[Event] Opération : Quatre-mille neuf cent soixante-trois aubes

Oliver t'observe quelques instants balbutier avant de t'adresser un large sourire qui se veut clairement ravageur. Il hoche la tête visiblement satisfait par ta déclaration.

« En effet, Karina, je connais ce camp comme ma poche. Vous ne me dérangez absolument pas et je serais ravi de répondre aux questions d'une demoiselle si charmante. Vous venez donc d'arriver ? En renfort de l'expédition peut-être ? » suggère-t-il, l'air songeur, avant de secouer doucement la tête sans se départir de son sourire.

La femme ayant appelé « Oli » pour toi se contente de lever les yeux au ciel, t'adressant un signe de la main avant de s'éloigner tandis que l'intéressé attend ta réponse en t'indiquant une paire de chaises entourant une table d'une trentaine de centimètres carrés installées devant sa tente.

« Vous souhaitez vous asseoir ? Ou plutôt aller faire un tour ? » propose celui qui deviendra Connor avec entrain.

Après avoir observé un moment les environs et analysé la situation, tu décides donc qu'il est plus prudent de rester à couvert jusqu'au soir et te dirige donc un peu plus loin vers une zone dans laquelle tu n'as pas encore vu de gardes patrouiller. Après quelques dizaines de mètres, tu repères un arbre aux branchages particulièrement denses, et c'est sans difficulté que tu peux l'escalader pour t'offrir un point de vue convenable sur le camp tout en ayant l'avantage du couvert des feuilles et larges branches. Plus qu'à attendre avec patience l'arrivée de l'obscurité.

La femme hoche la tête lorsque tu désignes ta blessure, serrant ta main au passage au moment ou tu la lui tends. Elle reprend ensuite tranquillement la parole, visiblement satisfaite de ton explication. « Oui, c'est bien moi. Je supervise les quelques soigneurs qui accompagnent l'expédition. » indique-t-elle tout en te faisant signe d'entrer dans la tente à sa suite, avançant vers le fond et te désignant un tabouret sur lequel t'asseoir tandis qu'elle part fouiller dans son matériel sur une table voisine. Autour de toi se trouvent une paire de lits vides, de nombreuses étagères remplies d'objets, certains emballés, d'autres semblant être des bandages ou divers outils.

« Nous sommes installés ici depuis quelques semaines, oui. » répond l'infirmière sans hésitation, avant de se rapprocher de toi et d'entreprendre de retirer ton atèle provisoire pour examiner ta blessure. Ses gestes sont précis et expérimentés, et il ne lui faut pas longtemps pour délicatement étudier la plaie. « On a pas mal de monde entre une vingtaine et une bonne trentaine voir quarantaine d'années je dirais, pas tellement plus vieux que ça. Après, si tu parles des quelques enfants et adolescents qui se baladent, c'est vrai que c'est pas toujours courant de les embarquer, mais sur un voyage long comme celui-ci, les familles pouvaient difficilement les laisser en arrière, c'est bien trop risqué. Ceux qui en ont sont venus avec leur famille pour éviter tout danger. » expose-t-elle comme s'il était normal qu'une expédition dans la jungle soit moins risquée que d'être seul en ville.

Adressa grimace en observant ta blessure, avant de se retourner pour attraper un flacon à côté d'elle. « Je vais désinfecter, mais il va falloir recoudre. Ce sera sans doute un peu douloureux, mais si je ne le fais pas, la plaie aura plus de mal à se refermer et ça risque de ne pas être joli. » indique-t-elle en entreprenant de nettoyer au mieux une fois son produit placer sur une compresse propre. Rapidement, elle semble satisfaite et attrape de quoi faire quelques points de suture.

