Chapitre 44 - Taking pics for the Chickpeas

B.M. Il y a des jours où Nate se demande qui est-ce qui envoie les assignations de tâches pour les Rangers - voire les dresseurs - dans le SIS. Certainement pas Dakota, que Nate aurait cru plus impliqué dans la Compagnie, mais son combat contre cette dernière lui a bien fait comprendre qu’en fait, la hiérarchie des Rangers est aussi bien gérée que les affectations de la Sunrise. Ce qui fait du sens, quand on y pense. Dans tous les cas, Nate ne s’attendait pas à être envoyé jusque là-bas. Pas tout de suite, pas maintenant.  Mais il y a certaines fonctions qu’on ne peut pas vraiment ignorer, et cette affectation en fait partie. Pas le choix d’y aller. Pas le choix de partir. Et pas le choix de tricher.

Babel, ce légendaire lieu où les Pokémons sauvages sont prêts à tout pour vous ramener sur terre en vous faisant tomber à des kilomètres du sol. Sur le dos de Gamay, son Tropius, Nate est en direction du lieu mythique, profitant de son Pokémon vol pour arriver à mi-chemin dans l’ascension de Babel. Oh, certes, le Ranger aurait pu - et dû - prendre la grande route pour atteindre ses succès. Mais la demande de la Sunrise est tellement peu orthodoxe qu’il n’a tout simplement pas le choix de tricher s’il veut atteindre son objectif le plus rapidement possible.

Parce que si Nate profite de ses patrouilles et autres expéditions pour procéder à la repopulation de la faune avec des baies et la découverte de nouvelles baies, il n’a pas vraiment le temps de le faire. Il a reçu cet étrange bâton et doit maintenant prendre...des photos de certains Pokémons? La liste est plutôt large, mais Nate se fait envoyer vers les cieux de Babel, question d’envoyer les dresseurs avec des Pokémons plus puissants vers Babel. À y repenser, ça fait du sens aussi que Nate soit plutôt envoyé dans un tel lieu dangereux et que de nouveaux dresseurs s’occupent de prendre des photos des Chenipottes dans les environs de la bulle. Bon, il y a des Chenipottes à Deepwater, donc c’est possible pour tous les dresseurs de trouver certains Pokémons à beaucoup d’endroits. Mais les plus dangereux sont réservés aux meilleurs. Ou du moins, ceux qui ont le plus de potentiel de combat.

«J’pense qu’on peut s’poser vers là!» s’époumone Nate, le vent coupant la majorité des sons à cette hauteur là, pointant une corniche assez grosse pour que le Tropius se pose. L’atterrissage se déroule sans anicroche, le Pokémon plante et vol prouvant encore une fois son talent de pilote. «Maintenant, faut trouver les bons Pokémons pour prendre des photos. On a pas beaucoup de temps, et j’tiens pas à rester ici longtemps. » dit-il. Alors autant bien emmener les Pokémons à soi. «Gamay, tu peux me faire un Doux Parfum s’il te plaît?» demande-t-il, devant crier, un peu moins fort, pour se faire entendre.

Le Pokémon plante commence à se secouer, la poudre se dispersant rapidement dans le vent. Sa position est marquée, il ne suffit maintenant que d’attendre l’attaque des Pokémons sauvages.

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B.M. Peut-être que le Doux Parfum, répandu dans le vent, était une manoeuvre un peu trop intense. Dur de savoir, alors que les vapeurs envoûtantes s’envolent au gré du vent. Bon, le Ranger aurait pu faire pire, en demandant à Nero d’Avola et à Sémillon de se joindre à la tentative d’attirer une foule de Pokémon. Mais bon, si l’on veut prendre des photos - sérieusement , qui veut autant des photos - vaut mieux avoir des modèles. Et avec la liste restreinte d'espèces qui compte, vaut mieux s’assurer d’avoir le plus de candidats possibles. En même temps, ça fait aussi un bel entraînement. Mais à voir la quantité de parfum qui se dérobe dans l’air, c’est peut-être un peu trop. Mais bon, comme tous les Pokémons du Ranger sont encore en santé, le risque pourrait en valoir la chandelle.

Au loin, le bruit assourdissant du métal qui s'entrechoque se laisse parvenir aux oreilles du Ranger par le vent, remplaçant presque le claquement du courant d’air. Mais, ce dernier s’arrête, sporadiquement, avant de reprendre un peu plus tard. Nate reste sur ses gardes, pas trop sûr de ce qui va lui passer devant. À des centaines de mètres du sol, toujours en ascension, le Ranger se doute que ce n’est pas des Pokémons lourds qu’il va rencontrer. Sûrement plus vers des Pokémons qui peuvent voler qu’autre chose, comme le milieu de vie demande une bonne mobilité de la part des Pokémons.

