Les aventuriers de l'équipe perdue

Avec cette dernière balle, l'apprentie archéologue s'écroula au sol. L'adrénaline venait de retomber, et la demoiselle semblait épuisée par ces dernières péripéties. C'est que, mine de rien, sauter toute une salle sur un pied puis sprinter pour éviter les gardes et leurs attaques, cela fatiguait tout de même assez vite. De ce fait, maintenant que le combat était terminé, la jeune demoiselle pouvait prendre un peu de repos. Juste un peu. La zone était encore dangereuse, les pièges n'étaient pas tous désactivés, rien ne disait qu'elle ne rencontrerait pas d'autres locaux, ou d'autres gardes, ou des employés de la Sunrise. Et elle n'avait pas encore trouvé de relique. Il était vrai que certaines mauvaises langues appelaient les archéologues pilleurs de tombes. Et techniquement, l'appropriation de reliques sur des terres de civilisations disparues pouvait s'apparenter à cela. Cependant, ce n'était pas en rentrant les mains vides qu'elle pourrait remplir son estomac dans les jours à venir. C'est pour cela qu'elle devait continuer, malgré son rythme cardiaque affolant qui cela dit commençait à redevenir peu à peu normal. Sa respiration aussi s'apaisait petit à petit. Elle pouvait bien prendre une pause de cinq minutes.

Une fois ces cinq minutes passées, l'apprentie archéologue se releva. S'époussetant un peu pour que sa robe reste propre, la jeune demoiselle s'accroupit et commença à avancer ainsi. Avançant telle l'ombre de la nuit, sans un bruit, sans un mot. Jusqu'aux ruines d'un autre bâtiment. On pouvait voir dans celui là une entrée à moitié effondrée, avec des reliefs sur le bas-côté de la porte brisée, qui semblaient pouvoir activer une commande. Cependant, au vu de la végétation qui avait repris le dessus sur ce bâtiment, il était évident que cette commande ne fonctionnerait plus. Quoi qu'elle puisse faire avant sa destruction. Ce qui voulait dire qu'il était impossible de savoir si c'était une bonne nouvelle ou non. En effet, cela pouvait très bien être la commande qui déclenchait un piège, des lames, une alarme, un trou dans le sol. Tout comme cela pouvait être la commande qui le désactivait. Personne ne le saura jamais. Mais cela voulait donc dire qu'il fallait qu'elle reste prudente. Qu'elle fasse extrêmement attention. Comme d'habitude, quoi. Et, comme d'habitude... L'apprentie archéologue n'était pas seule.

[Apparition de deux nouveaux pokémons sauvages s'il vous plait !]

Les nouveaux gardes avaient été attirés par les bruits de l'apprentie archéologue. Cette dernière semblait tout particulièrement admirative devant leur efficacité et leur temps de réponse. A peine était-elle entrée dans ce bâtiment avec un piège désactivé ou une désactivation de piège désactivée que des nouveaux ennemis lui étaient tombés dessus. Poussant un soupir, la jeune demoiselle sortit deux pokéballs. Les pokémons à l'intérieur semblaient bien blessés. Cependant, on n'avait rien sans rien. C'était un effort collectif qu'il fallait produire. Et pour cela, le mieux était de frapper fort. Frapper vite. Et pour ce qui était de la frappe rapide, il n'y avait que deux pokémons, certes blessés, qui correspondaient à cette description : Le manche et le joueur de poker. Le manche était rapide, et pouvait stopper net des gardes dans leur course d'un simple regard. Et le joueur de poker pouvait créer une illusion, suffisamment rapide pour pouvoir arrêter, ne serait-ce qu'une seconde, n'importe quel ennemi. Le seul ennui... Etait leur état respectif. Si chacun d'entre eux pouvait stopper leur ennemi respectif, c'était une chose. Cependant, il suffisait juste que l'un d'entre eux échappe à leur assaut coordonné et... C'en était fini. Le manche affutait son regard. Le joueur affutait ses cartes. C'était l'heure du du-du-du-duel.

