Trésors du passé [spec][mission]

L’appel a été envoyé sur les forums de la Sunrise. Le Scientifique en vogue, John Ostrom, a besoin d’un collègue pour tenter une mission d’extraction des plus importantes pour toutes la communauté scientifique. Le célèbre savant, connu pour la majorité des descriptions des Pokémons du Pokédex, offre un moment de gloire à un confrère grâce à ce filon perdu. La date est mise à votre calendrier, l’heure est ancrée dans votre mémoire et le sentiment de devenir Indiana Jones grandit au fur et à mesure que la date fatidique approche. Qu’attendez-vous pour vous engager.

Si John est reconnu à travers la sphère médiatique et scientifique, ce n’est pas pour les mêmes raisons. Certes, il est célébré à travers le monde connu pour son apport considérable sur les divers Pokémons connus, mais aussi sur son implantation du système de reproduction pour les starters de la Sunrise. Tout ce beau matériel lui donne un statut de semi-célébrité (qu’il aime bien). Mais c’est aussi génial soit-il sur le théorique, sur le terrain, toute la communauté s’accorde à dire que c’est une catastrophe ambulante. Jamais prêt, toujours un boulet. Mais un cerveau comme personne. Mais comme il est toujours en vie, ce n’est pas si pire, non?

C’est donc sur le coup tapant de midi que vous venez le rejoindre à Yuratenac. Ou du moins, à l'entrée des galeries mystérieuses qui s’enfoncent sous terre.


Le taux d’humidité dans l’air fait friser même les cheveux raides les plus coriaces. À l’entrées de galeries, vous pouvez apercevoir une sihlouette en imperméable jaune qui fait les 400 pas. Plus vous avancez, plus vous entendez des marmonnements inaudibles sous un fond de ruissellement paisible. Vous vous approchez doucement mais le scientifique ne semble pas vous voir arriver. Puis, lorsque le contact visuel se fait, son visage change du tout au tout. Il devient blême, ses yeux deviennent ronds, un sentiment de mort imminente sur son visage.

«WAAAAAAAAAAAAH!» s’époumone-t-il. Vous l’avez fait sursauter. « BON! Il est temps que vous arriviez ! » dit-il, alors que vous êtes en avance. « J’espère que vous êtes pr...» commence-t-il avant de s’arrêter. « Ah oui, John Ostrom, mais vous devez sans doute le savoir. » dit-il en vous tendant la main, un sourire sur le visage. Heureux de vous rencontrer ou heureux de se présenter?

Après les présentations, John s’apprête à pénétrer dans les galeries. « Bon, voilà comment on va fonctionner. Vous allez prendre les rênes de la mission comme je dois utiliser tout mon esprit pour trouver ce fameux spot. On doit se rendre à la chute, ce qui est notre premier checkpoint. Donc, ahem, c’est quoi déj...ah oui, Dhyana, comment procède-t-on? » dit-il, prêt à vous suivre.

Devant vous, le tunnel s’enfonce sous terre, recouvert de plantes semi-aquatiques. Des ruissellements, il n’y a que ça, et l’eau se faufile à travers les murs, du plancher, du plafond, rendant chaque goutte qui tombe sur la tête une surprise et chaque pas glissant.

Alors, scientifique, quel est votre ordre de marche?

Lorsque Dhyana avait vu une possibilité à nulle autre pareille apparaitre sur le réseau SIS : elle n'en avait tout d'abord pas cru ses yeux. LE John Ostrom qui avait si souvent été cité lors de son cursus scolaire sur l'élevage demandé de l'aide. La jeune femme s'était un moment demandé s'il en avait vraiment besoin avant de comprendre en lisant les commentaires qui peuplaient le réseau SIS à son sujet. Drôle qu'elle n'avait jamais cherché vraiment à se renseigner sur lui alors qu'elle avait étudié dans un cursus où ses théories étaient primées et souvent utilisées. Elle avait sauté sur l'occasion aussitôt, emportant ceux de ses pokemons qui n'étaient pas perdus quelque part sur l'île ou dans les grottes de celle-ci, avait laissé un message indiquant ce qu'elle s'en allait faire à Minami - vu la réputation que Ostrom avait sur le terrain, mieux valait être prudente - et était partie prendre le train qui l'amènerait à l'autre bout du monde.

C'était dommage que le train n'ait pas une ligne directe entre l'Asie et l'Amérique du sud. Le trajet serait franchement moins long quand même et si elles étaient encore totalement inexplorées - enfin du moins officiellement car la scientifique se doutait qu'il devait y avoir des gens qui avaient bien essayés d'y aller - il y avait des terres pour supporter les rails ou elle ne savait quoi du système qui permettait au train de voyager entre les continents. Durant le voyage, Dhyana avait pris soin d'expliquer plus en longueur ce qu'elle allait faire à Minami, surtout qu'elle lui avait comme piqué un peu de matériel vu la zone où elle se rendait et la jeune femme avait aussi envoyé un message à Vald. Tant qu'à être sur place, elle pourrait bien s'arrêter un court ou un plus long moment au restaurant !

Le trajet avait été long, autant une fois arrivée en Amérique que la section plus tranquille en train. La zone était perdue assez loin mais Dhyana était bien accompagnée avec ses pokemons. Et le guide qu'elle avait engagé pour l'amener jusqu'en ville. La scientifique savait très bien qu'il valait mieux qu'elle ne fasse pas le trajet seule, cela aurait été dangereux vu qu'elle ne connaissait pas vraiment le coin. Elle était arrivée la veille dans la ville et avait put profiter d'une bonne nuit de sommeil salutaire à Tyraël puisque l'azumarill n’avait pas particulièrement aimé la partie escalade du voyage qui avait permis d'arriver jusqu'à la ville. Dhyana n'avait pas put vraiment profiter de la zone mais elle comptait bien se rattraper. La mission d'escorte avant cependant.

Se rendant sur place un peu en avance en espérant pouvoir repérer un peu le terrain - physiquement vu qu'elle l'avait étudié via les informations disponibles chez la sunrise et grâce aux internautes dans le train - Dhyana avait été surprise de voir que son collègue scientifique était déjà là. Il devait être pressé pour être déjà là alors que le rendez-vous n'était prévu que dans une bonne demi-heure !

- AAAHHHH ! cria-t-elle de concert avec lui quand il se met à hurler.

Non mais ça n'allait pas de crier ainsi ? Elle avait fait un minimum de bruit en arrivant alors qu'elle marchait avec Tyraël, non ? Ou alors, John était peut-être trop perdu dans ses pensées pour l'entendre ? Reprenant son souffle, Dhyana fut rassurée qu'il ne semblait finalement pas plus effrayé que son air ne l'avait suggéré quand leurs cris mutuels s'étaient élancés vers le ciel. Posant une main sur son cœur, alors que Tyraël soupirait avant de poser au sol le sac qu'il portait, Dhyana reprit sa respiration avant de se présenter à son tour. Non non, des étoiles ne brillaient pas dans ses yeux mais presque.

- Enchantée de vous rencontrer, s'inclina-t-elle suivant l'angle requis à ceux qu'elle considérait comme des sensais sur sa voie.

Qui sait si l'homme le deviendrait peut-être ?

- Je suis Dhyana Sheu-Fuh et voici Tyraël, désigna-t-elle l'azumarill qui installait sur sa tête le casque que Minami avait spécialement conçu pour lui.

Pointant le sac alors que John lui demandait comment elle comptait procéder, la jeune femme commença par en sortir le matériel de protection prévu pour elle-même et pour son collègue scientifique.

- On va commencer par s'équiper, lui tendit-elle un casque avec une lampe frontale avant de passer le sien puis de faire de même avec un harnais sur lequel elle ajouta une lampe de secours. Je ne sais pas si on va avoir des sources de vision là-dedans mais mieux vaut protéger nos points fragiles. Et avoir de quoi laisser un message au besoin, lui présenta-t-elle ensuite l'une des bombes de peinture. Peinture Rikka, expliqua-t-elle. Elle est biodégradable et surtout s'illumine si on pointe une lampe dessus. On pourra noter notre chemin au besoin.

Dhyana n'était pas certaine de si son SIS fonctionnerait une fois sous terre. Est-ce que ce serait comme à Luan-zhen où une bonne majorité des galeries étaient desservies en réseau car elles restaient proches de la surface ? Ou plutôt comme en dessous Holika où elle l'avait rapidement perdu ?

- Midna nous servira d'éclaireuse si nous en avons besoin, fit-elle apparaitre la pikachette qui renvoya d'un mouvement gracieux sa mèche trop longue en arrière tout en saluant l'inconnu. Tyraël nous servira de garde arrière. Et nous au centre, sourit-elle alors que la pikachette prenait les devant et entrait dans la galerie vers laquelle le scientifique voulait se diriger.

