Chapitre 27 - The Adventures of Huckleberry Nate

B.M. Deux jours d’entraînement sur le route L9, une fois la pression de l’Altaria disparue, avait fait un bien fou à Nate et à son équipe, particulièrement à Stomper qui s’habitue de plus en plus à sa nouvelle forme. En ayant évolué grâce à la pierre Soleil reçue suite à sa nomination de Ranger, le Pokémon de roc avait gagné en puissance et en résistance...au détriment de la possibilité de se mettre à quatre pattes pour agir comme monture au Ranger. Déjà que c’était difficile sous sa forme de Rhinoféros, s’en était maintenant impossible. C’est donc à pied que le Ranger avait fait le chemin inverse pour revenir dans le coin de Deepwater avec la ferme intention de tenter d’atteindre le 5e niveau de Deepwater et des supposés monstres qu’il contenait.

Sauf que deux jours d’arrêt dans la région sans se faire balancer de nouveaux objectifs par la Sunrise, c’est peu probable. Les probabilités étant rarement dans le sens du Ranger, c’était écrit dans le ciel qu’une nouvelle tâche allait lui être attribuée. Ce qui le surprend, par contre, c’est le point de rencontre. “Sur la rive ouest du Lac de Deepwater”. Le Ranger s’attend à devoir retour dans le complexe sous-marin, mais pas de devoir partir de si loin du point d’entrée, là où il a rencontré le Ranger latino. Malbec toujours à ses côtés, froid oblige, le Ranger marche toujours vers le point de rencontre. Après avoir esquivé de justesse une ronce qui tente de le faire trébucher et étouffer un juron, le Ranger se promet qu'il est grand temps qu’il se trouve une nouvelle monture ou Pokémon vol. Lian a Hermès, Kusanagui a au pire, Nunatak, Inuk a un Kigut (selon ses dires) et Félicia doit bien posséder un Pokémon qui lui permet de se déplacer. Quant à Clémentine/Dominique, elle doit avoir un Ranch au complet.

Le lac de Deepwater semble se perdre à l’horizon. Et pour avoir été sous ce dernier, Nate sait qu’il se perd aussi dans les tréfonds, un bassin d'eau gigantesque et qui abrite de dangereux Pokémons autant dans le réseau abandonné que dans ses eaux tumultueuses. Pas pour rien qu’il s’appelle Deepwater! Le Ranger perd quelques précieuses minutes à contempler l’horizon, cette nature merveilleuse qui vous rend si petit. Le vent glacial souffle sur l’eau, venant s’abattre sur le visage du Ranger, fouettant ses vêtements chauds et tentant de s’immiscer dans les trous et les espaces moins bien couverts de l’agriculteur. «C’est beau, hein, Malbec.» dit-il, toujours en contemplation. Pour le Magmar, c’est moins attirant. Un bassin d’eau lui est plus dangereux..et les Pokémons qui y habitent également. Mais le Magmar se fait un point d’honneur à accompagner Nate, sa chaleur de proximité, l'un des éléments ayant permis au Ranger de survivre dans ce climat si peu accueillant.

Après une autre heure de marche, le SIS de Nate affiche qu’il est tout près du point de rencontre. Mais pas besoin d’un appareil technologique pour le savoir, alors qu’il entend des voix devant lui. Des voix? Il ne sera donc pas seul? Il continue de s’avancer, et à quelques mètres, une branche craque sous son pied et tout devient silencieux autour de lui. « Oi! Qui va là! » entend-t-il, une voix rauque lui criant après. Réalisant qu’il doit rapidement s’afficher comme un humain et non comme un Pokémon, surtout avec Malbec facilement visible avec son look rouge flamboyant «Oi, tirez pas, j’répond à l’appel!» s’écrie-t-il, devant lui, s'avançant plus rapidement pour prouver son point.

Et sur place, de visage qu’il connaît bien...et trois bateaux, amarrés sur un quai plus ou moins en santé.

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B.M. Nate passe la lisière de la forêt, aussitôt accueilli par un visage qu’il connaît, mais surtout, un accent facilement reconnaissable. « Hola Naté! Yé souis content de té révoir! » s’exclame le Ranger d’Amérique du Sud avec qui il avait fait équipe lors de sa patrouille de Deepwater. Le Ranger latino, toutefois, ne porte pas son uniforme, mais plutôt une combinaison très moulante. «Aaaah! Salut Juan!» répond aussitôt le Ranger préférant ne pas utiliser le nom complet (de toute façon, qui a assez de mémoire pour ça) de son interlocuteur. Sauf que le Ranger n’est pas le seul visage que le Ranger connaît, et malheureusement, pas le seul qui est en wetsuit.

Andrew Whitfield, le vieux Ranger balafré qui a leadé la patrouille des plaines arides et son assistant, Tanner Pearson, sont là également. Seul Tanner porte le revêtement des deux Rangers habitués à se battre ensemble. Deux autres Rangers sont là, en habits chauds et normaux. « Hey Nate! » s’exclame aussitôt Tanner, son attitude visiblement disparue avec la leçon d’humilité qu’il a reçue lors de leur patrouille collective. Andrew hoche de la tête, tout comme l’autre Ranger, dont le visage lui dit quelque chose, et rapidement, un massif gaillard qu’il ne connaît pas l’appelle. « De Luca, c’toi ça? Envoye icitte!» s’exclame-t-il, sa voix tellement rauque que Nate en est surpris. Cigarette à la bouche, cheveux blonds et sales, des lunettes de ski en guise de bandana, l’homme porte le même uniforme que Nate, mais sans aucune considération pour la propreté. Le veston est sale, rapiécé, tout comme les vieux pantalons baggy qu’il porte. L’expérience (et peut-être pas la sagesse) se lit sur son visage. L’individu a exactement le look de quelqu’un de cool pour un jeune adolescent. Et comme Nate n’a presque rien vu du monde, il fait partie de la catégorie.

« Ça va mon gars, sors d’la lune! » dit-il, faisant sursauter l’agriculteur. Encore plus lorsqu’il voit que l’homme à la cigarette lui tend un uniforme digne des plus grands surfeurs. « Met ça, t’es en r’tard, j’vais pouvoir vous expliquer c’quoi l’deal. » explique-t-il avec un accent très local. Similaire à bien d’autres campagnards de Woodmay. Sans demander son reste, Nate commence à retirer ses vêtements pour enfiler l’autre, la chair de poule se propageant sur son corps au fur et à mesure que la peau se découvre. Rapidement, il enfile la combinaison, heureusement one size fits all, zippant le tout à l’avant alors que l’homme prend la parole.