Mais pour le moment, rien du tout. Nate s’installe donc dans le creux du flanc de la montagne, s’installant un peu à l’abri du vent pendant que, sous son signal, Gamay renvoie une nouvelle vague de Doux Parfum. Juste assez de temps pour attraper quelques baies mepo pour sa consommation personnelle. Ce n’est pas parce qu’il est en hauteur qu’il n’a pas faim. La collation se déroule bien et aucun Pokémon sauvage ne semble passer à l’attaque. Peut-être qu’au final, sa technique ne marche tout simplement pas.

Puis, un cri que Nate reconnaît. Un cri strident, aigu, qui lui rappelle le cri de guerre d’un Pokémon qu’il connaît bien. Mais lequel? Le Ranger se gratte la tête tout en se levant. Premièrement, impossible de savoir si le Pokémon l’attaque lui et Gamay. Deuxièmement, difficile de trouver le potentiel assaillant à l’horizon. Peut-être qu’il y a un autre combat, voire un autre photographe ailleurs en direction du sommet de Babel. Le Ranger arrange son SIS sur son oeil droit, bien content que l’appareil fonctionne malgré sa distance de la civilisation, comme il va en avoir besoin.

Le premier Pokémon qui apparaît dans son champ de vision est un Pokémon qu’il connaît bien. Celui d’Inuk, comme allié, ou celui de Biko et Lyne, vaincu par Sémillon. Le second, la source du cri, la pré-évolution d’Hermès. Et le troisième, un Pokémon qu’il ne connaît pas, normalement pas originaire de l’Amérique du Nord. «Eh bah…» murmure-t-il en rappelant Gamay à sa Superball.

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B.M. Un Libégon...sauvage? Si le Pokémon dragon se trouve comme ça, à voler, tout bonnement, à Babel, ça ne regarde pas bien pour la suite des choses. Ses accompagnateurs ailés ne sont pas à piqué des vers non plus, mais un dragon, comme ça, qui se présente devant lui, attiré par le doux parfum de Gamay, prêt à en découdre jusqu’aux sommets de Babel? Il ne suffit qu’il attrape un des ses Pokémons pour l’envoyer dans le précipice et que le Ranger n’arrive pas à rattraper son Pokémon à temps pour que ça soit terminé. Si le Pokémon était seul, ça serait une chose, mais tous les trois à la fois? Nate se sent un peu débordé.

Sauf qu’il y a aussi une belle opportunité pour le Ranger. Une opportunité d’ajouter un membre plutôt efficace - et rapide - à son équipe. Après tout, Nate a maintenant deux dragons en sa possession et pourtant, le type est considéré comme hyper-rare chez la population de dresseurs de la Sunrise. Comme on dit, jamais deux sans trois? Le Ranger décide donc de déployer une équipe de capture. La première Pokéball qu’il envoie libère Sémillon, le papillon, qui prend rapidement ses aises malgré les courants aériens importants. Il est rapidement rejoint par Riesling, le Pokémon fée à plusieurs fonctions. Autant immunisé contre certaines attaques du Libégon, il est également le porteur de l’hypnose et le récupérateur de Pokémons qui tombent dans le gouffre qui semble sans fonds. Et finalement, Nero d’Avola, également immunisée aux attaques draconiques et facilement capable de s’ancrer.

«Okay vous trois, on va tenter de capturer le Libégon, ça sera pas facile.» indique Nate, prenant une Superball vierge et regrettant de ne pas avoir acheter des hyperballs - et s’être ruiné - avant de venir ici. «Sém’, commence par les attirer vers ici -  et les empêcher d’esquiver!» lance-t-il, le papillon reprenant la tâche de Doux Parfum du Tropius de retour dans sa propre Superball. La poudre reprend dans le vent, mais cette fois-ci, elle atteint tous les adversaires. «Riesling, endors-le» ajoute-t-il alors que le dragon fonce à toute vitesse une fois le Ranger et ses Pokémons repérés. «Nero, câline-le!» termine-t-il, espérant vivement que le Pokémon métallique n’achèvera pas leur cible commune.

