vers elle, un dardagnan dans son sillage, un coconfort accroché aux pattes.

L’abruti avait réussi à marcher dans un nid de dardagnan. La fatigue. Anarchie soupira et activa les pokeballs de Mako et Inei. Ça allait aller vite. Enfin elle l’espérait.

- Mako ! Le dardagnan en premier !

Le petit singe charga tout droit, pendant que la petite tortue faisait office de divertissement. La tortue n’était pas vraiment spécialiste des insectes. Ça valait mieux comme ça.

Il fallait surtout espérer que le forgeron allait se tenir tranquille.

Une fois bien confortable derrière toi, le dresseur te pose une main sur l’épaule en signe d’encouragement, et s’éloigne de quelques pas, te laissant t’occuper de l’infestation. Il se croise les bras, analysant ton style. « Euhm, ouais, tu m’as pas répondu mais...t’as fait l’arène ou pas? J’croyais avoir spécifié quelqu’un d’expérience. » dit-il en se grattant la tête. Il tousse, puis fouille dans sa poche et… « Oupsi.». Il hausse les épaules, puis s’appuie dos à un arbre, contemplant le spectacle.

Les Pokémons sauvages qui vous attaquent semblent plutôt agressifs. Le bourdonnement de l’abeille est tellement bruyant qu’il couvre tous les bruits ambiants. Il dépose le cocon tel un porte-missile, puis se dirige droit vers vous, ignorant vos Pokémons. Mais les flammes qui entourent Mako suite à ton ordre le rappelle à la réalité, et le Pokémon change de trajectoire pour bien se défendre.

« C’est chiant cette forêt! Des insectes! Pourtant, p’tit Menhir est plutôt facile à suivre. T’en parlais justement tantôt de pas l’confondre. J’ai pas mon SIS, et j’me souviens plus trop de l’espèce qu’il est. P’tet que tu pourrais m’aider? Il vit dans le sol, il est tout p’tit et brun. À bien y réfléchir, j’lui ai vu qu’la tête depuis le temps. Si tu trouves pas dans l’SIS, bah au moins, tu sais p’tet un peu quoi chercher, et c’est visiblement pas ceux-là. » termine-t-il, pointant du doigts tes deux adversaires.

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Et maintenant, Dresseur, on flambe tout ?

Le Dardagnan était en train de brûler sur place, aussi Anarchie ne jugea pas utile d’en rajouter dans l’attaque. Il serait probablement K.O. même sans aider. Elle se retourna sur le Coconfort et le pointa à Mako.

- Mako ! Tu peux griller le coconfort !

Le petit singe s’exécuta. Il n’avait pas besoin qu’on lui dise deux fois.

Alors qu’il chargeait le deuxième insecte pour le rôtir, Anarchie revint à sa première préoccupation. Le pokémon du forgeron. Celui-ci ne savait même pas quel pokemon c’était. Décidément, ce type ne servait vraiment à rien. Elle haussa les épaules.

- S.I.S. ! Utilisatrice #8585. Je cherche un pokemon qui vit dans le sol et qui est tout brun.

Le SIS bippa lentement.


... Connexion au S.I.S. network ... ... ...
... Utilisatrice : #8585 ... ... ...
... Niveau d'accès : Dresseuse ... ... ...
... Initialisation du S.I.S. ... ... ...
... ... ...
... Analyse de la demande….
…
… … …. ….. …….. ………….

- Aucune référence trouvée dans votre pokédex, [Anarchie Mephritt]. Recherche dans la base de donnée nationale.... …. …. …. …. …. ….
… … … …
… …
…
- Les pokemons d’Asie qui vivent dans le sol et qui sont de couleur brune : [Sablaireau] 82% est un rongeur, [Ortide] 91% est une plante, [Taupiqueur] 99% est un cylindre.

Anarchie regarde la description des pokemons et se tourne vers le forgeron.

- Votre pokemon, c’est plutôt un cylindre avec un nez, une grosse fleur qui sent mauvais ou une belette pleine de piques marrons ? Taupiqueur, Ortide ou Sablaireau ?

