Ahoy, landlubber !

Qui a dit que laisser des barques en location était une bonne idée? Probablement le propriétaire desdites barques que l'apprentie pirate venait de louer. Il ne savait probablement pas l'ampleur des dégâts qu'une telle action pourtant innocente allait causer. Mais la voilà, l'apprentie pirate, mettant pour la première fois à flots son navire flambant et rutilant à une place avec des rames. Cela ne dérangeait pas la capitaine temporaire du navire de ramer. Après tout, si elle ne le faisait pas, personne ne le ferait. Il fallait montrer à cet équipage de marins d'eau douce de quel bois se chauffait la capitaine du... Euh... Il s'appelait comment déjà, son navire? Barque 42, qu'il y avait écrit. Bon. Il fallait montrer à cet équipage de marins d'eau douce de quel bois se chauffait la capitaine du Coeur en Or! Ouais, ça sonnait bien comme nom de vaisseau pirate. Vaisseau qui n'avait d'ailleurs pas de voiles. Et pas de mâts pour accrocher un drapeau noir. Pas comme si elle avait un drapeau noir à accrocher de toute façon. Bon. Qu'est ce qui ressemblait le plus à un drapeau noir en forme de crâne?

Laissant Indy sortir, ce dernier se mit droit. Tout droit, debout, au centre de la barque. Retenu par la capitaine du navire, le pokémon faisait un bon mat. Cela ne résoudrait pas le problème du drapeau, mais au moins, elle avait quelque chose sur quoi l'accrocher. Il fallait quelque chose de rond. Rond, avec deux yeux, et deux os croisés en dessous du rond. La solution était toute trouvée. C'est ainsi que le marteau, devenu garde du Marteau d'Odin, s'était élevée au sens propre, au rang de drapeau pirate du Coeur en Or. Voletant les ficelles croisées, le drapeau se demandait comment il en était arrivé à ce stade. Après, les coups de génie n'avaient pas forcément d'explications rationnelles. C'était probablement pour cette raison que la capitaine du navire, en train de préparer son drapeau, n'avait pas remarqué ce détail : La mer était dangereuse. Les mers d'Haiki étaient infestées de pirates qui avaient tous le même objectif qu'elle : Voguer à travers la ligne des flots, la Grande Ligne, afin de récupérer une Pièce. Aucune idée de la valeur de la pièce. Mais n'était-ce pas ce qui rendait cette aventure excitante, que de se lancer vers l'inconnu? Et c'est pourquoi deux inconnus, passant par là, venaient empêcher l'apprentie capitaine pirate de mener son expédition à bien...

Abordage du Coeur en Or!:

Attention, abordage! Deux passagers clandestins étaient montés sur le navire sans que l'apprentie capitaine ne se rende compte de l'attaque avant qu'il ne soit trop tard. Probablement des experts en infiltration pure. Ou même, des membres de la marine! A peine avaient-ils vu le drapeau flottant fièrement au dessus du grand navire de guerre que les gardes de la marine avaient envoyé une unité d'élite afin d'arrêter dans l'oeuf toute tentative de piraterie. La capitaine ne pouvait qu'admirer l'efficacité des services de la défense nationale. Cependant, elle ne laisserait pas couler son fidèle navire de guerre sans une grande bataille. Comme si elle allait plier face à des écrevisses de rempart ! L'équipage tout entier (autrement dit, la capitaine) s'était préparé à faire front pour empêcher la marine de prendre possession du navire. Même le mat et le drapeau se sont mis à repousser l'ennemi. Car le drapeau ne pourrait fièrement flotter si le bateau coulait, après tout. La défense du navire était l'oeuvre de tous, et rien ni personne n'empêcherait la jeune demoiselle de voguer dans les flots!