« S'ils sont encore dans le coin, on aura de quoi les accueillir. Mais c'est pas plus mal d'être prévenus, qui sait s'ils voudront vous chercher. » songe la soigneuse à voix haute. « Vous avez eu de la chance de tomber sur nous, dans cette jungle, il n'y a pas beaucoup d'endroits ou espérer des renforts en cas d'attaque. Surtout dans ce coin. »

Sur ces mots, elle achève son travail, la blessure n'étant pas si étendue que ça et n'étant donc pas très longue à recoudre. La femme récupère une bande propre, et c'est toujours avec les gestes de ceux qui ont répété le même mouvement si souvent qu'ils le font sans y penser qu'elle achève de recouvrir les points de suture.

Tandis que plusieurs d'entre vous discutent rapidement entre eux pour s'assurer que chacun va bien et tenter de déterminer les informations à apporter ou non à Isaac, Audrey tente de rassembler toutes ses connaissances en histoire sur les origines de Sunrise. Elle avait bien lu un ou deux trucs la dessus, à un moment, il y avait forcément quelque chose... En lien avec l'Amérique du Sud, elle avait lu un truc, c'était certain... Ah ! Oui ! Le lot d'antidotes qu'elle a reçu en lot le mois dernier était périmé depuis exactement quatorze ans ! Tout était lié ! L'expédition cherchait bien évidemment à corriger cette terrible erreur et ils avaient tous été renvoyés dans le passé pour le leur indiquer ! C'était forcément ça ! Bon, d'accord, une personne aurait suffit, mais Isaac apprécie sans doute la régularité et a donc envoyé treize personnes et une enfant, soit treize-personnes-deux-tiers, treize-ans-deux-tiers dans le passé. Tout était lié.

Pendant que la demoiselle se perd dans ses déductions poussées, c'est Minami qui s'avance la première vers le jeune leader pour lire l'invitation reçue avec l'aide de Dhyana. Une fois le texte achevé, leur interlocuteur hoche la tête, songeur.

« Mh, intéressant. En tout cas, ça semble plutôt officiel et vous avez tous reçu les moyens de venir. Mais du coup, outre le blabla administratif, ça dit simplement que je vous invite à Manaus pour célébrer l'anniversaire de ce qui se passe... maintenant. » conclut-il en croisant les bras avant d'observer rapidement votre groupe.

Pendant ce temps, Ariel étudie en retour la situation. Sur la table centrale, une large carte qui vu la quantité de végétation indiquée représente probablement la jungle dans laquelle vous vous trouvez actuellement. Quelques points sont marqués, d'autres barrés, difficile d'en voir plus à cette distance. Sur le rebord se trouve également gribouillis sur lesquels travaillait Isaac il y a quelques instants, tout aussi illisible sans avoir le nez dessus. Tu parviens tout juste à distinguer ce qui semble être une silhouette accompagnée d'une inscription, juste en desssous. Quelques crayons traînent ça et la, un verre abandonné sur le côté, mais rien de plus palpitant. En portant maintenant ton attention sur les personnes présentes, tu passes rapidement Momoa et Isaac qui se sont déjà clairement présentés. Un peu en retrait, celui que l'adolescent a appelé « Esteban » semble particulièrement attentif à la conversation tout comme la femme à la peau couverte de symboles non loin de lui. Sans doute la plus jeune à cette table à part l'adolescent, elle doit à peine avoir dépassé la vingtaine d'années et n'a pas décroché un mot depuis que vous êtes là.

Enfin, plus calmes depuis votre arrivée, les deux hommes qui avaient une discussion un peu agitée suivent maintenant votre histoire en silence. Les plus âgés du groupe, ils doivent chacun avoisiner la quarantaine, même si le celui de gauche semble être l’aîné. Des cheveux bruns, une barbe mal rasée sur laquelle il passe de temps à autres une main distraite, il a la musculature de ceux qui travaillent quotidiennement à la force de leurs bras. Au contraire son comparse de droite semble moins habitué à ce style de vie, bien que sa carrure reste imposante : grand, les épaules larges et une allure d'ours sympathique, ses cheveux d'un roux flamboyant tombent en pagaille autour de son visage. Difficile de savoir lesquels d'entre eux sont des figures importantes de Sunrise à l'heure actuelle, mais la crinière rougeoyante de ce dernier n'est pas sans te rappeler l'un de ses fondateurs...