Se demandant pourquoi elle avait eu un accès de bégaiement, la jeune fille vit dans le regard du manche une certaine lueur. Ah non, pas dans le regard du manche, dans tout le manche en fait. Ce dernier, suite à tous ces combats respectifs, semblait avoir appris une nouvelle technique, celle de la brillance ultime. Oui, bon, cette technique semblait faire de la lumière. Et donc, attirer tous les autres gardes du coin. Ce qui n'était pas vraiment une bonne affaire. Cependant, le manche continuait de briller. Il semblait même grandir. S'étendre latéralement. Et c'est ainsi que, une fois que la lueur s'était dissipée, le manche s'était transformée en raquette. Peut-être qu'il en avait marre de juste n'être qu'un manche, et voulait devenir le Marteau à lui tout seul. Un rêve étrange, mais, si cela pouvait l'aider à mieux se sentir, pourquoi pas? Le Marteau d'Odin, cependant, était capable de contrôler la foudre. Une foudre telle, que... Euh... Cela pourrait probablement recharger les batteries d'un SIS. Oui, non, l'apprentie archéologue n'avait pas le temps de tester cette nouvelle théorie. Pour l'heure, il fallait surtout qu'elle teste si elle pouvait ou non arrêter les deux gardes en face, qui ne semblaient pas impressionnés par cette transformation...

Hyper-Digivolution!:

Et le Mjolnir s'abattit sur le premier garde. L'apprentie archéologue ne savait pas vraiment si le garde était digne ou non du marteau. Mais ce qu'elle savait, en revanche, c'était que le marteau était, pour l'instant, empoisonné. Vu sa couleur violette, ce n'était pas difficile à deviner. Donc, était-il possible pour le marteau de convertir le poison en électricité? La jeune demoiselle n'en avait aucune idée. Cependant, la petite lueur dans le regard du Mjolnir était évidente. Il avait une idée derrière la tête... Et c'est ainsi que le marteau déchargea son électricité. Une grillade. En effet, l'électricité créée était suffisante pour que le garde soit complètement carbonisé. Enfin, pas carbonisé, électrocuté. La jeune demoiselle voulait l'achever d'une balle... Cependant, elle vit assez vite que ce n'était pas la peine. Le garde volatile ne bougeait absolument plus. L'apprentie archéologue prit un bâton et commença à toucher du bout le Piafabec. Qui tomba. Tandis que la jeune fille s'était pris un reste d'électricité statique. Oui, c'était suffisant. Cependant, les otages morts ne servaient absolument à rien. Donc... Tant pis.

Bon. Cependant, il y avait un souci. Le garde d'en face n'était pas un emplumé. En effet, c'était au contraire un autochtone très terre à terre. Ce qui voulait dire que le marteau ne pouvait pas utiliser l'électricité pour le descendre. Le poison non plus ne ferait pas grand chose. Ce qui fit grincer quelques dents. En particulier du joueur de poker. Toutefois, tout espoir ne semblait pas vraiment perdu. Pas encore, devrait-on plutôt dire. Car l'étincelle était toujours présente dans le regard du Mjolnir. Parce que les vikings avaient plus d'un tour dans leur sac. Ils avaient maîtrisé les étendues glacées. De ce fait... Le marteau d'Odin pouvait aussi utiliser la puissance de la glace. Du moins, c'est ce que l'apprentie archéologue avait déduit, puisque le marteau s'était élancé vers le second garde. Il était donc temps de voir si ses théories étaient juste le fruit de leur imagination ou si c'était bel et bien une réalité applicable à la situation actuelle...

Freeze!:

Il semblerait que, d'un coup, l'ambiance se soit refroidie. Plus de course poursuite effrénée. Plus de dialogue. L'apprentie archéologue avait désormais un nouveau marteau, capable à la fois de distribuer la foudre tout comme les températures arctiques. Et cela semblait avoir jeté un froid sur les gardes, qui s'étaient recroquevillés sur eux même pour se mettre apparemment à hiberner. Il semblerait que ces autochtones soient sensibles à la glace. Ce qui voulait dire que l'apprentie pouvait librement avancer désormais, et continuer son exploration. En effet, si en face, ils n'osaient plus bouger de peur de se prendre un nouveau coup de froid, cela voulait dire que la jeune demoiselle avait le champ libre pour récupérer la prochaine relique. Mais pour cela, il fallait s'enfoncer encore plus dans les terres de cette civilisation antique en ruines. Et la voilà désormais au pied du mur. Enfin, d'un mur. Qui ne semblait pas gravé d'une quelconque histoire, ou doté d'un quelconque mécanisme. Ce qui voulait dire que si mécanisme il y avait, il était sacrément bien caché. Et c'est pourquoi la jeune demoiselle s'était mis à examiner à la loupe chaque pan de ce mur, afin d'y soutirer tous les secrets possibles et inimaginables qu'il pouvait renfermer.