Quand à elle, Dhyana activa la carte qu'elle avait pris soin de téléchargé et d'étudier sur son SIS. La demoiselle n'était pas assez férue de nature pour s'y jeter sans aucune préparation. Son SIS étant connectée avec le récepteur de sa boucle d'oreille, elle recevrait les informations de son système de localisation quand il faudrait prendre un chemin ou un autre. Et dans le doute : elle pourrait toujours observer régulièrement la carte sur son bracelet à son poignet.

- Nous y allons ?

«Un Azumarill. Huh. C’est ce que vous avez sous la main?» lance-t-il alors que le Pokémon se met un casque sur la tête. «Bonne idée, les frontales, j’ai oublié la mienne, j’y avais pensé aussi.» dit-il, sautant du coq à l’âne. «Vous ferez attention, il y a beaucoup de type poison dans les parages. Sans rien enlever à votre Azumarill, on a une faiblesse dans notre arrière garde.» ajoute-t-il en revenant à l’âne, puis en se retournant vivement, presque théâtralement. «Pikachu, hein? Vous n’êtes pas du coin alors?» ajoute-t-il alors que Midna est appelée aussi dans l’ordre de marche.

La descente sous terre commence donc aussitôt selon l’ordre assigné par la scientifique. Midna en premier, suivi des deux scientifiques et l’arrière fermé par l’Azumarill qui se met en danger. Tous bien équipés, même avec la peinture. «Qui s’occupe de mettre cette peinture, Madame Sheu-fuh?» demande le scientifique, un air dédaigneux sur les lèvres. «J’espère qu’elle résiste à l’eau, parce que tout est humide. Sinon, on peut se fier sur mon sens de l’orientation. » ajoute-t-il, le plus sérieux du monde.

La descente peut donc commencer, malgré le sol glissant et l’humidité qui s’immisce et qui réchauffe. Vous pourriez presque croire que vous pénétrez dans un sauna. Mais aucun vieillard en serviette, c’est déjà bon signe. Mais le trajet se passe plutôt bien. À un certain moment, John glisse, manque trébucher et est rattrapé in extremis par Tyraël. «Ah ouais, là merci mon gaillard, une chance que t’es là finalement.» dit-il en reprenant sa contenance.

La route se poursuit. «Normalement, on devrait tomber sur un trou qui tombe sur des mètres de distance, si on prend à droite. » explique John en se fiant à sa mémoire, alors que vous êtes devant une impasse. Vous continuez donc le chemin. Plus vous avancez, plus le bruit du ruissellement d’eau devient intense. Une chute? Aussi profond sous terre?

«Dites moi donc, Madame Sheu-fuh. Vous avez beaucoup d’expérience sous terre, de la sorte? Vous me voyez rassurer que vous sachiez comment bien gérer la situation. Vous me semblez plutôt prévoyante également. Je suppose que vos Pokémons sont toujours aussi prêts! Car, vous savez, c’est important d’avoir une équipe sur laquelle on peut compter, ça permet de capturer aisément tous les Pokémons! » dit-il, tentant d’entretenir une conversation. «Je crois que nous arriveront sous peu.» dit-il. «Normalement, le point d’eau est notre destination. C'est bon signe, nous n’avons pas encore été sous les feux ennemis! J’ai l’impression que cette mission sera des plus faciles!» s’exclame-t-il en riant. Bien fort. Assez fort pour que son rire se répercute sur les parois du tunnel.

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Dhyana s'étonna quelque peu que le scientifique conteste son choix avec Tyraël. Ce n’était pas comme si lui avait le choix en fait. Ni elle-même vu que l'azumarill aurait suivi sa dresseuse qu'elle veuille qu'il fasse partie de l'expédition envers et contre tout. Elle se sentit par contre un peu comme obligée de le défendre puisqu'il restait l'un de ses plus vieux amis et qu'elle n'appréciait guère qu'on l'attaque.

- D'après les informations que la région recèle via le SIS, il n'y a que quelques espèces de pokemons poisons sur plus d'une dizaine. Tyraël devrait donc s'en sortir. Et au besoin s'il m'arrive de quoi : c'est lui qui peut diriger le reste de mon équipe.

En fait, la jeune femme se demandait même parfois si ses pokemons obéiraient plus à l'azumarill ou à elle-même. Tout dépendrait si elle tenait une croquette dans les mains. La discussion se poursuivit cependant et Dhyana sourit.

- Non, je viens d'Asie. Je devais déjà venir en Amérique rencontrer un autre collègue pour qu'il me présente quelques uns de ses compagnons alors j'ai sauté sur l'occasion en voyant votre demande !

En vrai, Dhyana estimait avoir autant de pokemons du reste du monde ou encore dont on ne connaissait pas la provenance que d'espèces provenant de son pays natal dans son équipe active. Mais bon, c'était normal qu'en voyant ceux actuellement de sortis, John pense qu'elle vienne d'ailleurs. Aurait-il crut qu'elle venait d'Amérique du nord si elle avait sorti Kapua sa tylton et Malthaël son charmina ?

- Je vais me charger de la mettre, indiqua-t-elle le chemin utilisé d'une rapide flèche quand ils prenaient une nouvelle section de tunnel. Aucune inquiétude à avoir : cette peinture a été testée dans les galeries de Luan-zhen qui sont régulièrement inondées. Connaissez-vous ce lieu ?

Dhyana n'aurait aucun souci à utiliser le sens de l'orientation de l'homme. Malgré sa réputation, elle estimait qu'il devait avoir le bénéfice du doute et qu'il valait mieux qu'elle se fasse son propre avis sur son collègue scientifique. Ils pouvaient cependant finir séparés à un moment ou un autre et elle était peut-être paranoïaque mais elle préférait prendre une double précaution comme lorsqu'elle partait en expédition souterraine avec Minami.

- Tyraël, Midna : vous êtes corrects pour la chaleur ? demanda-t-elle en sentant ses cheveux rapidement collés à sa nuque et sur son front tant celle-ci augmenta rapidement dans la grotte. Est-ce que vous connaissez la raison pour laquelle le climat devient tel qu'il est à force que l'on descend ? Un mélange d'humidité avec la rivière souterraine et la chaleur en haut peut-être couplé au fait qu'il manque d'échappatoire pour que l'air monte et s'échappe vu que nous sommes dans un souterrain ?

La demoiselle était curieuse. L'environnement expliquait souvent pourquoi certaines espèces de pokemon s'en sortaient mieux que d'autres dans une zone donnée. Elle se renseignait donc, se demandant vraiment si John en savait plus. Le bruit d'un pas qui glisse au sol la fit se retourner temporairement avant de croiser le regard de son starter. Tout allait bien et il s'en occupait, elle pouvait donc continuer d'avancer.

Vu les sons alentours, Dhyana espérait ne pas avoir besoin de sauter dans une rivière souterraine. Cela pourrait se révéler très dangereux vu les cascades qui lui semblaient fréquentes dans cette partie du continent. Cherchant le chemin, elle releva la question et la remarque de son collègue.

- Hum...? J'en ai fait plusieurs en Asie à la recherche de plusieurs pokemons, sourit-elle. Les souterrains peuvent cacher quelques merveilles.

Le rire de l'homme lui aurait par contre fait grincer des dents si elle n'avait été polie. Sans être une experte, Dhyana savait que ce n'était pas une bonne idée de faire savoir à toute la faune locale qu'ils étaient là et...c'était exactement ce que venait de faire John. Au regard qu'elle échangea avec Tyraël, la scientifique sut qu'il pensait la même chose.

- Midna, tu as entendu ? demanda-t-elle à la pikachette qui se retourna un peu en avant. On cherche une zone d'eau.

La pikachette se leva sur ses pattes arrières le temps de lever une pouce en l'air avec une mimique convaincue par la souris qu'elle était cool. Midna était une starlette qui ne rechignait pas à mettre la patte au travail aussi Dhyana lui pardonnait volontiers son côté spécial. Cela ne lui donnait que plus de caractère.

- Je suppose que nous longerons ou traverserons le cours d'eau ? demanda-t-elle afin d'avoir un peu de temps pour se préparer en fonction.