Avec le Doux Parfum en place, l’Hypnose passe directement et le Pokémon aux grands yeux rouges s’endort en plein vol, se dirigeant directement vers le flanc de la montagne que Nate grimpe. Mais il ne s’écrase pas dans le flanc, alors qu’il est accueilli par Nero d’Avola et son grand câlin, déposant l’adversaire au sol sans mettre fin à son combat. Mais bon, toute tactique de capture a ses lacunes, et le papillon est atteint par une attaque féroce du Cornèbre et Riesling par un bon coup de la part du Roucoups. Une Superball envoyée tout de même sur le Libégon, laissant le Mysdibule tomber au sol alors que le corps du dragon disparaît dans la sphère de capture, qui tourne, tourne et tourne, un moment qui semble interminable, mais qui se finit sur un bip révélateur.

«Eccelente!» s’exclame Nate, poing dans les airs, en se retournant vers les assaillants restants. Une belle capture, certes, mais il reste des photos à prendre!

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B.M. Le Ranger reçoit une alerte sur son appareil : la limite de temps pour prendre des photos est presque atteinte. Certes, le temps de venir jusqu’aux confins de l’Amérique lui a pris pas mal de temps, mais les délais sont courts! En même temps, c’est aussi un bon moyen de tester la compétence de son équipe dans un milieu aussi hostile. Avec le niveau et la puissance des trois sauvages qui lui font face - ou plutôt, deux sauvages - c’est un excellent test. Mais si on manque de temps, il faut donc accélérer la cadence. Certes, Nate aurait bien aimé tenter la capture de l’oiseau de malheur, mais bon, pas le temps de niaiser!

Les deux autres oiseaux restants ne sont plus juste à côté du Ranger et ses Pokémons, mais volent plutôt dans les parages, en ayant vu le plus gros d'entre eux disparaître subitement dans une Superball. Les Pokémons sauvages de la région ne sont pas dupes, ce qui explique sûrement leur puissance nettement supérieure aux Pokémons de la bulle. Seuls les plus forts peuvent survivre. Et Nate n’a pas l’intention de laisser les deux oiseaux déranger ses Pokémons, particulièrement le pauvre Sémillon qui est dans une position précaire. L’attaque précédente du Cornèbre ne lui a certainement pas fait du bien, mais une autre attaque du genre, voire pire, une attaque de type vol, mettrait fin à son combat. Dans les circonstances, ce serait près d’une catastrophe, comme le Pokémon insecte est son meilleur poseur de Doux Parfum. Si Gamay et Nero d’Avola en sont également capables, ils manquent toutefois de vitesse, un département dans lequel le papillon n’est surpassé que par Sangiovese.

«Okay, Sém’, lamine le Roucoups et Nero, rend lui la monnaie de sa pièce!» lance-t-il, divisant son équipe pour mieux régner. Cela ne laisse que Riesling pour éliminer le Cornèbre, mais ce n’est pas une tâche très difficile pour le Pokémon fée. «Riesling, donne lui la lune à notre pierrot!» ajoute-t-il, alors que ses Pokémons se mettent en place. C’est Sémillon qui relance le bal, envoyant un arc d’énergie sur le Roucoups, incapable d’esquiver à cause du Doux Parfums qui s’est immiscé entre ses plumes. Mais l’attaque ne met pas le Pokémon K.O….sauf que le SIS de Nate confirme que l’attaque a réussi à l’hébéter, l’empêchant d’agir.

Riesling suit aussitôt, créant un mirage de lune devant lui, et même si l’oiseau ténébreux comprend ce qui se passe, il est trop tard. Alors que le Cornèbre tente de s’enfuir, il est happé par le mirage, maintenant séparé en faisceau d’énergie, qui le frappe en plein vol et mettent définitivement fin au combat. «Ouch!» dit alors le Ranger, en voyant les données du SIS et le Pokémon vol s’écraser plus bas.

Sauf que le problème pour atteindre le Roucoups, c’est qu’il est en vol stationnaire. Le Pokémon fée et acier n’a pas vraiment la gueule assez longue pour atteindre l’ennemi. Le Mysdibule regarde donc le Ranger, ce dernier lui hochant la tête tout en prenant sa Pokéball et Nero d’Avola s’élance. Impressionnant pour une aussi petite créature de réussir à bondir de la sorte, malgré son poids métallique, et frapper de plein fouet l’oiseau en vol stationnaire, mettant fin au combat tout en tombant inexorablement vers le sol...jusqu’à ce qu’il soit rappelé dans sa Pokéball, une technique signée Dominique Libman.

Ceci dit, déjà plus de Pokémons, il est temps de repartir la machine. Accumulant des baies dans son mortier, il libère Gamay de nouveau et avec Sémillon, le manège reprend.