Ajustant son chapeau de pirate, l'apprentie capitaine se rendit compte d'un détail effroyable : Elle n'avait pas de chapeau de pirate. Encore un coup de la marine qui avait un coup d'avance sur elle ! Comment ferait-elle une bonne capitaine si elle n'avait pas de tricorne? Il fallait donc qu'elle en trouve un. Et qu'elle le "libère" de son propriétaire, si besoin est. Mais ces conditions d'apparence pouvaient attendre. Après tout, l'assaut sur son navire avait été lancé. Et rien ni personne, à part le propriétaire de la location de barques, n'allait l'empêcher de continuer son aventure maritime! Laissant le mât fixer l'un des assaillants, il fallait montrer à ces cornes de diable qui était la plus grande terreur des sept mers. Et pour cela, rien de tel que d'agiter les flots, calmes pour l'instant, en une tempête déchainée qui s'abattait sur les ennemis. Une fureur sans égal, capable de détruire n'importe quel navire et d'envoyer par les fonds les gardes de la marine, qui certes ne faisaient que leur travail, mais, ayant choisi leur camp, ne peuvent que regretter d'avoir pris la mauvaise décision... Qu'ils devraient vite raviser s'ils ne voulaient pas passer sur la planche.

Bataille navale !:

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Yaarrr, Cap'taine, victoire à l'horizon !


 

Le combat contre les membres de la marine faisait rage. Des canons étaient tonnés de partout, envoyant des boulets aquatiques sur le navire. Et en particulier sur le drapeau, qui semblait être la cible principale des défenseurs de la loi. Quoi de plus normal, après tout, si la marine descendait le drapeau, il n'y aurait plus de signe comme quoi l'apprentie capitaine pirate disposait d'un navire pirate. C'était probablement le point faible du navire... Mais aussi son point le plus fort. Car, pour ceux ayant suivi les épisodes précédents, le drapeau qui flottait encore fièrement au dessus du mat n'était autre que le marteau lui même, un membre de la Sainte Trinité, le seul qui n'avait jamais été copié, le seul qui n'avait jamais été égalé. Le seul disposant de la force brute nécessaire à la capture des ennemis. Certes, s'il subissait des assauts répétés, il n'en mènerait pas large. Cependant, là était la force du drapeau. Il unissait tout l'équipage sous un idéal. Un rêve. Une conviction. Une force. Une volonté. Une fierté. Une liberté. C'était tout cela qu'un drapeau représentait. Et c'était tout cela que le drapeau envoyait sur ses ennemis.

Quiconque osait frapper le drapeau, que ce soit par canons ou par vagues, prendrait trois fois ce qu'il lui avait envoyé. Les Représailles seraient dures. La force sera employée. Le drapeau ne tomberait pas aussi facilement. Il sera toujours là, flottant au dessus du navire, comme pour montrer que rien ni personne ne pourra arrêter la liberté. Car c'était pour cette raison que l'apprentie capitaine pirate était pirate. Pour la liberté. La liberté de faire ce qu'elle voulait. La liberté de voguer là où elle voulait. La liberté de penser ce qu'elle voulait. C'est par ces idéaux que l'apprentie capitaine jurait. Et c'est par ces idéaux qu'elle trouva la force de tenter de capturer ses ennemis. Ils avaient beau tenter ce qu'ils voulaient. Mais la liberté l'emportera toujours. Et dans un signe de liberté, la capitaine pirate prit une pokéball avec un sticker bleu. Montrant aux gardes de la marine qu'ils feraient mieux de rejoindre son camp plutôt que de continuer à opprimer les défenseurs de la liberté. Avec une balle dans son chargeur. Et, quelques secondes plus tard, une balle dans leur face.

Pas de quartiers!:

