Chapitre 13 - An unlikely pear

Kusanagui aurait été surpris si son plan n'avait pas rencontré quelques soucis. Tout d'abord, le seul téléporteur de son équipe avait été mis inconscient plus tôt. Ainsi donc, il ne disposait que du Kirlia pour se téléporter, tout comme lui. Ceci en soit n'est pas ce qui nurait totalement son plan. Il poursuivit par le facteur difficulté d'emporter les pokéballs. Son idée serait d'utiliser une fonction SOS sur son SIS pour appeler des rangers. Pour défoncer le volet, Nate n'avait pas de moyens non plus sans risquer de détruire le complexe souterrain au complet. Avec du recul, Kusanagui aurait les moyens de l'ouvrir mais dans quel état serait le lieu après?

- Ton SOS d'urgence semble un bon plan. Sauf que le complexe peut être difficile à trouver... Si on remonte tous les deux attendre les renforts, les ennemis pourraient se cacher dans le souterrain et revenir. Hmmm... Voici le plus simple que je verrais. Sasuke, que tu as rencontré tantôt, peut te téléporter à l'extérieur pour que tu attendes les renforts. Moi je reste guetter ici au cas qu'ils reviennent sans passer par la trappe. S'il y a de trop gros problèmes qui arrivent, genre des renforts, Sasuke reviendra me chercher.

Kusanagui n'avait pas d'arrière-pensée. Actuellement, c'était Kusanagui qui était là, pas White Snake. Kusanagui reste avec une bonne réputation auprès des rangers et il souhaite que cela reste ainsi. Nate semblait s'inquiéter sur la vente de pokémons, comme s'il ne savait pas cela. Comment un ranger pourrait ignorer ce fait? Ferait-il semblant pour le piéger? Après tout, les rumeurs sur la vente illicite de pokémon circulent partout sur les réseaux SIS...

- J'ai déjà rencontré des personnes, qui avec le bon budget, ont des pokémon sans pour autant savoir les dresser. De plus, il y a des rumeurs que du monde fait du commerce illicite de pokémon. Ce qu'on a trouvé semble justifier cette rumeur. Peut-être pour cela que les rangers existent... Pour sécuriser les régions, mais aussi enrayer ceux qui nuisent aux opérations de Sunrise.

Nate semblait avoir découvert la fonction SOS sur son SIS, demandant à Kusanagui s'il l'enclanche.

- Tu peux. Le plan de les attendre en haut te convient? Si oui je fais sortir Sasuke et lui explique notre plan.

Kusanagui attendit donc une réponse de Nate, préparant sa pokéball au besoin.

B.M. Le dresseur marque un autre point. C’est vrai qu’on point GPS, c’est précis, mais c’est aussi un endroit difficile à voir, comme le seul point d’entrée connu est une trappe fermée, entourée de petits buissons secs. Il faut vraiment être chanceux pour le voir du premier coup. C’est bien parce que Kusanagui et Nate ont combattu des acolytes, sûrement, de cette entreprise tout juste à côté de la trappe qu’ils l’ont vue. Mais heureusement pour le Ranger, pris de court par ce détail, l’homme au manteau rouge a une solution dans sa manche ignifuge. Une solution qui plaît plus ou moins au Ranger, n’aimant pas trop se séparer de son allié, et surtout, de le laisser seul avec les Glouptis mangeurs d’homme.

Sauf qu’il a raison aussi sur les probabilités que les deux dresseurs vaincus n’aient pas dit leur derniers mots. Avec un seul téléporteur, les deux dresseurs n’ont pas vraiment le choix d’utiliser le plan de Kusanagui, excellente contingence en cas de problème à la surface. Le Ranger se gratte la tête, faisant un aller-retour le long du corridor en pensant à la situation. D’un côté, si les malfrats ne sont plus là, il suffira que de donner l’endroit pour qu’ils puissent être gérer par les autorités, et si les malfrats sont encore en haut...et bien Nate et Kusanagui ont encore plus de Pokémons pour s’occuper d’eux.

La discussion continue et son compagnon de route lui explique qu’il est possible d’acheter des Pokémons, si on a un certain budget. Sûrement, encore une fois, un privilège plutôt bourgeois des grandes villes qui ne pourraient rien faire sans l’apport des plus petites. Mais qui dit achat dit aussi fournisseur. Et le grand complot qu’ils viennent de contrecarrer fait maintenant tout son sens. L’opération doit être un grand système de vol, de capture et de revente pour les gens riches (et célèbres) qui s’achètent des Pokémons plutôt que de les capturer eux-mêmes. Un peu spécial, d’être tellement riche que c’est plus simple de dépenser l’argent de durs labeurs que de simplement se sortir la tête du cul et partir avec des Pokéballs, aisément accessibles pour monsieur et madame tout le monde. Oui, les balles sont uniquement vendues aux propriétaires de SIS, mais c’est sûrement plus facile de trouver une Pokéball illégale qu’un Pokémon illégal.

La dernière phrase surprend le nouveau Ranger. «Pour les Rangers, je sais pas, pour le moment, on m’a surtout demandé de vider des zones infestées de trop de Pokémons sauvages, on m’a pas trop parlé de voleurs de Pokémon» réplique-t-il, se perdant dans ses pensées. «C’est bon pour la téléportation» dit-il en appuyant sur le bouton SOS.

Sasuke le Gallame est rapidement envoyé par Kusanagui, et suite aux explications du dresseur, il se téléporte rapidement en prenant la main de Nate. C’est étrange, un Gallame, comparé au petit Kirlia que possède le Ranger. C’est étrange aussi de revenir sous le soleil de plomb, la chaleur suffocante et le vent sec après autant de temps sous terre. Oh, ça ne se comptait pas en nombre d’heures, même si ça avait eu l’air d’une éternité. Nate regarde autour de lui, complètement seul dans la plaine qui s’étend sur des kilomètres. «Bon, il nous reste plus qu’à att…» commence-t-il en déposant son sac. Mais le Ranger s’arrête aussitôt alors qu’un “Whoooosh” passe juste au-dessus de sa tête. Et un bâton de bois vient de lui passer à quelques centimètres du crâne. Bondissant hors de la portée de Lyne, la dresseuse qu’il vient d’affronter, il peut voir Bico s’avancer vers lui,matraque à la main. «Va chercher Gui!» ordonne-t-il au Gallame, prêt lui aussi à en découdre avec les deux adversaires, qui même sans Pokémons, pourraient être plutôt dangereux.

Heureusement, les Rangers sont en route.

Techniquement.

Nate sembla approuver le plan. Kusanagui appela donc Sasuke. Ne voyant pas d'adversaires proches, Sasuke regarda en direction de Kusanagui. Sans batailles, sa présence veut souvent dire deux choses. Soit il est requis pour soigner quelqu'un, soit ses services de téléportation sont requis. La seconde réponse semble être la bonne en écoutant les explications ! Il n'aimait pas abandonner l'humain mais il hocha la tête. Il pouvait après tout le retrouver très vite si besoin. Et vu qu'il ne sera pas loin, il pourra ressentir les émotions de Kusanagui si quelque chose se produit.

Sasuke tendit sa main-lame en direction du compagnon de fortune de Kusanagui et le téléporta en surface sans problèmes. Le souterrain n'était pas très profonds. Nate et Sasuke n'apparurent pas directement où la trappe mais ils n'en étaient pas loin. Nate surveilla aux alentours quand un bâton passa proche de l'atteindre directement à la tête! La supposition de Kusanagui semblait la bonne : les méchants tendaient une embuscade. Ils n'abandonneraient pas leur butin aussi facilement! Nate demanda à Sasuke d'aller chercher Kusanagui rapidement. Malgré un étrange bourdonnement. Sasuke entendit la demande et disparut, allant chercher aussitôt Kusanagui dans le souterrain.

Arrivant à la surface sans que Sasuke eut trop le temps d'expliquer ce qui arrivait. Les adversaires de tantôt étaient à nouveau présents. Ainsi donc, ils demandaient un nouveau round? Kusanagui sourit en sortant une pokéball, se demandant presque pourquoi voulut le récupérer. Sauf que... la pokéball refusait de s'actionner! Le bouton ne donnait rien, aucun rayon ni son, comme si les pokéball n'avaient pas d'énergie! Les deux malfrats éclatèrent d'un rire mauvais. Kusanagui ne savait pas comment, mais il comprenait pourquoi Nate demanda des renforts. Écartant un peu son manteau de côté, il montra la garde du katana. L'homme eut un rictus puis dégaina une hache de bûcheron, qui semble avoir vu bien des batailles au vu des entailles sur le manche.

- Je m'occupe de ce gamin. Toi, occupes-toi de l'autre gigolo!

