Chapitre 40 - Dragon's Pit-aya

B.M. Retour à la case départ. En fait, retour au premier endroit d’hypertrain de Riesling et de Stomper. L’île du Faune, cet endroit qui semble si paradisiaque à première vue mais qui demande nettement plus de temps et d’efforts pour y passer un bon moment que prévu. L’avantage avec l’île du Faune, c’est qu’elle regorge de baies, de  Pokémons sauvages aisément rabattables avec l’équipe qu’il possède. Le désavantage, c’est que l’eau qui encercle l’île se rétracte pour y former un pont naturel, celui que le Ranger et son frère Tonio ont emprunté pour se rendre sur l’île. Ce qui veut dire que lorsque la marée monte, il n’y a plus de chemin naturel entre le village de Southern Bay et l’île.

Les deux frères s’étaient rejoints au Centre Pokémon de Southern Bay la veille en ayant planifié l’hypertraining d’un nouveau Pokémon du Ranger. À l’inverse des Pokémons semi-humanoïdes ayant passé du temps avec les deux frères à s’entraîner, il fallait donc trouver des défis pour un serpent. Un Pokémon sans bras ni jambe à la puissance plus ou moins certaine. Selon son SIS, Sangiovese est un Pokémon hyper puissant sous la forme d’un petit serpent qui attend son évolution complète pour démontrer l’étendue de sa puissance. Parce que pour le moment, le Pokémon est plutôt contemplatif qu’actif à chacune de ses sorties et Nate aimerait bien profiter d’une séance d’entraînement intensif pour voir ce que le Pokémon bleu et blanc a dans le ventre.

C’est donc aux petites heures du matin que Tony et Nate avaient pris le chemin naturel de l’île du Faune pour installer les exercices qu’ils avaient prévu pour le lendemain. Comble de malheur, une fois l’installation terminée, le pont était recouvert d’eau. Pas un problème quand on peut utiliser la voie aérienne, mais sous la suggestion de son frère aîné, Nate avait décidé de regagner le campement sommaire de Ranger qu’il avait trouvé sur l’île, pas trop loin des baies fraives et des baies mepo. Tant qu’à y être, autant passer la nuit en nature et profiter du moment pour rencontrer un à un le Pokémon qui allait subir les épreuves du lendemain.

Le Minidraco est de nature plutôt calme et curieuse, ayant passé les premières minutes hors de sa Pokéball à fouiller et à observer ce qui l’entourait. Alors que Nate installait une tente avec Tony, le petit dragon s’était faufilé jusqu’à sa jambe pour y grimper et se lover dans son cou. Chatouillant au début, le contact des écailles du Pokémon sur sa peau révèle un détail important sur le Pokémon. Les écailles semblent à la fois résistantes et malléables, lui rappelant légèrement l’armure qu’il avait porté en Asie avec Silence - ou sans lui, en se faisant passer pour lui.

La soirée s’était bien passée et plus le temps avançait, plus une première complicité entre Nate et son Pokémon s’était installée. Et le plus de Minidraco est à l’aise, le plus il dévoile son côté farceur, s’amusant à se faufiler et à chatouiller les deux frères. Très drôle lorsqu’on prépare des baies grillées sur le feu, un peu plus surprenant lorsque l’on se réveille en pleine nuit, un mini-dragon sur le torse qui tortille son extrémité sous ton aisselle.

Le lendemain, déjà premier départ de l’hypertrain. Sur la place, le Ranger se place. «Bon, mon gars, on va commencer par le test de vitesse. Normalement, t’es capable de bien te mouvoir dans l’eau, donc on va faire le test de vitesse avec Pecorino que voici» lance Nate en envoyant son nouveau Pokémon, le petit Hypotrempe offert par Dhyana. «Plutôt simple, on a Sémillon le Maskadra qui est prêt pour faire la supervision de tout. Une petite course amicale autour de l’île à la nage, qu’il faudra faire une fois. Vous êtes prêts, on y….va!» lance Nate.

Qui recule d’un pas, alors que le Minidraco part sur les chapeaux de roue, à vive allure, frayant un chemin à un vitesse vertigineuse dans l’eau.

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Les concourrents s'installèrent pour faire cette course aquatique. Le détails n'étant pas précisé, chacun utilisa sa façon. Alors que l'hypotrempe demeura en surface pour nager, le minidraco alla en profondeur. Chacun avait sa méthode et ses préférences !