BONK. Un tir de son fidèle pistolet (ou du moins du truc qu'elle tenait dans la main) avait mis une balle, rouge et blanche, dans la tête du premier garde de la Marine. Ce dernier s'effondra alors, disparaissant dans les abîmes éternelles de l'intérieur de la balle. Voilà comment convaincre les officiers de la marine de rejoindre son camp : Avec une balle dans la tête. Balle qui remuait après le choc, tombée dans le navire, avant de rester totalement inerte. Ce qui veut dire qu'il ne restait plus qu'un seul ennemi. Et qu'il fallait agir vite avant que l'ennemi n'appelle des renforts. Sachant que le drapeau commençait à être plutôt mal en point, il valait mieux éviter des batailles continues avec. Donc, éliminer vite fait bien fait l'autre officier de la marine avant que toute la garde nationale ne débarque. Et pour cela, le mieux était d'éviter les différents trous que pouvait causer un empoisonnement. Il fallait croire que la marine jouait de plus en plus avec les armes des pirates... Ce qui, en soi, n'était pas plus mal de se battre à armes égales. Et puis, au fond, le mat et le drapeau, étant un mât et un drapeau pirate, avaient tous deux l'habitude du poison qui coulaient à flots.

Il était temps de montrer à l'empoisonneur en herbe ce que valaient les vrais pirates. Des forbans sans pitié, des boucaniers capables de se lever et de se battre pour leur liberté. Qui ne laisseraient pas une simple bulle de poison les déranger. Pour cela, il fallait maintenir l'ennemi en place. Afin de faire déchainer les flots dessus. La mer s'agitait pas mal, avec les différentes tornades de placées. Des ouragans qui semblaient conduire le navire pirate vers un destin funeste... Ou vers une île? Une île avec un trésor caché? Il était vrai que l'apprentie capitaine n'avait pas de carte, bien que le SIS puisse servir de carte. Mais elle avait tout de même une boussole. Elle savait qu'une île se trouvait, inexplorée, non loin au sud-est de cet archipel fragmenté. Que des tourbillons protégeaient l'île, mais si l'île était aussi bien protégée, c'est qu'il devait probablement y avoir une raison. Quelque chose à garder. Quelque chose d'enterré. Mais pour pouvoir y accéder, il fallait que l'apprentie capitaine pirate se débarrasse de l'ultime obstacle, le garde empoisonneur de la marine devant elle !

Envoyez-le par les fonds!:

La peur se lisait dans les yeux du marine désormais seul. En même temps, sa peur était compréhensible. Après tout, il était complètement seul. Seul sur un navire pirate, remplis d'ennemis, de forbans de la pire espèce, qui généralement ne faisaient pas de prisonniers. Des assoiffés de sang qui, après tout, n'avaient aucun intérêt à garder quelqu'un en vie puisque cela représenterait une quantité journalière de nourriture en moins. Et qui sait quand est-ce que leur prochain ravitaillement sera? Ou même, qui sait quand leur prochaine victime sera transformée en kebab sanglant? Voyant donc le drapeau s'approcher du Marine, ce dernier ne vit pas le mat passer derrière lui et frapper. Sa fin était venue. Du moins en théorie. La pratique était toute autre. Car l'apprentie capitaine pirate n'avait pas envie d'en finir tout de suite. Certes, elle pourrait avoir le traitement de pitié, et l'achever tout de suite d'une simple balle dans la tête. Mais la jeune demoiselle était une pirate. Et comme toute bonne capitaine pirate, il fallait qu'elle assure le spectacle. Que son équipage s'amuse un peu. Et comme jeu, l'apprentie avait trouvé un qui allait être amusant. Tout d'abord, ligoter le pauvre marine à l'aide du drapeau. Avant de le jeter par dessus la rembarre. Le trainant ainsi derrière le navire. Un dernier voyage terrifiant !

"Donnons la cale à ce sale marin d'eau douce! ♪ Envoyons le rejoindre les fonds! ♫ Faisons le passer par la planche ! ♪ Avec une bouteille de rhum et le yo-ho-ho ! ♫