Le scientifique écoute les hypothèses fusées par la bouche de Dhyana, sourire en coin. «Ce sont toutes des hypothèses valables.» dit-il. «Mais je crois que c’est intrinsèquement lié avec le haut taux d’humidité dans la place, ce qui rend la sensation de chaleur encore plus intense qu’elle ne l’est réellement.» ajoute-t-il en passant sa manche sur son front, vaine tentative pour y retirer les gouttelettes qui y perlent. «Toute cette humidité crée donc un microclimat propice à ce genre de plante» explique-t-il en pointant le genre de lichen célèbres qui recouvre les murs des galeries de Yuratenac. «ce qui donne une bonne source de nourriture pour les Pokémons sauvages. Mais j’ai souvent l’impression que les Pokémons sauvages pensent qu’on s’en vient détruire leur plate-bande. Ils sont mieux sous Pokéballs.» dit-il, avant d’ajouter rapidement «plus faciles à analyser!» alors qu’il enjambe une petite crevasse dans le sol.

L’expédition poursuit sa route. Déjà, le scientifique semble se détendre plus vous avancez. Décidément, ça commence bien. Vous êtes arrivée préparée, avez de la peinture nettement plus efficace que les miettes de pain du petit prince et vous êtes entourés de deux Pokémons complémentaires. «Donc D’Asie, fraîchement ici.» dit-il, revenant sur une conversation qu’il a laissée un peu plus tôt. «Sympathique d’avoir fait tout le déplacement jusqu’ici. » dit-il, tout bonnement, alors qu’il doit se pencher pour passer sous un abcès de roc dans le plafond.

«Oh, on ne la traversera pas. Pas techniquement. La source, c’est notre point de chute. Enfin. Notre point de départ. Vous comprendrez mieux avec vos yeux.» dit-il, rapidement. Soudainement, le scientifique semble tendu. Pourtant, rien n’a changé depuis quelques minutes. L’eau ruisselle le long des murs et l’humidité est étouffante. «Oh, Madame Sheu-Fuh, soyez sur vos gardes.» dit-il. «Surtout vous, Pikachu.» ajoute-t-il au même moment où un Nosféralto tombe sur la souris électrique. «Derrière nous également.» ajoute-t-il alors que les oreilles de l’Azumarill captent le bruit tout juste après le scientifique.

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Dhyana écouta attentivement les propos de son accompagnant du jour. Décidément, c'était étrange de jouer celle qui escorte plutôt que le contraire. Les guides qu'elle avait déjà engagé par le passé ressentaient-ils tous cela ? Quoi qu'il en soit, la scientifique trouvait que l'idée qu'amenait John pourrait être bonne.

- Là-dessus, je ne suis pas d'accord, sourit-elle amicalement. Je trouve qu'il est aussi intéressant de les observer en terrain réel que capturés. Leurs comportements changent bien trop, une fois qu'ils sont influencés par la pokeball. Ça leur enlève un certain naturel que l'on ne peut voir qu'en se rendant le plus discrètement possible dans leur environnement.

Enfin, c'était son avis et Dhyana ne disait pas qu'elle avait la science infuse. C'était juste sa façon de faire les choses et elle comptait continuer ainsi. Cela ne la dérangeait pas qu'il y ait d'autres points de vue et autant de façon de faire puisque c'était grâce au fait que personne ne pensait pareil que la science fourmillait autant.

- Je devais venir voir un collègue scientifique qui a ouvert un restaurant ici, en Amérique du sud. Vous le connaissez peut-être si vous travaillez dans le coin depuis un moment ? Il s'appelle Vald Betton. Joindre les deux n'était donc qu'ajouter l'utile à l'agréable. Et c'est sympathique de pouvoir assister quelqu'un qui a besoin d'un coup de main. J'aime me rendre utile.

Elle n'allait quand même pas lui dire qu'elle avait étudié ses écrits et théories quand elle était plus jeune et qu'elle avait donc - littéralement - sauté sur l'opportunité ! Non, sa mère se retournerait dans son lit en Asie si elle apprenait que sa fille s'était montrée si désinvolte.

La jeune femme fut contente d'apprendre qu'ils ne devraient pas traverser la rivière. Cela lui enlevait une épine du pied vu qu'elle n'était pas certaine d'avoir les pokemons adaptés à cela. Ironique pour quelqu'un qui venait du pays du soleil levant où les mers sont plus fréquentes que les terres. Dhyana fit confiance à John alors qu'il lui assurait qu'elle comprendrait quand elle verrait. Elle s'adapterait bien à ce qu'elle découvrirait en effet.

- Hum ? demanda-t-elle alors que John la mettait en garde elle et ses pokemons avant de se rendre compte en effet qu'ils étaient attaqués. Wow, vous les avez senti arrivés avant qu'on ne puisse les voir ! s'étonna-t-elle. Midna, concentre toi sur le nosferalto avec étincelle, ordonna-t-elle avant qu'un "pika!" ne résonne de la part de la pikachette.

Profitant que son SIS n'avait pas besoin du réseau puisqu'elle avait téléchargé les infos de l'endroit, Dhyana observa la créature qui approchait pendant que l'appareil cherchait rapidement les infos disponibles sur lui. Elle hésitait entre une forme de limace géante ou un escargot sans coquille...Enfin, les données rentrèrent et elle put continuer de donner ses ordres.

- Tyraël, tu te concentres à protéger John, prit-elle une autre pokeball à son gantelet pour en faire apparaitre l'occupant sur son autre bras replié. Amidaru, giga-sangsue sur le rose et brun !

Oui, sortir le joliflor était un risque. Mais un risque calculé puisqu'à moins qu'il ne se fasse mettre ko, c'était encore lui dans son équipe immédiate qui avait le plus de chance de se soigner en attaquant. Et puis, avec un tel double type...le tritosor devrait vite cesser de menacer Midna avec des attaques sol.

B.M. Le scientifique continue son chemin, vous écoutant contredire. À la fin de votre opinion, il hausse tout simplement les épaules. « Ça dépend pour qui vous travaillez. Comme vous le savez sûrement, c’est pour le SIS que je travaille et les dresseurs de la Sunrise ne cherchent pas à savoir comment interagissent les Pokémons sauvages entre eux mais plutôt comment les utiliser à leur meilleure efficacité. » dit-il, son ton neutre faisant étrange sous terre. « Lorsque la Sunrise aura rebâti le monde, peut-être que les informations sur les Pokémons dans leur état naturel seront plus pertinentes. » ajoute-t-il avec un sourire sincère en direction de Dhyana. Deux visions complètement différentes.

« Betton? Oui. J’ai déjà vu quelques-uns de ses articles. Un restaurant? Je n’en sais rien. » répond-t-il, glissant dans une interstice un peu plus serrée. « Enfin quelqu’un qui se spécialise dans un type de Pokémon! C’est ce qui nous manque, dans la compagnie! » ajoute-t-il, alors que la tension commence à monter tout de suite après.

« Il faut simplement observer. » dit-il lorsque Dhyana semble surprise qu’il ait “senti” les Pokémons apparaître. Mais le scientifique, pourtant si sérieux, échappe un petit rire. « Mais c’est mon SIS qui les a captés » dit-il alors qu’il installe un appareil qui s’accroche à son oreille gauche, installant un écran devant son oeil du même côté. Mais avec l’attaque des Pokémons, le scientifique n’entend plus à rire. L’arrivée du Azumarill semble le rassurer au départ, mais avec vous deux et deux Pokémons en combat, le tout pris en tenaille, il ne reste plus beaucoup de place pour manoeuvrer. « On arrivera jamais à esquiver une attaque perdue! Pouvez-vous rappeler votre Azumarill? » demande-t-il, un peu agacé.

En espérant que vos Pokémons vous ouvrent le chemin pour avoir un peu de place.

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Et maintenant, Dresseur, quelle est la prochaine étape ?

Dhyana était d'accord avec le point soulevé par le scientifique à ses côtés. Travaillant pour elle-même dans une pension de reproduction, générer l’environnement le plus proche de celui naturel de l'espèce permettait de meilleures chances de reproduction naturelles ainsi que des petits bien mieux équilibrés et mieux dans leurs têtes.

Souriant alors que la discussion tournait vers Vald. Le jeune homme aux cheveux bleutés savait-il qu'il devenait connu ? Bon, c'était sur un thème que Dhyana n'appréciait pas particulièrement mais cela n'était pas important, n'est-ce pas ? L'important, c'était que Vald pourrait ainsi progresser dans le milieu et s'améliorer.

- Vous n'aimerez pas ma réponse, j'en suis désolée. Tyraël ne rentre pas dans sa pokeball à moins d'un cas de vie ou de mort. Pour lui. Il déteste celle-ci et je ne le force à y aller qu'en cas d'absolue nécessité. Le combat ne devrait pas être trop long alors si vous craignez de subir une attaque perdue, je vous conseillerais de vous accroupir. Tyraël pourra vous couvrir et subir l'attaque à votre place.