Le travail était long, et fastidieux. Mais l'apprentie archéologue ne désespérait pas de ne rien trouver pour l'instant. Force est de persévérance, et même s'il ne semblait rien y avoir aux premiers abords, la recherche continuait méticuleusement. Jusqu'à ce qu'un élément soit trouvé. Ce qui n'avait pas l'air d'être le cas. Après tout, il ne s'agissait que d'un mur, à moitié effondré de l'autre côté. Ce qui voulait dire qu'en avançant encore un peu, la jeune demoiselle pourrait trouver un trou. Certes, il fallait un peu grimper. Mais cela lui permit donc d'entrer dans une nouvelle pièce, qui serait restée secrète si l'apprentie archéologue n'avait pas pris ce raccourci. Cependant, la pièce avait beau être secrète, elle ne l'était pas suffisamment pour les locaux. Car, de nouveau, les études murales avaient pris pas mal de temps, ce qui avait laissé suffisamment de temps pour que les locaux puissent tenir un comité d'accueil de l'autre côté du mur, devinant donc les plans de l'intruse. Et quelque chose lui disait que cet accueil serait bien moins hospitalier que le reste de l'exploration ne l'a été...

[Apparition de deux pokémons sauvages please!]

Pour être franche, l'apprentie archéologue était complètement à bout de forces. Après tout, la jeune demoiselle enchainait les rencontres, et venait de faire pas mal d'effort physique pour escalader un mur. C'est probablement la raison pour laquelle elle fit un roulé-boulé en tombant de sa position actuelle, afin de se cacher derrière un pan de mur effondré idéalement placé. Dégainant donc une arme pour pouvoir se défendre face à cette nouvelle menace, la dresseuse se rendit compte d'un fait assez essentiel par rapport à son Marteau d'Odin. C'est que le Mjolnir n'était pas, comme il l'était avant, un saint marteau, mais au contraire une grande masse à deux mains. Car vu les frêles petits bras de l'apprentie archéologue, il lui était impossible de manier une telle arme avec une seule main. Il fallait donc prendre son courage à deux mains. Voilà, courage. Le Marteau était devenu courage. C'est donc courageusement que l'apprentie sortit de sa cachette, armée de son fidèle marteau de courage +2. Pourquoi +2? Pour que les ennemis se demandent de quoi ce +2 s'agit. Et lors de cet instant d'hésitation, paf! Ca fait des chocapics.

Euh pardon. Mais cela pouvait impressionner les ennemis, après tout. Une frappe suffisante pour pouvoir arrêter n'importe qui dans leur élan. C'est comme ça que le joueur de poker et le marteau de courage marchaient. L'un attirait la curiosité, l'autre attrapait son attention. C'était un duo qui semblait pour l'instant plutôt bien marcher, et il marcherait jusqu'à ce que les deux ne puissent plus bouger. Ou simplement, que l'un des deux soit trop fatigué pour correctement fonctionner. Mais le joueur de poker avait encore des atouts dans sa manche. Chose qui lui était parfaitement inutile puisqu'il n'y avait pas d'atouts au poker. Et que, techniquement, il n'avait pas de manche. De ce fait, où pouvait-il donc cacher son atout? C'était la question que semblait se poser l'un des gardes du lieu. Du moins, c'est comme ça que l'apprentie archéologue comprenait le dialogue entre le joueur de poker et l'autochtone qui lui ressemblait beaucoup... Et qui semblait étudier la tactique de la jeune dresseuse. Woups. Il ne fallait pas que l'autochtone apprenne ce tour. Sinon, le monde entier finirait, tôt ou tard, par crouler sous les cartes, les jetons, et les machines à sous...