Tandis que les deux camps réunis autour de la table semblent réfléchir quelques instants à la situation, c'est Axel qui une fois de plus prend la parole. Isaac le regarde, l'écoute, et penche finalement la tête avant de lui adresser l'un des sourires dont il a le secret.

« J'ose espérer que si j'ai décidé de vous envoyer dans le passé pour m'aider d'une quelconque manière, ce n'était pas pour me suicider. Je suis tout à fait capable de faire ça tout seul, et il y a des moyens bien plus simples de le faire que d'inventer une technique pour transporter un groupe de treize personnes treize ans et huit mois en arrière. » glisse-t-il avec un petit rire. « Tu ne devrais pas t'inquiéter autant, mon petit Spip, on va bien finir par trouver pourquoi vous êtes ici. »

S'arrêtant quelques instants pour réfléchir à ta proposition sur la stèle, il finit par hausser une épaule d'un air désabusé. « Si tu y tiens, tu peux rester quand les autres seront partis. Mais je ne vois pas pourquoi tu veux éviter de le faire devant tes compagnons qui ont apparemment eux aussi vu cette stèle. » te propose Isaac avant de jeter un nouveau coup d’œil au reste du groupe pour voir si quelqu'un avait quelque chose à ajouter. L'instant suivant, c'est Ashley qui achève de résumer la situation qui vous a propulsé ici.

« Ah, donc ce n'est pas vraiment moi qui vous ait ramenés ici, du coup. » relève le jeune garçon en observant Evoli avec plus d'intérêt que sa propriétaire qui venait de lui fournir de nouvelles informations. « Dans tout les cas, on dirait que j'avais effectivement un plan pour que vous soyez sur place, et cette bombe-flash vous a fait atterrir ici. » ajoute-t-il, passant quelques secondes de plus à réfléchir avant de reporter son attention sur les onze « invités » présents.

« Bon, malheureusement, que je vous veuilles ici ou pas, on ne peut pas tellement vous escorter jusqu'à Manaus en pleine expédition. » conclut finalement le jeune leader, « Mais demain matin nous partons pour un temple, dernière étape du trajet. Une solution, si celle-ci vous convient, serait de vous joindre à nous jusque là et nous pourrons ensuite tous rentrer en lieu sûr pour étudier la question et essayer, si possible, de vous renvoyer dans le futur. Il est possible que la raison derrière votre venue se révèle demain et que j'ai besoin de vous pour atteindre mon but. »

Il semble particulièrement emballé à l'idée d'avoir fait voyager un groupe d'aventuriers dans le temps pour une raison mystérieuse, et d'après son expression, est bien déterminé à trouver ce que vous fabriquez ici. Retournant vers la table pour attraper son morceau de papier, il se tourne vers le quarantenaire aux cheveux roux, songeur. « Si vous préférez partir seuls dans la jungle, vous pouvez aussi, mais je vous le déconseille vu les Pokémons qui rodent dans le coin. Dans tout les cas, vous êtes les bienvenus ici, et j'espère que vous choisirez de nous accompagner. Le trajet ne devrait pas être trop long. En tout cas pour ce soir, Thomas peut vous indiquer une partie du campement où vous installer. »

Sur ces mots, l'homme qu'il observait prend la parole en vous adressant un large sourire. « Pas de soucis, je les embarque. » lance-t-il avec bonne humeur, « Je ne sais pas si certains ont encore des choses à voir ici, mais pour les autres, vous pouvez me suivre, je vais vous installer. » ajoute le rouquin en s'éloignant de la table, vous faisant signe de lui emboîter le pas. « Au fait, moi c'est Thomas. Thomas Summers. »

Isaac vous observe vous approcher pour lui poser quelques questions supplémentaires et vous adresse un sourire augurant une réponse probablement insatisfaisante pour votre curiosité.
« Excusez d'avance mon manque de précision à ce sujet, mais il s'agit d'une mission très particulière et seul quelques personnes triées sur le volet sont au courant des détails. AKA moi. Vous comprendrez que je ne peux pas vraiment divulguer nos plans à un groupe d'individus que je viens à peine de rencontrer. Mais je peux préciser que si on trouve ce qu'on cherche, ça pourrait changer l'avenir de l'humanité ! Enfin, une nouvelle fois, quoi ! » s'exclame-t-il avec enthousiasme, levant les bras dans le processus pour démontrer l'importance du projet avant de vous faire un signe de la main en vous observant vous éloigner.