Les deux concurrents donnèrent tout ce qu'ils avaient. Mais l'hypotrempe gagna sur 3 ou 4 mètres d'avance. Les deux habitent en milieu aquatique, certes. Mais alors que le Minidraco est amphibie et n'a pas de pénalités sur terre, le hypotrempe a le défaut de ne pouvoir que se mouvoir dans l'eau, compensé par une excellente vitesse!

Mais c'était cependant une excellente compétition pour quiconque qui avait pu observer les deux concurrents !

B.M. Malheureusement pour les deux experts en entraînement, il est impossible pour eux de surveiller la course entre le dragon amphibie et le Pokémon minuscule de type eau. Sémillon est là pour ça, de toute façon, encore plus rapides qu’eux, pour faire office d’arbitre avec la caméra du haut. Au fil d’arrivée, les deux frères sont posés dans le sable, en ayant un peu de temps avant que les deux Pokémons n’effectuent leur tour de l’île de France du Faune. «Comment ça se passe à la maison? Pas trop le bordel?» demande Nate, intéressé de savoir si le Domaine familial s’en sort sans son apport.

«Oh, c’est la folie! Papà ne comprend pas trop pourquoi, mais semble-t-il que les baies De Luca sont de plus en plus en demande en Amérique, mais on a aussi eu des demandes en Asie et en Europe! Si on est rendu à exporter, va falloir mieux s’équiper mon gars! Mais je comprend pas d’où ils ont bien pu entendre parler de nous. Et toi, ça va la défense de l’Amérique? » explique Tonio, assis dans le sable. Nate, de son côté, ne réalise aucun lien entre les paroles de son frère et l’exponentielle demande de baie. «Ah, bah justement, je reviens de deux missions en Asie et j’ai eu le temps d’aller en faire deux en Europe. Mais bon, c’est pas comme si j’avais vraiment laissé ma carte d’affaire derrière. D’ailleurs, j’en ai pas vraiment. » explique Nate. Sauf que dans le visage de l’aîné, quelque chose s’allume. « Et est-ce que t’as fait des trucs hors du commun devant des gens? » demande-t-il. «Ah ouais, y’avait quelques personnes. Des fermiers, ou toute la ville de Griesheim, mais rien de particulier sinon» répond Nate alors que Tony joint sa paume à son front. « Eh bah, j’pense que c’toi, notre homme sandwich! » dit-il.

«Huh?» lâche Nate en se levant du sable, les deux Pokémons s’en venant vers eux à l’horizon, Sémillon le superviseur volant à toute vitesse dans le ciel. «C’est moi où ce Minidraco-là va à toute vitesse, même sur l’eau?» dit alors Nate, mettant sa main devant ses yeux pour les couvrir un peu du soleil. L’Hypotrempe, sous l’eau, est plutôt gracieux. Le Minidraco, quant à lui, roule à toute vitesse, éclaboussant tout sur son passage, mais talonnant le petit Pokémon eau tout le long de la course. «Ah, ouais, il est à fond d’train de Sanji » dit Tony en se passant la main dans les cheveux.

Au final, c’est Pecorino qui passe la ligne imaginaire d’arrivée de premier, suivi du petit dragon de très peu. «Woah, mon gars, tu l’as talonné tout le long! Et même pas dans ton élément naturel! On va aller loin avec toi!» dit-il au reptile qui s’entortille le long de sa jambe pour grimper le long de ses épaules. Comme un Pimp, Nate caresse son Pokémon d’un mètre 80 mais de 7 livres. «Sanji, t’es prêt pour la prochaine étape?» demande Nate à son Pokémon. Le dragon, enjoué, fait une rotation complète autour de ses épaules. Impressionnant la différence de taille et de poids sur ce Pokémon. Ça veut sûrement dire oui!

«Bon, prochain exercice, on va se diriger vers l’est de l’île, de l’autre bout d’ici. Il y a des arbres à baies Mepo, dans ce coin-là! Je veux que tu les retrouves. Tu vas devoir utiliser tes yeux et tes narines pour le faire, et habitue-toi tout de suite, parce qu’avec moi, on va en parler de baies mon gars! » explique Nate, avant de pointer un premier gros arbre. Avec son poids plume, le Minidraco ne devrait pas saccager toutes les branches. «Par contre, le défi...c’est que le plancher, c’est de la lave! Donc, va falloir que tu passes d’arbres en arbres, tu peux monter sur les rochers, mais pas direct au sol….sinon on revient en arrière et on recommence!» explique-t-il, fier d’avoir trouver une idée d’entraînement pour serpent...dans ses jeux d’enfance!