Plan N°7! Encore!:

Ce qui était bien avec le duo du marteau et du joueur de poker, c'est qu'ils étaient très habiles pour arrêter une personne. Le duo pouvait fixer net et gagner quelques secondes très précieuses pour donner à l'apprentie archéologue le temps de créer un nouveau plan ou de filer à la Salt-Yorkaise. Ce qui, en soi, était une bonne chose, excepté quand le cran d'arrêt n'était pas suffisant. Certes, l'un d'entre eux en face était complètement bloqué, à se demander pourquoi est-ce qu'on vient l'embêter avec une histoire de cartes. Cependant, l'autre autochtone avait vu clair dans son jeu, et avait repéré la triche utilisée. Ce qui évidemment l'avait mis dans une colère noire, suffisante pour chauffer les esprits. D'où la rouste enflammée que le joueur de poker avait pris dans la face. Et cela faisait mal. C'était l'évidence même, un autre coup comme ça et le joueur de poker ne se relèverait plus. De ce fait, fallait-il fuir? Fallait-il rester et combattre jusqu'au bout? Fallait-il demander pardon? Fallait-il se mettre à prier? Tant de questions que se posait l'apprentie archéologue, et dont les réponses ne concordaient pas. Mais elle improviserait. Comme d'habitude.

Un claquement de doigts, et les deux assistants de l'apprentie archéologue changèrent de cible. Le joueur de poker avait désormais un compte à régler avec le garde autochtone qui lui avait mis une énorme mandale enflammée. Sortant toutes griffes devant, il sauta sur sa cible. La jeune demoiselle ne se faisait pas d'illusions quant à l'issue de leur combat : il ne s'agissait que d'un dernier soubresaut, frappant avec l'énergie du désespoir. Il était évident que le joueur de poker ne se relèverait pas de ce combat. Mais il fallait tout de même qu'il frappe. Il fallait tout de même qu'il tente. Parce que le fait d'agir ainsi permettait de distraire l'autre garde qui avait désormais appris de nouveaux tours de cartes, et s'était mis à calculer des probabilités de poker aussi. Et ainsi, l'apprentie archéologue pouvait le frapper, dans le dos, en traitre, et le retenir en place. Suffisamment longtemps pour lui adresser les dernières prières, les dernières volontés. Quitte à faire tomber le joueur de poker, autant faire tomber aussi son homologue qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, et ce, d'une balle en plein coeur.

Oeil pour oeil !:

Ce qu'il y avait de bien avec l'évolution du Mjolnir, c'est que sa surface était grande. Très grande. Peut-être pas assez pour pouvoir faire un pique-nique dessus. Cependant, dès que le joueur de Poker avait pu lancer deux cartes sur le garde enflammé, il avait pu, par réflexe, peut-être par instinct de survie... Se cacher juste derrière le Mjolnir. Le tirer de sa position pour pouvoir s'abriter derrière avait eu deux effets. Le premier était d'avoir pu l'enlever de la trajectoire de l'autochtone qui l'attaquait. Ce qui était une bonne chose, les griffes du garde semblaient quasiment aussi acérées que les cartes du joueur de poker. Cependant, le tirer de là pour s'abriter derrière voulait évidemment dire que c'était le Marteau qui s'était pris le gros de l'attaque enflammée de l'autre garde. Bon, il pouvait peut-être s'en prendre encore quelques uns, mais il était évident que le Marteau n'avait pas l'air d'apprécier d'être utilisé comme bouclier d'urgence. Un regard noir d'un côté, un regard d'excuse de l'autre, comme s'il ne pouvait pas vraiment faire autrement. Deux soupirs, tandis qu'une petite balle semblait s'agiter non loin d'eux.

Ramassant la balle, l'apprentie archéologue voyait ses chances augmenter. Après tout, désormais, les deux étaient passés en deux contre un, et le pokémon en face semblait peu apte à courir pour les pourchasser, trainant un peu des pattes lorsqu'il s'agissait de ne pas donner tout d'un coup lors d'une attaque. Ce qui voulait dire que la fuite était possible. Sifflant avec ses doigts, la jeune fille sonna la retraite. Une course vers la sortie, et le garde les poursuivit pendant quelques secondes... Jusqu'à ce que les deux se retournent soudainement, simultanément, afin de pouvoir le prendre en tenaille avec l'effet de surprise. Deux attaques, complètement identiques, afin de le mordre des deux côtés. Une attaque surprise pour une fusion très étrange. Ce qui devrait théoriquement marcher... mais la jeune demoiselle n'avait aucune idée de ce que cette fusion impromptue donnerait. Tout ce qu'elle savait, c'est que pour que la double attaque soit plus efficace, l'idéal était de compléter de son côté par une balle entre les deux yeux.