« Okay, so, on a trois bateaux, on a trois capitaines pi on a trois fighters. L’objectif, c’vraiment pas que vous aillez à l’eau, mais les Pokés d’icitte sont sournois en sivouplaît. » commence-t-il. Nate comprend tout, les yeux écarquillés en récupérant le reste de son matériel dans un sax. Par contre, dans le cas de Juan, ça semble plus difficile. « Les wetsuits, vous combattez pendant qu’on tient la barque du bon sens. Si vous tombez à l’eau, vous faites toute pour arsortir. » continue-t-il, et cette fois, c’est au tour de Tanner de déglutir. Nate se retient de peine et de misère. « Y’a des Pokés qui dérangent les baies vitrées de Deepwater, fac faut les empêcher de péter la baraque. M’a envoyer un sonar dans l’fond du lac, ça va les faire sortir, mais il faut les accueillir. C’compris? Capiche ?» termine-t-il en se retournant vers Nate.

Les explications sont plutôt claires. Il va falloir se battre, et chacun d’entre eux connaît ses fonctions. Après, c’est de mettre le tout en application qui sera un peu plus difficile. « Juan, t’es avec Arthur. » dit-il, en désignant le Ranger qui lui dit quelque chose. « Tanner, avec Drew, pi Nate, t’es avec moé » dit-il. Cette fois-ci, Nate déglutit pour de vrai. Après tout, difficile de savoir si c’est bien ou pas. « C’te bateau-là » ajoute-t-il en pointant le bateau le plus délabré des trois. On part en mer!

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B.M. Ou plutôt, on part en lac. À l’inverse de la mer, avec des vagues qui déferlent sur la rive, la berge de Deepwater est plutôt tranquille, tout comme le mouvement constant. rythmé mais pas endiablé du grand lac d’Amérique du Nord. Nate n’a pas embarqué sur plusieurs bateaux dans sa vie et la montée n’est pas ce qu’il y a de plus chic. Tentant tant bien que mal de monter son sac et lui sans être complètement mouillé, il perd pied et s’écrase sur le bateau, sous les rires du responsable des opérations. Une fois Nate sur l’embarcation, le Ranger-Capitaine bondit sur le bateau et y atterrit comme s’il avait fait ça toute sa vie. Et peut-être qu’il l’a fait toute sa vie, après tout. « T’es bien en selle De Luca? » lui demande-t-il, alors que Nate s’installe sur la proue du bateau, une surface plane et relativement facile de s’y tenir, pendant que le Ranger démarre le moteur, tirant sur une chaîne à répétition.

Le bruit de l’hélice se fait rapidement entendre, avec un grondement constant du moteur qui tourne. Le bateau quitte la berge pour commencer à gagner le large, Nate pouvant voir ses autres compagnons de travail quitter dans des directions différentes. « On s’en va vers l’Est! » s’exclame le Capitaine derrière lui, mettant le cap sur la berge à l’opposé du quai qu’ils viennent d’utiliser. Rapidement, le Ranger perd de vue les sillons laissés par les deux autres bateaux et doit se concentrer sur ce qui se passe devant lui, la vitesse du bateau surprend. « Attention pour ne pas tomber à l’eau! » entend-t-il derrière, et alors qu’il s’apprête à dire que tout est bon, le pilote change de cap rapidement et Nate doit bel et bien se tenir sur la rambarde du bateau. Serrant les dents, les gouttelettes d’eau qui lui retombent dessus alors que le bateau fend l’eau le congèle et il regrette la présence du Magmar à ses côtés.

La traversée se passe sans embrouilles de leur côté. Au loin, Nate ne peut pas voir ce qui se passe pour les deux autres équipages. «C’est quoi le problème, m’sieur?» demande-t-il alors que le bateau perd un peu de vélocité. « Y’a quelque chose, dans le fond d’ça » commence-t-il en pointant le lac « qui tente d’entrer dans Deepwater...en défonçant la vitre. T’as djà été en d’sous? » demande-t-il, ralentissant de plus en plus l'embarcation. Le Ranger, qui y a rencontré Juan et a vaincu un premier Ludicolo de deux dans la même semaine, acquiesce d’un hochement de tête. «J’imagine que s’il perce la baie vitrée, s’en est fini de Deepwater et son arène?» répond Nate, tout en ébouriffant ses cheveux semi-mouillés.  « T’as tout compris. Donc..» commence-t-il, mais il doit s’arrêter aussitôt, tentant une manoeuvre d’esquive. « On a d’la compagnie! » annonce-t-il, sans vraiment en avoir besoin, alors que Nate se met debout pour accueillir les Pokémons qui viennent de sauter sur le pont avant. Deux Pokémons qu’il connaît bien, le premier pour en avoir vaincu un même en dansant et le second pour en avoir capturé un il y a si longtemps sur l’île du Faune.

Aussitôt, le Ranger libère deux Pokémons assez stables pour se battre sur un terrain aussi instable. Nebbiolo, excellent danseur et surtout, spécialiste en arts martiaux, prend place, aux côtés de Inzolia, l’Absol de Nate. Les deux Pokémons de type ténèbres regardent le Ranger un instant avant d’être forcé à bien s’ancrer à pied, question de ne pas passer à l’eau. «Ça va être serré, faite attention l’un à l’autre!» dit-il, sans pouvoir regarder son SIS qui est dans son sac...dans la cabine du Capitaine. «Nebbiolo, balaie-moi le Nénuphar» commence-t-il en espérant faire tomber à l’eau le Lombre. «Absol, poursuit-moi l’Araignée!» ajoute-t-il.

Le combat commence sur le bateau et c’est pas très beau à voir. Inzolia charge l’araignée d’eau, le frappant de sa tête pendant que le Lombre en profite pour attaquer le Pandarbare et bondir derrière. Sauf que le bond déstabilise le Pokémon combat, l’obligeant à mettre un genou à terre et à se tenir à la rembarde pendant que le l’araignée réussit à propulser de l’eau sous forme de série de bulle sur Inzolia. Sauf que le bateau continue de tanguer et l’Araignée est rapidement catapultée hors du navire, laissant le Lombre seul.

« Bien joué, De Luca! Un contre deux! C’est /*(!(“)!# parfait! » s’exclame le Capitaine derrière avant de tirer un bon coup sur son énième clope.