Une fois ainsi ficelée, le marin d'eau douce savait sa fin arrivée. Utilisant sa rame en guise de planche, la capitaine pirate entonna une prière funeste pour ce marin. Elle ne savait pas quels péchés il avait commis, ce n'était d'ailleurs pas à la capitaine pirate de le savoir, mais pour eux, son âme ira aux enfers... Ou au royaume de Davy Jones. La jeune demoiselle ne savait pas vraiment, ni laquelle était sa destination, ni laquelle était la pire des deux. On voyait encore l'hésitation sur le visage du jeune marine qui ne faisait que son travail. Mais la défaite était impardonnable pour une justice absolue. Tout ce qu'il restait à faire avant de le balancer à la mer était de lui prendre son argent et son chapeau. Il n'en aura pas besoin, là où il ira. Pas comme s'il avait de l'argent de toute façon. Mais comme la capitaine pirate avait encore un brin d'humanité, elle lui laissa prendre sa dernière rasade de rhum (qui était juste de la limonade, faut pas oublier que l'apprentie capitaine n'était pas encore majeure...). Et maintenant, le marine hésitait. A sauter, ou non... Oh et puis zut, ça prenait trop longtemps. Balle dans la tête.

Le supplice de la cale!:

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Vers où met-on le cap, Cap'taine?
 

Et c'est ainsi que disparut le marine, perdu à jamais dans les profondeurs abyssales de sa pokéball. Jusqu'à ce qu'un inconscient retrouve le coffre perdu et le ressorte de sa prison. C'est à dire probablement dans pas très longtemps, même si l'apprentie capitaine pirate n'était pas vraiment inconsciente. Mais voilà, la légende disait que quiconque avait la pokéball en sa possession contrôlait le kraken. En même temps, c'était un petit kraken. Les légendes étaient probablement surfaites. Toujours est-il que, désormais, en l'absence d'ennemis, le drapeau pouvait de nouveau flotter sans risque. Quoiqu'un peu blessé par l'altercation, mais l'essentiel était là. Avançant donc un peu plus, la jeune demoiselle remarqua au loin, de sa longue-vue, une île qui avait l'air déserte. Probablement un ancien camp pirate. Ce qui voulait dire qu'il y aurait certainement un trésor à trouver ! L'île en elle même était plutôt petite, probablement moins d'une centaine de mètres de large. Ce qui était parfait pour faire son repaire à elle. Son île privée. Larguant l'encre (ce qui rendit l'eau turquoise un peu plus noire), la jeune demoiselle descendit et mit pied à terre.

La végétation de l'île était présente. Quelques arbres qui n'avaient rien de tropicaux, une petite plage de sable fin, le cri des oiseaux aux alentours et... Un petit bruissement dans l'herbe, plus loin. Oh? L'île serait déjà habitée? Difficile donc de pouvoir revendiquer l'île comme la sienne si elle avait déjà un propriétaire. Il fallait donc le trouver et le convaincre, d'une façon ou d'une autre, de lui céder ses titres de propriété. Du moins pour la journée, parce qu'après il fallait rendre la barque. Mais c'était pour aujourd'hui son repaire à elle. La carte qu'elle avait trouvé lui avait indiqué cette île, après tout. Même si elle n'était pas très précise, son contenu était clair. Il y avait un trésor sur cette île, qui n'attendait que ses mains pour être ouvert. Même si la façon de le faire n'était pas bien expliqué. En même temps, sa carte n'était qu'un sept de pique. Mais la voilà quand même, à creuser dans le sable afin de voir si elle trouvait le trésor... Du moins, jusqu'à l'arrivée des autochtones. Qui n'avaient pas vraiment l'air ravis de voir la jeune demoiselle fouler de son pied leur territoire...

Apparition de deux pokémons sauvages s'il vous plait !

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À l'abordaaaage Cap'taine !

Il semblerait que deux des locaux ne soient pas très disposés à laisser la capitaine pirate envahir leur île. S'approchant d'elle, il semblerait que ce qu'ils voulaient soit son départ, et de préférence par la force. Ils étaient prêts à défendre leur terres... Elle était prête à défendre sa liberté. La confrontation était imminente. Mettant deux doigts à sa bouche, l'apprentie siffla de toutes ses forces, appelant le reste de son équipage (c'est à dire, actuellement, son mât) afin de pouvoir livrer une bataille terrestre qui définira le destin de l'île. Celui qui l'emporterait emporterait le trésor caché dans la plage de l'île. Celui qui l'emporterait emporterait la richesse éternelle. Du moins, elle aura plus de temps pour chercher une fois qu'elle en aurait fini avec eux. Sauf que le drapeau semblait pas mal abimé par le combat précédent... Ce qui voulait dire qu'elle devait se battre avec d'autres armes. Et des armes, l'apprentie capitaine pirate en avait. Il était temps de sortir son fidèle cimeterre de sa ceinture. Sauf qu'elle n'avait pas de cimeterre... Pas grave, il était temps de sortir son fidèle éventail de sa ceinture. Parce que, mine de rien, les éventails, c'est classe.

