Sunrise Ultimate Racing, seconde édition !

Après s'être aventurées dans le passage indiqué par la bande de volatiles enragés, Cassandre et October ne tardent pas à s'enfoncer dans un interminable corridor situé dans les combles du manoir au bout du coup quel se trouve une échelle menant en toute logique sur le toit, même si les règles de la logique habituelle ne semble pas toujours prévaloir ce soir. Échangeant un long regard avec sa camarade, Cassandre décide - pour une fois - de se raviser et de revenir sur ses pas pour reprendre son exploration.

Après tout, elle a toujours quelques plumes coincées dans les cheveux et l'écho des coups de becs résonne encore dans son crâne. Le toit n'était pas son objectif et il fallait se rendre à l'évidence, il ne lui avait pas vraiment porté chance jusqu'ici.

    Goinfrex avait dévoré les plats de nourriture avariée sans trop de problème. Autant, il pouvait être lent pour courir et se bouger, autant pour manger il n'y avait personne d'aussi rapide que lui. En même temps son espece avait pas été appelée goinfre pour rien...

    Mais chose à laquelle je ne m'étais pas attendu : il semblait avoir du mal à digérer cette bouffe de très mauvaise qualité. Pourtant, d'après mon SIS, il pouvait manger absolument de tout sans jamais être malade car il avait un estomac en béton. Faut croire que les renseignements n'étaient pas très bons, malheureusement... Ceci eut l'effet simple de ralentir ma course, m'obligeant à m'occuper du P'tit gros qui se plaignait de ballonnement.

    J'avançais donc moins vite que prévu mais vraiment moins, ce qui avait le don de m'exaspérer. Je passaisbune porte pour me retrouver dans un couloir avec différentes entrées dans des chambres toutes somptueuses. La décoration ici changeait radicalement avec le reste du manoir, à croire qu'ici, des invités de marques avaient dû séjourner. Par appât du gain, j'entrepris donc de fouiller un peu, sait-on jamais.

    De magnifiques lits à baldaquin, des draps de soie, des pistes de chambre sertis de joyaux. C'était si luxueux que ça en devenait grotesque. Je mis alors la main sur une petite boute savamment ouvragé et je l'ouvris avec curiosité pour trouver des petites fioles de différentes tailles et couleurs. Aucun idée de ce que c'était mais ça devait avoir une certaine valeur...

    J'en débouchais une pour sentir le parfum plutôt plaisant et enivrant du flacon. Les vapeurs me firent rapidement tourner la tête. Je refermais la fiole alors que j'avais le tournis et d'un coup, tout devient sombre...

    Je voyais des ombres danser, de la fumée qui ondulant avant de prendre la forme d'un homme patibulaire qui commença à me secouer pour m'aider à me relever. Son coup de main apporté, il me réclama de l'argent pour son aide. Je refusais bien évidemment mais il insistait et commençait même à s'énerver en prétextant qu'il le méritait bien pour m'avoir sauver. Alors que j'allais lui en coller une, un autre individu débarqua pour appuyer les dires du premier. Deux contre un, ça serait difficile. Je pris donc la décision de fuir. Mais les deux hommes me pourchassaient en hurlant de leur donner mon argent. A chaque coin de porte, intersection, ils me attrapaient ou un autre les rejoignait pour me harceler. J'en viens à en frapper un, puis un autre mais ils se relevaient inlassablement pour quémande encore et encore.

   Des sueurs froides parcouraient mon corps alors que je m'agitais sur le sol de la chambre et que j'étais en plein cauchemar. Je reviens finalement à moi en hurlant que je ne leur donnerai pas un centime. Comprenant que j'avais été drogué, je sorti très vite de la pièce en fermant la porte à double tours. Je pris une longue inspiration... et maintenant, par où est-ce que j'allais ?

Malgré tous nos efforts pour nous enfoncer plus profondément dans les entrailles du manoir, l’exercice se révèle impossible. Nous retournons inéluctablement vers les combles, Cassandre poussant un profond soupir en se contorsionnant pour tenter de s’y frayer un chemin. Une fois encore. Et soudain, elle s’immobilise. Je me penche un peu en avant, plissant les yeux – certainement par simple mimétisme – pour tenter de distinguer ce qui a bien pu arrêter sa marche dans la pénombre.

Un simple homme se dresse ici, affairé à régler un engin complexe dirigé vers l’une des lucarnes du grenier. Un télescope. Un autre candidat peut-être, même si le choix de l’exercice à cet instant précis me paraît singulier. C’est alors que je distingue deux autres personnes à ses côtés, Lian et un autre jeune humain qui semble méfiant, soupçonneux même peut-être.
Je me tourne vers Cassandre, m’attendant à ce qu’elle avance mais celle-ci se contente d’observer le trio, livide. Mais Lian ne tarde pas à nous repérer.

« Dis-donc, on ne fait décidément que se croiser ! Le monsieur là nous offre de regarder le ciel un instant, ça a l'air intéressant. Qu'en dis-tu October ? »
« Pourquoi pas ? » fit-je avec une pointe d’hésitation malgré ma curiosité, mon regard toujours posé sur ma camarade, « J’ai déjà vu de nombreux clichés mais je n’ai jamais eu l’occasion d’observer les constellations « directement ». »
« Hein ? Ah, oui, vas-y jette un œil October. » marmonne Cassandre à demi-ton en essayant de maladroitement dissimuler son visage à l’aide de son écharpe.