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B.M. Se battre sur la terre ferme n’est pas un gage de stabilité, se battre sur un bateau est l’inverse d’un gage de stabilité. Le bateau, heureusement plutôt large, laisse assez de place pour les Pokémons de Nate de se mouvoir...mais à quel prix? Le poids de Nebbiolo étant nettement supérieur à celui d’Inzolia, chaque mouvement apporte son lot de débalancements, comme dans celui ayant empêché le panda d’attaquer l’araignée avant qu’elle ne soit éjectée de l’embarcation. Alors que le côté bâbord monte dangereusement, laissant présager un revirement de situation tellement grand que tout le monde se retrouverait à l’eau. Sauf que le Pandarbare regagne ses esprits assez rapidement pour effectuer un contrepoids avec son corps, ramenant le bateau presque droit sur l’eau.

«Nebby, Inzo, attention à vos mouvements!» dit alors le Ranger, stating the obvious. «On doit sortir le Lombre du bateau. Inzo, fait lui voir la nuit, et Nebby, croque-le!» ordonne Nate, préférant que le gros Panda fasse une attaque de corps à corps près de lui plutôt que de faire trébucher l’ennemi dans un grand mouvement. Après tout, Nate ne désire pas se ramasser à l’eau au premier engagement! Y’a le monsieur cool qui l’observe! Les deux attaquants du Ranger ne demandent pas leurs restent et désirent aussi un bel équilibre de l’embarcation. Et pour bien faire, il vaut mieux éliminer la source du conflit.

Inzolia s’élance aussitôt, corne-épée devant, esquive un coup de patte du Lombre avant d’envoyer un coup de tranchant au Pokémon plante et eau. L’Absol, bien agile, a réussi à se placer derrière le Pokémon nénuphar et lui taille un nouveau trou sur le chapeau. Le coup est vicieux, et la douleur du Pokémon se lit sur son visage. Nate se sentirait mal pour une telle violence, mais l’envahisseur, c’est le Pokémon plante. Sauf si l’on considère le bateau comme une atteinte à l’espace personnel, là, c’est un autre débat. Mais l’adversaire titube, un pas vers l’Absol, puis deux vers Nebbiolo qui l’attrape dans sa gueule. Le Pandarbare, habitué à avoir un morceau de plante dans la bouche, plante ses crocs dans le Lombre, puis l’envoie par-dessus bord, inerte. « Expéditif mon gars! » s’exclame le vétéran derrière.

«Ah, merci, ahem, m’sieur!» répond le Ranger alors que le blond donne du gaz à l’embarcation, lui faisant reprendre de la vitesse en direction de la rive Est du Lac de Deepwater. « Saïd, mon nom, p’tit gars! J’sais, j’fais pas l’look, mais tu peux m’appeler d’même! » lui répond le Capitaine, souriant tout en tirant une nouvelle fois sur sa cigarette infinie (ou une nouvelle?) « Attèle toi, ça va être comme ça sur le Lac, ça bouge en /”|!”#?& ! » s’exclame-t-il en prenant encore plus de vitesse. Aussitôt, le Ranger rappelle ses Pokémons à leurs Pokéballs. Déjà que c’est compliqué rester sur place, gérer deux Pokémons, dont un sans main, c’est plus compliqué! À l’horizon, la berge se fait voir, brumeuse et pleine de petits conifères qui grossissent à vue d’oeil.

« T’as encore d’la compagnie! » s’exclame le Capitaine, sans toutefois réduire la vitesse. « T’es prêt, De Luca? » demande-t-il. Tout ce que Nate peut faire, c’est se retenir la rambarde pour ne pas passer par-dessus bord. L’eau éclabousse partout autour de lui, et la combinaison, quoique chaude, n’est pas un manteau d’hiver non plus. « J’arrive pas à les semer, va falloir que tu t’en occupes ! » crie le Capitaine. «Oui, m’sieur Saïd!» répond-t-il, ses mains près de Pokéballs et du bord du bateau.

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B.M. Aussitôt que le Pokémon sauvage en vol est aperçu, Nate met sa main sur la troisième Pokéball de sa ceinture, vérifiant qu’elle y est toujours. Soulager dès qu’il sent la Pokéball de Sémillon, il doit remettre sa main rapidement sur la rambarde alors que le Capitaine change d’idée. « On va l’semer mon gars, et on l’prendra d’face, pas d’dos! » s’écrie-t-il, envoyant la manivelle de vitesse vers le haut tout en tenant la roue de l’autre. La proue se soulève, Nate aussi, et ce dernier ne peut pas s’empêcher de sentir l’adrénaline lui couler dans les veines à l’instar du vol que Lian lui a permis de faire à dos d’Hermès, son Roucarnage. Sauf que contrairement à l’oiseau, qui vole en ligne droite, le bateau descend à l'intervalle de quelques secondes, frappant l’eau et donne un choc sur toute l’embarcation. « R’tiens toé! » s’exclame le Capitaine, tout en envoyant la roue complètement à bâbord, forçant le vieux rafiot à tourner comme sur une pièce de monnaie.

«Tu penses qu’on l’a semé?» demande Nate après deux autres manœuvres aussi intenses et périlleuses. « Pas d’doute, l’est pas là! » répond-t-il en se tournant vers l’arrière. Devant Nate, le lac est tranquille, les Rangers sont hors de danger. «Vous avez toujours navigué comme ça? » demande Nate, essayant de garder son maigre lunch dans son estomac après autant d’acrobaties nautiques. « Bin oui, mon gars, depuis qu’j’suis gamin! » lui répond le Capitaine, qui commence à s’étirer dans sa cabine semi-couverte. « Fait des années que j’travaille pour les Rangers, en plus. C’comme la retraite, Deepwater. » ajoute-t-il, faisant écarquiller les yeux de l’agriculteur. Une retraite, ça?

«Une...retraite? Vous étiez où avant?» demande-t-il, intrigué. « Ah mon gars, la vie d’marin, mais particulièrement, défricher l’Asie pour la Sunrise, surtout à ses départs. Y’a que d’l’eau là-bas, alors, toujours besoin d’gens comme moé. » dit-il en se pointant lui-même avec son pouce. L’Amérique étant constituée majoritairement de territoires terrestres, les grands marins sont plutôt sur la côte ou prenant le relais entre les continents. Nate en a rencontré quelques-uns, dans toutes les années de travail sur le Domaine familial, mais n’a jamais pu naviguer avec l’une des légendes de la mer. «Et vous avez dit travailler avec les Rangers, vous en êtes pas un?» demande-t-il. « Nah, j’suis pas un expert en combat Pokémon. Okay, j’ai ma p’tite équipe pour pas tomber dans la merde, mais j’viens à chaque fois qu’on m’demande de v’nir. Pas beaucoup de Ranger-matelot! » dit-il en s’esclaffant tout seul d’un bon rire gras, suivi d’une nouvelle bouffée de cigarette (à savoir comment celle-là est encore nouvelle, Nate ne pourrait dire.)