Kusanagui tira un coup vif sur son katana, défaisant le léger noeud de paix. Pour une première fois, ce ne sera pas un entraînement mais réellement une lutte pour sa survie. Mais Kusanagui n'est pas prêt à verser le sang. Pourrait-il simplement prolonger cette bataille jusqu'à l'arrivée des rangers? L'homme était bruyant, hurlant alors qu'il chargeait, faisant de larges et violents mouvements de son arme. Kusanagui, fidèle à ses habitudes, gardait son calme et se battait tout en silence. Il se contentait majoritairement d'esquiver les coups et de porter de petits coups vifs qui forçait l'adversaire à reculer. Parer relèverait de la folie. La musculature de cette homme était impressionnante. S'il brisait le katana de Kusanagui, il perdrait son seul avantage contre ce dangereux brigand, sans parler du déshonneur d'avoir une arme familiale brisée. Les échanges d'armes perduraient pendant un moment. Kusanagui réalisa que l'adrénaline du combat était ennivrante, mais dangereuse. Son coeur battait bien trop vite, il avait de plus en plus de mal à garder son calme et son souffle. Il commençait à envisager à se battre quand il vit l'homme reculer en grognant, tenant une main dans son manteau. Était-il en train d'abandonner?

C'était loin d'être le cas, réalisant Kusanagui en le voyant sortir une bouteille auquel était enduit dans le goulot un tissu qu'il enflamma. Cet homme était cinglé. Il ne comptait quand même pas penser à touch.... Il charge! Maniant sa hache d'une main tel un damné, la menace de la bouteille planait toujours dans son autre main. Les assauts étaient de plus en plus difficile jusqu'à ce que Kusanagui ne put protéger ses jambes un court instant. L'homme jeta la bouteille sur les jambes de Kusanagui. La bouteille explosa légèrement, de vives flammes embrasèrent son pantalon et progressait vite vers son chandail. Le manteau a beau être ignifuge, le fait de le porter ouvert ne protège pas le reste du corps! Kusanagui se jeta au sol, roulant au sol et tentant d'éteindre les flammes, sans défenses alors que l'homme riait à gorge déployée. Il releva la hache à deux mains, prêt à abattre son arme. Puis il descendit l'arme...

Un bris électronique puis une petite explosion se fit entendre. Ryuji apparut, attrapant la large hache dans ses lourdes pinces mais n'arrivant cependant pas à l'arracher ou la casser. Cependant, l'homme n'arrivait pas à la récupérer non plus! Ryuji en profita pour cracher un torrent d'eau si fort sur Kusanagui que l'asiatique au manteau rouge roula violemment plus loin. La projection n'aura pas fait de bien pensa Ryuji, mais le plus important était fait : Kusanagui était éteint à temps et le corps ne semblait heureusement pas atteint. Kusanagui, groggy, réalisa un fait qui est officiel. Les pokémons perçoivent leur environnement et il devait peut-être sa vie à Ryuji. Comment est-il sorti cependant, si les pokéball ne fonctionnent pas?

Après le choix de la cible par Biko, Lyne se tourna vers le cueilleur-ranger. Elle engagea directement le combat. Il fallait en finir vite !

B.M. Tant bien que mal, Nate tente de se remettre sur pied, question d’éviter les prochaines attaques à la matraque de Lyne. Peu gracieux, mais efficace, le Ranger réussit à se relever finalement et fait quelques pas vers l’arrière, s’éloignant de Biko et son air menaçant encore plus qu’il ne le fait de Lyne. Paume vers l’avant tentant de calmer le jeu, le Ranger s’apprête à mentionner aux adversaires que ça ne vaut pas la peine, que les Rangers sont en route, mais Sasuke revient avec son dresseur, pas trop loin de Biko. Il faut croire que la malfrat a compris ce qui se passait et attendait le dresseur au manteau rouge de pied ferme.

L’arrivée de Kusanagui apr téléportation offre la seconde d’inattention de le femme qui le menace de son arme, juste assez de temps pour laisser son sac au sol, question de se libérer des encombres du poids de toutes les baies et matériel de camping dans son dos. Le bruit est sourd et Nate est rapidement encerclé d’un nuage de poussière, gracieuseté du climat très sec des plaines arides. Au loin, il peut voir Kusanagui ouvrir son manteau et offrir une vue grandiose sur la lame qu’il porte à la taille. Normalement un effet dissuasif, sauf que le criminel ne semble pas du tout intimidé par la lame du dresseur, criant de rage en montrant sa propre arme, une hache à en voir les moulinets que fait Biko dans le vide. Puis, il ordonne à Lyne de s’attaquer au...gigolo? Comment sait-il que Nate a déjà eu des mésaventures monétaires l’ayant forcé à commettre des actes qui lui reviennent de temps à autre sous la forme de cauchemars.

Le soleil frappe sur la lame de Kusanagui lorsqu’elle se dénude, obligeant le Ranger à fermer un oeil. Trop peu trop tard, alors que Lyne se lance sur lui, bâton télescopique pointé vers le ciel. Le Ranger se penche, prend un javelot accroché à son sac et tente un estoc dès que son adversaire est à sa portée. Mais l’adversaire a anticipé le coup et dévie la pointe de l’arme hors de sa cible, s’arrêtant à l’intérieur de la garde du Ranger, sourire carnassier au visage et assène un coup de coude au plexus solaire de Nate. Sauf que ce dernier tente déjà d’esquiver le coup, et le fait donc à moitié. Juste de la douleur, mais pas le souffle coupé.

Reculant toujours, Nate peut voir du coin de l’oeil les échanges de coups offerts par les deux autres combattants, mais ne peut tarder à regarder le combat sans prendre un coup qui mettrait fin au combat. Sauf que celui qui recule ne voit pas où il met les pieds, et Nate se butte rapidement à une roche, tombe à la renverse, son javelot se plantant un peu plus loin. À la merci de Lyne, qui s’avance vers lui en tapant sa matraque dans sa main, comme un vautour qui sait qu’il va enfin manger. «Vaffanculo!» s’exclame le Ranger en prenant une poignée de sable et en utilisant sa propre version de Jet de Sable. L’impact est réussi, alors que Lyne crie de douleur, sa vision trouble par le sable lancé par le Ranger. Nate bondit sur ses pieds, s’apprête à porter le coup de grâce...mais s’arrête en voyant Kusanagui en flamme. «Gui» s’exclame-t-il en tentant de piquer une course vers son allié.

Sûrement que Lyne savait ce qu’allait tenter son allié, alors qu’elle tend une jambe et fait trébucher Nate au sol, qui doit rouler sur lui-même après avoir trébuché sur la jambe de son adversaire. Maintenant de dos au combat, il ne voit pas Super-Homard sortir de sa Pokéball et porter secours à son dresseur, comme il est trop occupé à esquiver un coup en tranche de la part de Lyne. L’arc que suit l’arme est précis, mais le Ranger l’esquive en reculant un tout petit peu. Par contre, il ne peut rien faire contre le revers, nettement moins puissant, mais douloureux, qui revient dans ses côtes. Encaissant le coup, encaissant la douleur, Nate réplique de la seule façon qu’il voit.

Sa main passe devant le visage de Lyne, continue son chemin et lui attrape la queue-de-cheval formée par ses cheveux. Nate tire sur la couette, éloignant son adversaire de quelques centimètres. Les yeux de son adversaire deviennent ronds comme des pièces de monnaie, alors qu’elle ne peut rien faire contre la douleur que lui transmet les centaines de terminaisons nerveuses de son crâne. Le coup de poing de la part du Ranger lui fait sûrement voir des étoiles, alors qu’elle tombe au sol, perdant à son tour son arme. Nate la laisse tomber, se retourne et tombe sur la scène du Colhomard qui protège son dresseur, l’odeur de vêtement brûlé venant jusqu’à lui. Une drôle de façon de se mettre à poil, quand même.

Le Ranger met la main sur la Pokéball de Trebbiano, arme secrète du Ranger, question de tenir en joue son adversaire. Mais la technologie de la Sunrise ne semble pas fonctionner, et le Ranger est soulevé de terre lorsque l’épaule de son adversaire entre en contact sur son estomac, alors qu’il est projeté au sol. Sauf que Lyne a mal calculé un détail : les années de chamaillage de Nate avec ses frères et les kilomètres à marcher avec des seaux de baies plein effectué par l'agriculteur. Au sol, dans un combat de jiu-jitsu plutôt salissant, les prises et la domination fini par s’échanger, et Lyne se retrouve relativement rapidement dans une position peu enviable, ses muscles mis à rude épreuve contre la force naturelle du spécialiste des baies.

Une position peu enviable, sauf si Kusanagui perd son duel et qu’il vient lui porter main forte. «GUI! T’ES CORRECT?» s’écrie-t-il, alors que Lyne échappe un énième couinement de douleur, toujours prise au piège par le Ligotage de Nate.

Kusanagui avait tenté de suivre le combat contre la femme du coin de l'oeil au travers de son combat mais l'homme à la hache s'avérait dangereux. Plus le combat avançait et moins il pouvait porter d'attention à Nate. Il put l'entendre jurer une fois ou deux dans une langue qui lui échappe, balancer du sable sur sa cible et d'autres tactiques du genre. Les deux autres combattants étaient moins bruyants que son adversaire, mais Kusanagui put se douter que la bataille était quand même sauvage et brutale. Ces ennemis sont apparemment aptes à se défendre, mais Nate aussi selon les apparences. Après tout c'est un ranger. Il devait bien être capable de se débrouiller!

