Nature envahissante

Après vous êtes informé sur cette mission, vous avez pris la route en direction de l'ancienne cité. La route est longue et après plusieurs minutes, le soleil disparait derrière l'épais plafond de feuilles des arbres qui entourent la route. Une demi-heure plus tard, le silence est omniprésent, seulement des petits bruits, de temps en temps pour signaler la présence d'un Pokémon dans les arbres ou les hautes herbes ou alors, est-ce simplement le vent qui fait bouger les branches ? L'ambiance n'a rien d'agréable dans cette pénombre silencieuse.

Une heure s'écoule encore avant que vous arriviez finalement à destination. J'espère pour vous que vos pieds ne vous font pas trop mal car l'aventure commence à peine. Ici, la végétation est moins florissante, des cabanons ont été installés où vous pouvez apercevoir des hommes qui vaquent à leurs occupations. Aucun ne travaille, ils sont pour la plupart assit à discuter ou jouer aux cartes, certains boivent pour passer le temps. Vous ne savez pas trop où en est la situation ici, mais vous pouvez sentir que les hommes sont tendus, ennuyés et même agacés.

L'un des types vous aperçoit et se dirige dans votre direction en marmonnant dans sa barbe. Il est plutôt bien bâtie, des muscles qui montrent une vie de dur labeur. Sous ses épais sourcils grisonnants, ses yeux vert foncé ne vous quittent pas. C'est limite s'il cligne des yeux, ce qui est troublant. Il s'arrête à un mètre de vous et croise les bras avant de se décrisper un peu pour afficher un sourire qui ressemble plus à un rictus ou une grimace.

– M'appelle Bill, j'suis l'chef du chantier. Z'êtes là pour l'annonce, j'espère ? M'dites pas qu'vous vous êtes perdu ! J'ai pas b'soin d'une p'tite tête sans aucun sens de l'orientation !

Son vague sourire s'estompe déjà pour laisser place à une mine renfrognée. Bill semble vraiment contrarié et vous pouvez le voir jeter des coups d'œil à ses hommes qui eux aussi semblent s'intéresser à votre présence.

- Alors, Dresseur, ça en fait des regards sur vous ! Pas trop intimidé ?

Le comment il se retrouvait là sonnait toujours un peu irréaliste pour Inuk. D'abord se faire poursuivre par un des rares ranger qu'il connaissait de vue, pour parvenir à s'enfuir simplement pour mieux retomber dessus dans sa tenue de civil. Au final, Nate l'avait accidentellement inscrit à une mission et l'adolescent avait accepté de jouer le jeu. Ne manquerait plus que le jardinier soit un maître stratège et que toute ces allusions et gaffent apparentes ne fasse partit d'un plan quelconque.

Après un un retour au campement, le duo avait récupéré tout leurs matériels et compagnons laissé derrière. Au final, l'adulte avait accepté l'offre afin que le voyage se déroule plus vite et il avait eu droit a un vol organisé par la meute, commandité par les selles Atka. Le Nostenfer, beaucoup plus calme que le Dracaufeu avait accepté de trimballer l'humain une fois que son maître le lui eu ordonné. Rapidement, la jungle avait laissé place a une forêt tempéré. Les feuilles gigantesques étaient remplacé par un savant mélange de conifères et de lointain confrères de tailles plus modestes. Dès qu'ils avaient atteint le secteur indiqué, le duo improvisé s'était posé.

Inuk désirait offrir un moment de repos à Kigut. Il était évident que le Dracaufeu était chaud à l'idée de se battre. Autant qu'il puisse donc se refaire un peu en attendant. De toute façon, les indications à suivre pour trouver le campement étaient plutôt vague et s'ils y allaient par la voie des airs, ils risquaient de passer sans le voir. L’avantage de construire dans un lieu boisé. La marche s'était faite plutôt en silence, surtout du côté du jeune chasseur qui n'avait jamais grand chose à dire de toute façon.

Finalement, ils arrivèrent en vue du point de rendez-vous. Plusieurs cabanons étaient dispersé ça et là. Les hommes du campement n'était visiblement pas du genre cocasse, ce qui était un bonus du point de vue du jeune Atka. Ces gens là risquaient d'aller droit au but sans trop faire chier. Enfin, tant qu'on ne lui servait pas encore l'excuse bidon comme quoi il était trop jeune pour faire se job. L'un d'un s'avança rapidement et se présenta sous le nom de Bill. Redressant un sourcil devant l'accueil, Inuk se dit que c'était toujours mieux que se faire traité de gamin.

-Pas perdue, oui s'pour l'annonce.

Il n'allait pas répliquer à la dernière question. Ce type ne serait certainement pas heureux de se faire dire qu'il avait déjà croisé des vieilles plus intimidantes que son groupe de bûcheron. Pour le reste, c'est Nate qui avait accepté la mission non? Alors il allait volontiers lui laissé le gros de la discutions.

B.M. Le voyage avait été nettement plus confortable que les précédents voyages aériens du Ranger. Bien que ce fut à dos de la même espèce de Pokémon que celle offerte par Silence à l’époque, heureusement pour le Ranger, le Nostenfer d’Inuk avait une selle. Disons que pour une aussi longue distance qu’entre la Jungle Sehane et la route L8, c’était un luxe d’être à dos de chauve-souris plutôt que d’être trimballé par une. Le transport aérien par Pokémon, ce n’est pas la meilleure occasion de se lancer dans de longues discussions et débats sur l’utilisation de la baie Oran dans la culture occidentale. Ainsi, le transport s’était plutôt fait dans le froid et les claquements de dent, et surtout, dans le silence, l’ambiance préférée du propriétaire des deux montures.

Pas que Nate n’aimait pas le temps de repos. En fait, c’était également une excellente occasion de réfléchir à la mission échouée qu’il quittait pour se rendre à une autre. N’ayant pas capturé le malfrat qui sévissait sur la route L10 (bien qu’il ne puisse plus sévir, donc techniquement, la mission n’était pas totalement un échec), le Ranger espère vivement que la mission qu’il a accidentellement accepté soit, disons, un succès plus complet. Une fois arrivé à destination, le Nostenfer suit Kigut - le Pokémon qui n’est plus un mystère pour le Ranger - et atterrit à une trentaine de minute de marche du point de rencontre sur le GPS. Une fois au sol, Nate remercie le Pokémon poison, rapidement rappelé par son dresseur. «Merci, Inuk, ça aurait nettement moins vite si j’étais v'nu par mes propres moyens» dit-il, tout en s’étirant, tentant d’éliminer les raideurs du vol prolongé.

Heureusement pour Inuk et malheureusement pour le Ranger, la route à travers les conifères gigantesques est silencieuse. Après tout, qui veut parler alors qu’une branche menace de vous crever un oeil à tout moment ou de s’enfoncer dans la gorge? Ceci dit, Inuk ouvre la marche, Nate le suivant de près. À marcher avec Malbec ces derniers temps pour contrer le froid, ça fait du bien de faire le trajet avec quelqu’un qui pourrait parler sa langue. Pourrait, parce que hein, c’est Inuk, et l’excellent pisteur est aussi un orateur de peu de mots, voire de peu de lettres.

Le lieu de rencontre est un campement sécurisé, abritant plusieurs hommes qui vaques à des occupations tranquilles. Une pause, sûrement? L’image est drôle, comme elle reflète pas mal les vendanges de Woodmay, si ce n’est que l’ambiance. Alors que les vendanges sont une source de durs labeurs mais aussi de fêtes nocturnes, elles se font allègrement. Toutefois, c’est différent dans ce campement là, où Nate jurerait que l’air est plus lourd que la normale.

Un homme se détache du lot - littéralement et physiquement - pour se diriger vers eux. Grand gaillard poivre et sel, le travail de plusieurs années se dessinant sur son corps, à l’instar du patriarche De Luca. Un homme qui connaît la besogne, quoi! Nate chasse aussitôt l’idée de lui proposer de venir travailler sur le domaine lorsqu’il commence à leur parler. Le ton est franc et presque désobligeant, faisant lever un sourcil au Ranger. Les deux dresseurs sont là en urgence pour venir les aider avec leur problème, et tout ce qu’il trouve à dire, c’est qu’ils espèrent qu’ils ne sont pas de petites têtes? Nate offre toutefois un sourire rassurant, alors qu’Inuk répond qu’ils sont bel et bien les deux individus attendus pour la mission.

Tout le personnel se met à les regarder, regards braqués sur les deux dresseurs. Le chef de chantier demande s’ils sont intimidés, et Nate n’a qu’à regarder son compagnon de voyage pour se demander ce qui est le plus intimidant entre Inuk et une escouade d’homme aux gros bras. Pas mal égal. Et puis, c’est pas la première fois que Nate se retrouve sous les feux de la rampe, et heureusement, pas besoin de se dévêtir cette fois-ci. «Non, m’sieur, pas trop, pas d’stress. J’suppose qu’vous voulez qu’on règle le problème rapidement, alors. On vous écoute. » réplique-t-il, ne pouvant dissimuler complètement son attitude positive mais se voulant le plus bref et concis. L’homme lui rappelle tellement son père qu’il vaut mieux agir comme le patriarche De Luca. Surtout que plutôt que le regard des hommes, c’est plutôt le stress contagieux qui est lourd.