«Woah, derrière vous!» s’exclame le Ranger lorsqu’il voit le sosie de Sémillon s’en venir à toute vitesse sur le Capitaine. Mais ce dernier esquive au dernier moment, déplaçant sa tête sur le côté pour éviter d’être happé par le petit papillon qui traîne quelque chose. Nate doit lui aussi tenter une acrobatie en se jetant à plat ventre, comme le Maskadra laisse tomber une bombe sur le pont avant du bateau. Un Nénupiot! Le hasard est drôle, quand même, que les deux derniers affrontements de Nate aient été avec des Pokémons à l’évolution inversée. « Tu t’occupes de ça mon gars, y’en a un autre papillon qui nous colle au cul! » s’exclame le Capitaine en mettant la marche arrière pour mieux repartir à toute vitesse.

Les dents claquantes, le vent soufflant, Nate s’apprête à un second affrontement.

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B.M. Les Pokémons du Lac sont tenaces, à l’image des autres Pokémons sauvages qu’il a rencontrés dans la région. Il faut le faire, quand même, d’être aussi petit, voire infime, pour s’attaquer à une aussi grosse structure qu’un bateau. Bon, si c’était des Paniks, le Léviator de Lian, Nate pourrait comprendre comme les créatures sont massives et peuvent faire quelque chose à l’embarcation. Mais un Maskadra qui lâche un bombe-Nénupiot? C’est de pousser leur chance de la part des Pokémons. Quoique, à voir l’état du navire, chaque petites attaques peut avoir l’effet escompté, à la longue. «Un autre papillon?» demande le Ranger, se retournant pour voir ce qui se passe derrière le bateau.

Et ce n’est pas un second Maskadra, mais bien le même porteur de Nénupiot. Sauf qu’avec la dernière manoeuvre du Capitaine, ce dernier s’est ramassé derrière et menace le pilote du bateau. «C’est l’même papillon, cap’n!» s’exclame le Ranger, toujours aux prises avec le Nénupiot et la vitesse vertigineuse du bateau. « Tiens toé! » répète-t-il pour une énième fois juste avant d’effectuer sa manoeuvre. Coupant les moteurs, tournant la roue en même temps pour en faire une drift digne de Vin Diesel, le papillon passe devant le moteur, prêt à être attaqué par le combattant sur le pont avant. Et surtout, ça donne un moment de répit pour Nate pour sortir les Pokémons qui combattront les deux adversaires.

«C’est bon, j’les ai en mire, Cap’n!» s’exclame Nate en lançant deux Pokéballs. La première libère le Vigoroth hyperactif du Ranger, Syrah, et la seconde, le félin d’Amérique du Sud, Torrontés. Les deux sont surpris dès leur arrivée, comme Nate n’a pu aviser aucun de ses Pokémons, sauf Malbec, de l’expédition sur l’eau. Sauf que les Pokémons du Ranger, contrairement au Ranger lui-même, sont habitués à apparaître dans de drôles de circonstances, et la vue des deux Pokémons sauvages explique facilement pourquoi ils ont été appelés à l’extérieur de leurs Pokéballs.  «Attention pour ne pas tomber à l’eau, j’sais même pas si vous savez nager, mais y’a des Pokémons dans leur élément là-dedans! » s’exclame-t-il alors que le bateau reprend une vitesse normale après que le moteur soit rallumé.

«Torro, charge-toi sur le nénuphar!» dit-il, perdant pied un instant avant de se remettre sur pied avec le peu d’équilibre qu’il a. «Syrah, frappe outre boosts sur le même !» ajoute-t-il, ses Pokémons se mettant aussitôt en place pour le combat. Le Vigoroth se place devant le Nénupiot, le fixant dans les yeux, puis, apparaît de derrière lui, tellement vif qu’on aurait pu croire qu’il s’est téléporté, laissant le Pokémon eau et plante souffrir. Sauf que le Vigoroth est maintenant face au Maskadra, qui est derrière le nénuphar, et reçoit une onde d’énergie d’air violente. L’attaque ressemble drôlement à tranch’Air de façon plus concentrée...et très violente, à voir le Vigoroth rouler sur le pont, se rattrapant de peine et de misère au bord du navire.

«Attention, Torro!» s’exclame le Ranger, en reconnaissant la tactique du papillon qui se faufile entre le Luxio et sa proie. Trop peu, trop tard, comme le petit lion happe le papillon plutôt que le Nénupiot après s’être chargé d’électricité. Dans le chaos qui s’ensuit, le Nénupiot s’élance sur Torrontés et lui absorbe une bonne portion d’énergie avec un Giga-Sangsue bien placé. « /&$/$*% il t’a eu, le p’tit /&$*/(! » s’exclame Saïd, derrière.

Les deux Pokémons de Nate ont pris de bonnes claques. Il va falloir en finir rapidement!

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B.M. Le bateau tourne brusquement un autre coup, le Capitaine tentant de se joindre à la bataille du Ranger pour déstabiliser les adversaires du Ranger. Malheureusement, peu de communication entre le vétéran et son matelot déstabilise tout le monde, y compris le Ranger, qui doit se retenir encore sur la rambarde pour ne pas tomber à l’eau. «Plus jamais» murmure le Ranger, en roulant les yeux. C’est beau, le combat naval, ça a l’air génial, mais côté pratique, ce n'est pas facile pour les coeurs sensibles. Agrippé à la rambarde, Nate ne fait que subir pendant que ses Pokémons, plus agiles que lui, réussissent à maintenir leur position. Le Vigoroth donne même l’impression d’aimer le tour de manège, alors qu’il crie. Bon, Syrah crie tout le temps, mais avec le temps, le Ranger a appris à reconnaître les différentes intonations du primate.