Lorsqu'il fut utilisé comme torche humaine, il paniqua quelque peu. Ses souvenirs, pas si lointain, de ses mains qui brûlent presque en totalité étaient vivaces dans sa mémoire. Il ne voulait pas vivre cela sur la totalité du corps ! Il se jeta au sol et tenta de rouler pour s'éteindre, n'ayant pas d'autres choix mais oubliant au passage de se protéger. Puis il vit une ombre se dresser devant lui, parant un coup de l'adversaire qui lui aurait été possiblement fatal. L'ombre se tourna vers lui et cracha un véritable torrent d'eau! Kusanagui roula plus loin, projeté par la puissance du jet avant que sa tête alla heurter contre une grosse roche. Il eut le temps de réaliser qu'il était enfin éteint avant que son esprit décide pour lui que le combat était fini.

Ryuji tenait toujours la grosse hache et tentait de la retirer des mains de l'adversaire. Armé, il représentait toujours une menace pour Kusanagui. Et pour une raison qui échappait au Colhomard, aucuns pokémons n'étaient présent. Même lui n'avait pas arrivé à sortir avant. Il ne savait comment, mais à force de remuer et bouger, il avait fini par sortir. Le comment lui échappe mais sa présence n'était pas à décrier. Il a pu sauver Kusanagui de sérieuses blessures. Son entrain l'a cependant mis en danger et il doit donc prendre la relève. Puis il réalisa une évidence : Pourquoi tenter de désarmer cet ennemi quand on a des pinces pouvant broyer n'importe quoi? Il mit simplement de la pression cassant totalement le manche de l'arme, ce qui ne plut aucunement à son possesseur!

L'homme recula un moment, voyant son acolyte se faire maîtriser par ce qu'il avait appelé le gigolo. Leur situation n'allait pas très bien. Sa partenaire était en train de perdre contre celui qui lui semblait la moins grosse menace. Comme quoi le fait de porter une arme n'est pas signe d'être doué au combat ! L'homme aux allures asiatiques savait se battre mais pour une raison que Biko ignorait, il n'avait pas porté d'attaques avec le but de blesser. Étrange stratagème...

Nate continuait sa prise contre Lyne lorsqu'il put voir arriver deux rangers à dos de Galopa à toute vitesse. La situation tournait enfin à l'avantage de nos deux héros! Le bandit appuya sur un bouton fixé sur son poignet, le grésillement constant finit enfin par arrêter. Il actionna une pokéball, faisant sortir un Kadabra. Ils s'approchèrent de Nate et sa victime au sol, touchant la jambe de la femme. Les deux humains disparurent alors avec leur pokémon, possiblement téléportés par le Kadabra.

Ryuji regarda un moment ce qui se passait, réalisant que seul Nate restait ainsi que d'autres personnes qui approchaient. Il se dirigea le plus vite qu'il pouvait vers Kusanagui, tentant d'aller voir comment son compagnon humain allait.

B.M. Nate n’ajamais vraiment connu de proximité avec la gente féminine, et dans le headlock comme il est présentement, ce n’est pas comme ça qu’il aurait cru que sa première fois allait se passer. Les muscles bandés (LES MUSCLES!), il retient sa proie, appliquant de la pression lorsqu’il entend un gémissement (DE DOULEUR!). Après tout, il aurait cru que sa première présence de proximité se serait faite avec quelqu’un qui l’attire et non une personne qui le répugne par les actes qu’elle commet. Puis, Lyne tente une manoeuvre pour s’extirper, finissant en un plus grand contrôle de la part du Ranger, qui possède un avantage indéniable sur la dresseuse maintenant deux fois vaincue. Le poids, la force et la haine. «Oh non tu bougeras pas toi» dit-il en se retournant vers le second combat en place.

Kusanagui semble se remettre de ses émotions et du Rebondifeu qu’il a reçu de la part de son adversaire, toujours tenu en joue par le Colhomard qui tente maintenant de le désarmer. Les traces de Pokéballs éclatées rendent le Ranger perplexe. Le Pokémon eau et ténèbre a-t-il défoncé sa propre Pokéball pour venir à la rescousse de son dresseur? Si c’est le cas, ça amène un grand débat, un questionnement qui se ferait mieux sans l'encombre de tenir une criminelle qui tente de fuir la prise de lutte qui la maintient sur place. Après tout, les Rangers sont techniquement en route. Mais pour combien de temps en ont-ils?

Un craquement sonore, en même temps d,un mouvement de Lyne que Nate utilise pour monter sur la dresseuse vaincu, son entrejambe sur le torse (pas comme tu l’penses…), ses jambes sur chacun des bras, et une vision bien meilleure sur le Kusanagui, son homard et son adversaire. Le craquement est la source de l’arme brisée, la tête de la hache plantée dans le sol à quelques centimètres de la patte du crabe (miam). Le malfrat désarmé tente donc de reculer, comprenant qu’ils ont perdu une seconde fois, ou du moins, qu’ils sont sur le bord d’une seconde défaite. «Reste où t’es, toé!» s’exclame le Ranger en reprenant son souffle, tentant de gagner du temps. Pendant ce temps, Lyne tente de le mordre, mais cesse aussitôt que Nate lui lance un regard noir. Après tout, sa cible de morsure est plus ou moins appétissante et le Ranger n’est qu’à quelques coups de poing de vraiment mettre fin à son affrontement.

Puis, l’Espoir. tel Aragorn qui se retourne et voit le soleil levant, portant Gandalf et les cavalier du Rohan, Nate aperçoit ses collègues de travail, il espère, en route vers eux à dos de Galopa. Derrière les chevaux de feu, la poussière se lève en un gros nuage, rappelant la tempête de sable qu’ils ont affrontés un peu plus tôt. Le Ranger peut voir Biko appuyer sur quelque chose à son poignet, et tout semble revenir à la normale. Le grésillement, la pesanteur que le Ranger a senti depuis sa sortie du souterrain semble d’alléger et revenir à la normale. Un instant de panique s’empare de Nate. Un détonateur? C’est une bombe? Impossible à savoir sans déflagration.

Mais un nouveau Pokémon fait son apparition à côté de lui, et Nate n’a pas le choix de lâcher sa proie, la cuillère du Kadabra ne lui disant rien qui vaille. D’un côté, le Ranger pourrait bien tenter de combattre le Pokémon...avec ses propres Pokémons, mais tout se passe rapidement, alors que le Kadabra utilise son autre main pour attraper la jambe de Lyne et disparaître. «Vaffanculo!» s’exclame-t-il lorsqu’il se retrouve seul, sans malfrats et avec les Rangers qui vont lui demander où sont passés les deux dresseurs.

Les deux Rangers finissent par arriver à leur hauteur, une femme que Nate ne connaît pas du tout et un Ranger émérite reconnu dans le métier au nom d’Arthur Morgan. Le nuage de poussière qui les suit commence à se dissiper, retombant tranquillement vers le  sol. « C’est vous qui avez appuyé sur le SOS, ils sont où les deux qu’on voyait au loin? » demande l’homme, sa voix grave portante et faisant écho dans la plaine. «Ranger, ahem, apprenti De Luca, m’sieur!» annonce Nate en s’avançant, espérant que les deux Rangers ne portent pas de regard vers Kusanagui et son manque de vêtements. Il retire son sac de son épaule et le lance vers Kusanagui. «Gui, j’ai des vêtements de rechange là-dedans, si jamais.» ajoute-t-il, continuant de regarder son supérieur.

«On a trouvé un réseau souterrain de contrebande m’sieur. Tout est dans la trappe qui est juste là. Y’a des Pokémons en situation d’abus et des Pokéballs fichées. C’Est trash, m’sieur. » continue-t-il, sa voix se brisant en pensant aux restants de dresseurs dans la cage aux Glouptis. «J’ai...J’étais sur une autre mission, m’sieur. Pour ça que je vous ai appelé. J’dois, ahem, escorter ce dresseur là vers Deadly Borrow, pour, ahem, livrer un colis.» termine-t-il, regardant le Ranger qui le dévisage un instant.

La femme descend de sa monture et se rend jusqu’à la trappe. Elle descend et remonte aussitôt, confirmant que le début des affirmations du Ranger ne sont pas un mensonge avec un « Oh my god » bien senti. « Okay, De Luca, mais assure-toi de revenir au saloon pour ton rapport après ta première mission » finit-il par dire, laissant Nate et son compagnon roussie partir des lieux du crime.