Bill vous observe quelques instants l'un et l'autre avant de rire à gorge déployé. Il semble satisfait de votre réponse. Un vrai sourire se forme sur son visage et avant de prévenir, il vous colle une tape sur l'épaule en rigolant de nouveau, visiblement heureux qu'on lui ait envoyé quelqu'un. Il vous invite à le suivre et vous présente à ses hommes avec fierté, ajoutant à plusieurs reprises que vous allez tout remettre en ordre en peu de temps. De quoi vous mettre un peu la pression, n'est-ce pas ?

Certains des ouvriers vous regardent à peine ou ne cachent pas leurs scepticismes à l'idée que vous arrivez, à vous seuls, à retrouver leurs collègues. Bill a vite fait de les foudroyer du regard et les réprimander pour les envoyer nettoyer les latrines. Faut pas déconner avec Bill, dirait-on.

Vous arrivez vers l'autre bout du campement, ici, une longue tranchée a été creusée où vous voyez encore les braises fumantes des arbres qui ont été abattus. Derrière, de vieilles maisons et immeubles sont entièrement couverts de lierre ou de mousse. Des arbres ont même poussé en traversant le toit de certains bâtiments. Il y a des buissons partout qui entravent le passage et la végétation est si dense par endroit que sous certains arbres, il y fait plus sombre qu'en pleine nuit. Vous ignorez qui est exactement cette entreprise mais ils doivent être cinglés pour espérer "désherber" tout le coin, ce n'est même pas un travail de titans, c'est pire que ça !

– Ouais, je sais. On a beaucoup d’boulot, dit Bill comme s'il lisait dans vos pensées. Mais ça vaut l’coup ! Avant qu'un d'mes hommes ne disparaissent, on avait déjà récupéré des ordinateurs ainsi qu'une machine pour soigner les Pokémons. Bon... C'plus en état, mais ça peut s’réparer, ou se revendre !

Le chef du projet observe l'horizon en silence avant de s'allumer une cigarette. Vous remarquez que ses mains tremblent légèrement, peut-être à cause de la fatigue ou du stress. Vivre ici ne doit pas être rose tous les jours, après tout.

– Après avoir installé le camp, on a déboisé les alentours et cramé les arbres. Jusque-là tout allait bien puis on a commencé à nettoyer l'entrée de la ville. Au bout de quinze jours de boulot, on avait bien avancé et on avait un long chemin jusqu'à l'immeuble là-bas, vous l'voyez ? dit-il en vous indiquant un bâtiment haut de cinq étages totalement en ruines se trouvant à deux cents mètres de votre position. Afin de pas perdre de temps, on y avait installé un campement... deux jours après, des ronces se glissaient déjà entre nos tentes et des buissons repoussaient pour rendre le chemin jusqu'ici plus difficile. Foutue nature, quoi !

Bill cracha au sol en prononçant sa dernière phrase, apparemment, il n'aimait pas spécialement la nature ou en tout cas, cet endroit. L'homme sortit une flasque de sa poche pour boire une longue gorgée avant de vous la tendre. À l'odeur, vous pouvez sentir que c'est un tort boyaux plutôt fort et sûrement pas très bon. Libre à vous de vous le gouter.

– Le troisième soir qu'on campait là-bas, un arbre mort est tombé sur une de nos tentes et a blessé deux d'mes gars. On a fabriqué des brancards pour les ram'ner ici mais... Ils sont jamais arrivés à destination. Quatre gaillards qui disparaissent comme ça ! Pouf ! Z'y croyez à ça ? Le lendemain, on a cramé l'arbre et les alentours pour faire du ménage pendant que d'autres cherchaient nos potes, en vain... On a eu d'autres petits accidents ensuite mais rien de méchant. On a ensuite pensé que les gars s'étaient réfugiés dans les bâtiments et on les a fouillé. C'est là qu'un autre a disparu, en fouillant ce coin-là, il vous montre de grands arbres aux feuillages rouges à mi-chemin vers l'immeuble avant de remarquer une baraque coincée entre plusieurs troncs, presque entièrement avalée par la nature. Les deux derniers sont comme devenus fous un soir, ils ont essayés de casser nos machines avant qu'on les arrête et là... Ils se sont enfuis dans ce bordel.

Vous écoutez avec intérêt pour retenir les lieux qu'il vous a indiqué : l'immeuble en ruine et la maisonnette séquestrée entre les arbres. L'histoire des deux types devenus agressifs vous intrigue aussi mais Bill ne semble pas en savoir plus que ce qu'il vous a dit. Il pense à l'hypothèse de plantes ou Pokémons avec du pollen qui auraient eu un effet hallucinatoire. Mais à part ça, rien de particulier qui servirait de véritable indice. Des ronces envahissantes, des arbustes qui repoussent rapidement et des arbres qui tombent tous seuls : cette affaire ne vous inspire rien de bon...

– Bon, une bonne nuit d'sommeil et vous commencerez votre enquête d'main ? Ça vous permettra aussi de discuter avec les gars ce soir. Ils auront peut-être des trucs intéressants à raconter.

L'idée vous semble bonne, commencer les recherches ce soir ne semble pas très judicieux et après le chemin pour arriver ici, un peu de repos ne vous fera pas de mal. Je ne sais pas pour vous, Dresseurs, mais je pense que la proposition d'un bon repas ainsi qu'une nuit de sommeil, ne vous fera pas de mal !

Nate réponds sans hésitation. Tout comme Inuk, il semble vouloir aller droit au but. Parfait, tourner en rond ne leur offrira rien actuellement. Le chef de chantier éclate de rire et leur offre à chacun une bonne tape dans le dos. Légèrement dé-balancé par l'impact soudain, l'adolescent fusille du regard l'homme sans pour autant parler. Plus vite Bill leur répondra, plus vite ils pourront se passer de lui. Le trio entreprend donc de marcher en direction de la fin du chantier. Sur leur passage, certains les dévisages. L'autochtone les ignores avait une attitude plus qu'habitué. Ont l'observe toujours un peu comme une curiosité, peu importe où il va, alors il y est habitué. L'attention déplaît par contre à leur guide qui commence à offrir des menaces aux plus curieux. Cela suffit à les éparpillés.

Ils arrivent enfin de l'autre côté du campement. L'adolescent observe rapidement les environs. La végétation à depuis longtemps reprit le contrôle de la zone et ces types ne sont pas là pour joueur aux bûcherons. Sinon pourquoi brûler les arbres? Non, ce sont des débroussailleurs, ils cherchent à dégager le secteur de sa végétation pour en reprendre le contrôle. Pour fouiller les bâtiments où les rendre à nouveau habitable? Bill confirmera de lui-même cette interrogation plus tard lorsqu'il indiquera qu'ils cherchaient d'ancienne technologie. Des chasseurs de trésors donc.

Comme Bill abordait le sujet des hommes disparue, Inuk délaissa son observation pour l'écouter. Il libéra néanmoins Shenzi et Wendigo. Le duo comprit rapidement de passer le secteur proche au peigne fin afin de voir si leurs truffes trouveraient une piste potentiel. Le chef de sentier expliqua ce qui c'était passé. Comment leur groupe était parvenue à déblayer jusqu'à un bâtiment a peu près deux cent mètre plus loin. Comment la végétation poussait à un rythme beaucoup trop rapide pour être parfaitement naturel. Comment un arbre était tombé sur une tente pour en blesser deux. Comment ces même gars et deux autres, un total de quatre donc était disparue cette même nuit. Puis, un autre qui disparaît pendant la fouille des bâtiments. Puis, les deux derniers qui sont complètement devenue fou, se sont retourné contre leurs camarades avant de prendre la fuite.

Si Inuk comptait bien, cela faisait sept disparue. Sept disparue et trois lieux d'intérêt. Le bâtiment écroulé prêt du quel les hommes s'étaient rendu proche et où un arbre était tombé sur une tente. Le secteur où un autre était disparue, proche des arbres aux feuilles rouges. C'était sur le chemin pour se rendre au bâtiment écroulé, donc parfait. Tout proche aussi, se trouvait le dernier point d'intérêt. L'ombre d'une ancienne maison, presque entièrement engloutit par le tronc de plusieurs arbres.

Lui et Nate avaient une sacré miche de pain sur la planche. L'adolescent expira, accusant la fatigue de la journée. La nuit allait être longue... Quoique. Comme pour le contredire, Bill leur offrit de se mettre au travail uniquement à partir du lendemain. L'adolescent c’était levé aux aurores, il avait chassé, ensuite il était tombé sur Nate, s'était fait pourchassé, était parvenue à fuir, Singerneq l'avait entraîner de force dans un entraînement, Nate lui était retombé dessus, il avait improvisé une leçon de chasse, le ranger avait fait un peu n'importe quoi avec son SIS et l'avait enregistré pour cette mission, finalement il avait remarché à travers la jungle jusqu'à leur campement, chevauché dans le ciel de la jungle jusqu'à la L8, donc plusieurs heures pour ensuite remarché.... Le soleil annonçait déjà les couleurs du soir et le jeune chasseur était vraiment claqué de sa journée. Une traque de nuit serait effectivement, un plan fourré pour disparaître à son tour.

-Deux minutes...

Tirant sur la veste du ranger, Inuk le tira à sa suite un peu plus loin. Il rappela les deux canidés pour voir s'ils avaient trouvé quelque chose avant de s'adresser à son partenaire de mission improvisé.

-Tu t'y connais toi en plante nop? T'a d'jà vue des machins pousser aussi vite? Moi non...

Il pointa du doigt les trois lieux d'intérêts qu'il avait noté dans sa tête.

-J'crois d'main ont pourrait commencer par ses coins là, s'tirait?