«Restez concentrés! » s’exclame-t-il alors que le navire reprend une cap normal et cesse de tenter de se débarrasser des Pokémons à l’abordage. « Yihaaaaaaaaa !» s’exclame Saïd derrière. « Ils vont en avoir pour leur cash! » ajoute-t-il, avec un peu trop d’enthousiasme. «Hey, Capitaine!» commence le Ranger, se retournant pour que sa voix ne se perde pas dans l’horizon. «Ils sont pas mal affaibli, si ça t’dérange pas, j’vais essayer d’capturer l’Nénupiot, passe moi une Pokéball de d’dans mon sac!» s’époumone Nate, après avoir mis sa main à sa ceinture pour se rendre compte qu’il n’y avait pas de Pokéball vierge de disponible. Une pratique courante chez les dresseurs. Après tout, quel dresseur veut envoyer une Pokéball vide dans un moment critique! « J’suis là-d’sus, mon gars! » lui répond le Capitaine, bloquant sa roue avant de se plonger dans le sac du Ranger.

Mais en attendant, il faut vider le pont du papillon et affaiblir encore plus le nénuphar. «Okay, Syrah, fini moi c’papillon! » dit-il, en pleine connaissance de cause. Après tout, Nate s’est battu si longtemps aux côtés de Sémillon qu’il se doute bien de ce que l’insecte a de disponible sous les ailes. «Torro, dès que le papillon est plus dans ta ligne de mire, mord le p’tit bleu et vert et envoie-le vers moi!» ajoute le Ranger, puis se retourne pour recevoir la Pokéball demandée au Capitaine.

Aussitôt, le papillon tente de courser vers Torrontés, ses ailes se parant d’une poudre jaune paralysante que Nate ne veut absolument pas sur l’un de ses Pokémons, surtout avec ses baies aussi loin. Syrah lit bien sa trajectoire, attend le dernier moment et bondit, griffe dehors, offrant un bon coup de tranche au Maskadra et effectuant un K.O. en plein vol, avant de retomber habilement sur le Pont du navire. « De Luca! » s’écrie le Capitaine derrière, avant de lancer une Pokéball au Ranger. Ce dernier l’attrape, jongle un peu avec au bout de ses doigts, pas l’effet escompté, mais réussit à rattraper la Pokéball in extremis. «Ouf» soupire-t-il, pendant que Torrontés bondit sur le Nénuphar comme un chat sur une pelote de laine, enfonçant ses crocs dans le petit Pokémon. Sauf que ce dernier profite encore de la proximité pour absorber l’énergie du Pokémon électrique, tout en se faisant malmener et envoyer vers Nate.

Le Ranger était prêt, pourtant. Son lancer, maintes fois pratiqués suite aux instructions de la Championne d’Atlantia, était parfait. Si ce n’était pas de l’atterrissage de l’adversaire, pas très lourd mais assez pour faire tanguer le bateau un peu et la Pokéball qui lui passe à quelques centimètres du sommet de la tête pour rouler jusque dans l’eau.

«”*/&/((/%) il l’a esquivé! » s’exclame le Saïd derrière. Maintenant, faut espérer que la Pokéball ne capture pas un Pokémon dans le lac par inadvertance.

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B.M. Les probabilités sont moindres, mais si le Pokéball de Nate tombait directement sur le Pokémon vivant dans le lac, et que les chances ne sont pas de son côté, ça serait une fin atroce. Confiné dans une Pokéball au fond du lac. Le Ranger ne pourra jamais vraiment vérifier si la Pokéball est belle et bien perdue dans les tréfonds du lac, n’ayant pas les moyens de s’y rendre, n’y même de l’observer à partir de Deepwater. Il ne peut qu’espérer, au final, et espérer aussi que le prochain tir soit mieux cadré. «Ça va m’en prendre une autre!» dit alors Nate en se retournant de nouveau vers le Capitaine. Ce dernier a déjà prévu le coup, alors qu’il a déjà les deux mains dans le sac à la recherche d’une autre capsule de capture.

Pourtant, le Pokémon eau et plante n’attire pas le Ranger, mais plutôt le côté agriculteur de Nate. Le Nénupiot serait un atout considérable au Domaine De Luca, le Ranger le sait. Les voisins ont toujours eu un Lombre pour les aider dans les récoltes, et il faut dire qu’après avoir dansé avec un Ludicolo pour sa vie, le respect du Ranger pour ce type de Pokémon à grimper en flèche. Nate est certain que ses frères et sa famille s’occuperont bien du Pokémon...s’il le capture. « Perds pas trop d’temps sur lui, au pire, y’en a plein! » dit le Capitaine après avoir lancé une Superball à Nate. Bon, les balles bleues et blanches coûtent plus cher que les Pokéballs, et Nate soupçonne que Saïd le sache très bien et qu’il veut tout simplement mettre fin le plus rapidement possible à l’affrontement.

En même temps, Nate aussi, avec le Luxio à bout de force, désire que le combat ne dure pas trop longtemps. L’attrapée de la Superball se fait avec aisance, voire facilité et le second lancé est direct, précis, et surtout, sur le Pokémon sauvage. Le Nénuphar est absorbé par la balle, qui remue sur elle-même pendant quelque   temps, roulant sur le deck...vers l’eau. Un coup de roue, et elle roule à toute vitesse de l’autre côté. «Attrapez la!» s’exclame le Ranger, incapable de savoir si la capture est confirmée ou pas. Syrah s’élance, rate, puis roule sur lui-même. C’est le félin, s’attaquant à la balle comme à une boule de laine, qui attrappe le nouveau Pokémon du Ranger. «Eccelente» s’exclame Nate, puis de tait aussitôt.

Le Pokémon électrique vient de s’envelopper d’une lumière blanche, une lumière qui annonce des changements physionomiques importants alors que le Luxio prend de l’ampleur pour devenir un Luxray et émettre un miaulement digne d’un jappement. «Oooooooh!» s’exclame le Ranger, impressionné par la nouvelle forme de Torrontés. « “/$*/%*” !!!! Il a évolué! » ajoute Saïd derrière. «Woaaaah Torrontés, j’pensais pas que t’étais rendu là, mais, t’as l’air exceptionnel ma fille! » dit-il, impressionné par le Pokémon électrique. Ce qui est dommage, c’est que le précédent combat lui a sapé toute son énergie et le Ranger ne sera pas en mesure de l’utiliser une nouvelle fois avant de passer dans un Centre Pokémon ou l'équivalent d’une machine en arène.