Utilisant donc son éventail pour se mettre en valeur, l'apprentie pirate remarqua que ledit éventail n'avait pas vraiment envie d'être un éventail. Parce que généralement, un éventail, on le secoue dans tous les sens. Et l'éventail n'aimait pas être secoué pour pouvoir faire de l'air. Mais alors, comment pouvait-elle vaincre ses ennemis si l'éventail refusait de coopérer? C'était un casse-tête sans solution, qui la fit réfléchir. Et qui fit aussi réfléchir les ennemis, à comment rendre la scène plus épique sans une victoire facile. Et c'est là que l'apprentie pirate comprit. Car l'éventail était un maître en pose de problème qui faisaient mal à la tête. Et c'est de cette façon qu'il comptait vaincre ses ennemis, en leur donnant ainsi un mal de tête pour pouvoir les frapper par derrière. C'était une tactique étrange. Cependant, si elle marchait sur l'apprentie pirate, nul doute que la stratégie compliquée pourrait aussi détruire les autochtones... Le temps que la capitaine puisse trouver un moyen de pouvoir localiser via sa carte le trésor caché sur l'île.

Pillage des civils!:

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Vers le noooord, Cap'taine, vers le nooooord !

Les locaux défendaient chèrement leur île. Quoi de plus normal, après tout, c'était leur île. Des tirs aquatiques volaient en direction de l'apprentie capitaine pirate, qui dévia le jet d'un coup d'éventail. Certes, elle était indemne pour l'instant. Mais l'éventail avait pris l'eau en pleine face et ne semblait pas vraiment apprécier. C'est pourquoi il s'en était allé. Boudant seul, dans une cave, noyant son chagrin dans l'alcool et le bon vin. Heureusement qu'il s'agissait d'une bouteille de grand cru, à la teinte pourpre et au tanin charpenté. Avec une teneur en bouche suffisante pour apprécier quelques caudalies. Oui, enfin, tout cela serait probablement très clair si la cave en question et la bouteille n'était pas imaginaire. Du moins, c'est l'impression qu'avait l'apprentie pirate, pourtant relativement douée en imaginaire. Il semblerait en revanche que l'un des locaux l'ait comprise. Comment avait-il fait, personne ne le savait exactement. Mais le voilà aussi, en train de chercher une bouteille inexistante dans une grande cave éthérée. Il fallait croire que l'alcoolisme imaginaire était contagieux...

Mais les voilà qui veulent donc vider la cave imaginaire ! Et voler son vin, voire même pire, son rhum, à coups de canons empoisonnés ! Ils tenaient vraiment à protéger leur cave. Et si cette cave était justement le trésor dont parlait la carte? Non, impossible. Cela ne pouvait être cela, que sont donc les promesses d'éternelle richesse et de gloire infinie? En même temps, en y réfléchissant, cela pouvait être logique. Revendre les bouteilles à prix d'or aux acheteurs était un moyen de s'enrichir. Après tout, la piraterie était un crime et bien souvent le crime ne paie pas. Mais l'apprentie capitaine pirate savait que trouver cette cave serait un excellent moyen de détourner ce dicton. Peut-être même que l'alcool de cette cave n'était pas qu'un simple rhum. Mais le célèbre Vieux Agricole Elevé Sous Bois. Un mélange d'épices, de vanille et de canne à sucre, vieilli dans des fûts de chêne immémoriaux. Il était hors de question de laisser un tel trésor dans les mains de néophytes qui ne sauraient pas l'apprécier à sa juste valeur. Même si l'apprentie capitaine pirate était bien plus néophyte que les locaux.