Autant valider qu'il songeait pareil avant de rejoindre le campement. Une fois ces quelques détails réglé, l'adolescent allait être prêt à suivre Bill.

Résumé ::

B.M. Éclat de rire tonitruant, tape dans le dos, Nate se demande s’il n’est pas rentré à la maison. Et la claque, c’est d’la claque! Le Ranger avance d’un pas malgré lui sur la force de l’impact et ne peut s’empêcher d’afficher un gros sourire pour les souvenirs de l’attitude du patriarche De Luca. Il ne manquerait qu’une moustache bien garnie à Bill pour compléter le tableau. Du côté d’Inuk, le Ranger remarque que l’adolescent ne semble pas autant apprécier la tape dans le dos. Est-ce que c’est l’attitude que Nate devrait avoir également? En même temps, il n’y a rien de méchant dans l’accolade à la dure. Peut-être qu’Inuk est fragile? Ou un traumatisme le hante? Ou simplement l’une des personnes les plus antisociales qu’il connaisse.

La foule de Lian semble les fixer de nouveau, et surtout, de plus belle. Les regards ne sont pas aussi accueillants que ceux de Bill, voire même de dégoût. Sauf que les récalcitrants sont rapidement rabroué par le Chef de chantier, envoyant même des ouvriers vers des tâches ingrates. Cet homme est clairement l’alter ego de son père. Combien de fois Lorenzo a dû aller nettoyer les cuves pour avoir émis des commentaires acerbes? Le responsable de la mission se met à parler de ce qui s’est passé et Inuk libère les deux canidés de son équipe qu’il connaît. Silencieusement, Nate salue l’intervention de l’adolescent pour prendre de l’avance dans la reconnaissance pendant qu’ils prennent leurs informations à la source.

De l’autre côté du camp, Inuk et Nate écoute ce que le Chef de chantier a à dire sur leur présence actuelle, les yeux du Rangers très actifs, réagissant à chaque petit détail donné par Bill. Donc déjà, des hommes ont disparu. Le nombre leur est encore inconnu, sauf qu’il y aura soit des victimes ou des gens à secourir, avant même de penser à s’attaquer à la source du problème. Ils ont même trouvé du matériel comme une machine à guérir des Pokémons? Y avait-il une ville ici, installée par la Sunrise? Tant de questions, mais le Ranger reste concentré sur les paroles de Bill.

Les yeux de Nate deviennent complètement ronds lorsque le chef de chantier mentionne que la nature contre-attaque. Avant d’être un Ranger, Nate est aussi agriculteur, spécialisé dans les arbres fruitiers. Et c’est la première fois qu’il entend ce genre de situation. C'est donc près de la zone à déboiser que tout se passe, pas en périphérie. Puis, Bill crache par terre, sa voix pleine de dédain, sortant Nate de sa concentration. Alors qu’il s’apprête à poser des questions, l’orateur de leurs problèmes offre une flasque, la tendant à Nate en premier. Sûrement qu’il juge qu’Inuk n’est pas assez vieux pour de l’alcool, mais le Ranger doute qu’Inuk soit trop jeune pour quoi que ce soit. Il accepte néanmoins l’offrande, quel spécialiste en fermentation refuserait. Une gorgée que Nate regrette aussitôt, mais qu’il contient du mieux qu’il peut en dedans. Après tout, son presque-père serait peu fier de lui s’il n'arrivait pas à boire le contenu de la flasque! «Keuf, merci!» répond-t-il, timidement.

L’histoire continue, la concentration du Ranger reprend, malgré les effets instantanés de la bagosse. Plusieurs disparus? Nate devra refaire un décompte dans sa tête pour tout mettre en place. «Aucune idée de ce qui aurait causé cette pseudo-folie?» demande le Ranger, et Bill n’a que peu de réponses. Pollen, autre, mais aucun Pokémon mentionné proprement. Sauf que peut-être un Pokémon, aussi. Sauf que Bill complète son résumé en leur mentionnant qu’il est temps pour eux de dormir. Avec la poursuite et le voyageage jusqu’ici, Nate ne dirait pas non à un peu de repos. En plus que selon les informations reçues, les attaques et élans de folie se font de près de l’ancienne ville et non dans le campement à l’extérieur de la zone de défrichage. Sauf qu’Inuk préférerait peut-être de traquer sous le couvert de la nuit.

Lorsque l’adolescent l’interpelle en lui indiquant une marque de temps, Nate prend un instant pour comprendre. Son compagnon de route le tire par la veste pour l’amener à l’écart pendant que Bill semble aller rejoindre ses compagnons. La question d’Inuk le surprend et pas à la fois. Il a bien compris que l’autochtone est un fin observateur, mais il est surpris qu’il ait pris la peine de remarquer ses champs de compétences. Reste que la question est flatteuse venant de quelqu’un aussi sûr de lui en forêt. «Ça prendrait un engrais de fou, et clairement pas bio, pour réussir tout ça. Et c’est sûr que c’pas ça, on le sentirait sinon. » dit-il en pointant son nez.

Puis, le dresseur lui pointe les trois lieux mentionnés par Bill, ajoutant que ce sont les endroits qui devraient être vérifiés en premier lieu, dès le matin. Le Ranger hoche la tête, se rendant à l’évidence que l’instinct d’Inuk lui dit la même chose que lui. «Si» répond-t-il en se grattant la tête. «Y’a deux trucs dans tout ça. Des gens en dangers, et certains depuis longtemps, et une source extérieure aux défricheurs qui leur cause problème. Tout me semble relié, c’est toujours comme ça avec la nature en général. Ils ont frappé le mauvais écosystème» dit-il, avant d’offrir également une tape dans le dos à Inuk puis de rejoindre Bill et ses comparses, les oreilles grandes ouvertes pour avoir plus d'informations.

Après tout, les arbres qui poussent vite, ça peut rapidement devenir un avantage pour un agriculteur aguerri.

Résumé:

Finalement, la soirée n’aura pas apporté beaucoup d’informations supplémentaires malgré les deux canidés d'Inuk qui peuvent indiquer avoir capté des effluves mais ne pas les reconnaitre sous le trop plein d'odeurs humaines. Les hommes de Bill n’étaient pas très bavards, ils répondaient à peine à vos questions et les réponses en plus d’être rares, restaient vagues. De quoi vous frustrer un peu, heureusement, le repas était loin d’être mauvais. Bill vous a ensuite conduit à votre chambre dans une petite cabane de chantier montée à la va vite. À l’intérieur : un lit miteux pour chacun et pas de lumière. Enfin c’est toujours mieux que rien…

Du bruit vous réveille au milieu de la nuit. Quelqu’un crie dehors et vous apercevez les lueurs de plusieurs torches à la fenêtre de votre abri. Vous sortez à la hâte pour voir que la tractopelle est en feu et plusieurs hommes courent après quelqu’un. Le fuyard se retourne à un moment pour frapper avec sa torche l’un de ses poursuivants, c’est là que vous reconnaissez Bill, le visage déformé par la colère qui semble décidé à mettre l’endroit à feu et à sang. Pire encore, il hurle sur les autres d’une voix qui n’a plus rien de la sienne pour dire qu’ils sont des monstres, des fous et tout un tas d’autres noms d’oiseaux très vulgaires. Le chef du chantier assomme deux de ses collègues avant de se séparer de sa torche pour disparaitre dans l’obscurité, vous décidez de le poursuivre à votre tour pour comprendre ce changement de comportement.

Rapidement, vos pas vous mènent à votre tour dans la pénombre. Vous trébuchez à plusieurs reprises sur des racines, des ronces ou simplement à cause de nids de poules. Bill semble nulle part et vous n’avez aucune idée d’où il a pu aller. Deux solutions se présentent à vous : l’immeuble en ruines ou la maisonnette-arbre. Enfin, si vous pouvez vous fier à ce que l’homme vous a dit plus tôt dans la journée. Si ça se trouve, il a menti depuis le début ? Malheureusement, ce sont vos seules pistes…

Qu’importe votre choix, à peine avez-vous fait quelques pas que vous êtes pris de vertiges. Une voix semble résonner dans votre tête et deux ombres surgissent pour vous attaquer.

Nate avait put lui confirmer ce qu'il pensait. C'était tout sauf naturel comme vitesse de pousse pour des végétaux. Quelque chose, fort probablement un pokémon se trouvait derrière le phénomène. Quand à savoir lequel, c'était une autre histoire... Le type plante n'était pas l'un de ceux que le chasseur connaissait le mieux, loin de là. Il avait bien Sannarippo et Qaamaneq dans son équipe, et Arrosoir posté à la ferme... Mais connaître ses trois espèces là en particulier ne l'aidait pas du tout devant l'énigme qui lui faisait face. Les deux canidés revinrent bredouilles, trop d'odeurs humaines sans doute et le ranger n'avait pas vraiment plus d'idée pour l'heure.

-En espérant qu'on r'trouve plus qu'des cadavres...

Car l'adulte marquait un point. Certains manquaient à l'appel depuis un moment déjà. Qui sais dans quel état ils risquaient de les retrouver? S'ils les retrouvaient... Le chasseur fut sortit de ses pensées par l'autre qui le tapa dans le dos. Mais... Ils avaient quoi c'est type à le frapper ainsi?! L'adolescent fusilla encore plus du regard Nate que l'autre précédemment. Sérieux, ils voulaient se battre ou quoi? Le duo suivit Bill au campement où une bien piètre compagnie les attendaient. Les hommes parlaient peu, voir pas du tout. Inuk les ignoraient volontiers. S'ils ne savaient rien, ils trouveraient les réponses par eux même. De l'autre côté, l'adolescent était lessivé et peinait à rester éveillé depuis que la promesse d'un lit avait été annoncé.