Le Ranger se précipite sur son Pokémon, caressant sa fourrure et félicitant son Pokémon nouvellement évolué «Ouais, ça t’as taxé c’te capture. Tu vas pouvoir te reposer. » lui dit Nate, puis se lève et s’en va vers la timonerie. «C’correct si j’donne des baies à Syrah, question de le préparer si jamais on a besoin de lui?» demande Nate au Capitaine. « Pas d’prob, mon gars! Mais dépêche-toi, j’sens que ça va barder encore dans pas longtemps! » lui répond le Capitaine, alors qu’il met le bateau en marche vers la rive Est, maintenant beaucoup plus près. « Ah ouais, j’ai justement un colis pour toi, j’ai oublié d’t’le donner tantôt, l’est juste quelque part par ici…![/color]» ajoute-t-il en fouillant dans une boîte à même le bateau, entre ses lunettes soleil et les papiers du véhicule.

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B.M. Un colis...pour Nate? En quel honneur le capitaine d’un navire en décomposition possède un colis pour le Ranger, loin de son adresse familiale notée au SIS? Le Ranger se retourne, étonné, vers le pilote. Cheveux courts au vent, cigarette toujours à la bouche, ce dernier est toujours en recherche du mystérieux cadeau. «J’comprends pas.» dit alors Nate en s’approchant, laissant la proue libre de dresseur pour se diriger vers la timonerie. « Ça été envoyé par les Rangers, ça l’air, c’tait à t’donner au début d’la patrouille, mais j’avais complètement oublié mon gars! » explique-t-il en se grattant la tête. « J’suis sûr que j’l’ai pas mis trop loin. » ajoute-t-il en déplaçant plein de trucs dans son fouillis.

Les yeux de Nate sont bien ronds lorsque le Capitaine sort une Pokéball du coffre à gant et la tend au Ranger, pendant que ce dernier se penche vers son sac. «Une Pokéball?» demande-t-il, se demandant pendant un instant si le Capitaine a pu récupérer la balle perdue dans l’eau. « D’mande moi pas d’où ça vient, y’avait juste une note avec un “Joyeuses Fêtes” dessus! » ajoute-t-il en tendant la Pokéball. Nate s’empresse de la prendre, et surtout, de lire le petit mot laissé sur un papier attaché à la Pokéball.  

Citation :

Joyeuses fêtes,

K.I.

Mystérieux, cet expéditeur de Noël! Le Ranger tente de retrouver à qui les initiales appartiennent. Tout en sortant des baies mixtes - sitrus, oran et une zalis - le Ranger effectue un remue-méninge de noms qui lui sont connus. Aucun membre de sa famille n’a de prénom qui commence par K, une lettre plutôt rare chez les peuples latins. Malgré tous les efforts mentaux, grattage de tête et ouvrage de bouche pour la refermer aussitôt, aucun nom ne vient en tête à Nate que Karen, une paysanne boomer de Woodmay, Isaac, le PDG de la compagnie au nom qui se retrouve un peu partout, et Kusanagui, le dresseur qui l’a aidé dans l’une de ses premières patrouilles.

La mixture de baie est plus rapidement prête que le nom du mystérieux envoyer de Pokéball et est aussitôt administrée à Syrah, le Vigoroth qui semble bien apprécier l’offrande. Les baies écrasées et mélangées à un peu d’eau du lac sont rapidement empiffrées par le Pokémon de type normal, avant d’être rappelé à sa Pokéball, comme il vaut mieux que lui et Torrontés restent à l’écart du bateau. Chaque faux mouvement apporte son lot de vagues, et Nate a déjà eu assez de deux affrontements. « C’pas pire, normalement, y’a toujours plus d’problème sur l’lac! C’p’tet un des autre bateau qui a trouvé le cas à problème, r’marque! » explique le Capitaine pendant que Nate range son sac et se dirige pour reprendre place à l’avant du navire.

« T’es prêt, De Luca? » demande-t-il, et le Ranger se pose franchement la question s’il est prêt à quoi? Partir en trombe, gaz au fond, encore? Se retournant pour poser la question, ses yeux lui répondent, alors que sur l’eau, deux Pokémons patinent à vive-allure, comme des joueurs de hockey à l’aréna. «Ah, d’autres Pokémons Sémillon. » murmure Nate. « Tu pourrais checker c’quoi l’Pokémon dans la Pokéball! » s’exclame le Capitaine, curieux. Ah, la Pokéball est pas vide alors! Nate hausse les épaules. Qui tente rien n’a rien!

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B.M. Lancer une Pokéball au contenu inconnu en pleine patrouille, c’est soit du pur génie, soit la pire idée du monde. Dans le cas présent, ce n’est pas tout noir ou tout gris, mais plutôt un mélange des deux. La Pokéball fait un vol plané et atterrit à côté de Syrah, qui regarde le contenu de la Pokéball sortir avec les yeux ronds, pendant que Nate prend son SIS de son sac pour l’accrocher sur son oeil droit, espérant ne pas tomber à l’eau et briser l’appareil. Et heureusement qu’il a son SIS au scan automatique, comme le Pokémon qui surgit en est un que le Ranger ne connaît vraiment pas. Une petite chèvre bondit hors de sa Pokéball…et continue de bondir comme un jouet pour enfant, bondissant sur le bateau au complet. Heureusement, elle n’est pas trop lourde, mais le navire tangue énormément. « FAIT LE S’ARRÊTER! » s'écrie le Capitaine, qui doit ralentir, ce qui permet aux Arakdos de les rattraper.

«Calmati!» s’exclame le Ranger, paume devant, tout en lisant rapidement les informations sur l’espèce du Pokémon. Un Cambriolaine? En tout cas, le Pokémon plante est enjoué, et il bondit jusqu’à Nate, s’arrêtant aussitôt pour tournoyer autour de lui en sentant et en faisant des petits bonds. Heureusement, cette manoeuvre d’encerclement est moins néfaste pour la stabilité du navire que de bondir à la plaxmol. « Ils sont juste derrière nous! » indique le Capitaine. Nate ne peut pas le voir, surtout pas avec son attention captivée par le Pokémon plante qui semble dégager tellement de bonheur que s’en est gênant. Le Ranger profite de la mini-accalmie pour lister les attaques connues par le Pokémon plante avant de ranger son SIS dans son sac, le balancer à Saïd et reprendre sa position à l’avant du bateau.

«Okay, mon gars, on est sous attaque. On va avoir besoin de toi!» explique le Ranger. Après tout, autant bien être sous le feu nourri pour voir de quel bois - littéralement - la petite chèvre se chauffe. Dandinant à ses pieds, elle attend. Au moins, elle écoute, tout en dépensant de l’énergie. « Devant ou derrière? » demande le Capitaine, surprenant le Ranger. C’est une inivtation? Non merci! Ah, le combat, où. Ah. «Devant!» lui répond Nate, tout en mettant sa main dans le pelage laineux du Pokémon plante. « On va faire de la guérilla mon gars! » explique le Capitaine. « Fesse pi décrisse! » explique-t-il, dans un patois connu du Ranger. «Woodmay, huh?» demande-t-il. La réponse : un sourire avec une dent en or scintillante. Touché!

