Road to the sun

S'éloigner du monstre bicolore lui valait désormais d'être poursuivit. À croire que cette bestiole lui en voulait personnellement! Le nouvel impact le fit reculer, poussant son dos à se retrouver appuyé contre un mur. Le souffle coupé par le choc, l'adolescent parvint tout de même à infliger un nouveau coup de dague au Absol qui se recula de nouveau dans un mouvement souple. Le dissident commençait à fatiguer tout comme le pokémon sauvage, pour autant, ni l'un ni l'autre ne semblait prêt à abandonner.

Une sphère bicolore apparu soudainement dans le champ de vision du chasseur, engouffrant son adversaire dans un rayon rouge aveuglant. La pokéball retomba au sol avec son nouveau prisonner et s'y trémoussa un instant avant d'émettre le fameux son qui confirmait la capture. Inuk laissa retomber sa position défensives. Les bras le long du corps, il souffle un bon coup avant de se laisser descendre au sol. Le silence retrouva ses droits sur la rue désaffectés. Ataniq s'approcha enfin, son Élecsprint acceptant désormais d'obéir à sa maîtresse.

Sauf que pour une fois, c'est Inuk qui ré-ouvrit la conversation.

-Tu la p'être capturé, mais s'pokémon m'revient...

Parce que si elle croyait pouvoir garder le monstre qu'il venait lui-même de combattre, elle se foutait le doigt dans l’œil!

-Tu peu bien le garder, je n'en veux pas. Aller, file ton bras!

Le dissident dévisagea la jeune femme un moment avant de se relever sur ses jambes. Il releva sa manche imbibé de sang, offrant un accès direct de sa blessure à Ataniq qui avait toujours son sac à dos en main.

La jeune femme fouilla un instant dans son sac, en sortit ce qui lui restait de sa trousse de premier soin. Soit pas grande chose. Elle en avait utilisé une bonne partit sur sa jambe, ce qui n'était rien comparé à ce qu'Inuk avait utilisé lorsqu'il avait refait ses bandages. La situation actuelle était inversé, puisque c'était maintenant lui qui était blessé et elle qui s'occupait de ses blessures. Douce ironie.

Aucun des deux ne parla pendant un moment. Du haut de la grotte, Alupigaq montait toujours la garde et Wendigo s'aventura au niveau de la dernière pokéball utilisé pour la chopper entre ses crocs et la rapporter à son maître. Inuk observa la sphère un instant avant de l'empocher. En voilà un qu'il ne garderait pas c'était évident. Il pourrait toujours ressortir l'une de ses fausses identités qui se faisait passer pour une propriétaire de pension pour échanger avec d'autres dresseurs à travers le monde. Il y avait bien encore deux ou trois pokémon d'Asie qui l'intéressait en soit.

-Voilà.

Il observa son bras. Le sang ne coulait plus et la plaie était maintenue fermé. Parfait, ils pouvaient donc reprendre le chemin. Il offrit un petit geste de tête comme simple remerciement, incapable d'utiliser les mots adéquats avec cette personne en particulier. Soupirant, Ataniq referma son sac.

-J'vais le faire.

-Hum?

-J'vais... Je vais me présenter au clan et demander pardon pour... Pour ce que j'ai fait.

Il la dévisagea un instant. Une part de lui aurait aimé croire. Il avait néanmoins perdu sa capacité à faire confiance il y a longtemps.

-Si tu l'dis...

Il allait avoir besoin de plus que quelques mots pour y croire.

Alupigaq fait voir des étoiles!

Code:

7227 - Alupigaq - Nosferalto - 32 - 142/172 - 147x102x97x107x150 – Météores

Alanasi fait trembler le sol!

Code:

7227 - Alanasi - Kraknoix - 32 - 157/157 - 180x77x77x77x42 - Telluriforce

C'est en silence qu'ils reprirent la route. Lentement, il se rapprochait de la grande parois de roche qui séparait supposément l'ancien quartier d'habitations et la zone toujours habité par les terreux. Difficile, lorsque l'on provient de l'extérieur, d'imaginer un monde sans soleil et sans lune, sans étoile et sans aucun vent pour nous souffler au visage. Impossible pour les enfants de se coucher dans l'herbe et de fixer les nuages, déclarant que ces derniers avec des formes plus loufoques les une que les autres. Impossible de fixer l'horizon et de ce demander tout simplement ce qu'il pouvait bien y avoir au delà des montagnes, des forêts ou des plaines enneigées. Ces gens n'avaient jamais entendu parler de la mer, ne connaissait pas ce qu'étaient de l'eau salée.