Kusanagui gisait au sol après sa longue roulade. Roulade est le terme poli pour désigner ce qui lui est arrivé. Il fut projeté par un torrent d'eau son corps voulant partir dans deux ou trois directions différentes. Finalement il fut projeté contre une roche et gisait au sol salement amoché. Son corps avait mal un peu partout et il n'entendait presque rien. Au moins son esprit restait relativement sur le moment. Il pouvait percevoir que l'ennemi était freiné par son "sauveur" rouge et les quelques paroles qu'il pouvait distinguer vaguement de Nate indiquait qu'il semblait avoir le dessus.

Un bruit sourd semble venir de l'horizon ainsi qu'une lueur d'espoir.... À moins que ce soit une lueur tout court. Kusanagui n'arrivait pas à voir ce qui arrivait mais il entendu Nate émettre ce que Kusanagui suspecta comme un juron. Puis quelques explications sur la situation avant de voir un projectile non aérodynamique atterrir non loin de lui avant de lui mentionner la présence de vêtements de secours. Kusanagui ne comprit pas trop le pourquoi avant de réaliser la sensation du sable brûlant sur la peau de ses jambes. La sensation, très loin d'être à l'image d'être étendu dans le sable d'une page, eut un effet électrochoc sur l'esprit de Kusanagui. Il observa son état. Ses sous-vêtements étaient en lambeaux, les bottes avaient tenu le coup dieu sait comment. Le pantalon et le chandail avait quitté la compagnie de Kusanagui définitivement. Le manteau, lui, n'a rien senti. Kusanagui eut un sentiment de soulagement. Ses pokéballs sont dans différentes poches. Il sait que ces sphères peuvent supporter de hautes températures, mais il reste néanmoins inquiet pour ses compagnons.

- Ça ira, j'ai plus qu'un ensemble. C'est un minimum quand on voyage! Aîe mes jambes!

Ryuji venait voir l'état de Kusanagui. L'homme était content du sauvetage certes, mais il aurait aimé que le Colhomard mette moins de pression. Ses jambes étaient ankylosées et il avait mal dans tous ses bras. Mais il y avait quelques bonnes nouvelles. Tout d'abord, il ne semblait avoir aucunes brûlures autrement que juste un peu de vêtement qui a chauffé sur la peau, ce qui est bien moins pire que ce qui est arrivé à ses mains il y a un bout de temps. De plus, les rangers semblent laisser les deux dresseurs partir et Kusanagui échappera même à l'interrogatoire. C'est au final un bon bilan. Des os ça peut se replacer et des vêtements se racheter. Une liberté, c'est dur à retrouver...

Kusanagui fouillait donc dans son sac, le manteau cachant heureusement ce qui était à cacher. Il récupéra rapidement un chandail et un pantalon identiques aux précédents, ainsi que des sous-vêtements. Il commençait à s'habiller tandis que Ryuji et Sasuke venait s’enquérir de son état. Sasuke ressentait la douleur de Kusanagui, jetant un petit regard noir au Colhomard qui semblait navré d'avoir mis autant de pression. Kusanagui finit de s'habiller en vitesse malgré la difficulté de la douleur dans ses membres avant de rappeler Sasuke dans sa pokéball. Puis il semblait chercher dans une autre proche, un peu nerveux... Il sortit des débris.

- C'est une mauvaise blague que tu me joues Nate? Je ne trouve que des débris dans la poche de la pokéball de Ryuji....

Kusanagui écoutait la réponse du ranger puis alla sur le lieu de la bataille, là où traînait les résidus du manche de la hache. Il trouva d'autres débris. Aucuns doutes, sa pokéball semble détruite.

- Comment cela se peut-il... Je n'ai plus rien pour le rappeler. On fait quoi dans ce temps? On ne peut pas capturer un pokémon déjà capturer. Je vais aller au centre pokémon; ils savent peut-être ce qu'il faut faire...

Kusanagui fléchit du genou. Son corps n'a pas totalement récupéré de l'impact! Il sortit une nouvelle pokéball, appelant Yakuru son Cabriolaine,

- C'est un peu inhabituel Yakuru, mais je vais avoir besoin d'aide pour rentrer je crois. Il faudra aller lentement pour que Ryuji puisse suivre. Désolé mon grand, mais je sais pas quoi faire sans pokéball. C'est une longue marche qui va t'attendre!

Kusanagui s'installa péniblement sur Yakuru. Il sait que la ballade risque d'envoyer des décharges de douleur dans son corps au vu du mouvement de son compagnon mais il n'a pas le choix. Il devrait en plus prolonger cette agonie en attendant Ryuji, un pokémon aquatique, suive ses pas. Il peut aller sur terre certes, mais il n'est pas le plus rapide et ce climat est totalement à l'opposé de ce qu'a besoin un pokémon aquatique pour bien se porter. Kusanagui sembla attendre, tendant le sac-projectile vers Nate.

- Je crois que tu dois aller faire ton rapport en ville. Tu rentres avec moi? Le voyage sera lent cependant, j'abandonnerai pas Ryuji ici sous aucuns prétextes!

B.M. L’arrivée des Rangers, le début du rapport de Nate, deux éléments qui s’entremêlent mais qui donne aussi un certain laps de temps à Kusanagui de pouvoir couvrir la majeure portion de son corps. Et après, c’est Nate qui est le Strip-Ranger? Il faut dire que le dresseur au manteau rouge vient de donner une performance enflammée! De la saine compétition, peut-être! Heureusement pour Nate, le dresseur affirme qu’il a lui-même apporté un costume de rechange (un réflexe d’un vétéran danseur, toujours être prêt en cas de perte de vêtements!), laissant le back-up du Ranger pour ce dernier, si jamais. Dans tous les cas, un bon avantage, comme la lessive, sur la route, ce n’est jamais simple.

Ceci dit, alors que Nate couvre Kusanagui qui se couvre, couvert par un gros homard rouge, idéal pour ne pas avoir à brouiller certaines parties pour ne pas tomber en PG16+, les Rangers appelés par le SOS continuent leur enquête préliminaire. Tout comme les deux dresseurs, plusieurs surprises les attendent, même si elles ont été mentionnées en majeure partie par l’apprenti Ranger. Ce n’est pas quotidien, la trouvaille qu’ils ont faite. Du coin de l’oeil, la scène est relativement comique, alors que le dresseur enfile tant bien que mal ses vêtements sous le regard du Gallame (qui s’est joint à la garde du nudiste) et du Colhomard.

Le Ranger seul, de dos à Kusanagui pendant qu’Arthur Morgan est allé rejoindre sa collègue, attend que l’homme au manteau charismatique ait terminé son changement. Le rappel de Sasuke lui indique que la manoeuvre est sûrement terminée, et le Ranger se retourne, voyant Kusanagui habillé presque de la même façon qu’il l’était. Son espoir que les vêtements de rechange de Kusanagui étaient des trucs roses avec des Chenipans et de coeurs s’envole en fumée, un peu comme les feu-vêtements. Puis, le dresseur fouille dans ses poches pour en ressortir des débris, visiblement de Pokéball, les deux couleurs facilement identifiables malgré les deux mètres qui les séparent. «Hein?» répond-t-il aux accusations du dresseur. Perplexe, il se gratte la tête. Certes, Nate est farceur, mais il n’est pas Oudini quand même! «Ahem, ah, j’ai rien fait mon gars!» ajoute-t-il lorsque le dresseur lui lance un regard qui demande plus d’explications.

Le dresseur se rend sur le champ de bataille, cherchant quelque chose au sol. Le Ranger le suit, mais ne sachant pas trop ce qu’il faut chercher, continue de se gratter la tête. Puis, Kusanagui finit par expliquer la situation plus clairement. La Pokéball du homard est détruite? Comment a-t-il fait pour en sortir alors? «C’est p’tet lui qui l’a cassée, en sortant?» tend le Ranger en guise d’hypothèse. C’est la première fois que l’agriculteur entend parler d’une telle situation, mais en même temps, c’est pas vraiment dans les champs qu’il a entendu beaucoup d’histoires de Pokéballs défectueuses. «Tu penses qu’elle avait un souci? » demande-t-il, sa main passant de ses cheveux à sa mâchoire, la mine perplexe toujours en place.

«Ouais, le Centre Pokémon, c’est bien la meilleure place pour qu’ils puissent te répondre. Après tout, ils doivent en voir passer des centaines par jour, des Pokéballs. » dit-il. «Et Riesling et Sémillon en ont grandement besoin» ajoute-t-il avec un sourire gêné. Puis, Kusanagui semble perdre pied et le Ranger se précipite pour l’aider à rester en place. C’est vrai que la chaleur continue de leur taper sur le crâne et ils n’ont pas bu d’eau depuis un petit moment. «Bois d’l’eau mon gars, on est pas pressé non plus, les Rangers vont s’occuper du reste.» dit-il une fois que Kusanagui est de retour sur pied.