Bill leur indiqua bien vite une chambre où les attendaient un lit miteux. Toujours mieux que de dormir entre des racines. Conscient que les attaques précédentes avaient eu lieux de nuit, Inuk laissa Shenzi de sortit pour qu'elle puisse monter la garde. Elle n'était pas la seule, bien que Kaperlak, dissimulé dans l'ombre de son maître comme à son habitude n'était pas du tout visible. Après un rapide ''bonne nuit'' à moitié mâché, l'adolescent se laissa sombrer dans un sommeil bien mérité.

-Grrr...

Inuk se réveilla en sursaut au grognement de Shenzi. Quoi? Un instant, il regarde autour de lui un peu confus. Il était où déjà? Les souvenirs du jour le frappèrent en même temps qu'un cri lointain se fit entendre. Il faisait pas un peu clair à l'extérieur au vue de l'heure? Parfaitement réveillé, l'adolescent sauta dans ses mocassins et attrapa son sac à dos par la sangle avant de se diriger vers la sortie. Au besoin, la Grahyène allait se charger de réveiller le ranger.

C'était le chaos à l'extérieur. Les hommes en poursuivait un autre qui se révélait être le chef du sentier. Le temps de rattraper la masse, l'homme avait déjà réussit à assommer deux de ses travailleurs avant de prendre la fuite. Merde. Un Bill sauvage apparaît, voilà qui commençait bien les recherches non? Sans avoir trop d'autre options dans l'immédiat, autant suite. Pas avant d'avoir libéré Aataavaraq avant par contre. Avec ses attaques aquatiques, l'Otaria est plus souvent qu'autrement utilisé par son maître pour éteindre des incendies. Elle saura aider les civils.

Suivre la piste de Bill dans la nuit noire se révèle rapidement ardu.

-Shenzi...

L'odorat de la Grahyèna devrait pouvoir les aider à retracer le fuyard, non? L'adolescent n'a pas vraiment le temps de fouiller pour trouver une piste. Il a tout juste le temps de s'assurer que Nate est bien avec lui avant qu'une vague de vertige ne l'assaille. Aïe. Y se passe quoi encore. Il c'est levé trop vite? Quoique, c'est plutôt habituel dans son cas les réveilles en catastrophe. Non, c'est autre chose. Surtout que... Il devient fou ou il entends comme une voix lui murmurer des choses? Vacillant légèrement, l'adolescent pose une main sur sa tête alors que deux ombres surgissent. Sans attendre le moindre ordre, Shenzi contre-attaque.

Résumé::

B.M. La réponse de l’autochtone le frappe directement dans les cordes sensibles. Et s’ils étaient trop tard? Dans tous les cas, ça aurait sûrement été le cas si Nate était venu par ses propres moyens. Puis, Nate tape tranquillement le dos du dresseur et la réaction est exactement l’inverse que ce qu'il aurait cru. Après tout, une petite tape amicale, y’a rien de mieux pour souligner le climat de camaraderie indéniable qui s’installe entre Nate et l’adolescent. Surtout du point de vue de l’agriculteur, parce que le regard que lui lance le chasseur le surprend plus qu’autre chose. Il a sûrement faim pour être d’une humeur aussi massacrante. Dommage que le Ranger ne traîne que des baies et pas de snickers.

Le souper est succulent, un classique ragoût du travailleur. Déjà, c’est génial que leurs hôtes s’occupent d’eux, autant au niveau toît que nourriture. Du moins, le repas est d’une qualité nettement supérieure aux informations glanées durant la soirée. Alors que Ranger aurait cru qu’un moment passé à travers les travailleurs auraient le même effet que lors des vendanges, c’est plutôt le statu quo qui attend les deux dresseurs. Les hommes du camp ne changent pas leurs attitudes récalcitrantes et continuent de regarder les deux dresseurs comme des intrus. De rien hein, on n'est surtout pas là pour vous aider!

La soirée est courte, car le Ranger et son acolyte ont plus besoin de sommeil que du peu d’information récolté avec les travailleurs. Bill vient les chercher alors que la conversation entre les deux dresseurs est à un point mort, les emmenant dans une petite cabane qui contient un lit, à vue d’oeil, hors de la cabane. Nate rougit. Vas-t-il devoir dormir avec Inuk? Qui sera la grosse cuillère? Heureusement, lorsque Nate entre à l'intérieur, il remarque le second lit, entassé le long du mur. «Ah Mamma Mia!, un lit!» s’exclame-t-il avec enthousiasme! Sa dernière nuit dans un lit, aussi miteux soit-il, est loin dans l’espace temps. Avec Shenzi qui dort entre les deux, pas besoin de plus de Pokémons, et Nate se laisse rapidement aller dans les bras de Morphée.


«Fou moi la paix» dit alors Nate en se retournant lorsque le chaos éclate dehors. Mais les mouvements d’Inuk et de Shenzi finissent pas réveiller le Ranger qui se lève en vitesse, son rêve rapidement dissipé aux confins de son esprit. «Che cosa, qu’est-ce qui s’passe ici» dit Nate alors qu’Inuk s’apprête à sortir. Le Ranger passe donc en seconde vitesse, hors de question de laisser l’adolescent seul, enfile sa ceinture de Pokéball, son veston sans le fermer et son sac, sortant en trombe dans une scène digne d’une chasse aux sorcières moderne. Un énorme véhicule mécanique est en proie aux flammes pendant que les travailleurs pourchassent un inconnu. Le coupable des crimes, déjà sur place? Pas le temps d’attendre, alors que les deux dresseurs se joignent à la foule.

Coup de torche, corps inertes aux sol et révélation de l’assaillant : Bill le Chef de Chantier. «Che cazzo!» s’exclame-t-il en voyant le visage du fouteur de merde. Que se passe-t-il donc? Le seul homme sympathique passe au psychopathe en quelques heures? Juste après avoir accueilli les deux dresseurs venus régler le problème qu’ils ont? «Y’a quelque chose de louche» murmure le Ranger, pendant qu’Inuk fait appel à un Pokémon bleu pour combattre l’incendie.

«Inuk, il s’pousse!» indique Nate en pointant le fugitif du doigt. Aussitôt, le chasseur indique à Shenzi d’ouvrir la marche et une nouvelle chasse s’entame pour le duo de Chasseur-Cueilleur. Sauf que la traque est difficile pour les deux humains qui, sans être des nyctalopes (oh, j’savais que t’étais une salope!), tentent de se dépêcher dans les ronces, les racines et autres obstacles qui les entravent en tout temps. «Qu’est-ce qui lui prend, sérieux!» s’exclame le Ranger avec une note de frustration. Puis, d’un coup, le vertige, Nate tombe du ciel, mais ses pieds sont au sol. «Rompicoglioni héhéhé» dit-il, pas complètement dans la même réalité.

«Qu’est-ce t’as dit, Inuk? » demande-t-il, ne réalisant pas que la voix est dans sa tête et ne vient pas juste à côté de lui. Deux ombres surgissent et Nate entrevoit Shenzi qui se met en action. Autant la hyène est une experte en chasse, autant bien ne pas la laisser seule!

Résumé:

---

---

________________________________________

Les deux spectres disparaissent après avoir été vaincu. D’abord une histoire de végétation envahissante et maintenant des fantômes ? Peut-être que les Pokémons du coin travaillent ensemble pour repousser les humains ? Ça se pourrait, en effet, mais vous vous souvenez alors n’avoir croisé aucune créature avant d’arriver ici. L’endroit semblait même désert : c’était tellement silencieux.

Alors que vous hésitez encore sur la destination à prendre, des cris venant du campement s’élèvent. Les ouvriers en colère ont ramassé des torches et semblent décidés à mettre le feu aux arbres pour se venger de leurs malheurs. Est-ce vraiment le bon moment pour faire ça ? Tout cramer va ramener leurs compagnons ? Vous n’avez pas vraiment le loisir de retourner les voir pour les calmer : il faut retrouver Bill avant qu’il s’évanouisse dans la nature comme les sept autres types. Mais que choisir : la maison incrustée dans les arbres ou l’immeuble en ruines ?

Alors, Dresseurs on va où ?

Inuk n'avait parfois aucune idée de ce que disais Nate. Les mots qui quittait sa bouche était d'une autre langue et l'adolescent n'avait jamais vraiment besoin de comprendre les mots pour en saisir le sens. Le ranger était si émotif! Même l'autochtone et son crucial manque d'empathie parvenait à comprendre en général. Ce fut le cas lors que la vague de vertige les frappas. Peu importe ce que l'adulte déclara, le plus jeune saisit qu'il n'était pas le seul à sentir l'étrange effet. Les sourcils froncé sous la concentration, Inuk chercha à comprendre le sens des mots. Difficile de se concentrer avec un combat qui se déclare à côté et l'autre qui lui parlait en même temps par contre.

-S'pas moi qui parle...

Avoir des voix dans sa tête, ce n'était pas nouveau pour Inuk. Il ne se rappelait que trop bien de son expédition souterraine. L'expérience était franchement déplaisante. Par contre, écouter les esprits étaient important. Peut-être étais-ce un pokémon qui leur jouait un mauvais tour... Peut-être qu'on allait tenter de les faire tomber dans un piège... Mais, il y avait toujours une chance que l'on veuille les aider, peut-être même indiquer la position des disparue. C'était un risque à prendre, sauf que l'adolescent ne put pas vraiment le saisir.