L'homme pourrait être agacé, pester ou même encore bouder que Dhyana ne changerait pas d'avis là-dessus. Tyraël était plus précieux que le confort qu'ils pouvaient éprouver à ses yeux et Dhyana avait confiance en ses pokemons pour que le combat ne dure pas plus longtemps que prévu.

La chauve-souris commença par une attaque aérienne qui décoiffa très peu les deux humains alors que les pokemons de l'éleveuse la subissait un peu plus directement. Midna contre-attaqua aussitôt avec une dose d'éclairs qui fit frire le bout des ailes du nosferalto. Dhyana suivait l'échange de coups du regard et sourit en voyant les petits sparks électriques qui restèrent fixés sur le cuir des ailes de la chauve-souris.

- Bien joué Midna ! s'exclama-t-elle.

Amidaru attira à lui l'énergie de sa cible. De grosses bulles verdâtres, légèrement translucides s'envolèrent de la limace gante en direction du joliflor. Celui-ci se requinqua de l'attaque précédemment subie en absorbant la plus grosse des bulles et laissa les autres atterrirent au sol à ses côtés.

Bien mal en point et titubant difficilement, la limace décida de se venger. Non pas contre Amidaru comme l'avait espéré Dhyana mais plutôt contre Midna comme elle l'avait craint. La pikachette reçut un tas de boue qui la recouvrit quasiment entièrement et elle eut énormément de mal à s'en défaire. Elle jeta un regard épouvanté à son pelage couvert de boue et de sang avant de grogner contre l'adversaire qui lui avait fait cela.

- Tiens bon Midna ! tenta de l'encourager Dhyana. Refais la même chose ma belle. Amidaru, change pour acide et vise bien s'il te plait !

Si Dhyana avait bien peu de peur que quelqu'un vise mal, c'était Amidaru. Ce guerrier miniature faisait toujours attention aux détails. Mais il lui fallait bien rassurer le scientifique à côté d'elle qui ignorait ce fait.

- Votre demande d'aide n'était pas très détaillée au fait, tenta-t-elle d'attirer son attention sur la mission pour qu'il ne pense plus au combat. Pouvez-vous m'en dire plus ?

Visiblement, la réponse plutôt condescendante de Dhyana ne rend pas le responsable de la mission de bonne humeur. Si, au début, il écarquille les yeux, c’est plutôt un agacement qui se lit sur son visage à la fin de votre phrase. « Je pense que vous m’avez mal compris. Ce n’est pas la peur d’une attaque perdue, mais bien parce que vous avez beaucoup trop de Pokémons de sortis pour qu’on puisse manoeuvrer. » dit-il, sèchement. « Un Pokémon qui ne veut pas rentrer dans sa Pokéball » maugrée-t-il par la suite dans son coin, poussant l’Azumarill alors qu’il lui marche sur le pied. « On aura tout vu » termine-t-il alors que sa main vient s’adosser sur son front.

De chaque côté du groupe embourbé sur lui-même, le combat bat son plein et c’est plutôt difficile des deux côtés. Midna se retrouve rapidement pleine de boue et les arcs d’énergie envoyés par le Nosferalto manque de décapiter le scientifique, qui, visiblement, n’a pas de place pour bouger avec Dhyana et l’Azumarill. « Gniah! » grogne-t-il alors qu’il se contorsionne pour ne pas être guillotiné. « A-A-Acide? » murmure le scientifique suite aux ordres de la scientifique. « Vous êtes sûre que vous savez vous battre dans ce genre de situation? Oui, vise-bien! » dit-il, agacé. En même temps, quand on se retrouve au milieu d’une prise en tenaille, que y’a peu d’espace et que les attaques fusent de tout bord, tout côté, c’est un peu normal de pas se sentir à l’aise.

« Hein? » dit-il, suite à la question de Dhyana. « Ah, la mission? » dit-il, comme s’il cherche de quoi parle la scientifique. « Ah oui, la mission! Ahem. Oui! » bafouille-t-il avant de reprendre sa contenance. « On a trouvé de drôles de trucs, à même le roc, près de la cascade centrale. L’érosion, je suppose. Mais avant tout, il faut s’y rendre, et ces deux Pokémons-là ne semblent pas vouloir nous laisser passer. » dit-il, les yeux plissés, en tentant de se contorsionner autour de l’Azumarill. Pense pas que le scientifique de renommée s’attendait à faire de la gymnastique aujourd’hui!

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Et maintenant, Dresseur, quelle est la prochaine étape ?

Trop de pokemons de sortis alors qu'elle avait fait exprès de prendre ses plus petits ? Le scientifique aurait défailli en se retrouvant à Luan-zhen avec les onyx dans un tel cas. Préférant ne pas répondre, vu que les commentaires actuels de celui qui était pourtant une idole pour les éleveurs n'auraient amené que des réponses désagréables, Dhyana se tint coite. Sa mère lui avait appris qu'il ne valait mieux rien dire si on avait rien d'agréable à parler. Si John n'avait pas l'habitude des pokemons n'aimant pas leurs balles, c'est peut-être qu'il ne devait pas avoir suivi certains des cours qu'elle avait put avoir. C'était pourtant fréquent que les pokemons n'aiment pas l'objet qui leur ôtait toute leur liberté, les enfermait à jamais et les enchainait à un maitre qu'ils n'avaient pas choisi la plupart du temps. Leur permettre d'être libre au quotidien était un bon moyen pour un dresseur d'éviter que le dit pokemon développe des comportements, caractères ou folies découlant de cette haine qui auraient été dommageable tant pour le pokemon que pour l'humain qui en était alors responsable.

- J'en suis certaine, répondit-elle cependant à sa question avec confiance. Je n'ai emporté que des pokemons de petite à moyenne taille pour les batailles.

Même Bélial qui était le plus "gros" des pokemons qu'elle avait compté envoyer potentiellement au combat était fait sur le long plutôt que sur le haut et large. Surtout s'il n'ouvrait pas sa collerette. Enfin, pour le moment, le combat continuait et tel qu'elle l'avait prévu, la limace ne supporta plus l'échange de coups et préféra s'enfuir. Amidaru la laissa volontiers faire, surveillant un instant qu'elle ne revenait pas avant de viser de nouveau le nosferalto. Qui se vengea allègrement pour refermer les blessures grillées que lui avait causé l'électricité.

- Une nouvelle fois Midna ! Amidaru, va lui porter ceux-ci s'il te plait ! ouvrit-elle une bouteille de soda pour la donner au joliflor alors qu'il passerait à sa portée. Tu le bois dès que c'est à portée ma belle. Ça va te requinquer ! indiqua-t-elle en souriant à la pikachette qui avait du mal à tenir sur ses pattes.

La scientifique se tourna ensuite vers son escorté du jour. Elle n'avait pas de crainte que leurs adversaires finiraient par les laisser passer mais elle avait des questions car en fait...il n'avait pas vraiment été plus précis.

- De drôles de trucs ? Comment cela ? Des objets ou bâtiments des anciennes civilisations ?

Faisant signe à Tyraël de laisser un peu plus d'espace au scientifique maintenant que le danger à l'arrière d'eux semblait écarté, Dhyana passait fréquemment son regard du combat au scientifique et moins fréquemment vers son compagnon azumarill. Tyraël la préviendrait s'il entendait quelque chose venir de l'arrière et pour le moment, il ne semblait pas inquiet.

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Tout se passe en même temps. Le Pikachu détonne, part en direction du Nosferalto et met fin à l’embuscade. Si la pauvre souris électrique est à bout de force, c’est l’intervention de la fleur qui débarque avec un soda pour désaltérer son allié. La scène est particulièrement étrange, digne d’une pub de soda rafraîchissant avec le décor idyllique souterrain rempli de plantes et de ruissellements d’eau. « Enfin! » s’exclame-t-il en enjambant la chauve-souris inerte au sol, se glissant difficilement autour du lapin d’eau. « On va pouvoir aller de l’avant. Et non, ce n’est pas des vestiges d’une ancienne civilisation. En fait, peut-être, oui. Vous verrez bien. » dit-il en ne voulant pas gâcher le punch et vous dévoiler vraiment pourquoi vous êtes sous terre.

Vous reprenez donc votre ordre de marche avec un peu beaucoup de gens, le Pikachu de retour sur pied après son désaltérant soda. Plus vous vous enfoncez sous terre, plus le taux d’humidité augmente, plus vos cheveux frisent sûrement. Le plancher devient glissant, la roche mouillée n'aident pas à la friction qui vous permet de vous maintenir en place. Les deux humains manquent de tomber à quelques occasions, mais la descente se fait bien. Puis, après une dizaine de minute, un bruit d’eau qui se déverse se fait entendre. Plus vous avancez, plus le bruit est intense.