Bataille pour la cave!:

Le plus gros ennui avec les caves à vins, rhum et autres joyeusetés mimées, c'est que l'alcool monte à la tête. Très vite. Autant l'apprentie capitaine pirate n'avait pas touché une goutte d'alcool, imaginaire ou non, l'imagination était très vite montée à la tête de l'éventail. Le voilà donc en train de picoler avec l'un des locaux, échangeant très vite coordonnées téléphoniques, recettes de cuisine et autres odes à ce breuvage divin et épicé. Les voilà donc partis, tous les deux, vers une discussion sans fin si ce n'est celle des crackers qui iraient très bien avec leur vin. Laissant donc son compagnon aborigène seul avec l'apprentie capitaine pirate. Et le mât du navire. C'était une drôle de situation. Mais bon, on pouvait bien excuser l'éventail, pris d'envies incontrôlables qu'on ne pouvait pas gérer sur un navire. Après toutes ces journées (deux heures en tout et pour tout) en mer, il était bien normal de laisser les petits matelots s'amuser. C'était le rôle d'une capitaine pirate que de veiller au bien-être de son équipage. Du moment qu'il ramenait un peu de son rhum à la fin, on pouvait l'excuser.

C'est donc avec surprise que l'éventail revint, seul, sans traces du local qui l'avait accompagné dans son étrange beuverie imaginaire. Que s'était-il passé dans cette cave, à l'intérieur du fin fond de leurs imaginations respectives? Probablement du contenu censuré pour les mineurs de moins de 18 ans. L'apprentie pirate n'avait d'ailleurs jamais compris pourquoi on envoyait les gamins dans la mine. Peut-être que les tunnels étaient trop étroits pour des adultes. Toujours était-il que l'éventail regardait d'une façon étrange le local restant. Qui tremblait un petit peu. Cela étant probablement du en fait au regard perçant que lui lançait le mat du navire. Lui faisant comprendre les terreurs inimaginables qu'il subirait s'il venait à avoir la même idée saugrenue que son confrère désormais disparu. Ce n'était pas comme si l'éventail était sans défense, et était celui qui n'était pas revenu. Mais le mât avait une mission, qui était de porter et de protéger l'équipage, ce qui comprenait aussi l'éventail. Avec le pouvoir des enfers, il n'avait pas à s'en faire. Voguant vers la bataille, la gloire et le métal !

En route vers la cave imaginaire!:

Il était effrayant de voir un éventail imbibé d'alcool imaginaire. Parce que dans ces cas, il ne semblait pas maître de ses moyens. Ce qui impliquait qu'il fonçait complètement partout. Y compris dans les vagues. Y compris dans les arbres. Y compris dans la capitaine pirate, qui dut faire un bond dans le sable pour l'éviter. Les dangers de l'alcool semblaient bien plus graves qu'elle ne le pensait. Après tout, les pirates buvaient et voguaient joyeusement, non? Comment ferait-elle si les méfaits de l'alcool la tenaient jusqu'à son éventail? C'est pourquoi il lui fallait monter une tolérance. C'est pourquoi l'apprentie capitaine pirate se mit à boire, elle aussi. Etrangement, elle n'avait pas la même sensation, cette adrénaline qui montait comme elle pouvait le voir sur son éventail. En même temps, c'était toujours sa bouteille de Limonade Red Glasses. Qui diable défierait la loi pour vendre de l'alcool à l'apprentie? Un pirate, peut-être, mais la seule pirate à l'horizon était justement l'apprentie, et elle n'avait pas vraiment d'alcool à se vendre à soi-même. C'est pourquoi elle continuait de siroter sa limonade.