Saïd applique les freins, ou plutôt, coupe les moteurs encore, puis il tourne le gouvernail au maximum pour que le bateau effectue un 180 degré. «Syrah, bloque celui de gauche...et toi, ahem, la chèvre, tu vas utiliser ton Tranch’Herb dès que j’te dis Oran! » dit-il, se préparant à l’impact. Les deux Arakdos semblent croire qu’ils ont atteint leur objectif, mais dès qu’ils arrivent, le Capitaine repart en trombe, les laissant derrière, mais pas sans que Syrah utilise son attaque Attrition pour en blesser l'un des deux. La bateau part donc en direction inverse des insectes et les poursuivants tombent donc à l’arrache derrière le navire. Sauf que les deux Pokémons doublent leur vitesse grâce à une capacité et reprennent de la vitesse. Le Ranger est prêt par contre et il attrape le nouveau Pokémon par la taille et le soulève comme un bazooka sur son épaule. «ORAN!» s’exclame-t-il, le Tranch’Herb se transformant en mitraillette et envoyant des feuilles tranchantes sur les deux poursuivants. L’un s’arrête aussitôt dans ses pas, mais le second rattrape rapidement le navire. «Y’en reste un!» s’exclame le Ranger pendant le que Capitaine lui envoie un « Impressionnant! » de sa timonerie.

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B.M. À voir toutes les manœuvres qu’effectue le Capitaine, Nate espère vivement qu’ils ne manqueront pas de carburant, une denrée rare dans le coin, et encore pire sur le Lac de Deepwater. Sauf qu’il est le combattant du duo et doit simplement s’occuper des Pokémons sauvages qui pourchassent soient vaincus, le temps qu’ils trouvent le responsable des attaques sur la base de Deepwater. La consommation de carburant, c’est le dernier de ses soucis jusqu’à ce que ça devienne son plus gros souci. Mais n’ayant même pas accès au compteur sur la proue du bateau, il ne peut qu’envoyer des attaques à l’Arakdo restant. La nouvelle chèvre sur son épaule, son odeur de plante et mentholée dans les narines, il doit défendre l’embarcation.

Et il faudrait aussi qu’il trouve un surnom pour le Pokémon plante. Cambriolaine, c’est un peu long pour un Pokémon. Sauf que n’ayant pas accès au livre remis par Molly au début de son aventure, c’est un peu plus difficile de trouver quelque chose d’adéquat. Le Ranger roule les yeux. Après tout, ce n’est pas comme s’il n’avait pas lu le bouquin des centaines de fois, à voir le piteux état qu’il affiche maintenant. Juste à se creuser la tête. Un cadeau de la sorte, ça rend un nom digne du Pokémon. Un cépage noble, un cépage répandu, dans une autre époque, et qui représente la fraîcheur et olfactivement les agrumes, mais surtout, l’herbe fraîchement coupée que la laine de Cambriolaine sent. Deux noms lui viennent en tête, et Nate se décide, se retourne vers la chèvre qui semble apprécier sa position avantageuse. «Sauvignon, ça te va comme nom?» demande le Ranger.

Le bêlement enjoué que lui répond la chèvre fait éclater de rire le Ranger, malgré le Pokémon qui gagne énormément de vitesse sur le bateau. « Bêêêêêêêêêê oui!» lui répond Nate, se trouvant encore plus drôle. Heureusement, le vent fouette sa blague pas terrible et elle ne vient pas aux oreilles de Saïd. Sinon, le Capitaine l’aurait sûrement envoyé à la planche. Mais les réjouissances sont coupées courtes par l’ennemi, qui réussit à grimper sur le navire. «Merda!» s’exclame le Ranger, tenant en joue l’araignée de mer avec son chèvre-zooka.

Saïd tente de déstabiliser l’ennemi, mais finalement, ne fait que déstabiliser Syrah qui tombe à la renverse et doit s'accrocher de toutes ses forces à la rambarde. «Syrah!» s’exclame le Ranger, les mains pleines du Pokémon plante. Impossible pour lui d’aller prêter main forte au Pokémon de type normal! Ce dernier, heureusement, est plus fort et plus souple qu’un humain, et semble tenir bon, pendant que la chèvre menace l’araignée, prête à cannoner.

Tout se passe en un éclair. l’araignée se propulse grâce à une vive-attaque et désarme le Ranger, séparant le dresseur de son nouveau Pokémon. Sur le cul, le spécialiste en baie est maintenant celui tenu en joue par l’ennemi. L’abordage se passe vraiment mieux pour les attaquants que les défenseurs...jusqu’à ce que le matelot-goroth se remette sur pied et offre un bon coup de patte à l’araignée, lui fauchant les pattes dans son dos et l’envoyant dans le Lac, sûrement vers son dernier repos. Sauvé in extremis par Syrah! «Merci mon gars!» lui dit le Ranger tout en se relevant.

« FUCK » s’exclame le capitaine du navire. Nate se retourne vers le pilote, et remarque que le bateau recule. Malgré les moteurs à pleine capacité. Au loin, les deux autres bateaux s’en viennent à plein gaz vers eux. Semble-t-il que le monstre du Lac a finalement fini par les retrouver.!

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B.M. La puissance du courant est tellement puissante que le moteur du bateau de Saïd n’arrive pas à tenir le cap, toujours traîner vers l’arrière par une puissance inconnue. « C’EST QUOI C’T’AFFAIRE LÀ! » s’exclame-t-il, rageant sur la manivelle de vitesse. Dommage qu’il n’ait pas accès à un boost de nitro comme dans les films! Malgré qu’avec ce que le Ranger a vu du Capitaine, il n’en serait pas tant surpris. Les deux autres bateaux s’en viennent à leur rencontre, semble-t-il. Sauf que dès que Nate les regarde, ils commencent à tourner sur eux-mêmes, comme s’ils étaient pris dans des siphons. «J’pense que les autres sont autant dans la merde qu’on l’est » s’exclame le Ranger.