Lorsque vous débouchez sur la caverne principale, impossible de retenir un « Ooooh » en canon avec John. « Splendide, vraiment. » dit-il, reflétant exactement ce qui se passe devant vous. Vous êtes devant un précipice de plusieurs dizaines de mètres dans lequel se jette une rivière souterraine. Un véritable écosystème de plantes, de mousses et autres végétation qui n’a pas besoin de photosynthèse recouvre les parois. Et juste à côté de la chute, une croix en craie qui commence à s’effacer.

« C’est là que je dois aller pour analyser tout ça. Mais comment diable vais-je réussir à me maintenir en place. C’est un travail méticuleux, je vais devoir rester balancer devant ce spot pendant un bon bout! » dit-il en se grattant la tête. « Donc, Dhyana, votre opinion sur comment je pourrais travailler sur cette paroi sans être dérangé et en pouvant travailler adéquatement? » demande-t-il comme s’il vous testait. « Pas de Pokémon vol, ça, c’est sûr et certain! » ajoute-t-il.

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Tenant bon malgré la fatigue, Midna envoya une dernière vague d'étincelles lumineuses à son adversaire qui choisit de fuir dans l'inconscience plutôt que de rester affronter la pikachette bien trop motivée. Approchant d'elle alors qu'elle s'asseyait lourdement au sol, Amidaru lui tendit le soin préparé par Dhyana. La pikachette rejeta sa mèche trop longue en arrière et prit volontiers le soda qui lui permit de se désaltérer et de refaire ses forces.

- Bien joué ! la félicita Dhyana en venant récupérer la bouteille rapidement vide afin de la ranger dans son sac. Va te reposer ma belle, lui tendit-elle sa pokeball pour que la pikachette puisse bénéficier d'un temps off bien mérité.

Écoutant ensuite les informations données par le scientifique, Dhyana se dit que pour une fois, il était peu loquace. Enfin, elle verrait bien directement comme il venait de lui indiquer. Amidaru prit volontiers la tête de l'expédition quand sa dresseuse la lui indiqua d'un mouvement de tête bref tandis que Tyraël reprenait naturellement la fin de celle-ci.

Manquant tomber régulièrement, la demoiselle était contente que son camarade azumarill soit derrière elle. Au nombre de fois qu'il l'a retenait, elle se serait certainement fait mal sans sa présence bienveillante ! L'humidité devenait de plus en plus présente, tant au sol que dans l'air et Dhyana se dit que si la zone n'était pas dangereuse, elle aurait été parfaite pour y implanter un salon de coiffure pour ceux qui voulaient des frisettes dans leurs cheveux. Ils n'auraient eut qu'à laisser la nature faire.

Le bruit devenait de plus en plus fort et couvrit rapidement toute tentative de discussion que le petit groupe aurait put avoir. Dhyana regrettait presque de ne pas avoir un casque pour se protéger des répercussions sonores.  Sa bouche s'ouvrit cependant, laissant échapper une exclamation de surprise agréable alors qu'elle découvrait la magnificence des lieux. Amidaru, Tyraël et John semblaient être d'accord avec elle vu que le son avait été unanime dans le groupe au complet.

Prenant un moment pour découvrir la caverne naturelle qui avait été creusée par les éléments, Dhyana cligna des yeux lorsque le scientifique reprit la parole.

- Hum...réfléchit-elle à la situation. Je pourrais demander à Malthael de vous tenir en l'air grâce à ses pouvoir psychiques mais je préférais que nous ayons une protection pour le cas où il fatigue ou que l'on se ferait attaquer...

Observant le sommet où ils pouvaient se rendre, Dhyana chercha à trouver un piton rocheux qui serait assez lourd et gros pour que l'un de ses pokemons récemment évolué puisse s'y accrocher. Elle aurait bien aimé avec Nakrul avec elle pour pouvoir tisser une corde et utiliser ses sécrétions mais le papilusion batifolait à la pension.

- Est-ce que vous seriez correct si un de mes pokemons enroulait une partie de lui autour de vous pour faire acte de corde ?

Si jamais il n'y avait pas de quoi s'accrocher pour Falcor, les multiples pokemones de la jeune femme ne devraient pas avoir de mal à créer une flèche de pierre sur laquelle la milobellus pourrait s'accrocher.

- Je dispose d'une milobellus qui pourrait servir de support pour vous tenir le bas du corps en s'enroulant sur vous. Elle est assez grande pour vous descendre jusque là je dirais. Mon charmina aiderait en vous tenant mentalement la même section du corps afin de vous garder à hauteur. Avec des pauses quand ils fatigueraient si vous deviez rester plus longtemps que ce qu'ils tiendraient. Ce ne serait certes pas conventionnel mais cela fonctionnerait d'après moi.

Pour la peine, Dhyana aurait aimé avoir les pokemons flottants de Minami. Elle devrait peut-être prendre Thor avec elle et chercher à le faire évoluer vu comme Storm était capable de porter sa meilleure amie. Cela aurait été efficace aussi pour faire tenir en flottaison le scientifique à ses côtés. Enfin, elle verrait bien ce qu'il penserait de son idée actuelle.

- Vous devez observer ou récupérer quelque chose à cet endroit ? demanda-t-elle car en cas de récupération, ce serait peut-être plus facile de faire autrement. Si c'est récupérer, nous pourrions creuser un tunnel en parallèle de la chute pour ne pas risquer d'être inondé afin d'atteindre la section par en dessous celle-ci. Ou encore plus simple : creuser par le sommet.

Elle manquait de quelques informations afin de juger ce qui serait le mieux puisqu'elle ne voyait pas encore elle-même la zone intéressante d'Assez proche pour en voir les détails.

Résumé:

B.M. Le scientifique déglutit lorsque vous mentionnez de le supporter avec l’aide d’un Malthael, un surnom dont il ignore totalement l’espèce. « Me...me...me...me suspendre dans les airs? Mais vous…» grommelle-t-il, se retournant théâtralement tout en murmurant « Impossible. ». Le scientifique se détache donc de vous, se penchant vers le gouffre qui semble sans fond. Certes, une chute mène sûrement à l’eau qui s’accumule au fond du précipice, mais la formation rocheuse sous l’eau ne semble pas plus rassurante qu’il le faut, avec quelques protubérances rocheuses qui ne donnent pas envie d’y plonger.

« Que l’un de vos Pokémons...s’enroulent...autour de moi...pour en faire une corde? Vous n’avez pas simplement une corde, je suppose? » demande-t-il en roulant les yeux. « J’aurais dû m’en douter. C’est souvent comme ça chez les jeunes scientifiques. Vous pensez que vos Pokémons peuvent tout faire et n'ont pas besoin de matos.» dit-il en murmurant plus à lui-même qu’à vous. «Si on a pas le choix, on a pas le choix. Cette découverte scientifique en vaut vraiment beaucoup. Mais votre Pokémon est mieux de ne pas me lâcher, hein. » dit-il, maugréant toujours. En même temps, alors qu’on s’apprête à être suspendu dans le vide, c’est certain qu’il y a toujours un petit stress.

« C’est bien la pire tactique que j’aie vu jusqu’à présent. Mais si c’est la seule que l’on a, oh, qu’est-ce que je ne ferais pas pour cette découverte là!» ajoute-t-il, passant sa main sur son front de façon légèrement exagérée. « Pas de corde. » murmure-t-il, « j’aurais dû emmener la mienne.» continue-t-il alors qu’il regarde les points d’appui possibles.

« Creuser un tunnel et risquer de tout détruire? Ce que je dois récupérer doit être intact! Hors de question de le risquer ainsi! Vous savez, Madame Sheu-fuh, parfois, on est mieux de se fier à l’homme plutôt qu’au Pokémon! » dit-il, sèchement. « Bon, alors, pas de Tunnel, un Millobellus comme corde et...il va se tenir sur quoi, le Millobellus? Et un Charmina, Malthaël, je suppose? Qui agit comme filet de sécurité. Ah les jeunes, quel genre d’émotions vous me faites vivre! », dit-il avec des mouvements exagérés. « De la peinture imperméable mais pas de corde. » murmure-t-il de nouveau à lui-même, commençant à faire des exercices pour se mettre en place.

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John n'avait-il donc pas l'habitude de travailler avec des pokemons ? C'était certes inhabituel mais bien plus versatile que transporter son propre matériel dont on risquait toujours d'oublier quelque chose. Dhyana comprenait cependant les craintes du scientifique vu la hauteur de précipice qu'elle pouvait elle aussi observer en se plaçant sur le bord de la falaise.