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B.M. Deux de ses Pokémons avaient subi de bonnes attaques, juste un peu plus tôt, et les baies que préparait le Ranger ne seront pas de refus. Son pilon roulant dans le mortier, ajoutant un peu d’eau au passage, Nate prépare deux belles pâtes composées majoritairement de baies agrumes, Sitrus en dominance et des baies Oran en assemblage, avec quelques baies frambi pour adoucir l'acidité citrique pour les deux mangeurs. Gamay, quant à lui, continue de répandre son Doux Parfum avec Sémillon, ce dernier attendant l’appel du Ranger. Nate est concentré, tellement qu’il ne peut pas voir les formes que les voluptés de parfums forment dans le vent incessant qui tourne autour de son lieu de rencontre.

Au final, c’est un peu comme du speed dating, cette pseudo-mission de paparazzi. Mais bon, la cloche du Ranger ne fonctionne pas très bien, comme il n’y a pas de nouveau candidat à l’horizon. En même temps, Babel, ça ne doit pas être surpeuplé de Pokémons sauvages, sinon, les lieux seraient rapidement dévastés par les attaques que les sauvages s’envoient entre eux. Disons qu’avec la possibilité et le large éventail d’attaques surpuissantes, il ne resterait sûrement plus de sommet à atteindre s’il y avait une surpopulation de Pokémons sauvages. Cette faune semble d’ailleurs s’auto-gérer, comme peu de patrouilles de Ranger sont envoyées dans ces hauts-lieux. Après tout, une simple erreur et on tombe dans un gouffre qui semble sans fond...mais le crack au final est fatal.

«Riesling, Sém’, allez! » lance Nate, ses deux Pokémons revenant vers lui à toute vitesse. Le Ranger a pris la peine de séparer sa solution en deux, en offrant un bol chaque. Le Gardevoir ramasse son récipient, se met aussitôt à dévorer les fruits en purée, tandis que le papillon se pose par terre, là où Nate a laissé sa concoction. «Va falloir vous dépêcher, j’pense que le parfum fonctionne déjà» dit alors Nate, une silhouette se dessinant à l’horizon. Une silhouette qu’il connaît bien et dont le chant, transporté par le vent, lui rappelle de mauvais souvenirs. L’adversaire semble s’en venir sur un nuage. Il vaut mieux se préparer...et c’est parfait d’avoir soigné Riesling.

Ses deux Pokémons terminent rapidement leurs plats respectifs à la vue de l’Altaria. Riesling se doute très fortement qu’il sera encore appelé à la barre. Après tout, son immunité draconique est plutôt utile dans ses hauteurs. Sémillon le regarde et Nate hésite. Un seul Pokémon? Mais sur la corniche, un autre Pokémon semble avoir été attiré par le parfum de Gamay. Deux sauvages, alors? Nate rappelle Gamay de nouveau dans sa Pokéball, voulant laisser la place pour les Pokémons sauvages de se placer pour recevoir les attaques de ses Pokémons sans le mettre trop en danger.

Ah, mais c’est vrai. Il y a des photos à prendre. Nate sort donc son arme ultime de son sac…

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B.M. C’est maintenant l’heure de gloire. Alors que tous les autres joueurs du forum atteignent des sommets de point pas possible, le Ranger, lui, tente d’y aller avec le tout pour le tout. Ses Pokémons sont en place, les adversaires aussi. L’Altaria le toise de haut, sur son nuage, mais c’est l’Absol, qui s’est présenté museau devant, qui est la cible de sa mission. Après tout, on ne se le cachera pas, Nate est venu expressément dans ce lieu mythique pour rencontrer un Absol et pouvoir le capturer -  dans son SIS. Mais quoi de mieux pour le faire que cet étrange objet. Le Ranger retire son SIS de sur son oreille droite, mettant un genou par terre alors que ses Pokémons assurent le début du combat.

«Riesling, Sém’, on a besoin que l’Absol ne bouge plus!» explique le Ranger, détachant la sangle de son sac pour y entrer sa main, alors que l’autre tient    toujours l’appareil de la Sunrise, élément clé dans ce qui est à venir. «Sém’, parfume-moi tout ça, Ries’, perce moi l’nuage!» lance-t-il, les yeux plissés, la main dans le sac. Heureusement que ses Pokémons sont là pour le couvrir. Et qu’ils savent ce qu’ils font, parce que la manoeuvre que s’apprête à faire le Ranger n’est pas conseillée à la maison, considérée extrêmement dangereuse à faire lorsqu’on la tente à côté d’un Pokémon à la corne acérée, voire même vorpale.