Résumé:

Dans un petit campement, tard le soir, circule une rumeur parmi un groupe de pokémons. Il s'agirait d'un ranger paresseux que lorsqu'il a envie de fainéantiser, il camoufle le ramassage des baies en supposé entraînement de perfectionnement. C'est fou ce que les rangers suscitent des rumeurs dans cet univers !

Blague à part... Sangiovese devait aller ceuillir des baies, soit. Il n'a pas de main mais il trouvera bien un moyen. Il doit passer par les airs parce que... Le sol est de la lave? C'est pourtant que de la terre! Mais bon, si l'humain le demande, c'est que ça doit être important. Il grimpa donc au premier arbre. Dans le meilleur des mondes, il cherchait une branche proche pour simplement passer dessus. Sinon, il sauta d'une branche à l'autre ou l'arbre (puisque c'est connu que les arbres sont immunisés à la lave).

Puis vient le moment où l'arbre semble trop loin. Réfléchissant à une tactique, il s'enroula autour de la branche à la verticale et fit plusieurs rotations avant de relâcher, s'envolant littéralement jusqu'à sa cible. Il faut le voir pour le croire !

B.M. À Woodmay, dans les parcs et les maisons sous le couvert de la bulle, c’est un jeu qui revient souvent chez les jeunes enfants. Aléatoirement, et pendant une période difficilement définissable, plus aucun contact avec le sol n’est permis, une fois que l’un des enfants scande que le plancher est de la lave. Aussitôt, l’imaginaire des gamins se met en fonction et l’ancêtre du parkour commence. Ne connaissant pas l’âge de Sangiovese, et le Ranger n’étant pas trop friand de le couper au centre pour calculer le nombre de cercle, Nate se dit que s’il est jeune, il aimera l’exercice, s’il est vieux, il se remémore sûrement ses beaux jours dans le le temple de Kmimmaien.

À le voir aller, il semble, au départ, trouver ça un peu plus difficile, se sentant comme le vil serpent qui a offert la pomme à Eve. Mais rapidement, l’imposant serpent léger comme de la plume s’élance avec élégance, de branche en branche, se rattrapant de justesse et ne tombant jamais au sol. «Impresionnant, toute cette mobilité.» mentionne le Ranger à son frère, qui suivent le dragon de près, l’observant se mouvoir et se tortiller entre les branches et ne rien casser ou presque, respectant la nature. « Tu l’as ramassé où celui-là? » demande Tony. «Je pense qu’il a passé par deux-trois endroits avant de venir à moi, mais je sens déjà que c’est un Pokémon d’exception. » répond Nate, alors que le Pokémon dragon arrive sur une impasse.

Sur son arbre perché, sans fromage, il semble bloqué pour se rendre au prochain arbre. Il a définitivement trouvé les baies, Mepo, par contre, qui sont un peu plus loin. Nate peut voir les spots rouges qui flashent à travers l’épais feuillage des arbres. Ça fait longtemps qu’il n’est pas passé sur l’île du Faune, et certes, les Pokémons sauvages en mangent pas mal, mais il en reste suffisamment pour sa prochaine étape, une délicate transformation.

Le Pokémon dragon se place donc en tire-bouchon le long de la cime de l’arbre. N’importe quel Pokémon tanguerait d’un côté à l’autre, dans une valse avec la gravité, mais le très long mais très léger Pokémon fait preuve également d’une balance surprenante. Se concentrant sur son mouvement, il s’élance. Le bond est vertigineux, mais ne semble pas suffisant. Sauf qu’à mi-chemin, le dragon semble frapper quelque chose, tel Mario qui frappe une tortue volante à mi-chemin, et continue son parcours jusqu’à l’arbre-destination.

«Woah, t’as vu ça?» s’exclame Nate, ébahi, tapant deux fois dans ses mains. « Vraiment, c’est juste incroyable! » ajoute Tony, également estomaqué. Le Pokémon dragon est maintenant entre les baies mepo et les décrochent avec sa queue, tandis que Nate et Tony attrapent les baies en bas, leurs réflexes bien habitués à la manoeuvre. Nate pointe les baies qu’il désire, et le Pokémon s’empresse d’aller les décrocher de leur socle. Rapidement, ils ont assez de baies Mepo pour leur prochaine étape.