Le problème avec le local, c'est qu'il continuait de lancer de l'acide sur l'éventail et le mat. Une minute. C'était un distributeur d'acide. Qui voulait peu à peu corrompre l'éventail. Ou le corroder. Quelque chose comme ça. Secouant légèrement l'éventail, l'apprentie chercha une autre solution. Il fallait se débarrasser de ce rival. Et pour cela, il fallait l'empêcher de nuire, l'assommer serait probablement une bonne idée. Du moins, l'apprentie voulait garder ses munitions. C'était une vie de pirate, pas un appel du devoir. Ce n'était pas comme si les balles pleuvaient du ciel (parce que faudrait de sacrés parapluies), il fallait donc les conserver précieusement et ne les utiliser qu'à un moment bien précis. Et ce moment n'était pas encore arrivé. Mais les balles n'étaient pas le seul arsenal de la jeune demoiselle. Elle disposait encore d'un trident, de la lame originelle de la sainte trinité. Ce qui était une arme suffisante pour un local comme celui là. Reprenant le mât à ses côtés, l'apprentie capitaine pirate dégaina sa lame et chargea.

Péripéties dans la cave!:

Si l'apprentie capitaine pirate était pleine d'entrain et de bonne volonté, il ne fallait pas oublier que l'apprentie n'était, en effet, qu'une apprentie. N'ayant pas encore passé des années en mer à apprendre l'art de l'escrime avec un cimeterre, il était évident qu'elle ne savait pas vraiment manier l'épée, et encore moins un trident, surtout si ce trident était en fait une ancienne lame. Son talent donc à l'arme n'était qu'une fausse alarme. Si bien qu'il suffit à l'aborigène distributeur d'acide de faire un pas de côté pour que l'apprentie pirate n'embroche à la place... L'éventail. Qui n'en menait pas large après son ivresse imaginaire. Difficile donc de combattre dans ces conditions. S'occupant donc de son éventail, la jeune demoiselle laissa le poivrot se poser sur son bras, afin d'indiquer où est-ce qu'il fallait qu'il tire. C'est à dire, devant eux, en direction de l'aborigène. Sauf que, étant encore ivre, son sens de l'équilibre semblait peu rejoindre le bon sens. C'est pourquoi un rayon partit complètement à l'opposé, et la capitaine pirate espérait juste qu'aucun membre de son équipage n'en ait fait les frais.

Il fallait donc réveiller l'éventail. Et pour réveiller après un lendemain de cuite, rien de tel qu'un seau d'eau. Sauf que l'apprentie n'avait pas de seau. Et il n'y avait aucun seau sur le navire. Ce qui était dommage pour tous ceux ayant le mal de mer. Fort heureusement, aucun de son équipage n'était dans ce cas là. En même temps, personne d'autre n'était dans son équipage, ce qui réglait le problème et lui laissait donc à la fois l'unanimité et le pouvoir absolu. Tant de puissance pouvait faire tourner les têtes et créer des envieux, cependant, régnant d'une main de maître sur son navire, l'apprentie capitaine pirate n'avait entendu aucun plan de révolution ou d'insurrection de la part de l'équipage depuis qu'elle était une jeune mousse montée à bord. C'est ça, le charisme. Et c'est pourquoi l'apprentie envoya tout son charisme vers l'aborigène local. De préférence, sous forme de rayon psychique. Avec des pointes. Parce que les pointes c'est plus joli.

La fin de l'éventail?:

Il semblerait qu'après avoir vomi tous les résidus psychiques de l'ivresse imaginaire, l'éventail allait mieux. Du moins, aussi bien qu'un éventail recouvert d'acide pouvait aller. Visant ainsi beaucoup mieux, l'éventail put montrer à quel point son souffle était destructeur. Un souffle psychique sur l'aborigène défendant ses terres, qui l'envoya valser plus loin et sans musique. En même temps, l'apprentie pirate ne savait pas vraiment jouer d'un instrument pour l'instant. Ou du moins, sauf si les locaux veulent entendre une édition casserolesque d'une comptine pour enfants, car c'était la seule chose dont elle connaissait la mélodie. Sans compter les fausses notes dues au manque de pratique, ou plutôt au manque d'instruction d'un instrument qu'elle ne savait absolument pas jouer. Toujours est-il que maintenant que l'éventail allait mieux, l'apprentie capitaine pirate pouvait se remettre à creuser. Creuser dans le sable, pour deux raisons. La première, c'était qu'elle était toujours persuadée qu'un trésor se trouvait à proximité. Qu'un coffre était enterré quelque part sur cette plage, contenant des trésors inestimables. La seconde, le local ennemi n'était plus très frais... Et c'était le moment idéal donc pour commencer une tombe.