Sémillon se secoue aussitôt, libérant cet envoûtante odeur de fraises à la crème, de framboise confiturée, de granite et de violettes ( du moins, dans les narines du Ranger ), l’odeur se répandant à la vitesse de la lumière et ralentissant les mouvements ennemis. C’est plutôt intéressant comme attaque, surtout pour le second round qui s’en vient...mais aussi pour la dangereuse manoeuvre. Et ça permet à Riesling de n’avoir aucun stress à dégommer l’Altaria avec son Pouvoir Lunaire, les faisceaux d’énergie perçant littéralement le nuage qui entoure le rapace et le mettant K.O.

Puis l’Absol se dépêche, ses pattes crissant dans le gravier alors qu’il utilise sa corne pour attaquer Riesling, en même temps que Nate sort de sac, tel Excalibur, un bâton téléscopique avec un support pour son appareil SIS au bout. Nate installe son appareil aussitôt au bout du bâton et lève sa nouvelle arme : LE SELFIE STICK! Avec l’attaque de l’Absol, ce dernier s’Est rapproché du Ranger et Nate en profite pour glisse au sol jusqu’à lui, arrivant de dos au Pokémon et réussissant à prendre un sublime égoportrait au passage, avant de déguerpir avant de se retrouver Marie-Antoinetté.

Regardant le résultat, pas le choix de ronchonner un peu. «Ah merde! La couleur a transformé mes cheveux en blonds, maudit filtre InstaSIS!» dit-il, alors que l’Asbol le regarde drôlement. «Et c’est qui ça? » demande-t-il en voyant la silhouette, dans le coin à droite. Un frisson lui parcourt l’échine. Il n’y a personne d’autre, sur la corniche.

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B.M. La photo avec l’Absol est prise. Certes, les filtres en place ne permettent pas de reconnaître exactement le dresseur, mais on ne peut pas dire que la photo de l’Absol n’est pas de qualité. Nate est même persuadé de pouvoir gagner le concours de la meilleure photo. Le problème, c’est que c’est un concours quantitatif et non qualitatif. Mais ça, Nate ne le sait pas encore et il lui reste encore du temps avant d’être amer et déçu de sa piètre performance. Mais lui, contrairement aux autres dresseurs qui ont parcouru la Terre entière à la recherche de leurs pouvoirs auront aussi une bonne facture en déplacement quelconque. Parce que Nate l’a vérifié ça, les déplacements ne sont pas remboursés par la Sunrise.

Ceci dit, l’Absol, une fois la photo prise, ne semble pas vouloir partir de lui-même. Il semble même plutôt frustré de la présence du Ranger et semble avoir pris la décision de se débarrasser de son paparazzi. Lame prête, croc devant, l’Absol semble prêt à en découdre. Encore une fois, une attitude qui ne semble pas faire de sens aux yeux du Ranger. Infériorité numérique, en plus d’être contre deux Pokémons qui ont l’avantage de type sur lui. «T’es certain que c’est c’que tu veux faire?» demande le Ranger à l’Absol tout en continuant de se distancer de la dangereuse lame qui orne sa tête.

En même temps, c’est vrai que l’envahisseur, c’est le Ranger. L’Absol n’a jamais demandé à être envahi par des Doux Parfums et peut-être même que l’Altaria était son pote de toujours, rapidement mis K.O. par le Gardevoir. «On devrait le laisser là.» affirme alors Nate, décidant de prendre une décision un peu moins drastique qu’un simple Bourdon et Basta.

«Sém’! Évente-le un peu, il a b’soin d’air! » commence Nate, la papillon changeant le Doux Parfum pour une poudre argentée qu’il envoie directement du l’Absol, ce dernier couinant de douleur. Le SIS du Ranger le confirme, c’était littéralement moins une, alors que le Ranger continue. «L’heure de la sieste! Riesling, s’il te plaît.» ajoute-t-il et le Gardevoir plante son regard dans celui de l’Absol en pleine charge, ce dernier s’arrêtant dans ses pas et tombant au sol, dans les bras de Morphée.

«Ça va nous donner le temps de repartir vers la maison» lance Nate en haussant les épaules et en rappelant ses Pokémons.