«C’est bon, tu peux redescendre, Sanji!» s’exclame Nate. Mais le dragon s’arrête à quelques centimètres du sol, restant entortiller le long du tronc. «Le sol est plus de la lave!» ajoute Nate, et le Pokémon descend enfin. Tony, de son côté, déplace la récolte dans un grand bassin de bois, apporté un peu plus tôt. «On va tenter un truc nouveau! Premièrement, on va faire un cidre avec ces baies-là! Donc tu vas devoir fouler les baies. Ce que ça veut dire, c’est que tu dois les écraser dans les aplatir. Donc il va falloir que tu juges bien ta force! Une fois que c’est fait, je veux que tu utilises toute ton agilité pour faire tourner le tout en centrifuge. À voir ta vitesse, c'est dans la mesure du possible. Après, on va transvaser le jus dans trois amphores, là-bas, que Tony a mis sous terre! On va pouvoir venir y goûter dans quelques semaines!» explique le spécialiste des breuvages alcoolisés à base de baie, guidant son Pokémon à chaque étape.

Résumé:

Cet exercice serait aisément facile à accomplir pour quiconque étant constitué normalement. Mais cela se complique grandement lorsque l'on a ni pieds, ni mains! Il faudra donc faire appel à l'ingéniosité. Pour l'écrasage, la solution est simple. Il se servit de sa queue à la manière d'un pilon et écrasa les baies, se déplaçant autour du bassin quand il a besoin de changer l'angle. Puis vient le moment du brassage. Il tenta d'abord d'utiliser sa queue pour brasser mais il manquait de puissance et de densité. Il alla vers l'eau et plongea un moment, avant de revenir. Il embarqua dans le bassin et fit le tourniquet à l'intérieur comme il pouvait. Ce n'était pas impeccable mais ça devrait suffire.

Pour verser, là il séchait complètement (ce qui aida pas en fait à enlever les résidus de baie de sur lui !) Il agrippa le rebord du bassin et l'approcha des amphores. Mais pour verser, rien à faire. il ne trouva juste pas comment y arriver et finit par renoncer.

Après tout, comment tout cela peut faire de lui un meilleur combattant? S'il devait travailler dans une microbrasserie je ne dis pas...

B.M. La gestion des fruits et des marcs, c’est plus compliqué que ça en a l’air. Mais le Minidraco semble prendre ses aises relativement rapidement, au départ. Après tout, ce n’est pas si sorcier d’écraser des baies. Sauf sans membres, mais encore, le dragon possède une queue et une puissance de frappe. Joignant les deux ensemble, il commence à marteler les baies dans la bassine, devant faire attention pour contrôler la puissance de ses coups, question de ne pas fendre le bois résistant et l’armature d’acier qui recouvre la barrique ouverte. «C’est bon Sanji, tu contrôles bien tes coups. Ça ne donne rien d’en faire trop, sinon on brise le pépin et ça va apporter une amertume désagréable au moût. Vas-y vraiment à ton rythme, on est pas si pressé!» lui mentionne le Ranger, alors que Tony est parti s’assurer de la suite des choses.

Pour ce qui est de la centrifugeuse, le petit dragon plutôt grand semble perplexe. Sans dire quoi que ce soit, il quitte son dresseur pour traverser l’île au complet et se rendre jusqu’à l’eau. Perplexe, Nate le laisse partir, faisant un signe subtil à Sémillon de garder un oeil sur lui. Le main du Ranger vient gratter sa tête alors qu’il est seul, à côté de la bassine et à côté des amphores, à attendre. Puis, Sangiovese revient vers eux, relativement propre, suivi rapidement du Maskadra.

Le petit dragon commence sa tournée à toute vitesse, style lave-linge, dans la bassine, le jus se séparant des marcs. Un détail important, comme les restants de baie mepo peuvent apporter une certaines amertumes et certains tannins dans un jus qui ne doit pas trop en contenir. Le Ranger se débarrasse donc de ce merveilleux compost un peu plus loin, se préparant pour transvaser la bassine dans les trois amphores. Le Pokémon dragon, selon la modération, abandonne rapidement. Un peu normal, quand tu n’as pas de main. Sauf qu’En voyant Tony revenir, et en voyant les deux frères déplacer la bassine, le Minidraco reprend foi en l’exercice.