Twin Power !:

Il semblerait qu'au dernier moment, le garde se soit défendu face à la double attaque en tenaille dentaire. Se mettre en boule n'avait certes pas d'effet pour se protéger face à cette attaque, cependant, cela lui avait permis de tourner et d'abattre le joueur de Poker. Sous une musique triste, l'assistant joueur de poker semblait tomber au ralenti... Dans les flammes. Et c'est ainsi que, adressant une prière à son camarade tombé, la demoiselle laissa le joueur de poker récupérer à l'intérieur de sa pokéball, avant de ramasser celle de l'autochtone enflammé. Le marteau pouvait encore continuer. Ce qui voulait dire que l'apprentie archéologue pouvait encore continuer. Avançant à pas de loup, une salle au fond de la pièce dans lequel le combat précédent a eu lieu était son prochain objectif. Elle le sentait. Dans la prochaine pièce... Il y avait quelque chose pour elle. Avançant sans un bruit, la jeune demoiselle jeta des coups d'oeils à droite à gauche pour voir si elle n'avait pas été suivie. Mais elle ne vit personne, elle n'entendait personne. Ce qui était un bon signe.

Une fois que la demoiselle était entrée dans la pièce, elle vit un cube. Un cube qui n'était pas vraiment parfait, à vue de nez. Il s'agissait d'un cube métallique noir... Avec probablement des composantes archaiques à l'intérieur. Qui sait ce qu'elle pourrait en tirer? Plusieurs câbles semblaient dépasser de quelques extrémités du cube. Câbles coupés, aucune idée d'à quoi ils pouvaient servir ou à quoi ils étaient précédemment reliés. Il faudrait probablement l'amener à Ykito. Cependant, ce n'était pas une simple affaire que de déplacer le cube. Car le matériel était lourd. Très lourd. Et encombrant. Le cube faisait quand même une trentaine de centimètres de côté, et devait probablement peser une vingtaine de kilos. Un assistant pourrait probablement le porter. Cependant, la moitié des assistants était inconscient. Et soulever le cube de sa place... Avait, bien sur, déclenché un piège. Non pas des lames qui tombent du ciel, des flèches tirées ou un trou dans le sol. Mais cela semblait avoir attiré des nouveaux gardes. Il s'agissait du rush final... Le décompte final.

[Apparition de deux pokémons sauvages please !]

Il était évident que de déplacer la relique sacrée du temple profond des ruines de Tokyo engendrerait un combat. Plus précisément, un combat face au boss final du lieu. Oui, il était difficile à croire que les deux derniers gardes croisés ici soient le boss final du lieu. Cependant, la jeune demoiselle n'avait, depuis le début de son expédition archéologique, jamais croisé de pokémon dont la consistance semblait être celle des ruines en question. Et donc, elle n'avait pas vraiment envie de voir si elle était capable de démolir les murs. Parce que généralement, c'est dur, les murs. Taper dessus fait plus mal à son propre poing qu'au mur. Résultat, en voyant un garde en face qui avait la même épaisseur que les colonnes et fait d'une roche qui avait l'air tout aussi résistant, il était évident qu'il s'agissait du boss final. Du combat ultime. De l'épreuve finale, qui déciderait si l'apprentie archéologue était digne de l'énorme relique qu'elle venait de ramasser. L'épreuve semblait très dangereuse. Le boss final semblait aussi fort physiquement qu'il était résistant. Une grande force et une grande résistance, comment est-ce que la jeune demoiselle pouvait espérer passer cela? A vrai dire, elle n'avait pas réellement de plan. Parce qu'il était difficile de cartographier tout en explorant les ruines. De ce fait, comme d'habitude, l'apprentie archéologue improviserait. Avec le marteau à deux mains d'Odin et le joueur de po...