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B.M. L’Absol semble plutôt bien dans son coin, toujours en dormant. Alors que le Ranger en a profité pour prendre une seconde photo du pauvre Pokémon ténébreux plongé dans ses rêves en plein combat, il faut tout de même changer de corniche. Avec tous les doux parfums envoyés comme ça, dans l’air, il y a de fortes chances que d’autres Pokémons arrivent aussi et il serait préférable d’être un peu plus distancié du point central de la parfumerie. Question de ne pas se retrouver à affronter des Pokémons sur tous les fronts. Le Ranger fait donc appel à Nero d’Avola, son Mysdibule, pour couvrir ses arrières. Le Pokémon fée et acier n’est pas ce qu’il y a de plus rapide, mais elle est capable d’en prendre, au cas où l’Absol se relève.

Mais avec le Pokémon fée arrive un autre Pokémon que Nate ne reconnaît pas tout de suite, sortant de son sac à dos sans invitation, un peu comme le Pokémon de Kusanagui lorsqu’il avait été en danger, à Deadly Borrow. Mais là, ce n’est pas un Colhomard qui sort, mais plutôt un petit Pokémon bleu qui tient une casserole - la même poêle qu’il a dans son sac. Le bruit métallique de l’outil qui est frotté au sol abasourdi le Ranger, qui regarde le Pokémon, clignant des yeux. «Che cosa» murmure-t-il alors que le Pokémon s’installe, comme s’il était prêt à combattre. Malgré lui, le SIS scan le Pokémon, confirmant son identité.

Le Ranger ramasse donc la Pokéball du Pokémon surprise, remarquant un petit poisson sur la balle. N’en faisant pas un cas, il reste toutefois estomaqué de l’arrivée impromptue du Okéoké. «Mais j’t’avais pas échangé à des Scientis, toi?» s’auto-interroge-t-il, pas trop sûr de ce qui se passe devant lui. Premièrement, le Pokémon affiche une puissance égale à Malbec lors de son éclosion...avec un potentiel d’attaque assez moindre. Alors, contre un Absol, quoique qu’endormi...Ah, alors là, même Nate ne prendra pas la chance de laisser le pauvre Pokémon se rendre à l’abattoir.

«On bat en retraite, Nero, traîne le avec toi!» lance-t-il, le Pokémon fée attrapant le petit Pokémon bleu pour le traîner avec lui, laissant le Ranger remuer plusieurs questions dans sa tête alors qu’ils avancent sur la route étroite qui longe la montagne, en direction du sommet. Comment diable est-ce que ce Pokémon a réussi à se rendre jusque dans son sac sans qu’il ne s’en rende compte...et comment diable a-t-il réussi à sortir des confins de la sphère pour se rendre au combat. Heureusement, le Pokémon adverse était endormi, mais s’il commence à apparaître quand il veut...ça pourrait nettement nuire lors d’un combat.

Comment contenir ce Okéoké? Impossible de s’en débarrasser semble-t-il. Nate est persuadé d’en avoir reçu un, dans sa famille, mais ne l’a jamais gardé avec lui, l’envoyant plutôt aux scientifiques. «Peut-être que...c’est le destin?» demande-t-il, après quelques instants, en regardant le Pokémon à la drôle démarche qui le suit, sa casserole toujours en main. Le Pokémon le regarde, ses grands yeux plein d’enthousiasme. Un Okéoké prêt à partir à l’aventure?

Faut croire qu’il a fait demi-tour dans son équipe.

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B.M. Assez loin de l’Absol, sûrement reparti de son côté après un réveil seul, comme un lendemain de cuite avec une histoire d’un soir déjà partie, Nate rappelle Nero d’Avola à sa Pokéball mais continue de fixer le petit être bleu, au look plutôt alien, qui traîne la poêle devant lui. Finalement, peut-être qu’il a mis la main sur un Pokémon Chef et qu’il aura une révélation lors du prochain repas cuisiner en camping sauvage, quoique Babel n’est pas l’endroit le plus agréable pour ce genre de sortie. Peut-être qu’il a un nouveau compagnon féroce et puissant, après beaucoup d’entraînement. Mais dans tous les cas, il a un nouveau compagnon plutôt comique dans sa démarche et sa maladresse, alors que le Pokémon psy se prend les pieds et manque de tomber, refusant catégoriquement de laisser aller la poêle pour éviter de se prendre le sol avec son visage.

Nate éclate de rire, le petit Pokémon se relève tout en éclatant de rire et le Ranger comprend maintenant pourquoi ce petit gaillard revient comme un Boomerang. «J’peux pas croire !» lance le Ranger, grand sourire au lèvre. Disons qu’avec la puissance des Pokémons sauvages, du vent inhospitalier, les dresseurs ne doivent pas avoir tendance à sourire dans leur ascension de Babel. Mais Nate se retrouve là, entre deux corniches, dents blanches devant tous et toutes. Il faut bien un petit Pokémon faible et pas trop utile pour nous ramener sur Terre, pour nous rappeler d’où l’on vient et ce que l’on fait. «Allez, Nielluccio!» dit-il, reprenant la route avec le Pokémon qui le suit, sa démarche tout autant inégale.