Une fois le reste du groupe un peu éloigné, l'adolescent toujours sur place te regarde prendre la parole à nouveau. « En effet. Mais si j'imagine que si je suis prêt à prendre le risque de vous faire voyager dans le temps – enfin tu sais, moi à ton époque – je suis également prêt à en payer le prix. Je suis la personne la plus digne de confiance que j'ai jamais rencontré. Enfin, de la mienne en tout cas. » répond-t-il simplement, avec un sourire qui laisserait presque pensé que sa phrase n'est pas si alambiquée que ça.

Une fois la conversation close, tu t'approches donc du groupe de Thomas, l’apostrophant pour lui demander la direction de l'infirmerie. L'homme t'adresse un large sourire et pointe le doigt vers sa droite, indiquant une petite allée qui passe entre les tentes.
« Continue tout droit par la bas sur une vingtaine de mètres et tourne à droite en passant le cabanon en bois. C'est une grande tente verte un peu plus loin. » t'explique-t-il avant de reprendre la marche pour accompagner les quelques uns qui souhaitent le suivre.

Adressa hoche simplement la tête en écoutant les questions de Lian. « Je dirais quelques jours de marche, oui. La jungle n'est pas très praticable. Et oui, beaucoup d'attaques de Pokémons, y en a toujours un pour revenir blessé. » soupire la soigneuse en haussant les épaules. « Il y en a plein de petits pas trop dangereux, ou mettons, moyennement dangereux, mais on a eu des soucis avec quelques Carchacrok particulièrement violents. Pas mal de Migalos autour de la clairière. J'ai entendu les gardes mentionner un Moufflair hier. De manière plus générale, on a rencontré beaucoup de variété pour arriver jusqu'ici et j'ai retrouvé plus d'un gars empoisonné. » expose-t-elle tranquillement. « Alliés à la végétation qui peut s'avérer plus dangereuse qu'on ne le pense, ces créatures sont la principale menace pour le moment. Si vous voulez aider, voyez avec Momoa ou Isaac. Moi je me contente de recoudre et nettoyer les plaies. » conclut-elle avec un fin sourire.

De son côté, après un coucou d'au revoir au jeune leader, c'est sans difficulté qu'Audrey se dirige vers l'infirmerie pour retrouver Lian. La femme à ses côtés observe l'arrivée de la deuxième Ranger quelques secondes, écoutant les présentations avant de tourner la tête vers une étagère voisine en prenant la parole. « On dirait que vous êtes nombreux à être arrivés aujourd'hui. » marmonne-t-elle en bougeant quelques objets.

« J'ai des potions, des rappels, et de quoi traiter des blessures de la même manière que sur un humain. Je pourrais sans doute mieux t'aider si je vois le Pokémon en question. » fait-elle remarquer en se tournant à nouveau vers Audrey, avant d'ajouter à l'adresse de Lian, « Pas de soucis pour bouger, mais attention a ne pas trop tirer sur les points pendant quelques jours pour éviter de les faire sauter. Le mieux est d'écouter la douleur et de ne pas insister si elle se fait vraiment sentir. Et de nombreuses plantes sont utiles dans le coin. Je peux vous en montrer une ou deux si vous êtes intéressées. »

Après avoir rapidement noté le lieu réservé à votre groupe, une place de taille raisonnable entourée par des tentes en périphérie du camp, tu pars t'installer à l'extérieur, t'éloignant juste assez pour atteindre les premiers arbres qui bordent la clairière dans laquelle sont situées les habitations temporaires. Tout semble calme, mais après quelques dizaines de minutes tu peux repérer le bruit d'une paire de gardes qui patrouillent s'approchant de toi.
« Vous allez bien ? » questionne le premier, s'arrêtant une seconde à ta hauteur, avant que son comparse n'ajoute « Faut faire attention, c'est plein de Pokémons par ici, rester seul prêt de la forêt c'est pas vraiment conseillé vous savez. ». Les deux hommes semblent simplement inquiets pour toi et pas particulièrement enclins à insister pour te ramener à l'intérieur, effectuant probablement leur ronde habituelle pour prévenir toute attaque.