Voyant les projets de la pirate, l'aborigène s'était précipité sur l'éventail, le tenant près de lui afin d'éviter d'autres attaques. Il avait un otage désormais! De plus, toute attaque du trident risquait d'achever l'éventail aussi! C'était une bonne stratégie pour pouvoir s'échapper, cependant, il semblerait que le local avait oublié un détail : L'éventail avait beau être blessé, il n'était pas sans défense. Certes, l'ivresse lui faisait mal viser. Cependant, maintenant qu'il s'est approché de l'éventail et qu'il le tenait serré contre lui, l'éventail était désormais à bout portant. Et ne pouvait donc pas rater sa cible (ou alors, il l'aurait vraiment fait exprès). C'est donc avec un calme sans pitié que l'apprentie pirate continua de creuser dans le sable, ignorant totalement les plaintes de l'éventail, sachant pertinemment qu'il pouvait s'en sortir seul. Et que, dans le pire des cas, même si l'éventail otage venait à tomber, cela voudrait dire que l'ennemi n'avait plus aucun moyen de pression... Et donc, qu'elle n'avait aucune raison d'épargner l'ennemi de son trident.

Adieu, petit local!:

Après avoir creusé une galerie extrêmement profonde d'une vingtaine de centimètres, l'apprentie capitaine pirate dut se rendre à l'évidence : Il n'y avait pas de trésor à cet endroit en particulier. Et devoir creuser dans toute la plage n'était pas vraiment un objectif atteignable, du moins, si elle voulait rendre la location à temps. De ce fait, légèrement contrariée, la capitaine prit le local désormais inconscient, et l'enterra dans sa terre natale. Son sable natal? L'ensablit? Qu'importe, puisse-t-il reposer en paix tandis que la capitaine se mit à la conquête de l'île. Et pour cela, il lui fallait une base. Un repaire pirate. Suffisamment fortifié pour pouvoir se remettre à couvert en cas d'attaque par les forces de l'ordre. Le matériau de construction principal était présent : Du sable. Et cela tombait bien, dans une ancienne vie, l'apprentie capitaine pirate était une apprentie forgeronne. Quel était le rapport? Aucun, probablement. Mais la voilà ainsi dans son élément, prête à déplacer monceaux et monceaux de sable, les humidifiant avec l'eau de mer à côté afin que les murs tiennent sans tomber.

Le temps de l'apprentie capitaine pirate était limité. Qui savait si la disparition de deux locaux n'avait pas entrainé une alerte, une recherche, une enquête qui allait mener jusqu'à elle? Réalistiquement, l'apprentie capitaine savait que personne n'aiderait des pirates à se cacher si les forces de l'ordre venaient jusqu'à elle. Et c'est pour cela qu'elle avait besoin d'un bastion. Qu'elle avait besoin de protection. Qu'elle avait besoin de monter des murs afin de s'y réfugier lorsque les canons tonneraient et que les fusils des marines tireront de toutes parts. C'est pourquoi elle construisait. Elle construisait. Et... Oh! L'apprentie capitaine avait, en déplaçant un peu de sable, trouvé quelque chose! Il s'agissait... D'un local apparemment évanoui. En y réfléchissant un peu plus, la jeune demoiselle se rendit compte qu'elle n'aurait peut-être pas du creuser pour chercher des matériaux au même endroit où elle avait enseveli le local précédent... La voilà ainsi, avec la preuve du crime dans les mains. Et une bulle avait déjà frappé ses murs. L'attaque avait commencé.

Apparition de deux pokémons sauvages avec CS Surf s'il vous plait!