- Si je disposais de corde, ou d'un pokemon capable d'en créer une : cela aurait été plus simple en effet, accepta-t-elle volontiers le fait de ne pas avoir le matériel qui aurait été bon dans la situation.

Laissant passer pour les craintes et donc le comportement que même elle avec sa patience commençait à trouver désagréable, la jeune femme échangea par contre un regard complice avec Tyraël. Pourquoi John n'avait-il pas amené de cordes alors que lui-même savait où il s'en allait exactement ? C'était à n'y rien comprendre. Comment voulait-il qu'elle soit préparé vu le peu de détails que contenait son annonce si lui-même ne l'était pas non plus ?! C'était peut-être plus un ranger qu'il aurait fallu au scientifique comme compagnie pour être paré à tout.

Serrant les lèvres alors qu'il réfutait - désagréablement une nouvelle fois - sa seconde idée, Dhyana se dit que de plus en plus : elle comprenait les raisons des rumeurs qu'elle avait put lire sur le réseau SIS. Elle voulait bien faire attention au contenu et n'était pas stupide mais entre sortir le plan parfait avec pour seule indication un "x" sur une paroi et faire l'impossible...Pour John apparemment, plutôt que de faire les efforts, c'était du pareil au même.

- Contrairement aux Hommes, accentua-t-elle bien le h pour qu'il comprenne qu'elle parlait de leur espèce et non pas du genre bien qu'elle garda un ton de voix tranquille et posé qu'elle utilisait depuis leur rencontre, les pokemons ne m'ont jamais déçu ou fait défaut. Malthaël est bien mon charmina.

Elle lui aurait bien ajouté que contrairement au nom qu'il portait, il n'avait jamais été l'ange de la mort mais cela aurait risqué de donner plus de sueurs froides encore au scientifique.

- Malthaël ne sera que le premier jalon de sécurité. Un autre de mes pokemons sera là en renfort au besoin. Si vous préférez, je peux aussi aller voir et m'occuper de l'extraction une fois que j'en saurais plus, proposa-t-elle. Je suis plus petite que vous donc me porter demandera un effort moindre. Et surtout : je suis habituée à travailler avec eux.

Bon pas pour ce type de travail en général quoi qu'elle avait bien profité de la baie et du corps longiligne de Falcor pour nager avec elle et qu'elle lui serve de tobogan mais cela ne servirait certainement pas pour l'heure actuelle. Dhyana se douter cependant déjà de la réponse et ne perdit donc pas de temps à mettre sa seule solution en place.

S’écartant un peu pour avoir de la place - elle comptait travailler avec plusieurs pokemons bien plus aptes à faire ce qu'elle prévoyait qu'elle même avec des outils - Dhyana commença par faire appel à Rakanishu.

- Je ne sais toujours pas ce que l'on vient chercher ci-dessous, indiqua-t-elle le "x" sur la paroi au pokemon sol. Vois si tu peux nous indiquer une zone proche où l'on pourrait tailler un piton en creusant dans la roche afin que Falcor s'y accroche. Tu connais mieux les strates de sol que nous donc tu devrais pouvoir faire en sorte de ne pas toucher à ce qu'il y a là-dessous. Mets nous à au moins un mètre et demi voir deux mètres de la zone mais pas plus de trois mètres et demi si tu le peux. Fais moi signe quand tu as trouvé pour que je puisse valider avant que vous ne vous mettiez au travail.

L'ossatueur serait le mieux placé pour faire cette recherche. Il disposait naturellement de connaissances que Dhyana n'avait pas. La jeune femme fit signe à Tyraël d'aller l'aider à tailler et creuser la roche grâce aux attaques qu'ils possédaient. Elle fit aussi apparaitre Malthaël pour qu'il puisse les aider si nécessaire une fois qu'elle jugerait la distance correcte et que le travail pourrait commencer. En leur recommandant surtout d'y aller en douceur pour ne pas trop fragiliser le pion manuellement crée qui servirait d'ancrage !

Elle en attendant...elle en avait marre de rester dans le flou ! Laissant ses pokemons travailler en leur faisant totalement confiance pour l'avertir s'ils avaient besoin d'aide ou un souci, elle se décala encore un peu plus pour faire apparaitre Kuropeko. La rapasdepic regarda avec curiosité autour d'elle, s'étonnant d'apparaitre sous terre. La laissant fouiller du regard alentour, la jeune femme sortit un bracelet de cuir et le prépara en installant une caméra dessus. Si elle n'utilisait pas cette méthode à tout va comme Minami, elle lui permettait parfois de voir ce qui normalement aurait échappé à sa vue.

- Kuro, attira-t-elle l'attention de l'oiseau de proie, tu vois ce "x" sur la paroi ? Je t'accroche la caméra à la patte comme tu en as l'habitude. Va le filmer s'il te plait pour que je puisse enfin savoir ce que c'est.

Connectant rapidement la caméra à son SIS de poignet, Dhyana vérifia que les ondes permettant le transfert entre les deux permettaient une connexion correcte. L'autre solution aurait été de grimper sur le dos de la rapasdepic et elle n'aimait guère cela...

Résumé:

« Oh, Madame Sheu-fuh, j’ai entièrement confiance en la volonté de vos Pokémons, comme des miens, mais les Pokémons ont tendance à attirer des Pokémons sauvages. Et comme je dois être suspendu dans le vide, c’est la dernière chose que l’on veut, sans quoi l’opération serait un échec.» répond-t-il, de façon un peu plus amicale. Ou mielleux? « Dans tous les cas, nous sommes sans corde. La découverte que je - qu’on - s’apprête à faire vaut quand même un peu de risque! » ajoute-t-il en tapant dans ses mains avec ardeur.

Le Scientifique soupire lorsque Dhyana mentionne qu’elle ne sait pas ce qu’ils viennent chercher. Mais c’est un peu ça, le concept, non? De partir à l’aventure! « Attention au roc, hein! Ce que l’on cherche est fragile. Je ne veux pas d’interférence avec mon travail, mais l’idée de former un piton rocheux, c’est pas bête. » dit-il, sortant de son côté un tablier de travail ainsi qu’une ceinture remplie de tout petits outils. Puis, un autre Pokémon entre dans la danse. « Je pense que vous ne comprenez pas quand je dis que les Pokémons attirent les Pokémons, hein. » murmure-t-il dans sa barbe, visiblement agacé. Mais bon, pourquoi écouter les dires d’un scientifique de son envergure. Dhyana installe donc une caméra sur un énorme oiseau qui peine à prendre son envol dans un espace aussi confiné qu’un précipice avec une énorme chute d’eau.

Par miracle, l’oiseau revient sans assaillant et pas trop mouillé, juste assez pour lancer un regard de frustration vers la Scientifique. Ses pauvres magnifiques plumes, toutes mouillées. « Je suppose que vous voulez analyser les images? Si ça ne vous fait rien, je vais me mettre en place. Millobellus, je suis prêt! » scande-t-il, les Pokémons de Dhyana mettant en place tout l’imposant stratagème de la scientifique. Rapidement, John se retrouve suspendu dans le vide, l’imposant serpent de mer le tenant à proximité de la paroi photographiée par Kuropeco.

Si Dhyana regarde le résultat, elle peut y voir une belle roche mouillée. Mais déjà, John donne un bon coup de marteau, le bruit résonnant dans le précipice. Ah, parce que l’appareil ne peut pas montrer ce qu’il y a sous ce couvert rocheux! C’est pour ça!

Mais le bruit, lui, se répand comme le casque de nain qui tombe dans le puits dans la Moria. Et ça commence déjà à grouiller. Le long des parois, vous apercevez du mouvement. Le temps n’est plus à la photo, mais plutôt à la baston. Surtout si vous ne voulez pas que John tombe en bas du précipice. Enfin, vous le voulez, mais pas à ce point là.

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Dhyana eut une pensée un brin nostalgique alors qu'elle écoutait le scientifique. Elle aurait dut lui présenter Axel avec sa capacité hors du commun d'attirer justement tous les pokemons sauvages du coin sans le vouloir. Au moins, John n'était pas contre le plan même s'il ne semblait pas avoir compris que la taille d'un piton rocheux ne serait certainement pas faite par leurs mains d'humains.

S'efforçant de laisser glisser les doutes et donc, l'inquiétude ou l'agacement que pouvait émettre le scientifique - elle comprenait de mieux en mieux pourquoi certaines personnes avaient inscrit ne pas aimer travailler avec ! - Dhyana regarda plutôt le résultat de la video qui lui amena Kuropeco. Dommage, la vision était obstruée...Elle enleva donc la caméra de la patte de la rapace avant de lui grattouiller la tête.