Ce dernier fouille dans son manteau pour libérer un nouveau compagnon que le Ranger ne connaît pas, une petite chèvre au pelage feuillu. Le dresseur parle avec ses Pokémons, rayonnant de positif envers ses coéquipiers, avant d’entreprendre la marche qui les ramènera vers Deadly Borrow et son Centre Pokémon, et avec chance, une réponse à la théorie de la Pokéball défectueuse. Puis le dresseur lui tend le sac qu’il lui a lancé (une chance, Nate aurait dû faire demi-tour à mi-chemin pour revenir le chercher!) et l’invite à poursuivre la route jusqu’à la ville. Comme si Nate allait laissé son compagnon de fortune marcher jusque là-bas!

«Ouais, mais attend, Gui.» dit-il, la main dans son sac une fois qu’il l’eut récupéré. «J’ai quelque chose pour toi, ça va aider le voyage, c’est certain. Ça vient de l’île du Faune en plus» dit-il, sortant son mortier, son pilon et une bonne quantité de petites baies bleues à la queue verte et une baie complètement verte, comme un bulbe replié sur lui-même. Aussitôt dans le bol, le pilon se fait aller avec dextérité.. «Bon, tu vas avoir un p’tit côté sucré, mais ça va apaiser beaucoup la douleur. Reste en place, ça ne me prend qu’une minute. Après, si tu veux que je t’aide à l’appliquer, ça va m’faire plaisir» explique-t-il tout en préparant une pâte de baie fraives et prine.  

Une fois la mixture appliquée, le duo se met en marche, l’un aidé par sa chèvre et son homard, l’autre sans Pokémon. Les Pokémons sauvages ont tendance à attaquer lorsqu’ils voient du potentiel de souper exquis. La route vers Deadly Borrow sera sûrement aussi longue que le temps qu’ils ont passé ensemble à combattre ennemi par-dessus ennemi près ou dans le complexe. «Dis-moi, Gui, ton nom, c’pas un nom d’Amérique du Nord hein? Tu viens d’où exactement? C’t’un parfait hasard qu’on se soit croisé ici en tout cas!» commence-t-il, s’intéressant grandement à la personne qui l’accompagne.

Après tout, difficile de converser quand t’as des Nidoking qui défonce ton Pokémon psy à vue d’oeil.

Nate semblait sincèrement désolé, tentant de se disculper d'avoir fait quoi que ce soit à sa pokéball. Kusanagui l'avait plus dit par plaisanterie sans réfléchir, il ne pensait pas avoir heurté l'apprenti ranger avec cette mauvaise plaisanterie.

- Je me doute bien que ce n'était pas toi, tu en avais déjà plein les bras, si l'on peut dire. Ce n'était qu'une mauvaise plaisanterie, je m'en excuse. Je ne suis pas très doué dans ce domaine.

Nate avait la même hypothèse que Kusanagui en trouvant des débris sur le lieu de sortie. Il l'aurait cassé en sortant. Nate s'interrogea sur son fonctionnement avant cela. Kusanagui se demande si Nate avait remarqué la même chose que lui au début de la bataille. Il profite de l'examen des résidus de pokéball pour récupérer son katana et le rengainer.

- Avant de dégainer ma lame, j'avais tenté d'actionner une pokéball mais rien ne se produisait, comme si elle ne fonctionnait juste plus. Ce n'était pas la sienne j'avais testé. Selon moi, quelque chose bloquait le signal. Quoi, j'en ai aucunes idées, je ne suis pas doué dans ce domaine. Ryuji a dû me sentir en danger, et il a forcé la pokéball pour venir me sauver. C'est peut-être comme ça qu'ils piégeaient les autres dresseurs. Beaucoup ne savent pas se défendre sans leur pokémon.

Kusanagui savait bien que certains pokémons ressentaient ce qui se passe "à l'extérieur". Le fait que Ryuji s'en soit rendu compte ne l'étonnait que peu. La surprise fut surtout la façon dont il a forcé la sphère qui le retenait. Comme quoi que même capturé, un pokémon avec beaucoup de volonté peut arriver à s'échapper. Doit-il être dans la sphère depuis longtemps? Cela lui démontre qu'il devrait bloquer et obscurcir les pokémons capturés pour la vente...

Nate approuva l'idée du centre pokémon pour le problème de pokéball car il pourra profiter pour donner du repos bien mérité à Riesling et Sémillon. Kusanagui n'avait pas eu de pertes de son côté, mais quelques blessés et surtout Sakura qui ne se réveille juste pas. Lorsque Kusanagui flancha, Nate approcha pour l'aider, recommandant de boire un peu.

- Côté eau, j'ai été déjà servi merci! Ce n'est pas la déshydratation chère collègue de combat du jour; c'est mes jambes qui ont voulu partir dans une direction différente d'une partie de mon corps. Peut-être quelque chose de disloqué, va savoir. D'où pourquoi mon besoin d'aller en ville, et pas que pour Ryuji.

Nate ressortit son mortier et pilon ainsi que quelques baies. Voulait-il préparer quelque chose comme il avait fait pour Sasuke? Il expliqua d'avoir quelque chose qui devrait aider. À part que Kusanagui devrait sentir les sucreries, ce qui fit penser que Lian apprécierait fort probablement, cela devrait calmer les douleurs. Kusanagui était un peu réticent mais il accepta l'offre. Nate offrait son aide. Kusanagui réalisa que l'offre aurait été bien plus sympa avant d'avoir pris un nouveau pantalon! Grognant un peu du fait qu'il portait un pantalon ajusté qui serait difficile, voire impossible de monter plus haut que les genoux, Kusanagui ne voyait pas vraiment de solutions.

- Je vais prendre ton offre, j'ai pas un pantalon commode pour tout faire moi-même. Je peux remonter jusqu'aux genoux et les tenir. Si ça calme la douleur aux chevilles et genoux, ça devrait aller pour la suite.

Le duo prirent la route après la séance d'application de baume. Nate demandait d'où originait son nom. Le combat étant terminé, Kusanagui n'avait plus de raisons de ne pas parler.

- Observation assez facile. Je suis natif d'Asie et j'y ai vécu plusieurs années. Je suis en amérique depuis moins de 5 ans, je me perds dans les nombres d'années. Au vu de ton langage, je doute que toi, ou à défaut ta famille, soit native de ce pays. Je me trompe? Crois-tu que les "propriétaires" du souterrain étaient ceux qui hypnotisaient les personnes? Malgré qu'on ne les ait pas capturé, j'espère que c'est le cas. Les avoir mis en déroute et démantelé leur cachette les mettra en échec un long moment...

B.M. Nate semble surpris lorsque Kusanagui lui annonce qu’il n’est pas doué pour les plaisanteries alors qu’il vient de placer un excellent gag dans la même phrase. Gloussant, il finit par éclater de rire un instant devant la blague comme quoi le Ranger en avait plein les bras. «Ah ouais, mon gars, en plus, c’t’étrange se ramasser au corps à corps comme ça.» dit-il, un peu troublé par la situation. «...avec une fille.» ajoute-t-il, redevenant gêné. «J’savais tellement pas où mettre mes mains. Tu t’imagines, j’arrive pour l’arrêter et je me ramasse en tôle pour attentat à la pudeur ou j’sais pas trop quoi!» dit-il en se grattant le fond de la tête, son malaise facilement lisible dans son visage.

Heureusement pour lui, le dresseur change de sujet, lui faisant remarquer un détail qui l’avait échappé. Après tout, son assaillant s’était précipité sur lui rapidement, comme il avait été le seul à sortir du souterrain à ce moment-là. Ainsi donc, la Pokéball du dresseur avait refusé d’obtempérer? Étrange, non? Et surtout, à un moment vraiment inopportun. La théorie qu’avance le Ranger commence à faire sens lorsqu’il mentionne que c’était peut-être leur technique pour capturer les dresseurs malchanceux et leur dérober leurs Pokéballs, voire pire encore. Mais est-ce que c’est vraiment possible, de contrôler la technologie de la Sunrise? La compagnie est partout, elle devrait bien avoir de l’avance sur de vulgaires bandits, non? À moins que…

«J’ai vu ton pyromane appuyer sur son SIS. Du moins, je croyais que c’était son SIS, difficile à voir quand tu maîtrises quelqu’un. Tu penses que ça pourrait avoir un lien avec ton hypothèse?» demande le Ranger. En même temps, c’est vrai que la majorité des dresseurs que Nate a rencontré ne porte pas d’armes, lui le premier avant d’avoir rencontré la Ranger Amethil dans le canyon de Wheelfield. La grande partie de la population doit bien croire que porter des Pokémons est un gage de protection, mais si des individus ont vraiment réussi à développer un système empêchant l’utilisation des Pokéballs….c’est toute qu’une autre paire de manches. «Si c’est vraiment le cas, ce duo est nettement plus dangereux que je ne l’aurais cru. Heureusement, ton Pokémon a réussi à sortir et venir t’aider. J’aurais pas cru que ça soit possible, mais on s’en plaindra pas!» répond-t-il.