Ah non, pas le joueur de Poker. Ce dernier avait bien mérité son repos, et le déranger ne servirait à rien, mal en point comme il était. Cependant, l'apprentie archéologue avait préparé un joker. Un nouveau combattant qui entrait sur la scène... Et qui ressemblait comme deux gouttes d'eau au joueur de Poker. Sans les cartes. Celui-ci semblait plutôt jouer avec une pièce. Une pièce, qu'il faisait tournoyer dans les airs, avant de la rattraper. Un maître du pile ou face, qui semblait subjuguer l'un des gardes. Lui expliquant les règles du jeu, et en lui montrant que la vie n'était pas un jeu. Ce qui semblait lancer une longue discussion philosophique tandis que la jeune demoiselle tentait de s'éclipser discrètement. Mais il était difficile d'être discret avec un cube géant dans les mains. Cependant, l'apprentie archéologue ne pouvait pas se permettre d'être brusque avec la relique. Il y avait peut-être quelque chose de fragile dans ce cube. Quelque chose qui pouvait éventuellement se briser sur un choc. Sinon, pourquoi avoir mis une protection métallique cubique tout autour? Il s'agissait pour l'heure d'un statut quo. Le joueur de pièce qui distrayait un garde, et le Marteau qui fixait promptement le boss final, pour lui dire qu'il l'avait toujours à l'oeil...

Le retour du joueur !:

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Du coup Dresseuse, on all-in ?

La clef pour sortir des ennuis quand un problème se posait était généralement la concentration. Certes, il était habituellement difficile pour l'apprentie archéologue de se concentrer lorsque l'urgence était présente et que chaque action devait être presque intuitive pour ne pas perdre des précieuses secondes. Cependant, la concentration n'était pas la seule capacité mentale à ordonner ses pensées. En effet, il était possible d'appliquer la concentration sur un autre élément. Et l'élément en question était... De concentrer des attaques. Autrement dit, attaquer, frapper aussi fort que possible au même endroit. Car lorsque l'on était encerclé, plutôt que de tenter de se défendre sur tous les fronts, il était peut-être, dépendant de la situation, plus rentable de canaliser toutes ses forces vers un seul et même obstacle, afin de pouvoir le passer quitte à se prendre quelques coups, mais au moins, une fois l'obstacle passé, le groupe serait en face d'un ennemi unique. Et cela, à ce moment, serait beaucoup plus facile à gérer. C'est la raison pour laquelle, d'un claquement de doigts, le joueur de pièces et le Marteau des Vikings se jetèrent tous deux en parfaite synchronicité sur l'un des deux autochtones afin de le mordre sauvagement.

La morsure n'était peut-être pas ce qu'il y avait de plus efficace sur le boss final des gardes locaux. Cependant, le marteau n'avait pas qu'une simple morsure : Il était capable de créer la morsure du froid. Un froid si glacial que l'isolation des murs ne suffirait pas. Et si les murs eux-mêmes ne supporteraient pas le froid, il était évident qu'un morceau de mur subirait le même destin. La frappe coordonnée était donc de mise, bien qu'il y avait un risque de se prendre des cailloux et des coups de l'autre garde. Cependant, avec cette double morsure, la jeune demoiselle avait une cible immobilisée. Et si la cible est immobilisée, cela voulait dire qu'elle pouvait sans problème se débarrasser de l'ennemi en visant entre les deux yeux, accueillant ainsi le boss final d'une balle dans la tête. Peut-être que par excès de confiance, la jeune demoiselle trouvait que le boss final n'était pas si final que cela. Cependant, c'était sans compter sur le fait que, pendant que la balle volait, les deux mordeurs étaient à bout portant du boss final... Et donc, que celui-ci pouvait très bien déchainer sa colère avant de se faire toucher.

On descend le boss final?:

La surprise avait réussi à faire flancher le boss final. Sur de lui, ce dernier ne s'attendait pas à ce qu'au dernier moment, il puisse acquérir des gants faits de mâchoires. Ce qui l'avait semble-t-il arrêté net, à se demander ce qui se passait, et accessoirement pourquoi est-ce que l'un des gants semblait mordre beaucoup plus fort que l'autre. Et c'était suffisant pour que la jeune demoiselle puisse correctement viser et l'atteindre d'une balle dans la tête. En même temps, étant donné que les deux s'étaient mis sur ses mains, il n'y avait plus que la tête à viser. Ce qui fit que le boss final était entré à l'intérieur de la balle, qui remuait, qui remuait, semble-t-il au même rythme que l'autre autochtone était en train de picorer le Marteau... Qui semblait totalement désapprouver ce choix alimentaire. Mais la balle arrêta de bouger d'un coup, signe que le garde final était capturé... Ah non. Enfin, si, le garde était capturé, mais comme il y avait encore un picoreur ennemi, cela voulait dire que c'était lui, le garde final. Ne pas crier victoire trop vite, cela pouvait mener à des circonstances fâcheuses.