Plutôt simple. Pendant que les deux hommes visent avec le rebord de la bassine, le Pokémon dragon s’enroule sur lui-même, sous la bassine, pour forcer progessivement, comme un ressort, afin de mettre la bassine dans le bon angle, lui faisant pratiquer son équilibre et le travail d’équipe. Parce qu’au final, c’est pas mal le problème de Sangiovese. Très puissant, mais inhabitué à travailler en équipe. Ceci dit, le Pokémon de Nate s’adapte à merveille et le jus est rapidement déplacé d’un récipient aux autres. Ils sont rapidement scellés par Tony, mettant fin à l’exercice. Sauf pour le petit dragon, bien sale de ses derniers tourniquets.

«Est-ce qu’on a le temps de le nettoyer?» se demande le Ranger, se demandant s’il ne fait pas encore appel à l’Hypotrempe. Mais Sangiovese règle la situation en muant. Pas de la voix, comme Inuk, mais en laissant plutôt sa vieille peau au sol pour en ressortir propre comme un sous neuf. «Intéressant!» s’exclame Nate, Tony abondant dans le même sens.

«Bon, prochain exercice, mon gars, c’est les cibles! La majorité de tes coéquipiers sont habitués. Donc on va faire la protection de cible. Tu vas devoir protéger Tony. Il va te faire suivre un parcours, mais attention, on a placé des cibles n peu partout. Tu dois les atteindre rapidement et efficacement. Cinq secondes allouées par cible, et ce, dès que le juge te vois. LE juge, c’Est moi, c’Est Riesling et c’Est Sémillon. On sera tous posé près des cibles. Voit ça comme une mission à la 007! Et écoute bien ce que mon frère te dis. Vous partez dans deux minutes, le temps qu’on s’mette en place. Bonne chance, agent Sangi!» explique Nate avant de faire appel à Riesling et de se mettre en place.

Résumé:

Atteindre des cibles, voilà qui semble beaucoup plus facile que de jouer les apprentis brasseurs, non? Sangiaovese retrouve de son entrain, même s'il ne comprend absolument pas l'allusion au 007. Est-ce le nombre de cible total ? Pas de temps pour douter. Nate, Riesling et Sémillon, trois juges plutôt qu'un seul. Presque pas de pression. Voilà qu'il se sent comme ce jus de baie embouteillé ! Le pokémon suit Tony dès que ce dernier se mets en marche, aux aguets, cherchant des cibles potentielles.

Il remarque rapidement l'apparition de la première, mais doute. Est-ce bien cela les cibles? Heureusement, Tony dont il doit suivre les conseils lui confirme et c'est tout juste dépassé un peu la limite du cinq seconde qu'il l'atteint à l'aide d'un draco-souffle. À la deuxième cible, il n'y a plus d’hésitation et il la bousille en temps voulu. Pareil pour les suivantes, ses attaques devenant de plus en plus rapides à chaque apparition.

C'est qu'il y prend goût à exterminer toutes ces vilaines cibles qui cherchent à faire du mal à Tony, la jolie demoiselle en détresse de l'agent Sangi ! Un peu trop, compte tenu que l'un de ses souffles draconique manque tout d'un coup l'une des cibles pour venir brûler le sol proche des pieds du Ranger. Oups, on vise un peu mieux et on relance ! Parfait, une touche de plus!

Au final, c'est un parcours presque sans faute que parvient à faire le dragon. Enchaîner autant d'attaques aussi rapidement tout en prenant garde pour suivre son protégé, voilà qui chasse la fatigue et le motive pour la suite!

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B.M. Après une épreuve un tantinet plus difficile pour le petit dragon, le suivant fait nettement plus de sens pour le Minidraco. Sauf qu’il sera moins profitable, alors que la cuvée draconique de cidre à base de baie Mepo sera sûrement un succès, autant pour les papilles que pour le porte-monnaie. Dans tous les cas, Sangiovese est laissé derrière avec Tony pendant que le trio d’arbitre se dirige à travers les arbres, en direction de leur spot déjà pré-établi. Ils se dirigent à leur façon respective, alors que Sémillon s’envole en vitesse, évitant les arbres et s’assurant que les cibles ne sont pas tombées en chemin, alors que Riesling se téléporte en fin de parcours et que Nate va s’installer, pas trop loin.

Le dragon s’installe donc aux côtés de sa cible de garde, s'entortille sur lui-même avant de se déplier et zigzaguer à la hauteur des pieds du frère aîné, en attente d’un signal ou quelque chose. Comme Sangiovese est une acquisition récente du Ranger, il n’a pas pu voir ses compagnons de route effectuer des épreuves similaires auparavant. Il n’a donc aucune idée de à quoi la cible peut ressembler. Lorsque Tony lui pointe la première, le Minidraco semble perplexe un instant, comme s’il s’attendait à une cible blanche et rouge, en hauteur, comme dans un jeu vidéo quelconque. « Allez, Sanji! » murmure Tony, penché, dos à un arbre.