- On fera un séance de séchage et de toilettage après tout ça, l'assura-t-elle même si la rapasdepic n'était pas spécialement une adepte de ces séances.

Voyant en tout cas que ses pokemons foreurs avaient terminé, Dhyana fit rentrer son ossatueur pour sortir Falcor de sa sphère de transport.

- Falcor, tu vas t'accrocher à ce piton et t'enrouler autour de ce monsieur pour le descendre le long de la paroi afin qu'il puisse travailler sur une section de mur. Il va falloir rester la plus tranquille possible vu que c'est un travail de précision ma belle. Malthaël va alléger son poids pour que tu fatigues moins vite, informa-t-elle la gigantesque serpent de mer aux couleurs chatoyantes. Kuropeco, tu t'installes en dessous pour être notre équipe de rattrapage au besoin.

Dhyana prit le temps de vérifier qu'il n'y avait pas de question de la part de son équipe gérant John. Elle voulait qu'ils soient renseignés au mieux afin de pouvoir réagir sans avoir besoin d'ordre au besoin. Elle se tourna ensuite vers Tyraël qui l'attendait tranquillement.

- Vu qu'on est sur un chemin, à moins que l'adversaire ne vole : si des pokemons sauvages se pointent, ce sera forcément soit de mon bord soit de l'autre côté totalement du chemin. Je te confie donc la surveillance et la défense de l’autre côté.

Mimant un salut militaire avant de se rendre sur place, l'azumarill n'avait pas besoin de plus de données pour savoir quoi faire. Ce ne fut pas long justement qu'elle reçu de la visite de pokemons sauvages curieux de voir ce qu'il se passait. Fait amusant : ils ne s'étaient pas pointés à la visite de ses pokemons mais au bruit humain qui lui n'était pas courant dans les profondeurs de la terre...Vu les espèces, qu'elle reconnaissait pour que l'une soit originaire d'Asie et qu'elle ait déjà croisé l'autre lors d'un précédent voyage, Dhyana se dit tout de suite que Tyraël n'était pas une bonne idée à joindre à ce combat. Elle aurait bien aimé appelé Kuro mais celle-ci surveillait une potentielle chute...Et avec la proximité de l'autre, la demoiselle n'osait pas vraiment faire appel à ses pokemons feu. Aussi se rabattit-elle vers des pokemons plus adaptés vu la zone.

- Bélial, Midna : on a des visiteurs inopportuns ! Bélial, mon petit joyaux mauve, utilise crocs feu sur le paras. Midna, va frotter ta frimousse contre le scorpion. Fais attention à sa queue et ses pinces !

Les ordres étaient lancés. Restaient à savoir s'ils seraient efficaces...

Toute l’équipe est mise en place, particulièrement le Milobellus qui s’entourloupe autour du scientifique. Une mission dangereuse et difficile pour l’imposant serpent. Pas assez de pression et c’est un plongeon vers l’inconnu, trop de pression et c’est la fin également. Il faut donc que le pauvre Milobellus reste pleinement concentré. Chose difficile avec les Pokémons sauvages qui s’en viennent vers lui, directement vers la source du son, à l’extrémité de sa queue. « Ouille! » s’exclame John alors que l’étau se resserre. Falcor ne peut pas se tenir, tenir l’homme et combattre deux Pokémons, particulièrement le champignon sur patte qui se dirige vers eux.

Heureusement, Dhyana envoie deux Pokémons à la rescousse. « Enfin! » s’exclame le scientifique en donnant un coup de petit marteau sur la surface qu’il analyse. Est-ce qu’il le dit parce qu’un caillou se détache ou parce que Dhyana passe enfin à l’action? Une excellente question qui restera sans réponse. Mais même l’arrivée des Pokémons de la scientifique ne fait pas démordre les deux Pokémons sauvages. Ils se dirigent vers le scientifique et son marteau. Et la Milobellus.

« C’est possible de s’en débarrasser rapidement, vous pensez? Ça va être un peu plus long que prévu, c’est fragile ces trucs-là! » s’exclame John, toujours en suspension dans le vide.

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Ça grouille. Ça grouille énormément. En haut de vous, ça fourmille. Depuis que le scientifique a commencé son excavation, les mouvements et les bruits se font de plus en plus pressant, juste au-dessus de votre tête. Les parois sont escaladées par des Pokémons sauvages que vous ne pouvez apercevoir. Mais vous pouvez aisément le savoir au nombre de poussière et de petits cailloux qui dégringolent vers vous. Il va falloir que John se dépêche avant que vous soyez ensevelis sous la faune locale.

Le scientifique, au loin, continue sa besogne, travaillant avec une précision chirurgicale et une concentration digne d’un sniper d’élite. Ce qui est bien pour la mission. Maintenant, il ne reste qu’à faire votre part. Exterminer les intrus (ou est-ce vous, les intrus) avant qu’ils ne fassent tomber le Milobellus - et John - vers le précipice sous eux.

Déjà, un autre Pokémon atteint la position, prenant la place du Paras vaincu.

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Ne suivant que d'une partie de son attention ce qu'il arrivait au scientifique, Dhyana se dit que la situation en cours n'était pas facile à défaut d'être franchement désagréable. Au moins, ce n'était pas elle qui était perchée dans le vide. Savoir que Kuropeko se tenait prête à plonger pour rattrapper l'humain n'était qu'une mince garantie si Malthaël ou Falcor lâchait. Tournant son regard un instant vers son protégé du jour, la jeune femme se demanda un instant s'il parlait de ses pokemons fonçant au combat ou de son travail. S'efforçant de se concentrer sur son travail plutôt que sur celui de l'homme, la jeune femme dut tourner la tête de nouveau vers lui quand elle entendit des paroles qui lui étaient clairement destinées. S'efforçant de prendre un ton calme mais surtout positif - l'inquiétait dans sa situation actuelle risquerait d'être catastrophique - Dhyana répondit volontiers.

- On va faire de notre mieux pour ! Prévenez-nous juste avant de finir pour que l'on puisse se préparer en conséquence s'il vous plait !

À peine finissait-elle de parler que Midna s'élançait contre le scorpion mauve. Dhyana savait que l'attaque de la pikachette ne ferait pas particulièrement de dégâts à l'adversaire mais lui laisserait une paralysie tout sauf agréable. Avec un peu de chance, cela le ralentirait assez pour que la pikachette puisse devenir efficace contre. Avec beaucoup de chance, cela l'empêcherait d'agir.

Pendant ce temps, Bélial s'avança jusqu'au paras qui le regarda comme une proie dans le faisceau d'une lampe. Le reptile n'eut qu'à tendre les crocs pour pousser le pokemon champignon parasite à fuir, définitivement trop blessé pour continuer le combat.

- Parfait vous deux ! Un de moins ! commença Dhyana avant que Tyraël n'attire son attention sur le gouffre.

Les yeux de Dhyana s'agrandirent de terreur. C'était pas une escorte que John aurait dut demander mais une escouade complète de dresseurs ! Partout où son regard se posait : elle voyait plusieurs pokemons sauvages. Impossible que ce soit la seule présence de ses pokemons qui ait causé cela. Le bruit humain les avait-il dérangé au point d'être si actifs ? Ou venaient-ils expressément défendre ce que le scientifique essayait d'extraire. Faisant signe silencieusement à Tyraël de s'occuper de son bord, Dhyana se retourna vers son propre duo...attends un autre pokemon d'Asie venait de se pointer ?! Bon au moins, ils ne se jetaient pas tous sur eux en même temps...

- Bélial, crocs feu sur le scorpion ! ordonna-t-elle rapidement pour éviter que l'on entende sa voix trembler. Midna, même cible avec étincelle !

Avec un peu de chance, le duo ferait l'affaire et elle pourrait se débarrasser de celui-ci pour passer au suivant...

Le Rattatac bondit de palier en palier, en direction du Milobellus. Il semble suivre le rythme du marteau de John. Pourtant, l’outil du scientifique est minuscule et le bruit est infime, mais il semble que les simples vibrations de chaque percussion rendent les Pokémons sauvages infiniment agressifs. À moins que le scientifique profane quelque chose caché sous le voile de la cascade? Dur à dire, du point de vue de la scientifique, et encore moins avec tout le chaos des cliquetis de pinces, de pattes, de coups de marteau, d’eau qui coule à haut débit et de combat entre Pokémons.