« Taupiqueur...Taupiqueur….ouais c’est ça! Je l’appelle toujours... Toupie. » répond-t-il suite à ta recherche. « Oh, attention! », ajoute-t-il, esquivant l’abeille. Mako a tellement frappé fort sa cible qu’il a brisé sa trajectoire, la faisant déviée entre vous deux. Mais l’insecte se fout complètement de vous deux et retourne se plonger dans l’action, dards devant. Ton client s’avance, revenant à côté de toi pour mieux voir l’affrontement. « Ouais, bah finalement, tu t’en sors bien. J’suppose que tu l’as l’badge. Quand j’vais avoir Taupi...Toupie, on va pouvoir battre Khiem enfin! »

Au loin, le combat fait toujours rage. La roue de feu de ton Pokémon a fait tellement de dommage que l’odeur d’insecte grillé se propage jusqu’à vos narines. Le bourdonnement s’estompe de plus en plus, laissant savoir que la fin est proche. Derrière les belligérants, tu remarques un trou dans la terre, puis un autre un peu plus loin, et deux autres encore plus loin. Maintenant que tu sais quoi chercher, tu as enfin trouvé une piste! Mais le bourdonnement, bien que plus faible, est toujours actif. Et ton client ne semble pas si pressé non plus.

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Et maintenant, Dresseur, on s'occupe de l'obus?

Neige sourit poliment.

- Ah, un taupiqueur. Très bien, ça va nous faciliter le travail.

L’odeur d’insecte brûlé se faisait plus forte. Le dardagnan tomba au sol, cramé. Comme d'habitude, le petit singe gérait particulièrement bien les insectes.

- Bon Mako tu le finis de coconfort ?

Le petit singe ne se le fit pas dire deux fois. Prenant appui sur ses quatre pattes, il fonça sur l’espèce d’obus jaunâtre dans un tourbillon de flammes. A la fin de son attaque, il ne restait plus rien. Anarchie sourit.

- Bon allez, allons trouver ce taupiqueur fugueur.

Prenant à peine le temps de jeter un oeil aux cadavres du coconfort et du dardagnan, elle se dirigea vers les traces qui s’éloignaient au creux de la forêt.

Les traces se poursuivaient sur plusieurs dizaines de mètres et Anarchie les cataloguaient mentalement avec attention. Il ne s'agissait pas de se rater.

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Ton client te répond par l’affirmative quand tu l’invites à poursuivre votre enquête. « Excellente rime, j’la note... », murmure-t-il, sourire en coin. Les trous de Taupiqueur sont effectivement facile à suivre. Il y en a énormément! Et ils se dirigent tous vers la même place. Le forgeron emboîte ton pas, les deux mains dans les poches, et marche nonchalamment. À un certain moment, il prend un Superball dans sa main et s’amuse avec elle, l’envoyant dans les airs avant de l’attraper avec dextérité au rythme de vos pas.

« Hey, 8585, euhm, merci de t’être aussi bien occupé des insectes qui nous ont attaqués. J’aurai p’tet un bonus pour toi, au campement. » dit-il toujours en marchant, la Superball de nouveau dans sa poche. Puis, il écarquille ses yeux, se rendant compte de sa tournure de phrase. « M’enfin, un paiement en plus là! » se ravise-t-il rapidement.

Vous marchez pendant une bonne demi-heure suivant les multiples trous dans le sol. Si tu veux faire la conversation avec Hakim le fils du forgeron qui est venu te chercher, il te répond avec enthousiasme. Visiblement, tu as gagné son côté sympathique avec ta victoire. Si tu l’ignores, il ouvre souvent la bouche pour te parler, mais se ravise au dernier moment en voyant ton air d’aller.

Après les premières quinzes minutes, le chemin quitte la forêt pour rejoindre un sentier de gibier, plus facile praticable. Vos pieds vous en remercient, le chemin étant maintenant bien plus droits et vos chevilles ont moins de chances de se renverser. Mais après la quinzaine suivante, vous arrivez à une impasse. Le chemin de gibier de divise en deux en deux. Celui de droite mène plus loin dans la forêt, et les trous de Taupiqueur sont plus espacés et moins nombreux. Le passage de gauche en jonché de trous rapprochés et mène, au loin, sur une zone moins boisée. Vous êtes au Y des chemins.