« Nyark! » s’exclame le Capitaine, avec un air mesquin et les yeux exorbités. Il lâche la manivelle de vitesse, coupe les moteurs un instant et recommence une manoeuvre que le Ranger connaît bien. Tournant la roue de nouveau à son maximum, le Capitaine réussit à tourner le navire pour se mettre face à la source du courant. Aussitôt fait, les moteurs reprennent vie et dans un rire hystérique, le Capitaine s’élance à une vitesse vertigineuse dans leur propre siphon. « WEEEEEEEEEEE!!!! » s’exclame-t-il, bien en selle dans sa timonerie.

Sauf que Nate rappelle rapidement ses deux Pokémons alors que le bateau se retourne, question d’être seul à affronter vents et marées. Si les gouttelettes le happaient un peu plus tôt, maintenant, il est mitraillé comme s’il est attaqué par un Tranch’Herb, se retrouvant rapidement frigorifié et complètement mouillé à la tête, comme le reste de son corps est recouvert par la combinaison donnée par le Capitaine au début de la patrouille. «Qu’est-ce qui s’passe? » s’exclame le Ranger, tentant de communiquer avec le Capitaine malgré le vacarme.

« On a trouvé notre poisson! » s’exclame-t-il alors que la bateau commence à tanguer vers la droite. Et le lac au complet, en fait, tangue également dans ce sens. Un énorme tourbillon s’est créé, et son épicentre reste toutefois dans l’eau, pas au sol. Et bien entendu, la navire continue à se faire malmener, incapable de sortir du trajet prédéterminé par le siphon. Sillonnant dans l’eau, sa proue tranchant dans l’eau, le bateau s’en va tranquillement, inexorablement vers le fond. « Y’a quelque chose qui crée ça! C’pas naturel en plein milieu d’un lac! » explique le Capitaine, toujours concentré pour naviguer dans des eaux aussi périlleuses. Avec l’expérience qu’il possède en eaux internationales, le Ranger ne doute pas de ce qui se passe .

Mais plutôt de savoir ce qui le cause! Après tout, quel Pokémon peut créer ce genre d’attaque? Un Dominant? À moins que ce soit plusieurs Pokémons, voire tous les Pokémons du lac s’étant alliés pour piéger les navires? Un premier s’affiche en descendant du ciel pour venir s’installer en plein milieu du cataclysme. Un autre sosie de Sémillon. Les deux autres bateaux sont toujours visibles, au bord du siphon, à quelques mètres d’être envoyés dans le manège infernal. Un second Pokémon s’affiche, se lançant dans le courant, visible uniquement par le nénuphar qui sort de l’eau. Un Lombre ou un Nénupiot, impossible à savoir.

Puis, dans l’épicentre du siphon, un nouveau nénuphar, cette fois en forme de sombrero. «C’est pas vrai....» murmure le Ranger lorsqu’il voit la forme danser sous l'eau, source du problème.

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B.M. « Qu’est-ce qui a, De Luca? » s’exclame le Capitaine en voyant la mine effarée du Ranger. Ce dernier pointe le centre du cataclysme clairement pas naturel, tournoyant autour du chapeau mexicain. «Un autre Ludicolo, Capitaine! Et il danse tout autant que les précédents!» répond-t-il, tentant de se faire entendre sous le bruit constant du siphon. « Encore? » demande Saïd, les deux mains sur la roue, tentant de garder le cap pour ne pas chavirer. «C’est le troisième ce mois-ci! À croire qu’une cargaison d’pierres eaux s’est perdue dans la région!» explique le Ranger. Nate sait très bien que ce n’est pas parce qu’il en a battu un en duel 1 vs 1 et un autre en duel de danse qu’il peut sous-estimer l’adversaire, encore moins lorsqu’il est accompagné d’alliés comme le Lombre qui s’approche dangereusement du bateau et le Maskadra, toujours au centre du tourbillon.

Le Ranger n’a pas le choix, il doit défendre l’embarcation coûte que coûte et ses alliés, sur les autres navires aussi pris dans le courant, doivent en faire autant. Sans son SIS, Nate se sent presque nu pour combattre et donner des ordres, sauf qu’au moins, ce sont des adversaires qu’il connaît très bien, voire trop bien. Sa main glisse sur sa ceinture de Pokéball et le Ranger en envoie deux blanches et rouges et une blanche et bleue, sortant les créatures des balles adroitement. Le pont est rapidement plein, Malbec, Riesling et Inzolia tous côte à côte, regardant leur dresseur.

«Okay, on a l’épicentre qui est juste là, le Ludicolo. » commence-t-il. «Oui, un autre» ajoute--t-il en voyant le regard surpris que lui lance Malbec. «Pas le choix mon gars! On va commencer par éliminer les autres qui menacent. Avec de la chance, nos alliés vont pouvoir s’attaquer à l’ananas!» s’exclame le Ranger, confiance gonflée à bloc à la vue de ses trois Pokémons tout autant inspirés par le combat naval. «Malbec, vas-y défensif, allume moi l’ciel» commence le Ranger, son Pokémon hochant la tête et commençant à invoquer Ra ou Hélios ou un autre Arceus plaque de feu de ce monde (Praise the Lama!). «Riesling, envoie la lune sur le Lombre, Inzolia, dès qu’il aborde, repousse-le à l’eau avec tranche-nuit» explique-t-il, se préparant à un gros assaut aussi venant de la part des ennemis.

Une main sur la rambarde, le Ranger regarde son équipe en action. Ou plutôt, tenter de se mettre en action, alors que le Ludicolo au centre envoie un jet d’eau directement là où se trouvait Riesling, le mirage de lune à moitié formé devant lui. Le Pokémon psy et fée est renversé, fait un pas de recul et passe par-dessus bord. «Riesling!» s’exclame Nate en se précipitant pour porter secours à son Pokémon...qui apparaît à côté de lui, avec une téléportation précise. Tout ça pour peu de dommages mais une attaque qui ne viendra pas.

Sauf que Malbec est prêt, lui aussi, et l’orbe de feu qu’il envoie au centre du cataclysme réchauffe tout le monde, comme un mini-soleil, et force le Maskadra ennemi hors de sa position avantageuse. Le Lombre tente de monter à bord, mais est rapidement frappé par la corne de l’Absol, le renvoyant dans l’eau. Puis, le pire scénario, alors que le papillon envoie un jet d’eau directement sur Malbec et que le mini-soleil se dissipe, remplacé par un sort similaire, amenant la pluie avec lui et mettant le Pokémon feu en grand danger. «Merda» s’exclame Nate pendant que Saïd lâche un « Fuck » derrière, en même temps.

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