Shenzi referma violemment sa mâchoire sur le corps ectoplasmique du Spectrum alors qu'un pokémon presque entièrement blanc terminait le travail pré-entamé par l'Ectoplasma lui-même. Tout redevint silencieux tout d'un coup. Trop silencieux. Au campement, les hurlements reprirent de plus belle. Il allait en avoir du plaisir ceux-là à tenter de tout cramer avec un Otaria connaissant Surf dans le secteur. C'était vraiment pas pour les aider, au contraire. Inuk se redressa complètement tendit que la Grahyène revenait vers lui, fière de son coup. Il fallait maintenant prendre une décision. Le jeune chasseur pointa la maison aux arbres du doigts.

-S'te place est plus proche, on commence nos recherchent par là?

Résumé: :

B.M. La réponse d’Inuk est courte et ne fait aucun sens...jusqu’à ce qu’elle en fasse. Les yeux de Nate deviennent ronds pour deux raisons : les deux spectres et le fait que si ce n’est pas Inuk qui parle, qui parle? Le Ranger ouvre la bouche, puis la referme. Il regarde à gauche, à droite, mais personne sauf Inuk, les deux spectres pourpres et Shenzi. Ah oui, et Syrah, qu’il envoie aussitôt en renfort. Bien que pris de vertiges et apeuré par la situation, son instinct de survie l’interpelle et lui fait au moins lancer une Pokéball. Surtout que les deux spectres ne sont pas normalement dans la région, le Ranger en est persuadé pour avoir passé pas mal de temps à Holika depuis le début de sa carrière de Ranger.

«Tu déconnes?» répond le Ranger, sachant déjà la réponse, mais se doit de le demander quand même. Le Ranger déglutit, secoue sa tête et tente de reprendre ses esprits en clignant des yeux. Il ne faut pas perdre l’objectif en tête : il y a maintenant huit personnes en danger de tout cramer, voire de crever. Clignant des yeux, il réussit à combattre la brume dans sa tête assez longtemps pour indiquer au primate quoi faire. «Syrah, le gros, feinte-le» dit-il au Pokémon de type normal qui ne semble aucunement inconforté par la présence des spectres.

Sauf que son confort prend rapidement le bord suite à la première attaque de l’Ectoplasma, ce dernier s’enfonçant son poing dans l’oeil. Aussitôt, le Vigoroth s’arrête dans ses pas, affaibli comme s’il venait d’être empoisonné, mais à la puissance 10. Nate ne peut qu’être spectateur, regardant ressembler à un Pokémon sur le seuil de la mort. «Vaffanculo!» dit-il,une première fois, faiblement. «VAFFANCULO!» s’écrie-t-il une seconde fois, avec beaucoup de puissance. «POLENTONI FASCISTI!» s’exclame-t-il, le souvenir de son père chassant les doutes dans son esprit. Comme quoi l’exorcisme est différent pour tous et toutes, et dans le cas de Nate, de dire des trucs qui lui rappellent quelque chose de plus épeurant, c’est assez pour le ramener à la réalité.

Et ce qui l’effraie autant: Sa mère qui l’entendrait dire de tel mots et qui le poursuivrait certainement avec une casserole.

Shenzi ne semble pas affectée par la présence des spectres et referment aussitôt sa puissante mâchoire sur le Spectrum, l’envoyant dans l’au-delà alors que le spectre se dissipe dans sa mâchoire. L’Ectoplasma s’approche en ricanant de Syrah, qui met un genou au sol. Croyant avoir une proie facile sous la dent, le spectre avec des pieds passe sa langue sur ses lèvres, signifiant son appétit au Vigoroth. Et lorsque ce dernier est juste assez proche, le Vigoroth s’élance et envoie un coup de patte plein d’énergie négative en pleine tronche de l’adversaire, qui se dissipe à son tour. «Eccelente, Syrah!» s’exclame Nate, les deux adversaires déjà vaincus.

Inuk semble aussi s’être sorti de la torpeur de la voix dans son crâne et passe tout de suite à l’action. Après tout, le temps de certaines victimes est sûrement compté, depuis le temps. «Si signor, dépêchons-nous, à voir comme ils deviennent fou d’une seconde à l’autre, on a pas le temps de lésiner. J’vais préparer la concoction pour Syrah en marchant» dit-il en emboîtant le pas d’Inuk, mortier, pilon en main, baies en broyage en vitesse maximale.

---

Résumé:

Une torche ramassée en cours de route vous permet de vous éclairer le chemin jusqu’à la pauvre demeure qui subsiste comme elle peut au milieu de la végétation. Le camp laissé derrière vous a l'air de mieux se porter avec le pokemon d'Inuk pour aider. Des épaisses lianes bloquent l’entrée en revanche et vous ne voyez pas trop comment vous allez pouvoir entrer. Vous faites un peu le tour pour regarder par une fenêtre trop petite pour vous y glisser et vous ne voyez rien de particulier à l’intérieur…

En revenant vers l’entrée, vous approchez un peu plus pour mieux observer. Votre torche se rapproche de la végétation qui frémit à l’idée d’être brulée. Vous remarquez ce détail et par curiosité, vous approchez davantage la flamme des lianes. Celles-ci se contractent alors et bougent pour libérer le passage afin d’éviter le feu. Bon, on dirait que vous avez trouvé comment entrer ! Même si voir des plantes bouger ainsi n’a rien de rassurant, c’est donc avec un mélange d’appréhension et d’émerveillement que vous entrez.

L’intérieur de la maison est encore plus triste que l’extérieur : des fougères ont quasiment tout recouvert. Des racines ont traversé les murs en les craquelant et il ne reste presque plus rien de ce qui faisait de cet endroit, autrefois, un logement où y vivait des gens. Vous avancez malgré tout et poussez une porte pour vous retrouvez dehors, derrière la petite maison. Contrairement à ce que vous vous attendiez, il y a moins de végétation ici. C’était sûrement la maison du fossoyeur car vous voilà à l’entrée d’un cimetière. Comme si ce n’était pas déjà suffisamment lugubre ! Au loin vous pouvez apercevoir un immense arbre dont les branches bougent beaucoup trop pour être naturel ou à cause du vent, ce qui vous intrigue fortement. Vous avancez entre les pierres tombales pour vous rapprocher de cet étrange phénomène quand deux autres spectres s’attaquent à vous.

Nate approuve son idée et le duo reprends la marche sans perdre de temps. Le ranger agrippe rapidement son mortier et son pilon, apprêtant un remède alors qu'ils marchent. Le noir de la nuit risque de les englober aussi, le cadet profite du fait qu'il a les mains libre pour récupérer une torche mourante au sol. Un peu d'air a rapidement fait de la ranimé et ils arrivent finalement où la fameuse maison dévoré par la végétation. Aux premiers regard, aucun moyen de rentrer. Shenzi renifle à tout va, cherchant une piste alors que son dresseur observe en grommelant tout bas.

Ils fouillent un moment avant de remarquer que le lierre devant la porte se retire à l'approche de la flamme. Charmant. Et tout sauf rassurant. Inuk observe un instant le manège avant de passer le cadre de la porte. L'intérieur n'offre rien d'intéressant à la vue, si ce n'est une vision végétalienne envahissante. Avant de poursuivre néanmoins, l'adolescent se tourne vers le ranger.

-Hey. Essais te trouver un morceau d'bois ou d'quoi trimballer du feu aussi... On sait pas s'qui nous attends... Quoique perso, j'ai une vague impression d'jà vue si tu vois s'que j'veux dire...

Des plantes grimpantes devants les portes. Explorer de nuit des bâtiments abandonner depuis des lustres avec Nate. Ne manquait que Félicia pour revivre cette nuit dans la jungle! Et des araignées électriques... Et un arbre fantôme... La dernière image fit naître un léger frisson dans son dos. Ils venait bien de se faire attaquer par des spectres, alors cette vilaine intuition était possiblement proche de la réalité.

Il sortirent de l'autre côté de la maison pour déboucher dans un cimetière. Inuk serra les dent et aspira un coup. Les tombes ne le dérangeait pas tant en soit. Non. Le problème était que un, il avait fait le tour de la maison de l'extérieur sans voir ce cimetière. Comment s'était possible? Et de deux. SURTOUT deux. Il y avait comme un arbre inquiétant qui bougeait étrangement vers le fond.

-Merde... Tu vois s'que j'vois?

Autant s'assurer qu'il n'hallucinait pas. Il n'entendait plus de voix non plus... N'ayant pas trop d'autres options, il fallait aller de l'avant. Qui sait, les personnes perdues étaient peut-être caché dans ce lieux. Enterré vivant, ou attaché a cette arbre peu rassurant, prêt à être sacrifier... Voir en train de prier leur nouveau dieux pour ce qu'il en savait, les possibilités étaient infinis. Après quelques pas par contre, deux nouveaux spectres s'élancèrent dans leur direction. Shenzi s'élança aussitôt vers l'avant, prête à en découdre. Merde... Avait-ils vraiment le temps pour ça?

-Whoa! Attendez juste... Kaperlak, essais d'leur parler...

Un œil rouge apparu soudainement dans l'ombre d'Inuk. Elle se métamorphosa rapidement, prenant en taille avant de se séparer du sol. Le Noctunoir s'installa au-dessus de son jeune maître, braquant son regard unique sur les deux autres spectres. Shenzi, obéissante, attendait en grognant, prête à répliquer si jamais les pourparler échouaient. Kaperlak étant au courant de toute la situation tentât de communiquer avec ces congénères. Eux, ils voulaient retrouver les humains et partir. Nulle besoin de combattre, non?