« Euhm , avec ton expérience 8585, t’es plus à gauche ou à droite? »

HRP:

Anarchie hausse les épaules à la question du forgeron. Elle pourrait corriger son nom et se présenter officiellement. Mais elle n’est pas bavarde, surtout quand c’est un type pareil qui veut faire la conversation. Mais il faut bien finir cette mission. Et vu l’odeur de sueur, le plus tôt le mieux.

- Si votre pokémon est parti s’entraîner seul dans la forêt, on peut imaginer qu’il est resté dans la forêt et seul. Donc les traces à droite coïncident.

Elle pointe le chemin de gauche.

- En revanche s’il a évolué ou si il s’est fait des amis, le chemin de gauche pourrait être possible. Ça me semble moins plausible mais on ne peut rien écarter.

Elle se tourne vers le forgeron et lui adresse un sourire cordial.

- Qu’en pensez-vous Hakim Fils ? Avez-vous d’autres idées qui pourraient nous orienter ?

HRP:

Le dresseur écoute vos hypothèses, hochant de la tête à chaque trois mots. Il échappe des « Oui, oui! » et des « Pas faux » régulièrement. Il fait les 400 pas devant les deux chemins, jetant un furtif regard aux deux chemins qui se présentent devant vous, puis il te regarde et te rend ton sourire suite à ta demande.

« Plus j’y pense, plus je me dis que les Taupiqueurs sont social. Alors je m’imagine mal que le mien soit parti seul! ». Il prend une pause, puis pose son oreille dans un trou du chemin de gauche, puis après avoir murmuré un «Nah », écoute au premier de chemin de droite. Il se relève, haussant les épaules. « Non plus. Sauf que les trous à droite sont beaucoup plus gros. Ceux à droite sont d’une taille qui ressemble plus à ce que l’on suivait depuis tout à l’heure. J’crois que j’opterais pour le gauche. Et pi, si on débouche sur la plaine, ils seront plus facile à voir. Et au pire, on rebrousse chemin si on ne les voit pas. » analyse-t-il.

Il fait quelques pas pour aller sur le chemin de gauche, puis se retourne, un peu mal à l’aise. « Enfin, j’te suis, c’est toi qui décide. »

Anarchie acquiesça d’un hochement de tête. Le forgeron faisait sens. Ça lui semblait bizarre que des taupiqueurs se baladent seuls, vu ce que son SIS disait d’eux.

- Ça semble en effet plus logique. Prenons à gauche. On verra bien ce que ça donne. Au pire, nous ne sommes pas pressés.

Elle enjamba un ou deux trous et se dirigea vers la plaine, son singe toujours sur son épaule et la petite tortue gambadant derrière elle. L’homme n’était pas un mauvais bougre, elle s’en rendait bien compte : c’était juste un type concentré sur son art qui avait laissé son pokemon s’égarer trop loin. Il la payait honnêtement.

Elle quitta la forêt dense et s’avança sur l'étendue moins boisée, le forgeron sur les talons, suivant les traces, espérant trouver le petit pokemon. De temps en temps, elle collait son oreille à la terre pour voir si elle percevait éventuellement des bruits ou des mouvements. Le forgeron l’avait fait : il connaissait son pokemon mieux qu’elle.

Lorsque tu acquiesces pour aller à gauche, le dresseur te fait signe qu’il va prendre la position arrière dans votre longue file. Évitant les trous, vous parvenez assez rapidement à la fin du chemin boisé, passant directement sur une petite plaine au milieu de la forêt des Ombrages. Encore une fois, les trous (et donc, vos indices!) sont peu espacé et se dirige vers le centre de la plaine.

Le vent souffle sur la plaine, et au loin, vous voyez quelques petites bosses brunes. Le dresseur se met à courir, mais arrête à mi-chemin, les bras ouvert. Tout autour du centre de la plaine se trouve neuf trous, placé en carré, trois rangées par trois rangées. Tout autour de ce carré, il y a des Pokémons insectes vaincus qui jonchent l’herbe de leur corps meurtris. Le soleil commence à se coucher, les ombres des Pokémons s’agrandissant pour les faire paraître plus gros  que nature. Mais au centre, il n’y a que des trous vides, pas de signe de Taupiqueur.