Oh! Ils se défendaient en clamant tout savoir via de vieux livres. Mais entre observer une vieille image poussiéreuse dans un livre, et se rendre sur un lieux, c'était un monde de différence. Sentir le sable chauffé par le soleil glisser entre ses orteils, marcher le long de l'eau dans l'espoir de trouver un coquillage rapporté par le courant, lancer sa ligne pour y pêcher son souper. Là encore il s'agissait de de chose qu'Inuk lui-même avait peu expérimenté. Déjà il trouvait l'idée d'ignorer tout du monde extérieur étrange. S'il comparait cela en plus au chose qu'il connaissait bien, le simple concept de vivre sous terre lui devenait intolérable. Pourtant, il y a longtemps, les ancêtres des terreux avaient pris cette décision. Fuir sous terre pour survivre. La catastrophe de l'ancien monde, que même les récit Atka parlait devait avoir chamboulé absolument tout.

Ses pensées s'évadèrent, laissant venir à son esprit les souvenirs fugace de son enfance. La présence d'Ataniq était-elle la cause de cet élan de nostalgie, ou était-ce simplement la suite logique de sa réflexion? Dans tout les cas, il se retrouva à songer aux forêts immenses et densément couverte. Le bruit des sabots des Coureurs des bois contre le sol humide tout juste perceptible, le cri lointain du Gardien du ciel qui planait au-dessus de tous, libre. Les plaintes, immenses à perte de vue, ou presque. Elle ne s'arrêtait qu'à la toute fin de la grande vallée au sein de laquelle le clan était installé, aux pieds des montagnes immenses qui les séparait supposément du monde extérieur. Moins subtils que leur lointains cousins, les brouteurs formaient de grand troupeau dans la plaine, chargeant à vue le chasseur imprudent qui s'y prenait mal pour l'atteindre.

Du sommet de la montagne, les dragons de l'ombre veillait au grain. Ils pouvaient descendre à tout instant dans la vallée, détruisant et dévorant tout sur leur passages. Leur arrivé faisait taire les jacasseurs et les sentinelles des plaines fonçaient sous terre après avoir sonné l'alerte. Le clan quittait alors le village en abandonnant toutes tâches dans leur sillage. Situé au pied de la montage des guerriers su ciel, ils trouvaient refuge entre les pierres, dans des tunnels creusés avec soin pendant plusieurs générations. Tunnels par lequel un jour, l'homme blanc était entrée dans leur grande vallée.

Inuk soupira bruyamment, attirant sur lui les regards du groupe. Il les ignora et secoua sa tête, cherchant à enterrer ses sombres pensées. Il devait rester concentré. Même si la sortie était proche, rien n'était jamais sur.

C'est en silence qu'ils parcoururent la dernière ligne droite. Arrivé proche de la fameuse parois créer suite au tremblement de terre qui avait condamné la zone, Ataniq indiqua un bâtiment en particulier. Il ne restait plus grand chose de ce dernier. Deux murs et des briques. Ils passèrent tout de même l'arche sans porte, rejoignant sans peine une ancienne cage d'escalier. Il était évident que le trajet avait souvent été utilisé et était entretenue. Ils descendirent lentement sous terre, chaque marche faisant grimacer de douleur la jeune femme. Enfin, un couloir. La torche toujours en patte, Wendigo éclairait leur pas. Ils parcourent quelques mètres et Inuk devina qu'ils passaient sous la parois rocheuse.

Un petit dédale s'offrait à eux, sous-entendant la taille initiale de cet ancien bâtiment. Enfin, ils arrivèrent à une grand porte renforcé maintenue fermé. L'adolescent l'ouvrit et le groupe remontât à la surface, tout en prenant soin de fermer derrière eux. Ils étaient arrivé à Holika. Ayant accomplit sa part du marché, Inuk n'attendit pas pour commencer à s'éloigner en direction de l'entrée unique de la ville. À partir de là il allait pouvoir retrouver la lumière du soleil.

-Inuk attends!

Il s'arrêta, jetant un dernier coup d’œil à son amie d'enfance.

-Merci! Et je suis sérieuse, je vais passer voir le clan!

Il retint un hochement d'épaule dubitatif, se contenta d'un petit geste de la main avant de reprendre la route. Le temps lui seul pourrait confirmer ou nous si c'était promesse était faite au vent.