B.M. Normalement, le Ranger rappelle rapidement ses Pokémons en combat, surtout lorsqu’il est accompagné d’un dresseur qui a déjà un Pokémon hors de sa Pokéball,  voire deux, mais Nate n’a jamais vu le spectre qui le poursuit. C’est donc nettement plus difficile de marcher dans le terrain miné par les ronces, les deux mains occupées et un Vigoroth qui sait très bien ce qui s’en vient. Mystérieusement, la condition de Syrah semble s’être dissipée dès la victoire (rapide) des deux précédents adversaires. Et fort heureusement. La mixture est presque prête alors que le duo tombe sur une torche en fin de vie, au sol. Sûrement celle de Bill, mais aussi vachement pratique dans la pénombre grandissante et étouffante autour d’eux.

Après l'administration de la mixture par Syrah, le Ranger cherche du regard un morceau de bois qui pourrait agir également comme une torche, sans succès au départ, avant de trouver une vieille torche éteinte un peu plus loin. Sûrement un autre travailleur depuis longtemps disparu? Puis, il joggue jusqu'au dresseur, tout près du bâtiment au gros arbre.

La destination choisie par Inuk (c’est de sa faute si on meurt) semble fermée, mais alors que l’adolescent s’approche en tentant de trouver une faille pour entrer dans le bâtiment, les lianes et les ronces se déplacent pour former un passage. Comme si les deux dresseurs avaient assez intimidé les plantes environnantes avec une flamme vive qu’ils décident de se retirer et de les laisser passer. Comme toute personne sensée, Nate a simplement le goût de tourner les talons et de partir, mais lorsqu’Inuk entre avant lui, il n’a pas le choix de le suivre. Surtout qu’il est le porteur de la torche, et donc de la source de lumière. Revenir sur ses pas seuls ou avancer avec Inuk, le choix n’est pas trop difficile.

Avec quelques pas à l’intérieur, Nate derrière Inuk, le duo s’arrête parce que le leader s’est arrêté et se retourne vers lui, mentionnant que la situation lui rappelle quelque chose. Et Nate aussi, ça lui rappelle drôlement quelque chose. À regarder Inuk comme ça, torche à la main dans les airs, le positionnements sur une grosse ronce lui rappelle une scène avec un autre dresseur sur son arbre perché, à lui envoyer des bêtises et des menaces. «C’est drôle que t’en parle, t’as la même position que l’autre gars que je poursuivais…» commence-t-il avant de réaliser qu’il cherche beaucoup trop loin. «Ah.» dit-il, rougissant un peu, son teint couvert par l’ombre. «Ouais, c’est exactement comme la jungle Sehane. Un peu trop, même.» dit-il, le stress montant en flèche en réalisant la comparaison.

Le duo traverse donc la maison pour tomber sur une scène encore plus glauque qu’il ne l'aurait cru : Un cimetière. Comment diable n’ont-ils pas vu le tas de tombes, c’est un mystère. Mais quand t’entend des voix pendant un court laps de temps, rien ne surprend. Inuk inspire à côté de lui, alors que Nate tente de reprendre tout le courage qui l’habite pour le garder près de lui, l’envie d’abandonner la mission de plus en plus grande. Mais étant l’aîné des deux, et voyant Inuk presque comme un autre de ses frères (oh c’est mignon), il ne peut abandonner l’adolescent pour de simples tombes. Parce que ce sont de simples tombes, hein? HEIN?

Au loin, un gigantesque arbre les toise, ses branches sans bruit, sans mouvements, sans vie. Un triste arbre, d’une beauté glauque. Nate déglutit. Tout semble indiquer qu’ils sont revenus dans un des souvenirs qui réveille encore l’agriculteur la nuit. «T’es sûr que c’est la même chose? J’peux pas croire, on est dans un cauchemar» répond le Ranger, figé sur place. Son corps est immobile, mais ses yeux cherchent et ne voient toujours pas la moindre trace de Bill ou de quelconque autre ouvrier perdu. «J’en vois aucun. Pas Bill, pas personne.» dit-il, avant de se faire embusquer par deux nouveaux spectres.

Aussitôt, le Vigoroth se met en travers du chemin des spectres, sauf qu’il est arrêté par Inuk qui leur demande un instant. Juste derrière eux, un oeil apparaît et Nate lâche un petit cri aigü de surprise. «Che cosa?!?!» murmure-t-il alors que le spectre apparaît complètement et est envoyé comme diplomate vers les deux Pokémons spectres. «Syrah, reste prêt, si ça part en couille, tu m’refais l’même coup que sur l’Ectoplasma, et vise le même que Shenzi» explique-t-il à son Pokémon de type normal.

Soupçonnant que les Pokémons spectres n’ont pas vraiment le goût de voir des êtres vivants sur leur territoire, il est plutôt prêt à passer à l’action, et ses yeux continuent de chercher des traces de Bill ou de ses compagnons.

---

Aucun des spectres ne semble accepter de discuter avec Kaperlak. Au contraire, ils l'ignorent purement et simplement ! C'est d'un vexant...!

---

Et maintenant, Dresseurs, comment réagit-on ?

La petite pause dans la cabane avait eu un bon potentiel pour mal se terminer. Alors qu'Inuk voulait simplement offrir le temps au ranger pour qu'il s'allume lui aussi une torche par mesure préventive, il a fallut que l'autre lui sorte encore l'une de ses phrases dégoulinante de sous entendus. L'adolescent parlait bien évidemment du fait qu'ils se retrouvaient encore dans une zone à la végétation envahissante, de nuit, dans une ancienne habitation abandonné. Et Nate lui sortit que posté comme ça, il ressemblait fortement au type qu'il avait poursuivit un peu plus tôt.

Sauf que... C'était lui-même, non? La confusion sur les traits du chasseur, qui prit un instant a faire le lien changèrent pour la surprise. Fort heureusement, avant qu'il n'est le temps de servir une réplique qui de doute façon, ne lui venait pas, l'autre se reprit. Le teint légèrement cramoisie, comme gêné par ce qu'il venait de dire, il parla enfin de la jungle Sehane. Sérieux... Soit ce type se foutait royalement de sa gueule, soit son subconscient était vraiment plus actif que son cerveau.

Au final, une fois à l'extérieur les doutes s'envolèrent pour laisser place à plus urgent. Soit un charmant cimetière remplis de spectre et d'un arbre géant, plus loin. La jungle Sehane en version 2,0 mesdames et messieurs, plus sombre, plus grand, plus hantés et plus de victimes à retrouver. Après, on ne pouvait pas dire que l'adolescent n'essayait pas. L'endroit était à glacer les sangs. Il réprimait frison sur frison, cherchant à paraître sur de lui aux yeux de son collègue du moment. Tous les contes de son clan sur les spectres et leur lieux de repos lui revenait en tête, cherchait à lui faire rebrousser chemin. Hors de question de repartir la queue entre les jambes! Surtout que cela ne pourrait qu'affirmer tout ce que lui disait son père et s'il y a bien une chose qu'Inuk refusait de faire, c'était de donner raison à l'homme.

Il avait donc fait appel a Kaperlak. Les spectres étant l'esprit des morts, peut-être y aurait-il moyen de communiquer avec eux? Sauf que même en ayant prévenue le ranger, ce dernier avait sursauté et lâché un petit cri aigu qui en retour, avait fait sursauter l'adolescent qui détestait les bruits soudains. L'étrange duo se dévisagea une seconde avant de reporter son attention sur le combat. Car oui, combat il y aurait. Les étranges murmures calmes produit par le Nocturnoir restait sans réponse et les spectres en fasse semblait tout sauf intéressé par des pourparlé.

Shenzi fonça dans l'action. Sa mâchoire se referma avec force sur le Branette qui se dégagea de force en la frappant d'une attaque ténébreuse. Syrah lui vint en aide, sans pour autant parvenir à coucher le fantôme au sol. Inuk serra la mâchoire. Merde. Si celui-là était aussi résistant, qu'en serait-il du Téraclope qui était connu pour être une espèce particulièrement solide? Le doute cherchait à s’immiscer dans son esprit. Allaient-ils être vraiment capable de retrouver bill et ses hommes? Pour retourner le fer dans la plaie, le spectre cyclopéen fit apparaître des boules de lumières sombres que l'adolescent reconnu aussitôt et il jura, alors qu'elle se déposait sur le pelage de la hyène pour y faire naître des flammes douloureuses.

-Ikuma, ikuma...

Il farfouilla de sa main libre dans sa besace à la recherche d'un objet spécifique. Il l'avait mit ou e fichu anti-brûle?! Il en utilisait presque jamais, mais il était pas mal certain d'en avoir au moins un! Quelque part...

B.M. Quelles étaient les chances qu’Inuk et Nate, après un cours de chasse dans la jungle Sehane, se retrouvent ensemble sur la scène parfaite pour un film d’horreur ou un crime digne des plus grands de l’histoire. Les tombes érigées semblent toutes avoir perdu leur lustre d’antan, les années ayant érodé les noms des gens depuis longtemps disparu. En combinant ça avec la brume qui ne semble pas naturelle au sol et l’air qui semble peser plus lourd qu’à son habitude, il a l’impression d’être de retour dans la ville fantôme, à côté de Deadly Borrow. Et avec les attaques ectoplasmiques, le Ranger n’est pas trop dépaysé.