Lorsque tu rejoins le dresseur, il te fait signe de faire attention. Vous vous avancez en CRACK!, le sol cède sous vos pieds. Anarchie réussi à esquiver le piège, bondissant pour s’accrocher au rebord du gouffre. Mais le forgeron tombe de deux mètres, juste après avoir empoigné tout ce qui pouvait le retenir. Il tombe de plus de deux mètres, et Anarchie se retrouve seule en haut. Mais tu n’as pas le temps de t’attarder au fossé, les Pokémons responsables des trous se font voir, et certains commencent à t’envoyer des jets de sable!

« Hey ho, tiens, trouve mon Pokémon! ». Le forgeron….t’envoie son marteau…

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Après tout ce temps pour en arriver là, armée du marteau de ton client, tu dois trouver le bon Trou! Tu as trois coups! Quels trous choisis-tu?

HRP:

Quand on lui avait proposé de la payer pour retrouver un pokemon disparu, Anarchie ne s’attendait pas à… ça. Elle regarda le marteau, puis le forgeron, puis le marteau. La jeune dresseuse soupira. Elle jeta un oeil aux trous des taupiqueurs. Ils étaient plus ou moins frais. Assommer le pokemon du dresseur ne lui semblait pas une brillante idée mais c’était lui qui avait proposé. Elle haussa les épaules. Sa spécialité n’était pas trop d’assommer des trucs, d’habitude, mais pourquoi pas.

Quelques taupiqueurs la regardaient, curieux. Elle souleva le marteau et… WHAM, WHAM, WHAM. Frappa trois fois aux endroits qui lui semblaient les plus opportuns. Pourquoi étaient-ils opportuns, elle seule le savait - elle avait probablement fait un intense calcul géométrique.

Ou alors elle y était allé à l’instinct, comme d’habitude. Elle aimait le chaos.

Après avoir frappé 3 fois, elle se releva pour voir ce qui allait se produire suite à son acte barbare et récréatif.

WHAM WHAM WHAM:

WHACK ! WHACK !....BOINK. Tu frappes le premier adversaire direct sur la noix. Le second subit le même sort. Et puis, tes réflexes quasi-félin te permettent de frapper...rien. Sauf qu’au même moment où le marteau atteint le trou vide, trois petits poils et une tête viennent se coller au marteau. Le coup résonne dans la plaine, le métal sur le métal créant un chahut infernal. « Oi, c’est lui, j’reconnais l’son ! Tu l’as frappé sur la tête? Il aime tellement ça! » te crie le forgeron du fond de son trou. « Fait lui pas trop mal! Et vient m’aider! », ajoute-t-il, sa voix peinant à te rejoindre.

Face à toi, les deux autres Taupiqueurs sont sonnés, mais cela ne dure que quelques instants. Ils disparaissent, avant de t’attaquer sous tes pieds! Mako grogne, tout comme Inei, et les Pokémons sauvages vous attaquent….bien maladroitement. Mais la cacophonie est générale, les cris d’appel du dresseur dans la fosse s’entremêlent avec les grognements des Taupiqueur. Il va falloir décider de l’aider...et quoi faire avec ce fichu marteau!

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HRP:

Evidemment, l’idée se solda par une attaque coordonnée de pokemons. Anarchie s’y était préparée : ça allait forcément tourner au drame. Elle pointa le pokemon le plus à gauche de sa lampe torche et fit signe au petit singe et à la tortue, tous deux sur le qui-vive.

- Mako ! Inei ! Eliminez celui-là en premier !

La petite tortue se mit sur ses pattes arrières et balança immédiatement un torrent de feuilles sur les taupiqueurs ; tandis que le singe, comme à son habitude, se jetait dans la mélée en roulant comme une meule de foin dans un incendie.

Anarchie les pensait suffisamment autonomes. Elle se retourna vers le trou dans lequel le forgeron était toujours et lui cria :  

- Il est aimanté votre marteau ?! Et comment je suis sensée vous sortir de là ? Une idée ?