Le marteau foudroya l'autochtone d'un regard noir. Simplement d'un regard, parce que si l'apprentie archéologue se souvenait bien, si le marteau le foudroyait au sens propre, il n'en resterait probablement qu'un pigeon rôti parfum arrêt cardiaque sans défibrillateur. Ce qui n'arrangeait les choses de personne, elle ne voulait pas se trouver avec un légume sur le dos. Bon, techniquement, il n'y avait pas de témoin, elle pouvait donc laisser son joueur de pièce mordre le garde en toute impunité. Et comme il fallait lui aussi le faire taire, la jeune demoiselle sortit de nouveau une autre balle. C'est qu'elle commençait à en accumuler beaucoup, il devenait presque plus difficile d'en trouver une vide qu'une pleine. Mais la tâche n'étant pas si difficile, le garde retenu par les crocs du joueur, il ne lui suffit que de quelques secondes pour que cet autochtone rejoigne son confrère boss presque final. Du moins, c'est ce que l'apprentie archéologue espérait, voyant la balle filer droit derrière la tête du garde aux prises avec un mordeur sans peur.

Dernière balle!:

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Du coup, Dresseuse... Est-ce qu'il y a un one true hidden final boss ?

Le combat semblait terminé. L'apprentie archéologue tomba sur son arrière-train, avec l'adrénaline qui semblait jouer au yo-yo. Oui mais non, en fait. Il ne fallait pas se reposer tout de suite. Au contraire, avec son cube métallique, la jeune demoiselle se devait de sortir au plus vite de la zone. Le marteau et le joueur de pièce étant fatigués tous deux par les combats qu'ils venaient de livrer, la jeune demoiselle se devait donc de courir aussi vite que possible vers la sortie. Enfin, non, pour être plus précis, aussi vite que possible sans se faire remarquer par d'autres gardes, d'autres locaux ou qui que ce soit d'autre. Elle était vraiment exténuée par la teneur des combats qui venaient d'être livrés. Et n'était pas sûre qu'elle pourrait, avec ses pokémons, survivre à un autre affrontement. Donc, empressement discret. Le but était de rentrer à Ykito avant qu'un événement fâcheux n'arrive. Pourquoi Ykito, pour deux raisons, la première étant qu'il s'agissait de la ville la plus proche, et que du coup, c'était l'endroit le plus proche pour être en sécurité sans se faire agresser. Normalement.

La fuite était certes relativement maladroite. Cependant, elle a pu se faire sans être remarquée par qui que ce soit. Du moins, si l'apprentie archéologue a été repérée, aucun bruit ne semblait lui dire qu'elle était poursuivie. De ce fait, la jeune demoiselle a pu rentrer à Ykito, le gros cube dans les bras, qu'elle déposa à l'arène d'Ykito. Après tout, le spécialiste de ces engins n'était autre que le champion de l'arène, qui lui avait fait part de sa passion pour l'électronique de l'ancienne civilisation. Elle ne cherchait pas exactement le profit, et cet étrange boitier ne semblait pas réellement intéressant pour être affiché dans un musée. Et de toute façon, l'apprentie archéologue ne savait pas ce qu'était exactement cet objet, donc autant le confier à un spécialiste qui saura bien mieux qu'elle la réelle valeur de la relique extraite de ces ruines... Comment donc aurait-elle pu se douter que, avec le passage du temps et des différents pokémons, que l'ensemble du matériel contenu à l'intérieur de cet étrange cube était devenu totalement inutilisable? Bah, en même temps, ayant déposé ce cube à l'arène, cela voulait dire que l'avenir (inexistant) de cette relique n'était plus son problème...

[Fin du topic ~]