Lorsque Kusanagui flanche, il refuse son eau. C’est vrai qu’il a eu sa dose sur le corps, mais peut-être que le dresseur a oublié qu’il n’absorbe pas l’eau comme une plante. Le Ranger ne s’obstine tout de même pas, écoutant plutôt ce que le dresseur au manteau rouge a à dire. Nate hoche la tête, acquiesçant au fait que le dresseur a autant besoin de soins que ses Pokémons. Et sûrement de s’acheter de nouveaux vêtements de rechange.

Puis, le Ranger prépare sa mixture, et Kusanagui accepte son offre d’aide. En fait, il n’a pas vraiment le choix, comme c’est soit ce moment peu confortable ou une traversée de plaines exceptionnellement inconfortable. Bon, la scène, d’un point de vue extérieur, pourrait laisser croire des choses pas catholiques, surtout si quelqu’un arrivait de dos à Kuanagui. En fait, Nate profite de croiser un gros rocher, parfait pour asseoir le dresseur blessé, pour installer son patient et commencer à étendre la mixture de baie le long des jambes du dresseur. Si la scène était filmée, la caméra qui aurait été face au dresseur aurait capturé un jeune homme qui étend une purée sur les jambes de son ami.

Mais pour la caméra derrière Kusanagui, ça aurait été de drôle de mouvements de haut en bas, avec quelques mouvements frénétiques (pour bien étendre le baume) et un regard de satisfaction et de détente de la part du dresseur asiatique. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un ami!

Une fois Kusanagui soulagé (my god), le Ranger et son compagnon reprennent la route. Bon, la curiosité du Ranger est immense et heureusement, il ne fallait qu’une bonne dose de combat combinés avec une scène semi-érotique pour délier la langue du dresseur. Kusanagui est donc asiatique et en Amérique depuis peu de temps. «On dirait que c’est la mode, non? Tout le monde que j’ai rencontré jusqu’à présent est dresseur sur un autre continent que le sien.» dit-il, passant sa main dans ses cheveux. Est-ce lui qui a mal fait son inscription lorsqu’il est devenu dresseur? «Oh, et semble-t-il que ma famille a des racines d’ailleurs, mais bon, on y a jamais été» explique-t-il. «J’t’avouerais que j’aimerais bien retrouver mes racines, un jour, ouais. » ajoute-t-il, avant que Kusanagui revienne à la charge sur les théories de leurs adversaires.

«J’pense qu’on a contrecarrer leurs plans pour un petit bout, mais s’ils ont encore leur truc qui bloque les Pokéballs, ils pourront rapidement se refaire.» répond le Ranger, pensif, alors que ses pas les mènent de plus en plus vers Deadly Borrow, la ville toujours pas visible au loin. «Disons que le Poémon avec le pendule serait le parfait coupable pour ça, en fait.» dit-il, l’air pensif. «Mais les acolytes qu’on a affronté avant avaient aussi le potentiel de faire des ravages, non?» demande-t-il autant à lui-même qu’au dresseur.

«Tu t’y connais un peu dans le monde des, ahem, ombres comme ça? J’ai seulement entendu parler des Sole Nero, qui faisaient des ravages à Medgate. Tu crois qu’ils seraient reliés?» demande-t-il, innocemment. À savoir qui répondra à la question entre Kusanagui et sa paranoïa, une seule personne le sait!

La réplique de Kusanagui concernant les plaisanteries sembla faire glousser Nate sans que Kusanagui comprenne pourquoi. Puis il expliqua, non sans gêne, la difficulté de son duel à se retrouver en contact aussi intime avec une femme. La pensée paralysa Kusanagui quelques secondes. Il avait hésité contre l'homme alors que sa vie était en danger : serait-il mort s'il avait affronté la femme?

- Je peux comprendre ce que tu as ressenti, navré. Même mon adversaire j'ai flanché j'avoue. Je me suis contenté que de me défendre et le pousser à parer, sans que je tente de le blesser. J'ai gravement mis ma vie en danger dans ce combat, j'ai fait honte à ceux qui m'ont enseigné. Si je le revois un jour, il ne faut pas que j'aie la même hésitation : il m'aurait cramé vivant et décapité si Ryuji n'était pas sorti...

Kusanagui regarda le sol. Comme il avait suspecté tant d'années, lever une lame pour blesser vraiment un humain avait été au bout de ses forces. Il était un déshonneur pour son mentor et il le savait bien. Au-delà, il a joué sa vie. Avec la conversation qu'il avait eu avec Lian et s'il meurt ce qu'il adviendrait pour ses compagnons, il devrait envisager sérieusement de ne pas hésiter, ne serait-ce que pour eux.

Nate croit avoir vu l'homme appuyer sur son SIS, du moins ce qu'il croit. Il pense que cela peut être lié à l'hypothèse de Kusanagui. Il était néanmoins content que Ryuji réussisse à protéger Kusanagui, pensant cela impossible.

- Pour son appareil, je ne suis pas un spécialiste de la technologie donc je peux aucunement répondre. Y'a un principe que je comprends cependant : quand on fait quelque chose, il se passe de quoi. Comme le fait de causalité dans la vraie vie quoi. Donc s'il a actionné quelque chose, c'était probablement pour lui permettre de sortir son truc. Donc ce qui brouillait le signal semble affecter tout le monde dans un certain rayon. Pour Ryuji qui me sauve, ça c'est autres choses. Je sais que certains pokémons ont conscience de leur environnement en dehors de la pokéball. Je sais aussi que certains peuvent sortir sans qu'on actionne, comme si on l'avait actionné. Je connais même quelqu'un qui les a dressé à sortir selon une simple intonation de voix! Mais forcer la technologie au point de s'en sortir, ça je me serais jamais imaginé cela. Et je suis bien content qu'il l'ait fait malgré les désagréments.

Nate aida à l'application du baume. Il fallait donner ça au Ranger : il s'y connait en premiers soins. Il pourrait les apprécier vraiment, si ce n'était pas du fait qu'un seul d'entre eux pourrait être responsable de la perte de sa liberté s'il faisait un seul faux pas! Il doit être un peu masochiste puisque ça fait avec au moins deux qu'il fraternise. Chercherait-il inconsciemment une porte de sortie du domaine des ombres, même s'il sait qu'il est bien trop tard pour faire marche arrière? Ce dilemme revient toujours si ce n'était du même constat : les rangers sont les pantins de Sunrise. Lian a beau le nier ironiquement, mais elle l'est comme tous les autres. Si ce n'était du risque pour lui, il viendrait presque à considérer les ranger comme des victimes du système.

Nate semble avoir rencontré plusieurs rencontres de différents pays qui sont dresseurs dans un autre pays que le leur. Il sait que les racines de sa famille sont ailleurs, mais ils n'y ont jamais été. Kusanagui pouvait pas dire où, mais ses différents jurons et exclamations le persuade que ce n'est pas d'Asie en tout cas.

- Dans mon cas, je ne peux pas dire que je suis un dresseur d'un autre pays. Puisque exception fait de Sakura que je n'ai techniquement jamais capturé et qu'on a... trouvé en Asie, j'ai eu ma license de dresseur à Atlantia. De plus, ma famille n'est plus en Asie, travail de mon père oblige. Je garde néanmoins un héritage culturel important que je chéris; cela inclut mon prénom complet.

Nate croit aussi que le coup dure porté sur l'organisation aujourd'hui les ralentira pendant un bout de temps mais sans les arrêter tant qu'ils ont le gadget qui bloque les pokéballs. Kusanagui est d'accord sur ce point : ce groupe est un danger pour toutes les organisations, incluant celle de Red et White. Il faudrait mettre ce groupe en échec et faire en sorte que plus personne ne dispose de cette technologie. Même eux. Si quelqu'un l'a, elle peut être revolée après tout. Pour les hypnoses, il croit que le pokémon jaune avec le pendule serait le coupable de cette opération. Kusanagui ne pourrait pas dire, ne connaissant pas le pokémon jaune à part son type.

- Je pense que si les premiers combattants avaient cette technologie, ils l'auraient utilisé contre nous. Cela doit donc être difficile à créer ou onéreux. C'est un relatif soulagement, je n'aimerais pas que ça devienne une norme chez les méchants!

Nate posait (encore) une question sur les organisations dans les ombres, voulant savoir si Kusanagui s'y connait. Satanées questions piège, encore pire venant d'un ranger! Ce type est trop malin. Il est inconcevable qu'un ranger, même débutant, en sache si peu sur ce qu'il doit affronter. Il cherchait à savoir s'ils sont reliés, citant l'exemple des Sole Nero. Si eux avaient cette technologie, cela ferait longtemps qu'ils s'en seraient vantés dans le milieu des ombres et prit le contrôle de tout. Les Ascensionnistes voudraient la détruire à tout prix et les Veilleurs feraient en sorte qu'elle soit active en permanence à grandeur de la planète. Le tout est comment répondre à cette question? Kusanagui n'aimait pas le mensonge. Au-delà du parjure personnel, on peut finir par s'y enfarger. Il devait donc choisir sa réponse pour qu'elle reflète son niveau d'intelligence et de réflexion, sans pour autant étayer le savoir de White Snake.