Derrière elle, la bagarre avait commencé. Anarchie se mit à scruter le coin à la recherche d'une idée sur comment sortir le forgeron de là. Elle ne se voyait pas trop le soulever, il avait l'air de peser une tonne.

Lorsqu’il voit ton visage le regarder du haut du gouffre, le forgeron rougit de nouveau, ébouriffant ses cheveux au passage. Vous vous mettez à fouiller pour une solution pour le remonter. Il tente de le faire par lui-même, mais glisse à mi-chemin vers le bas. Définitivement, les Taupiqueurs sont des ingénieurs dans le sang! « Fait chier…» râle-t-il, avant de botter un caillou au sol.

Mako et Inei continuent leur assaut sur le trio. Le Taupiqueur étrange semble plus vouloir esquiver leurs attaques, et celle des deux autres sont incohérentes. Les deux coups de mailloche semblent les avoir assez affecté, leur regards fuyants. « Si seulement j’avais une corde, ou assez de vêtements pour en faire une, ou un morceau de vêtement assez long et résistant, genre en cuir...à portée de main…». Puis, une illumination lui passe dans le visage.

Il détache son tablier, retire la courroie autour du cou et prend les deux extrémités sur la longueur, forçant pour tester les coutures...qui ne lâche pas. Il te fait signe, et torse nu (et surtout, un peu moins en sueur, la tombée du jour étant plutôt rafraîchissante) il t’envoie le haut du tablier de cuir qu’il portait. Il faut toutefois être à quatre patte pour l’attraper, ce qui te fait rater le spectacle.

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Une fois remonté en haut, vous assistez au carnage de vos Pokémons. Blessé, mais pas vaincu, le petit Pokémon sol et métal disparaît de son trou actuel pour apparaître rapidement aux pieds de son dresseur. à votre gauche. Le forgeron se penche, dos à toi, et tu crois entrevoir une patte lorsqu’il fait un calin à son Pokémon. Lorsque le dresseur se relève, le Taupiqueur est de retour en terre, seule sa tête et ses trois poils dépassent du sol. « Ah mon beau Toupie!  » dit-il, reprenant la Superball avec laquelle il jouait plus tôt et rappelle son Pokémon.

« Merci, 8585! J’ai finalement réussi à rattraper Toupie! » dit-il, tout souriant, en remettant son tablier. Un peu de pudeur, merci! « Je te transfère le paiement pour m’avoir aider, mais je dois rapidement aller chercher mon Salamèche à mon campement. Merci 8585! » ajoute-t-il. Quelques pas plus tard en direction de la forêt, il se retourne vers toi. Remarquant que tu as toujours le marteau en main, il te fait un clin d’oeil et « Tu peux l’garder, j’en ai d’autres! » termine-t-il, marquant la fin de ta mission.

Au loin, tu peux l’entendre fredonner..
« Dans la vallée oh oh de Tatsu lalilala
Dans la vallée oh oh j’ai pu entendre Dugtrio
Dans la vallée oh oh de Tatsu lalilala
Dans la vallée oh oh un champs de lierre près du trio »

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Anarchie hocha la tête amicalement.

- Ce fut un plaisir de travailler avec vous.

Elle sourit quand le forgeron lui laissa son marteau. Elle ne voyait pas trop ce qu’elle allait en faire mais bon. Si elle devait combattre, peut-être...

Dans l’ensemble, Anarchie était satisfaite. Le travail était terminé. Ça avait été plus compliqué que prévu mais elle avait été grassement payée et aucun de ses petits compagnons n’avait été blessé au cours de la mission. Le soir n’était pas encore tout à fait tombé et elle n’était vraiment pas très loin de la capitale : elle allait pouvoir rentrer à Ykito juste à temps pour défier le champion. Ensuite, il faudrait qu’elle trouve Sun.

Elle se remit en marche entre les arbres de Tatsudete, son petit singe toujours sur l’épaule et la petite tortue gambadant derrière elle, toute fière d’avoir massacré un gang de taupiqueurs.