Sea Patrols [spec] [conflit]

L’homme n’apprécia pas la remarque de Dystopie. Il devait tenir à son pokemon car il poussa un hurlement de rage et il fallait que sa collègue le retienne pour qu’il ne saute pas sur Ibara à mains nues - un acte inconsidéré qui l’aurait très certainement transformé en tas de viande. La serpent ne plaisantait pas. Au moins elle n’avait plus faim. Elle venait de boulotté un bout du Lainergie - il y avait des bout de laine crépitante sur le sol et le mouton était bien mal en point. C’était le moment d’en finir.

- Ibara ! Reviens !

Le serpent se retourna à contrecoeur et revint vers sa dresseuse, offrant un moment de répit au Lainergie dont il commençait à ne plus rester grand chose. Il pissait le sang, le pauvre animal. Il allait falloir l’achever.

- Mako ! Finis moi ce machin.

Le petit singe apparut et comprit rapidement la situation. En deux temps trois mouvement, il était sur le mouton qui bêla désespérément. A vue d’oeil, ça allait être un combat rapide. Ça tombait bien car le ferry approchait du port. Elle allait pouvoir se fondre dans la foule et disparaître dans les rues d’Hikarin.

Mais avant ça, il fallait finir ce qu'elle avait commencé. Dans le sang, manifestement.

Le Ferry ralentit et s’immobilisa au moment où Mako fonçait sur le petit mouton. Mais Dystopie n’avait pas l’intention de faire de vieux os ici. Alors qu’une roue de feu d’un mètres de haut noircissait le sol du bateau, elle siffla deux fois pour intimer au petit Singe de finir ce qu’il avait à faire et de partir, et elle courut en direction de la zone d’amarrage. Elle n’aurait pas su dire si les rangers l’avaient repérée ou pas, mais peu importe : Mako allait se charger de les retenir aussi longtemps que nécessaire. Elle rabattit son voile sur ses yeux et sourit en se glissant sur la passerelle, entre des passagers qui ne la reconnurent pas. Elle ne connaissait pas Hikarin mais elle n’avait pas besoin de connaître : c’était une ville construite sur des ruines, quand on en avait vu deux, on les avait toutes vues. En tout cas c’est ce qu’elle croyait, de façon sûrement un peu pédante, et l’histoire allait lui donner tort assez vite. Dès qu’elle leva les yeux, en fait, elle réalisa que ça n’allait pas être si simple. Ce n’était pas les ruines d’une ville dans lesquelles la ville était construite : c’était les ruines d’un paquebot. Un gigantesque machin de plusieurs centaines de mètres de long et de huit ou dix étages. Elle déglutit. Bon, ok, ça n’allait peut-être pas être si simple.