«Oh! C’est magnifique! MA-GNI-FI-QUE » s’exclame John, semblant ne pas se rendre compte de la masse qui descend vers lui pour lui faire faire le plus beau des plongeons. Mais le scientifique continue son travail et les Pokémons continuent de descendre vers vous. Le Milobellus tient bon, les assaillants contrés par ses collègues...mais jusqu’à quand? Du moins, ça semble bien aller parce que vous pouvez voir John empocher quelque chose dans son sac en bandoulière.

« Et un de fait, ça va bien, mademoiselle Sheu-fuh? » demande-t-il, sans toutefois se tourner vers sa collègue.

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Et maintenant, Dresseur, quelle est la prochaine étape ?

Décidément, cela semblait bien être le travail de John qui relançait l’agressivité des pokemons du coin. À chacun des coups que le scientifique donnait sur la paroi, le rattatac semblait se rapprocher un peu plus. Dhyana espéra bien fort que ce qu'il venait chercher en valait vraiment la peine pour déranger autant la faune locale et l'excitait au point qu'ils convergeaient tous - du moins lui semblait-il - vers leur zone. D'après les cris de John, ça en avait l'air en tout cas !

- Pour l'instant, on s'en sort. Ils sont forts mais nous aussi ! renseigna-t-elle son collègue alors qu'il lui demandait comment cela allait.

L'attaque suivante lui donnerait presque cependant envie de dire autre chose. Le rat brun se jeta sur Bélial qui s'était interposé entre Falcor et lui. Le serpent mauve eut l'air de beaucoup souffrir de l'attaque du rattatac. Quand on voyait la longueur des incisives de celui-ci, le pourquoi était facilement compréhensible. Le serpent et la pikachette se jetèrent cependant plutôt sur le scorpion tel que demandé par leur dresseuse. L'attaquant tous deux férocement avec des éclairs miniatures et des crocs bien parés de feu, ils s'occupèrent de réduire au mieux son envie de combattre. Son espérance de vie aussi en fait.

- Midna, tu continues ! déclara Dhyana qui estimait que cela devrait suffire pour que le scorpion s'en aille.

Ce qui laisserait sur place le rat géant aux longues dents. Essayant d'estimer ce qui serait mieux entre une attaque moyenne mais du type de Bélial, une attaque plus forte mais qui ne serait pas du type de celui-ci et finalement une attaque à laquelle on ne pensait pas forcément et qui pouvait être forte sur la durée...

- Bélial, ligote moi ce rat ! demanda-t-elle à son pokemon serpent. Fais lui comprendre qu'il vaudrait mieux qu'il se tienne tranquille !

Bon, il n'aurait certainement pas très envie de le faire mais ils finiraient par le pousser dans cette voie. En espérant qu'il n'y aurait pas trop de pokemons qui voudraient prendre son exemple même si c'était un espoir vain vu la horde qui grimpait la paroi.

- Ça va bien en bas ? questionna-t-elle son collègue pour s'assurer qu'il était correct avant de faire de même du regard avec ses trois pokemons qui s'assuraient de la sécurité de celui-ci.

Normalement, ses pokemons la connaissaient assez pour savoir qu'elle leur demanderait justement la même chose qu'au scientifique. Dhyana ne voulait simplement inquiéter son camarade humain en leur posant directement la question à voix haute.

Les Pokémons sauvages semblent plus nerveux de s’approcher des multiples combattants de Dhyana. John, quant à lui, reste concentré sur son travail, suspendu par le Milobellus, son marteau et autres outils se faisant aller à un rythme chirurgical. Il semble avoir compris le danger et il se presse de tout accomplir dans les plus brefs délais. « Ça va ici. Mais je ne peux pas me permettre d’aller trop vite sous le risque de tout perdre! » répond-t-il à la scientifique. Après tout, tout perdre de l’expédition ou tout perdre en général? Il semble que le scientifique ne s’importe peu de son bien être mais met tout sur la mission. « Oh, c’est magnifique. » ajoute-t-il en empochant quelque chose d’autre dans son sac.

De votre côté, ça semble toujours se corser.

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Et maintenant, Dresseur, quelle est la prochaine étape ?

Hochant la tête sans même penser que John ne verrait aucunement son mouvement, Dhyana répondit ainsi au fait qu'il ne pouvait pas aller trop vite. S'en rendant compte juste après, cela fit sourire la jeune scientifique. Elle se força du coup à vocaliser ce qu'elle avait voulu dire par son geste.

- Ok !

Elle-même commençait à avoir hâte de voir ce que le scientifique en dessous d'elle sur la falaise considérait comme magnifique. Dhyana avait beau être plus intéressée par les pokemons en général : la curiosité qui la titillait depuis leur arrivée sur place commençait à être vraiment grandissante ! Pour autant, elle n'avait pas vraiment le temps de s'y attarder.

Et pour cause vu que le combat continuait sous ses yeux. Le rat gant se jeta de nouveau sur Bélial et Dhyana en vint presque à regretter Splinter et Ghom. Les deux petits rongeurs avaient un côté civilisé comparé au pokemon auquel son groupe faisait face actuellement. Midna grimaça en voyant l'état de son partenaire de combat qui n'en menait pas large avant d'aller attaquer une dernière fois avant de le pousser à s'éloigner pour ne pas risquer plus qu'il ne le fallait sa vie. Bélial profita que le rat voit cela pour aller le ligoter fermement, apposant son piège sans hésiter.

Un nouvel adversaire remplaça le scorpion, faisant craindre à Dhyana pour ses deux pokemons. Vu les types de la boule de roche, celle-ci était clairement avantagé sur ses pokemons. Pour autant, elle ne pouvait quand même pas faire des changements complet de son équipe...

- Sérieusement, il y a vraiment tant de pokemons d'Asie ici ?! commenta-t-elle comme si elle cherchait à gagner un peu de temps pour réfléchir. Bélial, échange de place avec Tyraël ! finit-elle par trancher en espérant avoir fait le bon choix.

L'arbok était bien plus magané que la souris électrique. Celle-ci pouvait donc tenir bon encore un peu. Du moins, Dhyana l'espérait. Il ne servait à rien en tout cas de faire affronter le racaillou à la pikachette aussi la dirigea tout naturellement vers l'autre cible.

- Midna, vas-y avec étincelle ! On continue à tenir bon ici John ! prévint-elle son collègue afin qu'il sache ce qu'il se passait grosso modo en hauteur.

Comme prévu, Tyraël et Bélial échangèrent leurs places. Le lapin se laissa tomber au sol afin de rouler plus rapidement qu'il n'aurait simplement marché pour venir se placer devant le arbok qui put alors reculer en relative sécurité. Le serpent recula prudemment, n'osant pas quitter des yeux le trop grand nombre d'ennemis, jusqu'à pouvoir venir se placer derrière Dhyana. La collerette déployée, il se mit à défier les ennemis d'approcher malgré son état de santé précaire.

Loin de se préoccuper du serpent qui s'était éloignée, le rattatac se jeta sur celui qui avait pris sa place. Usant de grande vitesse, il vint rentrer dans l'azumarill et stoppa violemment sa roulade. Suivant le mouvement, Midna se plaça en position de cowboy, ses pattes avant reprenant des pistolets et lançant des "pi! pi!" en bougeant ses pattes comme si elle tirait des coups de feu plutôt que la salve d'étincelles qu'elle libéra. La boule de roche se dit certainement que rouler ne devait pas être une mauvaise idée puisqu'elle replia ses bras sur son corps afin de commencer l'attaque liée au fait de se déplacer ainsi.

- Il ne faut pas le laisser continuer, grommela Dhyana qui connaissait bien cette attaque pour en disposer via son starter. Tyraël utilise Hydroqueue sur lui. Midna, continue sur le rattatac de la même façon, ma belle !

Chacun avait ses ordres et le combat pourrait ainsi continuer. Prenant une poignée de secondes, Dhyana se tourna vers la zone où était John. Elle avait parfois du mal à entendre le bruit de son outil à cause de la chute d'eau et des combats proches. Pourtant, il faisait un boucan d'enfer qu'elle n'avait pas manqué les tours précédents.

- Tout est bon John ? Vous vous en sortez ? demanda-t-elle donc par précaution tandis que les deux duos d'adversaires se défiaient du regard devant elle.

La jeune femme aux cheveux auburns ne savait pas comment aller se continuer le combat. Vu la masse autour d'eux, certainement qu'ils continueraient d'attaquer les uns à la suite des autres. La demoiselle se demandait juste une nouvelle fois ce qu'était cette agglomération de pokemon d'Asie en Amérique du sud...

- Dites, vous savez pourquoi les pokemons sont spéciaux ici ? questionna-t-elle sans préciser plus par rapport à sa réflexion en cours. Qu'est-ce qui a bien put les amener à se développer similairement que sur l'archipel...