Le premier jet est à la fois un échec et une réussite. Les délais ne sont pas respectés, mais la touche est franche et nette. « Pas dans le délais, mais t’as touché. Attention, Sanji!» s’exclame Nate, sur une branche, pas trop loin, observant ce qui se passe. Aussitôt, le Pokémon bleu et blanc se raidit, se ragaillardit et se met en action.La seconde cible apparaît dans le champ de vision du Pokémon et cette fois, Sangiovese ne perd pas de temps à l’analyser. Il frappe de plein fouet, la cible volant sur plusieurs dizaines de mètres après l’impact. «Oooooooooh» échappe Nate, tel Humpty Dumpty sur sa branche.

Puis, le petit dragon commence la manoeuvre, se faufilant comme une gigantesque couleuvre dans le sous-bois de l’île du Faune, jetant des regards devant mais aussi derrière, s’occupant de sa charge qui le suit tout bonnement. Quelques cibles plus tard, le Pokémon dragon tire trop rapidement, envoyant son Draco-Rage directement vers Nate. Ce dernier esquive in extremis, se balançant sur la branche et atterrissant au sol habilement alors que son spot précédent est littéralement détruit par l’attaque. «Oi! Vise les cibles!» s’exclame-t-il. Mais le petit dragon réussit tout de même à atteindre la cible dans les délais, la seconde salve atteignant son objectif.

C’est donc après une bonne heure que le petit dragon termine son parcours avec vingt-sept réussites, un échec et deux mitigés selon Riesling, un arbitre plutôt by the book. «C’t’excellent Sanji, pour vrai, tu t’en es super bien sorti!» s’exclame Nate alors que le Pokémon vient se frotter sur ses mollets au passage. « Il a vraiment un gros potentiel, non? » demande Tony, question à laquelle Nate acquiesce en hochant la tête. «Vraiment.» répond-t-il, les mains sur les hanches.

«Prochaine étape mon gars! On va retourner à la plage! » dit alors le Ranger, entament leur marche vers le point de départ. «Maintenant qu’on voit que physiquement, tu t’en sors à merveille, on va travailler sur l’endurance mentale et la concentration. Tu vas donc devoir suivre les deux combattants les plus concentrés du lot. C’est un exercice de méditation constante. J’veux que tu restes concentré en tout temps, et que tu suives la danse de Nebbiolo et la méditation de Riesling. Bien entendu, il risque d’y avoir ses trucs...déconcentrants.» explique le Ranger, alors que le groupe se dirige vers la plage.

Résumé:

De retour à la plage, l’agent Sangi doit rendre son badge et ses gadgets d'espion en tout genre. Plus question de cible ou d'allié à protéger, c'est le temps de danser! Danser? Sangiovese observe son professeur de Tango se dandiner sur la piste improvisée, enchaîner avec une grâce étonnante les ten-danse. Voilà encore un exercice étrange qui promet néanmoins d'être moins salissant que celui avec les baies. Le Mini-draco rejoint son professeur sur la piste, entame sans grande difficulté un enchaînement semblable, coordonne ses mouvements en rythme. Du moins, pour ceux qu'il est capable de reproduire. Tous les gestes de mains et de pieds, vaut mieux oublier. Il s'en sort tout de même très bien, ajoutant une touche draconique à cette danse animé.

Puis, le premier Zénith frappe. Emporté par le rythme, Sangiovese n'a pas vu venir la surprise. Il sursaute, s’écrase de tout son long sans la moindre grâce. Le voilà qu'il a l'impression de cuire sur un barbecue. Ses écailles s'assèchent et l'envie de sauter dans l'eau se fait de plus en plus tentante. Il se relève tout de même, reprend là où il en était. Ses mouvements sont moins fluides, manquent de rythme. Après un moment, c'est l'heure de la douche. L'effet inverse se produit aussitôt. Le pokémon s'anime, gagne en vitesse et en souplesse, le voilà devenu un professionnel de la danse-draco. Mais il n'est pas en rythme avec son professeur. Il doit se calmer, contrôler ses instincts et rester concentré. Les changements de température suivant apportent tout autant de difficultés et il relève le défi avec un peu plus de réussite à chaque fois, jusqu'au point ou Sangi parvient à garder le rythme avec Nebbiolo sans plus se laisser influencer par le changement récurrent de la température.