Inuk, son compagnon de mission par inadvertance, ne semble pas être plus à l'aise que lui dans les mêmes circonstances. Contrairement aux deux spectres qui s’attaquent à eux, l’un et son air moqueur, le second et son gros oeil. La tentative de parlementer du spectre d’Inuk va de bon train, laissant les deux dresseurs dans le froid anormal qui s’immisce à travers leur vêtement pour créer une course de frissons le long de leurs échines respectives. Si Inuk a tous les contes de son clan, Nate n’a que les films pourris de son enfance qui lui servent de base pour ce stress en constante évolution. Syrah, toujours aussi énergétique, incapable de rester en place, continue de bouger en regardant les ennemis, se déplaçant selon la position qu’ils prennent pour couvrir le Ranger en cas d’attaque sournoise.

Au loin, l’arbre continue de les toiser de ses branches immuables. La tension monte rapidement entre les spectres en pleine négociation, une tentative qui ne dure que quelques secondes mais qui semble s'éterniser. Pas de pourparlers, juste de la baston. En même temps, le Ranger n’est pas surpris. Si les fantômes sont liés à la forêt environnante, il est difficile de vouloir donner de la crédibilité à deux humains et leurs torches dans leurs mains, les flammes dansants souvent trop proches des multiples ronces et lianes qui envahissent les vieux bâtiments.

Nate, passionné de végétation, peut comprendre. Peut-être que s’il meurt ici, il se joindra aux esprits pour défendre son territoire tout en faisant pousser des baies, même de l’au-delà. Heureusement pour Inuk, le Ranger n’a pas vraiment l’intention de mettre fin à sa vie dans un endroit aussi glauque. Ce dernier se secoue la tête, tentant de regagner son sang froid. L’effet n’est pas total, mais le Ranger gagne assez de concentration pour attraper son SIS et l’ajuster sur son oeil droit, le temps que les deux spectres se mettent en position de combat et que Kaperlak se retire, laissant place à Shenzi et Syrah. (Les SS sont en villes!!!)

Le spectre au sourire douteux lance aussitôt les hostilités en disparaissant un instant pour réapparaître derrière la Grahyèna pour lui donner une baffe, qui,  selon l’appareil électronique, ne fait pas tant de dommage. À l’inverse, la réaction le hyème est violente, sa mâchoire se refermant sur la poupée avant de la secouer dans tous les sens et l’envoyer valser plus loin...juste devant Syrah. Ce dernier regarde son adversaire et pousse un petit cri aigu de désespoir, laissant le spectre se relever et le toiser de haut. Sauf que la tactique de se faire passer pour moindre du Vigoroth fonctionne, et il profite de l’élan de supériorité du Branette pour lui enfouir ses griffes dans l’oeil droit. Le Pokémon encaisse, le SIS de Nate affiche : Erreur en de calcul, recalcul en cours, et le deuxième spectre envoie une attaque que le Ranger connaît bien, le sortilège préféré de Malbec :  Feu Follet. Le couinement de Shenzi lui confirme que le Pokémon est brûlé. «Merda» dit-il, doucement.

Sauf qu’Inuk commence à lancer un charabia incompréhensible. Ikuma? Matatta? Le Ranger se retourne vers son compagnon le yeux ronds, voyant que ce dernier tente de gratter un endroit incongru (ou il est à la recherche d’un item, c’est pas clair) «Ikuquoi? J’m’occupe de Shenzi, occupe toi du Branette!» dit-il, sa main glissant dans son sac avec une agilité déconcertante.

---

Nate interrompit l'adolescent dans ces recherches. Sans être capable de répéter le même mot que lui, il lui affirma qu'il s'occupait de l'état de la hyène, réglant ainsi son problème. Aspirant un coup, Inuk délaissa la fouille de sa besace, rassuré.

-''Ikuma''... J'cherchais mon anti-brûle...

Son matériel était dans un désordre pas possible. Ce lever en urgence au cours de la nuit était une chose. Mais avoir eu a changer d'identité de manière imprévus avait complètement annihilé son semblant de «désordre ordonné» habituel. D'ordinaire, il aurait prit soin de tout arranger depuis le temps, mais avec le ranger dans les parages? Impossible. L'autre pouvait bien sembler niait par moment, l'adolescent se laissait un doute raisonnable. Donc, ré-arranger ses affaires sous le nez de l'adulte alors qu'ils partageaient la même chambre lui avait semblé vraiment être un risque inconsidéré. Sans oublié qu'il était épuisé lors de leur arrivé.

Passons. Nate utilisa ses superbes connaissances des baies pour guérir les brûlures de la Grahyèna. Furieuse qu'on lui est infligé ce mauvais sort, la femelle ne tarda pas un instant à mâchouiller le Branette qui s'évapora dans un nuage de brume, vaincu. Les humains ne pouvaient pas crier victoire pour autant, car le Téraclope ennemi reproduisit les mêmes sphères d'énergies violettes qu'il envoya cette fois sur le singe du ranger. Tient, pendant qu'il y pensait, l'adolescent activa son SIS. Syrah ne serait peut-être pas le seul pokémon inconnu qu'il allait croiser cette nuit et connaître un allié était toujours un élément clef du succès.

-Fuck, encore? Tsk...

Inuk lança un coup d’œil au maître du pokémon désormais brûler. Était-ce lui où il avait l'impression que la situation risquait de rapidement tourner en rond?

De son côté, Kaperlak, comprenant qu'il ne pourrait rien sur le plan communication choisi d'aider d'une autre façon. Le spectre prit de la hauteur et profitant de son nouvel angle de vue pour inspecter les environs. Non seulement ainsi il pouvait voir venir d'autres ennemis potentiels, mais peut-être cela lui permettrait aussi de voir l'un des quelconques disparue? Quand à Shenzim n'ayant pas reçu de nouvel ordre, elle poursuivait le combat avec acharnement.

B.M. Heureusement que les remèdes pour guérir les statuts des Pokémons sont plus facilement mis en place que ceux pour guérir simplement, rendant le processus beaucoup plus rapide dans un moment où le temps est compté. Dès qu’il avait vu les flammes s’échapper de la grosse main du Téraclope, Nate s’était préparé mentalement à commencer un remède en vitesse. Sa main glissant directement dans son sac pour en ressortir de petites baies bleues, facilement trouvable sur l’île du Faune pour l’oeil averti. Pas le temps de les préparer, de les couper et de les assaisonner par contre. «Syrah, prépare-toi! » lui lance le Ranger, en enlevant habilement les queues des baies. C’est pas parce que le temps manque que Nate va offrir un goûter avec une amertume non désirée, quand même. Y’a des standards qu’on ne peut pas ignorer.

Ikuma, anti-brûle? Dans quelle langue? Reste que c’est un mot avec une certaine mélodie. Une note mentale pour le Ranger qui aime bien avoir des noms de code avec des Pokémons. Le problème avec ce genre de mot de passe, c’est qu’il faut que l’équipe au complet la connaisse. Plus tard, sûrement, s’ils se sortent de ce lieu glauque qui donne l’impression de vouloir les absorber et dans les ténèbres, les lier.

«Syrah!» s’exclame le Ranger, lançant les trois baies fraives vers le Vigoroth, qui en attrape une dans chaque main, la dernière rattrapée in extremis par son pied droit. Le Pokémon de type normal envoie les trois baies dans sa main, les écrase et les étend sur le flanc de Shenzi alors qu’elle s’élance, gueule grande ouverte, vers le Branette. L’effet des baies fraives écrasées apportent une fraîcheur presque mentholée sur la peau brûlée du Grahyèna, soulageant aussitôt sa brûlure. «Bien exécuté, Syrah!» lance Nate, bien fier de son assistant cueilleur de baie.

Sauf que le Téraclope, qui vient de voir son collègue se dissoudre dans la gueule de la hyène, recréé une nouvelle flamme pourpre qui s’envole, et cette fois-ci, atteint Syrah sur le bras gauche. Le poil blanc du Vigoroth vient aussitôt noir, et le cri de douleur que lance le Pokémon fend le coeur. «Pas encore!» s’exclame Nate, comme s’il voulait dire à un arbitre invisible que c’était de la triche. Inuk, de son côté, semble avoir la même réflexion, faisant même un son avec sa langue d’agacement. Au moins, il est de son côté.

«Syrah, continue de combattre, on guérira tout ça à la fin du combat. » indique le Ranger, et le Vigoroth lui lance un regard noir. Nate possédait juste assez des fraives fraîches pour en faire qu’un seul onguent rapide et efficace. Les autres auront des fraives déshydratées, ce qui demande un peu plus de temps. Exactement le temps pour se faire brûler de nouveau.

Le Noctunoir, quant à lui, quitte sa position au-dessus du Ranger et d’Inuk, son gros oeil pointé vers l’horizon. «On dirait qu’ils ne veulent vraiment pas qu’on soit là, utilisant même le feu pour nous éloigner. Quand t’es rendu à utiliser ce qui t’effraie, c’est qu’t’es vraiment pas content. » remarque le Ranger. «Et s’ils sont rendus à utiliser du feu, c’est qu’on doit être près du but. J’espère, parce que les autres derrières risquent de tout brûler sur leur passage si on attend trop longtemps. » ajoute-t-il, les yeux rivés sur son Vigoroth qui se lamente de la douleur.

«T’inquiète mon gars, sort le Téraclope et j’te jure qu’on va régler ta blessure rapidement» dit-il à son Vigoroth, se voulant le plus rassurant possible. Mais difficile d’être rassurant quand on dirait que l’air elle-même tente de se débarrasser de toi.