Après deux bonnes heures de quiétude à t'occuper de tes compagnons et te reposer, la nuit s'installe enfin, laissant l'obscurité couvrir l'ensemble de la petite clairière. Pas de gardes en vue, tu choisis ton moment et descend de ton arbre pour retrouver la terre ferme avec satisfaction. En quelques pas rapides, tu t'éloignes pour avancer vers le camp mais dans la précipitation une poignée de branches sèches échappent à ta vigilance. Le léger craquement qui résulte de tes pas sur le bois aurait sans doute pu passer inaperçu. S'il n'y avait pas eu un large Moufflair à une poignée de mètres de toi. Immédiatement alerté, le Pokémon gronde et s'avance d'un bond dans ta direction, pointant sa queue vers toi avant même que tu ne puisse esquisser un nouveau mouvement. Grâce à tes réflexes aiguisés, tu parviens à réagir et mettre une certaine distance entre toi et le monstre mais visiblement pas suffisante pour être hors de sa portée.

Sa queue toujours pointée vers toi, c'est avec horreur que tu vois un projectile partir de sa pointe pour filer dans ta direction avant de t'atteindre de plein fouet. Ce n'est pas tant le liquide qui couvre maintenant tes vêtements qui te semble désagréable à l'impact que l'odeur nauséabonde qui l'accompagne, te faisant presque tourner la tête. Un nouveau grondement résonne, le Moufflair faisant quelques pas plus lents dans ta direction, tandis qu'une lumière se braque vers vous accompagnée par une voix que tu as déjà entendue un peu plus tôt dans la journée.
«Bouges ! » s'exclame Molly à ton attention en filant à toute allure vers toi et la créature, son fidèle Insécateur à ses côtés tout deux prêts à en découdre avec le Pokémon. Enfin, techniquement celui de Momoa, mais comme elle le soulignerait elle-même, ne nous arrêtons pas sur d'inutiles détails.

Tu choisis finalement d’emboîter le pas au groupe qui se dirige vers votre coin pour la nuit en attirant l'attention de l'homme qui vous guide. Ce dernier te répond par un large sourire, balayant ta première remarque d'un ample mouvement de la main. « Tu ne m'embêtes pas du tout, mon garçon. » lance le grand roux en continuant sa route après avoir écouté tes premières questions.

« Isaac est bien responsable de tout ça, c'était son idée de venir ici. » confirme Thomas en hochant la tête, « Il a monté cette expédition et je l'ai largement financé. Le plan de route n'est pas uniquement géré par lui, mais on peut dire que globalement, on le suit, oui. » confirme-t-il après une seconde de réflexion. « Il a beaucoup de Pokémons. Vraiment beaucoup. Et de Pokéballs à fournir, ce qui, tu l'admettras, est bien utile et peut pousser les gens à faire ce qu'il dit rien que pour en avoir et augmenter leurs chances de survie. Ce gamin a sécurisé à lui seul plusieurs villages et aidé les habitants à attraper de quoi se défendre, ça impose un certain respect, et ça attire l'attention. A part ça... Aucune idée de comment il a fait ni ou il a trouvé ce qu'il a trouvé, mais il a réussi à remettre en circulation des soins efficaces pour les Pokémons. Et pour les humains. Antibiotiques, antiseptiques. Il a toujours de nouveaux bidules en tête pour faciliter la vie des gens, que ce soit de la remise en état des choses de l'ancien monde ou ses propres inventions. Je pense qu'il a de l'avenir et accomplira de bonnes choses, et c'est pour ça que je paye la plupart des gens ici pour le suivre. Les autres ont sans doute chacun leurs raisons de le suivre. Pour Sunrise, il en parle un peu tout le temps, c'est... sa lubie, je dirais. » conclut l'homme avec un petit rire, avant d'ajouter, « Je comprends bien ta question, en voyant une foule de gens suivre un enfant qui à l'air d'avoir douze ans, on s'étonne. Même s'il prétend approcher la vingtaine, il ressemble plus à un écolier qu'à un grand leader. Mais bon. Vu ce qu'il nous apporte, j'ai rien à redire à son âge, moi. »