Babel, c’est particulier, quand tu y es. Le Ranger regarde à sa droite, un précipice qui semble sans fond. Les rumeurs disent que la dernière arène de Babel se trouve au sommet - ou à la base - de la montagne. Dans tous les cas, il faut tout simplement avoir du cran ou être atteint de folie pour venir s’installer ici. Surtout pour l’agriculteur qui ne pourrait pas faire pousser tant de produits, ici. Quoique...avec la bonne taille d’arbre, il y aurait moyen de protéger les baies du vent. C’est un projet à long terme, par contre, mais qui pourrait valoir la peine pour tous ces dresseurs en quête de sensations fortes et d’expérience indéniable, juste avant d’aller se farcir, ou du moins, tenter de gagner le dernier badge avant d’accéder au tournoi de la Ligue.

Si le Ranger n’a pas vraiment l’ambition de se rendre jusqu’à ce niveau, il reste que le potentiel d’une telle expérience reste alléchant. Mais avant tout ça, Nate a des croûtes à manger, il n’a que la moitié des badges nécessaires pour atteindre ce plateau. Mais bon, à voir comment ses combats pour les deux précédents badges se sont déroulés...il ne suffit que d’un peu de motivation (de la part des admins) pour remonter la pente et atteindre l’Arène de Babel.

Mais pour le moment, pas trop le temps, et encore moins avec les Pokémons sauvages qui attaquent. Et c’est sûrement son jour de chance.

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B.M. Un cri strident déchire le ciel et Nate voit bien qu’ils sont sous attaque. Surtout avec le Pokémon qu’il n’aurait jamais cru revoir, surtout pas ici. Un Airmure, identique à celui que possèdent les truands qui ont braconné les Spindas à Wheelfield, lors de sa rencontre avec Lian - et vaincus à Deadly Borrow en compagnie de Kusanagui Ishida. Le Pokémon acier s’en va directement en direction du petit Pokémon bleu, qui se prépare à recevoir l’attaque fatale comme si rien n'était. Rien ne lui fait peur? Si les rôles étaient inversés, Nate aurait certainement craint pour sa vie. Mais le petit Pokémon psy s’apprête à recevoir l’attaque comme si rien n’était. «Mais tasse-toi!» lance le Ranger. Trop peu, trop tard. Le rapace est sur Nielluccio et Nate ne peut rien faire. «No…» commence-t-il mais son cri de désespoir est aussitôt enterré par le fracas de métal contre métal, le poêlon rencontrant le museau de l’Airmure comme un joueur de baseball.

Pas de dommages des deux côtés, outre peut-être l’égo du Pokémon acier, qui reprend son envol. «Huhuhu.» ricane Nate, qui n’en croit pas ses yeux. Mais il ne pense pas avoir plus de chance avec les deux autres adversaires, un autre nuageux et un Ténéfix qui se glisse d’ombre en ombre vers eux comme un charognard. La douce et terrible voix de l’Altaria se fait entendre et le Ranger sait très bien qu’il vaut mieux le mettre rapidement hors de combat avant que l’un de ses Pokémons ne s’endorment.

Les Pokéballs fusent, libérant tour à tour un vieux trio du Ranger :  Sémillon, Riesling et Syrah. Ça fait longtemps, d’ailleurs, que le Vigoroth n’a pas vu d’action. Il cri justement, de guerre ou de joie, en voyant qu’il est de nouveau en situation de combat. «Assurez-vous que Niel est sain et sauf les potes! » commence le Ranger, ses Pokémons regardant leur nouveau compagnon et levant tous un sourcil en même temps (oui oui, même Sémillon). «Sém’, tranche-les! Riesling, chante-les! Syrah, LIAN PUNCH LE FOUTU ALTARIA!» s’exclame le Ranger, en pointant au final l’oiseau sur son nuage, tentant de se faire entendre par-dessus les rafales de vent et le chant de l’oiseau.