---

---

Et maintenant, Dresseurs, quelle est la prochaine étape ?



Une fois que vous êtes débarrassés des gêneurs, vous reprenez votre chemin vers l’immense arbre ondulant toujours de façon aussi étrange. Lors de votre avancée dans le cimetière, vous entendez des brindilles qui cassent sous vos pas, des grincements qui résonnent entre les arbres ainsi que parfois, des cris provenant des ouvriers du campement ou peut-être d’un Pokémon spectre qui essaie de les effrayer. Seulement votre torche pour vous éclairer, les quelques étoiles dans le ciel ne vous aident pas particulièrement même si vous appréciez l’idée de voir le ciel, ça rend l’endroit moins lugubre.

Vous arrivez enfin à quelques mètres de l’arbre pour remarquer qu’il s’agit en fait d’un Pokémon ! Un immense Desséliande qui s’agite pour se faire obéir par la forêt qui tente de combattre les ouvriers. C’est donc lui le chef de toute cette sombre affaire, il commande la végétation ainsi que les autres Pokémons du coin. L’arbre spectre vous remarque alors et se dirige vers vous dans un grincement sinistre de son écorce qui frotte contre les pierres tombales. Il est incroyablement grand pour un Desséliande, il avoisine les trois mètres de haut et est aussi beaucoup plus large que ses congénères, ce que vous remarqueriez si vous aviez l'habitude d'affronter ce genre de Pokémons. Cette créature est ce que certaines personnes appellent un Pokémon Dominant.

Le Desséliande Dominant hurle et sa voix résonne dans la forêt, il appelle des renforts mais il semblerait que vous vous êtes occupés des spectres des alentours, heureusement. Mais mieux vaut ne pas trop perdre de temps, d’autres Pokémons pourraient débarquer d’un instant à l’autre !

La façon de soigner les brûlure de Nate était digne du clan Atka. Pas de machin en push-push étrange de la Sunrise, de concoction à l'odeur ignoble à faire boire de force ou quoique ce soit du genre. Non. Juste du jus de baie étendu tel un baume sur les brûlures. La Shaman du village utilisait une technique très semblable, à la différence près qu'elle mélangeait plusieurs chose ensemble. Des racines de quoi déjà? L'adolescent ne parvenait pas à se rappeler, ces dernières brûlures remontait à un moment. Enfin, pas tant, mais sur la route il devait guérir par lui-même et ses moyens étaient beaucoup plus limité que ceux de la vieille sage. Il remercia l'adulte D'un mouvement de tête, le regard toujours concentré sur l'échange.

Malgré qu'ils se retrouve à son tour brûlé, le Vigoroth du ranger poursuivit le combat avec hargne et ensemble avec Shenzi, ils parvinrent à vaincre le spectre restant, réduisant à néant toute résistance. Du moins, pour l'instant.

-Ouais ta raison, sé louche...

Les spectres utilisaient effectivement le feu comme arme, celle-là même qui mettait à mal la forêt qu'ils protégeait avec tant d'acharnement. Kaperlak redescendit à leur niveau tout comme Shenzi revenait au pied de son maître. Inuk n'avait toujours pas déniché son anti-brûle qui devait être perdu dans un coin de son sac, mais il avait mit la main sur une super potion qu'il offrit à la hyène. Quand au spectre (l'allié là, pas tout de suite un autre vilain) il lui pointa du doigt l'énorme arbre plus loin avant d'entrouvrir son énorme bouche ventrale et de la faire claquer dans le vide.

-Hum... S'vas être dangereux par là-bas.

Avoir réfléchit plus longtemps, il aurait peut-être pu remarquer l'imitation que le Noctunoir offrait de son lointain cousin Desséliandre. Mais le temps était compté et le duo repartit rapidement en direction du fameux végétal hanté. Comme de fait, la version 2.0 de la jungle Séhane offrait un modèle amélioré d'arbre fantomatique géant qui hurle dès qu'ils arrivent. Inuk grimaça et se boucha les oreilles, toujours aussi peu friand des bruits soudains.

-J'espère qu'y'essais pas d'app'ler des renforts!

Autant ne pas prendre de chance et frapper le plus fort possible donc. L'adolescent retira une nouvelle pokéball de sa ceinture et la lança au combat, libérant aussitôt son Dracaufeu. Kigut avait raté le premier affrontement qu'ils avaient eux contre un pokémon de cette espèce dans la jungle. Il avait fait une sacré crise lorsque Kaperlak le lui avait raconté aussi, autant le faire participer cette fois et éviter tout problème ultérieur. Shenzi suivit le mouvement, refusant de rester en dehors de l'action. Tout aurait pût s'arrêter là, sauf que l'adolescent notait un point qui le dérangeait vraiment.

-Toujours pas d'traces des disparues?

Nate aurait-il remarqué une trace qui lui avait échappé? Autant demander, après tout, leur but était de retrouver les humains et les sortir de là. Combattre cet arbre titanesque était optionnel... Non? Entendant la question, le Noctunoir réfléchit un instant avant de disparaitre dans le sol.

B.M. Nate aurait vivement espéré qu’Inuk n’abonde pas dans le même sens que lui, mais on ne peut pas se mentir, en plus des Pokémons spectres pas natifs à la région, tout semble louche autour d’eux. Aucune trace des travailleurs, des voix dans leurs têtes et des attaques féroces à grands coups de flammes de la part des Pokémons qu’ils affrontent. La végétation semble bouger selon les dangers environnants, mais n’ont pas peu qu’un Feu Follet se perde dans la foule. Toutefois, le feu magique n’eut pas raison de la détermination du Vigoroth, et avec Shenzi, les deux Pokémons mirent fin au règne de terreur du Pokémon cyclope.

«Eccelente, Shenzi i Syrah!» s’exclame le Ranger une fois le fantôme dissipé. «J’m’y met» ajoute aussitôt le Ranger en voyant son Pokémon boiter vers lui. La brûlure sur son bras ne dérangerait normalement pas, sauf que le Vigoroth utilise ses mains pour se déplacer plus rapidement. Rapidement, Nate reprend ses outils, ne mélangeant que des baies bleues dans le mortier. Deux baies Oran, deux baies fraives séchées, en constant broyage, alors qu’Inuk prend l’avance en continuant leur chemin.

En haut des deux dresseurs, le spectre cyclope d’Inuk lui communique un message que Nate ne peut pas trop regarder, concentré à préparer l’onction pour le Vigoroth et à ne pas trébucher sur les ronces et autres pierres tombales qui pourraient se mettre dans leur chemin. Inuk pointe l’arbre en mentionnant que ça va être dangereux, là-bas. «Ouais, rien de rassurant dans un gros arbre qui bouge pas trop, hein…» dit-il, sa voix tremblante. Après une demi-douzaine de Dissidents vaincus et de patrouilles complétées, Nate n’est toujours pas confiant. Qui sait quand sera son dernier combat? «Syrah, vient ici» dit-il, appelant le primate à côté de lui pour y étendre la mixture à l’endroit brûlé, le côté mentholé légèrement couvert par un côté agrume, mais l’effet aussi efficace.

«Oh non…» murmure le Ranger en reconnaissant, comme Inuk, l’adversaire de taille qui se présente à eux, le plus qu’ils s’approchent. Un terrible cri retentit dans le cimetière, faisant trembler les pierres tombales et les tympans des deux Rangers et leurs Pokémons. Nate, qui vient tout juste de ranger son matériel dans son sac, met ses mains sur ses oreilles, imité par le Vigoroth. Le SIS sur l’oeil droit de Nate confirme ses deux plus grandes craintes. Un Desséliandre - Dominant - est la source du cri. Et sûrement la source de tous les problèmes de la région, une constante chez les Dominants. «C’pas un Pokémon normal, Inuk, c’t’un Dominant. Merda!» confirme-t-il pour son collègue.

L’espoir d’Inuk surprend le Ranger. Appeler des renforts? Ça serait bien le début de leurs fins. «Si y’a des renforts, on s’barre. On pourra pas affronter le Dominant ET des alliés. » mentionne Nate, sauf que les alliés ne viennent pas. Les Pokémons d’Inuk, eux, viennent en renfort, alors que le majestueux Dracaufeu du Dresseur apparaît devant lui. «Si Signor!» dit-il en voyant le dragon et son attitude prête à tout casser. L’espace pour affronter l’arbre n’est pas trop grand, alors que le dos de ce dernier est protégé par un mur. Juste assez pour trois Pokémons. Avec deux Pokémons déjà envoyés, ça donne juste assez d’espace pour le Vigoroth, qui regarde Nate en se demandant ce qu’il fait. Un hochement de tête lui confirme qu’il sera le premier envoyé à la barre.

Inuk rappelle un détail super important : il n’y a aucune trace des travailleurs, même pas proche du Dominant. Mais où sont tous ces disparus, Bill inclus? «Faut les trouver...et rapidement» répond Nate, mais difficile de partir à la recherche des disparus alors qu’un arbre clairement maléfique - et en colère - agite ses branches devant soi. Le Noctunoir disparaît dans le sol, voulant sûrement se mettre hors de la portée des attaques du Dominant qui pourraient lui être fatales. «Inuk, les Dominants, y’a pas 36 solutions. Faut frapper vite et fort. Les statuts ne collent pas longtemps sur eux. Et si ça marche pas...On verra rendu-là. Force et Honneur mon gars» dit-il en déposant sa main sur l’épaule de l’adolescent en guise d’encouragement.

---