Enfin, le cours de danse prend fin. Le Mini-draco, qui ressent les efforts de la journée jusque dans ses écailles se joint à Riesling pour la période de méditation prévue. Il commence à être fatigué. Cette épreuve 1à est donc plus de ne pas bouger sans pour autant s'endormir sur place. Ce n'est donc pas plus facile, mais encore une fois, il y parvient.

B.M. Il y a quelque chose de gracieux, d’artistique, dans les capacités de danses chez les Pokémons. Bien plus que chez les humains. Avec Sémillon qui aurait pu se joindre dans la danse, avec son papillodanse, le Ranger préfère que ce soit avec un spécialiste de l’attaque physique, Nebbiolo, qui combine le Ten-Danse et le Rengorgement avec précision et beauté naturelle. Le Pokémon combat n’a pas l’air d’un danseur, certes, mais c’est ce qui fait son charme: le fait qu’il n’a pas le profil de l’emploi. L’effet de surprise gagne toujours et le petit dragon se lance dans le tango improvisé à coeur joie.

Se tortillant dans un rythme presque digne de la famille Atka, Sangiovese commence à enchaîner la Danse Draco, faisant noircir les nuages au-dessus d’eux alors qu’il gagne en puissance. Très concentré dans son rituel draconique, il n’entend pas la Pokéball de Malbec s’ouvrir, le Magmar s’installant entre Nate et Tony qui regarde le spectacle. Le Pokémon feu observe son nouvel allié en mouvement, les bras croisés, avant d’hocher de la tête. «Tout qu’un potentiel, hein!» mentionne Nate à son starter qui hoche la tête de nouveau. «Déjà hâte de te voir en équipe avec. Tu veux lui donner un peu d’soleil?» lui demande Nate. Le Magmar sourit, ce qui est une image un peu étrange vu la physionomie du Pokémon, et s’exécute aussitôt. Paume vers le ciel, il invoque une boule de lumière qui grandit rapidement. Elle est envoyée comme un ballon de blitzball au-dessus de la tête des deux danseurs.

Le Pandarbare ouvre un oeil, un instant, et sourit en voyant son collègue hors de sa Pokéball. Le Miniodraco, par contre, ouvre les yeux, aveuglés, sorti de sa concentration et s’écrase dans le sable. De chaque côté, les grains de sable s’envolent et retombent plus loin, alors que le Magmar hoche la tête, satisfait.  «Continue, Sanji» mentionne Nate en roulant son index dans le vide. Le Pokémon recommence là où il avait laissé alors que le Ranger et son starter s’échangent un bro-fist. Le Magmar est rappelé dans sa Pokéball, remplacé par le Nénupiot que Nate a capturé dans la région de Deepwater, emmené par Tony qui l’utilise comme garde du corps entre les villes. «Oi, Vermentino, c’t’à ton tour. Peux-tu m’appeler la pluie?» demande Nate, alors que le Pokémon eau est aussi bien sous la pluie que le soleil.

Le petit Pokémon nénuphar se joint à la danse, dans son coin, alors qu’il invoque un nuage noir. Ce dernier prend assez d’ampleur pour recouvrir le soleil artificiel de Malbec, se tordant au-dessus des deux danseurs et du moine en méditation. Cette fois-ci, c’est la réaction inverse qui se passe, alors que les mouvements du Minidraco deviennent encore plus fluide et sa puissance se décuple encore plus alors que ceux du Pandarbare sont ralenti par le poil mouillé et le poids qui vient avec. Sauf que le Minidraco gagne en vitesse alors que le Pandarbare réussit à contenir le changement drastique de température. «Calme» murmure Nate, au même moment où le petit dragon ralenti la cadence et reprend là où il avait laissé.

L’exercice continue jusqu’à ce que le Pokémon soit rythmé en tout temps, moment où il passe avec Riesling à la méditation sous la pluie emmenée par le petit Nénuphar. Avec des doux souvenirs d’une patrouille en compagnie d’Inuk, Nate regarde ses deux Pokémons, complètement figés, le visage vers l’horizon. Après une trentaine de minute, c’est le moment de retourner à la maison, ou du moins, vers Southern Bay.  «Sanji, dernier bout avant la fin!» s’exclame le Ranger en les sortant de leur torpeur. «La marée est un peu trop haute pour traverser à pied, mais avec tes danses, on va se rendre au pont naturel, et je vais te demander de séparer les eaux, comme la vieille légende. Avec Ouragan, Draco-Rage, Hydroqueue et ta capacité à contrôler les cieux, on va voir si tu peux t’en sortir. Au final, il faut surtout retourner vers Southern Bay» explique Nate, bien prêt à voir le plein potentiel du Minidraco.