Sémillon ouvre la marche en repliant ses ailes et en envoyant son attaque signature sur les trois adversaires, affaiblissant les deux derniers, mais pas trop le Pokémon acier, qui encaisse bien. Il fait de même avec l’attaque de Riesling, mais la douce voix du Gardevoir fait nettement plus de ravage sur les deux autres adversaires. Nate, de son côté, ressort Excaselfiebur (oui oui..) de son sac, y installant son SIS pendant que le Vigoroth met fin au chant de l’Altaria avec l’attaque apprise par Lian. Le Ranger, commence à s’avancer alors que l’oiseau de proie envoie une série d’étoiles sur ses Pokémons. Le Ténéfix envoie une onde que le Ranger connaît bien que Sémillon, le rendant confus. «Merda» murmure Nate, mais il est déjà compromis. Il s’élance vers l’oiseau, profitant de la fin de la mitraillette d’étoile pour se positionner et prendre une nouvelle photo.

Subtil, rapide, et le Ranger est déjà de retour derrière ses Pokémons, ne voulant pas subir les représailles d’une plume tranchante. Le résultat de la photo...y’a encore un problème. «Mamma mia! j’ai encore oublié d’enlever ce satané filtre de geek à la barbe rose! en voyant le résultat. Nate ne se ressemble aucunement, mais au moins, on voit l’Airmure sous toutes ses formes, avec un rayon de soleil qui rend son corps plus mât et la version étincelante argentée. Ça sera tout pour le SUNAP!

Ca déforme tout:

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B.M. Une fois la photo prise, le Ranger pourrait tout simplement prendre la poudre d’escampette et laisser le Pokémon acier là, en compagnie de son petit spectre aux yeux étincelants. Sauf qu’à quelque part, il y a quelque chose d’attirant chez l’Airmure. Une nouvelle monture pour le collectionneur, peut-être? Ou tout simplement un potentiel Pokémon plus défensif, une denrée rare dans l’équipe du Ranger. Outre Stomper, la majorité des Pokémons de Nate sont plutôt considérés comme offensif, les deux seuls autres Pokémons plus défensifs n’étant pas ou plus utilisés au combat. Le Ranger prépare donc une nouvelle balle bleue et blanche, se disant que ce voyage à Babel pour prendre des photos lui aura coûté nettement plus cher que ce qu'il aurait cru.

«Sém’, Ries’! Assurez-vous qu’il sieste celui-là!» s’exclame Nate, les deux Pokémons hochant la tête. «Syrah, tasse-moi le Ténéfix, s’il vous plaît.» ajoute le Ranger en lançant la superball vierge et la rattrapant adroitement. Ses Pokémons se mettent en place et il semble que les adversaires ne voient pas venir la technique. En même temps, est-ce que les Pokémons sauvages sentent qu’ils vont se faire capturer - ou tenter de se faire capturer? Ça doit être plutôt traumatisant de se retrouver, après quelques baffes, dans une Pokéball, même si le Pokémon sauvage réussit à s’en sortir. Et dans le cas de l’Airmure, de s’endormir et de se faire réveiller en étant lancé hors d’une Pokéball, maintenant prêt à combattre pour un humain qu’il ne connaît pas. Particulière, la situation des Pokémons. Et une belle pensée ascensionniste que Nate a là. Anarchie serait fière.

Nate dépose son appareil photographique, c’est-à-dire Selfiebur, et ramasse son SIS, le remettant adroitement sur son oeil alors que son autre main est occupée à lancer et attraper la balle, le temps que Riesling et Sémillon mette leur combo à exécution. Le papillon recommence une nouvelle fois, envoyant une nouvelle vague de parfum sur les deux ennemis, ralentissant leurs mouvements. Juste assez pour les surprendre et pour que Riesling s’installe face à l’oiseau de proie, passe une main devant son visage et que le Pokémon sauvage s’endorme aussitôt. Syrah, de son côté, semble ne pas s’intéresser à quoi que ce soit, se grattant plutôt...jusqu’à ce que le fantôme se mette en marche, direction Riesling. Mais la feinte de Syrah est classique, le Ténéfix y mord et le poing du Vigoroth s’enfonce dans son petit corps frêle, mettant aussitôt fin à son combat.

Laissant le champ libre pour le Ranger de réutiliser les conseils de Molly, la première Championne d’Amérique du Nord et lancer la sphère de capture comme un joueur de baseball. La Superball file directement sur le Pokémon endormi, s'engouffrant à l’intérieur. Le remue-brasse-camarade ne dure pas trop longtemps et la Superball s’arrête, confirmant la capture. Deux nouveaux Pokémons en peu de temps, c’est du rarement vu pour le Ranger. Mais bon, tant qu’à être Ranger expérimenté, autant bien garnir son équipe adéquatement. Et dans le pire des cas, une source fiable d’acier quand on a besoin de trancher des baies!

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