Sur ces mots, Thomas s'arrête enfin, vous désignant une petite zone vide de tentes ou autres cabanes de stockage. « Et voilà, vous pouvez prendre ce coin jusqu'à nouvel ordre, personne ne s'en sert en ce moment, vous serez tranquilles ! »

Toujours radieux, ton compagnon du moment continue sur sa lancée, visiblement ravi de cette conversation. « Vous pouvez m'appeler Oliver. » glisse-t-il avant de prendre place à ta suite sur l'une des chaises, observant avec curiosité la petite machine entre tes mains. « Pas de soucis, n'hésitez pas. Et on peut se tutoyer, ce sera moins formel. » plaisante l'homme en s'installant confortablement avant de te laisser lui poser quelques questions.

« Hélas, je ne peux pas en dire trop sur l'expédition en cours. Ce qui se passe ici est d'une telle importance que de nombreuses informations sont trop vitales pour être divulguées. » entame-t-il avec des airs d'agent secret, avant de s'avancer un peu vers la table pour reprendre sur le ton de la confidence, « Mais entre nous, si on trouve ce qu'on veut, on sera bien contents d'avoir été aux premières loges. »

Oliver se recule un peu, t'adressant un nouveau sourire en réfléchissant quelques instants. « Pour ceux qui sont ici, je peux t'en parler, je connais tout le monde. Mais je pense que sincèrement, s'ils m'ont recruté, c'est un peu parce que je suis indispensable ici. Tu comprends, je suis un peu un point central de ce groupe, autant au niveau de la prise de décisions que de la mise en place. Ma réputation me précède, j'imagine, c'est le prix à payer lorsqu'on a du talent. » te répond le futur champion avec éloquence avant de marquer une brève pause ponctuée d'un clin d’œil.

« Sinon, si tu veux d'autres "figures importantes"... vous avez sans doute croiser Isaac en arrivant, tout le monde passe par lui. C'est lui l'organisateur, la tête pensante à l'origine du projet. C'est Thomas qui nous finance, nous fourni le matériel, et Momoa qui s'occupe de chapeauter un peu toute l'expédition. Diriger les hommes. » énumère-t-il, comptant sur ses doigts à mesure que les noms fusent. « Amara est une locale qui a été engagée pour nous guider dans la jungle. Pas vraiment loquace, du moins en ma compagnie mais on ne peut pas lui reprocher de mal faire son job. Et Achille évidemment !  Bel homme ET navigateur hors pair. » ajoute-t-il, un bref sourire rêveur l'espace d'une seconde sur ses lèvres, « Il conduit le bateau qui nous a amené ici et s'occupe de l'organisation quotidienne avec Momoa. Et je pense que c'est l'essentiel. Tu veux boire quelque chose ? »

Se redressant pour attraper une paire de bouteilles, il se rassoit bien vite en les posant sur la table, accompagnées de deux verres. « Mh, pour les dangers immédiats, je pense que l'environnement est notre pire ennemi, même s'il n'est pas exclu que d'autres menaces nous guettent. Il peut toujours y avoir quelqu'un qui te suit pour prendre sa revanche ou qui veut la même chose que toi. » grommelle-t-il, laissant un instant apercevoir une pointe de ressemblance avec le Connor paranoïaque que tu as pu rencontrer. Mais il retrouve bien vite son sourire charmeur pour conclure d'un « En l'état, je te dirais de te surtout te méfier autant de la flore que de la faune. Cette jungle est une vraie plaie. »