Résumé:

B.M. La famille De Luca, suivie par les Pokémons du Ranger hors de la Pokéball, se fraie un chemin dans le sable de la plage vers le pont naturel qui relie l’île à la ville de Southern Bay. Selon les légendes, la famille des Minidracos est en mesure d’avoir un certain contrôle sur la température, l’atmosphère qui les entoure. Un bon moyen de tester le plein potentiel du petit dragon serpentin qui se faufile dans le sable à côté de Nate, discutant avec Vermentino, le petit Nénuphar qui ne marche pas trop vite à côté d’eux. Tony, quant à lui, profite de ses derniers moments avec son Pokémon préféré, Sémillon. Nebby et Riesling semblent être dans une discussion animés, s’expliquant sûrement les avantages et les désavantages de certaines tactiques. Après tout, ils sont tous les deux diamétralement opposés. Le type ténèbre est puissant contre le type psy, le type fée excessivement puissant contre le type ténèbre et ainsi de suite.

La troupe arrive finalement à destination. Pour l’oeil aguerri, il est facile de voir que le sol, sous l’eau, est clairement plus élevé dans cette portion de la baie. Mais devant le soleil orangé qui plombe à l’horizon, difficile de discerner le pont naturel si l’on a pas eu la chance de le voir auparavant. Dans le cas de Nate et Tony, qui sont venus régulièrement, c’est facile à voir. Normalement, ça signifie une nuit peu tranquille sur l’île du Faune - qui s’anime particulièrement au crépuscule. Si les deux frères désirent avoir une nuit plus tranquille, vaut mieux que le Minidraco réussisse! Après tout, pourquoi le SIS mentirait.

«Sanji, t’es prêt mon gars?» demande Nate en s’accroupissant à côté de lui. Le petit Pokémon au large nez blanc le regarde dans les yeux. «Écoute, essaie de faire de ton mieux. T’es gonflé à bloc par ta danse draco, le pire qui peut arriver, c’est qu’on doive trouver une meilleure solution. Mais quelque chose me dit que t’en es capable, surtout après ta séance mon gars!» lui murmure Nate alors que les Pokémons et le frère aîné du Ranger s’installent dans le sable. «J’vais être juste à côté de toi!» ajoute-t-il alors que le Pokémon et le Ranger se détache du groupe

La scène est digne d’un film. Le soleil couchant offre une palette de couleur qui semble enflammée. Le petit dragon est là, en plein milieu du sable, le bas de son corps enroulé sur lui-même, le visage fouetté par la brise marine, les yeux fermés. Devant lui, deux petites bourrasques s’élèvent, tournoyant sur la surface de l’eau, aspirant l’eau comme un aspirateur. Pendant un moment, on commence à voir le sol devant eux. La petite foule s’extasie, mais le bruit semble déconcentrer le dragon. L’eau retombe et la voie est fermée. «Pas grave mon gars, c’est un bon début. » mentionne Nate à côté du dragon, profitant du moment pour caresser sa tête.

Le second s’en vient encore mieux, mais tombe également à plat. Le chemin se fait jusqu’à la moitié du pont, un potentiel intéressant si l’on devait parcourir la deuxième portion à la nage. «C’est excellent mon gars, si tu veux prendre une pause…» commence Nate. Mais le Minidraco fait signe de non de la tête et recommence. Tellement concentré qu’il s’irradie d’une lumière incandescente. Et qu’il grossit. Il s’allonge, surtout, atteingnant facilement les quatre mètres et changeant de forme, mais pas de couleur. «Woah!» s’exclame Nate alors qu’il attrappe son SIS pour analyser la nouvelle forme.

La troisième est la bonne. Tel Moïse, Sangiovese sépare la mer en deux, laissant le groupe traverser jusqu’à bon port. Tout le monde est impressionné, encore plus lorsque le Pokémon traverse le pont avec eux, les yeux fermés, en plein contrôle de ses moyens. «Tout qu’un potentiel. » murmure Nate à son frère. « Vraiment » lui répond-t-il, alors qu’ils atteignent la ville et une promesse de nuit un peu moins mouvementée que de l’autre côté.