- Pour Medgate je ne sais pas trop, mais dans les bars d'Atlantia il se parle d'une organisation criminelle du nom de Sole Nero quand même discret dans leurs opérations. À dire s'ils sont liés, aucunes idées. Mais s'ils l'étaient, la rumeur d'une technologie bloquant les pokéballs se serait probablement étendu plus. Le réseau SIS et la télévision parle aussi de terroristes du noms des Veilleurs qui réclament des attentats contre des structures de Sunrise. Je suspecte donc que ces deux personnes et leur groupe sont indépendants, ce qui expliquerait qu'on en ait pas entendu parler . Personnellement, je vais tenter de garder un oeil et essayer de les stopper si je peux. Une technologie qui brise notre droit d'appeler nos compagnons, c'est une aberration qui ne devrait pas exister.

Ce genre de réponses, malgré la taille, était celles qui plaisaient à Kusanagui d'arriver à construire. Elles étaient après tout totalement vraies et incluaient même la mentalité de Kusanagui de la lumière. Il prend un risque certes, mais c'est le prix à payer pour garder une double vie active. Kusanagui regarda si Ryuji conservait son allure. Comme Nate n'est pas sur une monture, le Colhomard ne retarde heureusement pas le groupe. Au vu de ce qu'ils ont parcouru, ils en ont encore pour probablement une demi-heure avant d'arriver en ville.

B.M. L’humilité du dresseur surprend le Ranger. Nate continue de marcher, écoutant l’asiatique expliquer ce qui est arrivé pendant son affrontement contre Lyne. Des regrets de Kusanagui, qui avoue avoir flanché contre son adversaire. Le dresseur au manteau rouge, qui a démontré autant de sang froid depuis leur rencontre, explique au Ranger à quel point il est humain. Et surtout, à quel point il se sous-estime. «Je...Je pense pas que quiconque ait honte de toi, Gui. » répond-t-il, cherchant ses mots. «Au contraire, je pense. T’as pas essayé d’enlever une vie, c’est tout à ton honneur. » ajoute-t-il, le regard vers l’horizon. Après tout, c’est noble de ne pas vouloir s’abaisser au niveaux des autres. «Si. Si Ryuji n’était pas sorti. » complète-t-il lorsque le dresseur fini son mea culpa.

Mais les paroles du Ranger n’ont pas l’effet instantané sur le dresseur. Sauf qu’il est rare de faire changer d’avis quelqu’un qui ressent autant de regrets. Le temps l’aidera, et avec lui, les paroles de Nate seront peut-être un baume sur ses brûlures. Il y a un petit moment de silence avant que la conversation ne dévie sur les tactiques déloyales des deux adversaires. La Causa-quoi? Il s’apprête à poser la question au dresseur, mais ce dernier répond aussitôt, élaborant plutôt son point de vue.

Kusanagui énumère plusieurs techniques de Pokéballs et de Pokémons qui sont totalement inconnues au Ranger. Dans sa tête, il n’y avait qu’un moyen de libérer un Pokémon de sa Pokéball, c’est de la lancer. Mais il semble qu’il existe plusieurs techniques, humaines comme Pokémons. Il faut dire que la majorité des dresseurs qu’il a rencontrés sont également proactifs et débrouillards, ce qui fait du sens avec les techniques énumérées. Finalement, ce que conclut le dresseur brûlé, c’est que tout est bien qui finit bien grâce à son homard téméraire. «Vraiment.» répond le Ranger, les sourcils levés, impressionné par l’histoire qu’il n’avait pas vraiment comprise jusqu’à présent. «C’est fou, et c’est la meilleure chose qui soit arrivée. J’suis vraiment content que ton Pokémon ait pris la liberté de venir à ta rescousse. » explique-t-il.

L’application du baume préparé par Nate ne prend pas trop de temps, l’effet revigorant rapidement transmis sur la peau de Kusanagui. Les mouvements et le doigté du Ranger semblent être de bon niveau, comme l’asiatique ne rechigne jamais, semblant presque profiter du moment présent, la satisfaction au rendez-vous. Du moins, du point de vue du Ranger. Après tout, difficile de ne pas apprécier un baume frais qui apaise les douleurs!

Son interlocuteur explique ensuite sa venue en Amérique du Nord, reflétant quelque peu une histoire qu’il a entendu jadis d’une Ranger à Wheelfield. Kusanagui étant un homme de principe, il met les points sur les i quant à son statut de dresseur, précisant qu’à ses yeux, il est un dresseur d’Amérique du Nord. Nate hoche la tête, ignorant l’hésitation quand à la capture de Sakura et le fait que Kusanagui aime bien son nom. Sauf que son nom est également très long, alors Gui devrait suffir pour les deux. Après tout, Nate ne force personne à l’appeler par son nom complet! Il a pitié des gens, quand même!

«Ah mais clairement!» s’exclame le Ranger lorsque Kusanagui théorise l’utilisation d’une technologie pouvant bloquer les Pokéballs. Les sbires n’ont sûrement pas accès à la technologie, sûrement pour des raisons fiscales, certes, mais aussi un bon moyen de contrôler ses troupes pour Biko & Lyne. «J’espère franchement que les Rangers vont les retrouver, sinon, c’est sûr que je vais garder les yeux ouverts et te faire signe si je les revois quelque part» répond-t-il avec fougue.

Puis, la question sur les Sole Nero semble mettre Kusanagui dans l’embarras, ou plutôt bien pensif. C’est sûr que les plus grands criminels de l’Amérique, ce n’est pas le sujet le plus courant. Mais bon, marcher vers Deadly Borrow après avoir mis en échec une organisation criminelle, ce n’est pas très commun non plus. Puis, Kusanagui commence, et une puce se lève aussitôt à l’oreille du Ranger. Dans les bars d’Atlantia? Kusanagui boit? Encore une erreur de de perception de la part de Nate. Puis, la Bombe. Les Veilleurs? Une autre organisation? Et terroriste? Peut-être que le Ranger devrait commencer à regarder les nouvelles, alors. Donc plusieurs cellules indépendantes, donc contre la Sunrise? Qui défend donc la Sunrise, si les Rangers sont majoritairement hors des villes? Les Champions?

«J’vais faire de même mon gars!» répond le Ranger, la passion toujours enflammée. «C’est juste complètement dégueulasse. Une tactique franchement déloyale. J’espère que tu vas m’tenir au courant si jamais t’en pogne!» s’exclame-t-il avec véhémence. «J’arrive pas à croire que personne ne sache rien par rapport à ça. Comme t’as l’air de t’y connaître un peu, tu penses qu’ils sont rattachés aux Veilleurs ou aux Sole Nero? » demande-t-il, se grattant la tête.

«Y’a des fois, j’suis vraiment pas d’accord avec la Sunrise, mais j’en ferais pas une carrière. Mais disons, hypothétiquement là, que si tu avais une offre de ses organisations là, laquelle que tu joindrais et pourquoi?» demande-t-il, jetant une bombe complètement innocemment.

Nate semblait essayer de rassurer Kusanagui en lui disant que personne n'avait honte de lui et que c'était bien de ne pas avoir tenté de retirer la vie de quelqu'un. Ces paroles n'atteignaient pas réellement Kusanagui. Il est vrai que pour beaucoup de monde, cela serait la moindre des choses. Mais dans la famille Ishida c'est totalement autres choses. Ce n'est pas un crime total, mais c'est un déshonneur qui ferait pencher la tête de sa mère sous la honte. Mais comment Nate pourrait savoir cela? Il se contenta de répondre d'un simple petit sourire.

Nate trouvait un peu fou que Ryuji soit sorti pour sauver Kusanagui, trouvant cela une bonne chose. Considérant la situation, il serait plutôt difficile de penser le contraire. Une fois un peu de repos, les effets secondaires du sauvetage deviendront qu'une vieille blessure parmi tant d'autres.

- J'en suis content aussi. Les blessures conséquentes finiront par se replacer tôt ou tard.

Nate semble aussi décidé à essayer d'enrayer la menace des deux dénommés Biko et Lyne. Il espère que les rangers réussissent à mettre la main dessus et tiendra Kusanagui informé sur le sujet. Avec de la réflexion, les rangers qui mettraient la main sur cela n'est pas une bonne idée. Si Sunrise arrivait à utiliser cela aussi, le monde des ombres passeraient encore plus un sale quart d'heures. Mais impossible d'arrêter cette machine déjà en marche. Il va falloir simplement vivre avec et espérer.

Kusanagui leva les yeux aux ciel. Nate venait-il exactement de redemander juste ce qu'il venait de répondre? Cherchait-il à prendre l'asiatique en défaut ou quoi que ce soit? C'est impossible qu'il soit aussi bête, cela ne peut être qu'une ruse.

- Je pensais avoir pourtant été clair. Selon moi, si des criminels d'envergure comme Sole Nero avait cette technologie ou y était associé, la rumeur se serait répandue for probablement. Les Veilleurs revendiquent des attentats à la bombe contre des bâtiments de Sunirse. Ils se seraient sûrement vantés s'ils pouvaient contrôler les pokéballs. Et je m'y connais pas plus qu'une personne qui écoute la télévision ou entend des rumeurs communes. Je ne suis donc pas une référence dans le domaine.

Puis, sorti de nulle part, Nate demandait de quelle organisation il ferait partie s'il recevrait une offre entre les Sole Nero et Veilleurs. Sérieusement, y a-t-il des dresseurs qui tombent dans un piège aussi évident? Même sans un piège, Kusanagui avait eu à faire cette réflexion jadis, la réponse est facile.

- Honnêtement, aucune. Je ne suis pas particulièrement attiré par la richesse, ma pension de dresseur me suffit largement. Donc pourquoi j'essaierais de m'enrichir au profit des plus pauvres ? Les autres, c'est du tape-à-l'oeil totalement aberrant. S'ils voulaient changer le monde comme ils disent, ce n'est pas en faisant des attentats qui peuvent atteindre la vie d'innocents. Disons qu'après ce qu'on vient de vivre, j'aurais pensé qu'on aurait pu avoir des sujets plus agréable...

Kusanagui regarda devant lui. Si au premier abord le ranger avait été sympathique, l'incident avec ces dresseurs l'avait rendu désagréable. Sa naïveté, ou sa supposée naïveté plutôt, devenait quelque peu exagérée et atteint des proportions ridicules. Ils ont tant plus en commun : l'amour des pokémon, les batailles, les voyages. Et cet homme ne trouve qu'à parler d'organisations criminelles et à supposer quelle organisation Kusanagui joindrait ! Peu de monde y était arrivé dans la vie, mais ce Nate De Luca était parvenu à jouer avec la patience de Kusanagui. Si moindrement une belle amitié aurait pu naître, l'asiatique était en train de la reléguer à la fosse aux Gloupti.

- Ton intérêt pour les baies, c'est personnel ou une entreprise familiale ? Disons que c'est surtout les pokémon qui en raffolent, je doute donc que ce soit un business lucratif. À moins que vous le transformez ? J'avoue que c'est un genre de boulot dont je n'avais pas vraiment entendu parler...

B.M. Les encouragements de Nate ne semblent pas avoir l’effet escompté. En toute réponse, le dresseur au katana ne fait que lui lancer un sourire, une attitude qui cache certainement autre chose, comme il n’est pas coutume de voir Kusanagui sourire. C’est d’ailleurs peut-être le seul sourire du dresseur de plus en plus volubile. Il abonde également dans le sens de Nate quant à la chance que son Pokémon se soit libéré des confins de sa Pokéball pour lui venir en rescousse, assurant aussi que les blessures encourues ne seraient pas permanente. Un peu grâce à l’effort du Ranger et de ses baies, mais en même temps, Nate ne peut tout de même pas gérer ce que Kusanagui a le plus de besoin: du repos.

Puis, suite à d’autres interrogations sur les Dissidents, Kusanagui lève les yeux en toute exaspération, prenant littéralement de cours de Ranger. Pour la première fois de sa vie, le Ranger a rencontré quelqu’un qui avait des infos sur les groupes opposés à la Sunrise, alors que Dominique Libman n’avait presque pas plus d'informations que lui lors de leur mission à Medgate. Le dresseur commence avec la phrase : Je pensais avoir été assez claire, et visiblement, il ne l’a pas été assez si Nate tente d’avoir plus d’informations, ou du moins, d'ajouter à la conversation. Nate tousse un coup le temps que Kusanagui ajoute un peu de détail à sa réponse. Ainsi donc, aucune causalité entre le bloc de Pokéballs et un groupe en particulier. Mais au-delà de tout ça, personne pour revendiquer l’opération dans laquelle ils viennent de jeter un bon bâton dans leurs roues.

À la question plus personnelle de Nate, tirée des meilleurs quiz réseaux sociaux. Kusanagui ne s’emballe toujours pas. Au contraire, sa voix est teintée d’une certaine frustration presque palpable. Pourtant, Nate ne tente que d’avoir plus d’informations sur les groupes opposés à la Sunrise. Est-ce que Kusanagui cache quelque chose, alors, par rapport à ses groupes-là? Sûrement. Sûrement qu’il lui soit arrivé quelque chose face à ces entités secrètes qui œuvrent dans le monde. Impossible que quelqu’un d’aussi honorable que Kusanagui, le gars qui ne veut même pas blesser un ennemi alors que l’autre tente d’en faire une torche humaine, puisse adhérer tout simplement à un groupe terroriste.

Puis, sa dernière phrase le ramène à la réalité, et surtout, énonce le désagrément du dresseur face au sujet de conversation. «Oh, on peut parler de d’autres choses, Kusanagui.» répond-t-il aussitôt. Il passe sa main dans ses cheveux, pas trop sûr de la suite des choses. Son compagnon de fortune semble visiblement frustré par les choses, renforçant l’hypothèse que le dresseur a quelque chose à cacher dans son passé. «C’est le genre de détails qui m'intriguaient sous terre, mais on était un peu trop occupés pour discuter de ce genre de truc, Glouptis et dresseurs qui attaquent. » explique-t-il, avant de reprendre. «En toute honnêteté, j’aurais cru que les Rangers donneraient plus d’information à leurs apprentis avant de les lancer, presque tout nu dans la brousse. Merci des infos que tu as pu me donner, ça éclaire un peu ma chandelle sur les évènements que l’on vient de vivre. Et surtout de pas retomber dans le même panneau une seconde fois. Ça va me prendre du temps pour trouver plus d’infos, pour être prêt, le moment venu...» termine-t-il, un peu gêné, mais bien content d’avoir pu glaner quelques informations d’un individu qu’il juge comme une source fiable.

Sans comprendre pourquoi, Kusanagui semble être devenu impatient. Heureusement pour lui, la ville de Deadly Borrow s’approche de plus en plus, visible à l’oeil, au loin, comme un mirage semi-distorsionné par la chaleur. Nate préfère ne plus parler, en voyant l’attitude de son compagnon de route. Disons qu’il n’aurait pas cru que la situation s'envenime autant avec des questions de connaissances générales dont le Ranger n’avait jamais eu l’opportunité d’avoir les réponses. Puis, le dresseur semble vouloir changer de sujet, tendant une perche pour le Ranger quant à sa passion première, les baies. Nate ouvre la bouche, la referme, et s’il pouvait, tournerait sa langue sept fois avant de parler. Pas qu’il ait peur de blesser le dresseur, mais plutôt parce qu’il ne veut pas lui décharger de l’information impertinente comme pas possible, la mèche de Kusanagui ayant sûrement brûlé avec le feu de Biko.

«Oh, l’agriculture, la culture des baies, c’est pas ce qui a de plus payant, directement. Disons qu’au prix où les baies se vendent, on roule pas dans le luxe. Mais c’est plutôt les utilités de ses baies-là. Le plus gros client du Domaine, ça reste la Sunrise, y’a quand même une base naturelle dans les produits qu’ils vendent dans les Centres Commerciaux» explique le Ranger. «Mais la principale source de profit, des dernières années, c’est vraiment la transformation des fruits en boisson alcoolisée, notamment le vin de baie, et chez nous, le vin de baie rézin. C’est principalement pourquoi j’suis Ranger d’ailleurs » dit-il, avant de réaliser qu’il vient littéralement de sauter du coq à l’âne. «En fait, comme le statut de Ranger ouvre des portes, ça me permet de trouver des échantillons un peu partout pour les ramener à la maison. Faut être en constante évolution pour rester dans le marché» explique-t-il.

«Au-delà de tout ça, quand tu comprends comme la nature fonctionne, comment les baies fonctionnent, comment maximiser leurs rendements sans diminuer leurs qualités, quand tu as tout l’amour du monde à donner à ses plantes-là, hey bah, t’es un peu gaga comme moi et tu peux en parler pendant des heures. » ajoute-t-il dans son monologue des baies. «Et c’est toujours utile quand t’as un ami qui se retrouve pas d’pantalons et brûlé au premier degré! » ajoute-t-il, sourire taquin au visage.

Nate tentait d'expliquer qu'il aurait voulu avoir la conversation sur les dissidents sous terre mais que n'était pas le moment pour parler. Encore heureux qu'il n'ait pas eu l'envie de piquer une jasette en plein combat! Encore que de ce qu'il a vu du dresseur au vocabulaire étrange, cela ne l'aurait pas étonné. Kusanagui était dans les combats pokémon à l'image de ce qu'il est dans un combat : silencieux, calculateur et réservé. La moindre parole, le moindre soupir, la moindre intonation de voix pouvait révéler une faiblesse ou une faille. Il avait donc appris à communiquer le moins possible. Encore que si ses compagnons pouvaient deviner les attaques, il parlerait encore moins! Il expliqua aussi que les rangers avaient enseigné bien peu de détails avant de les envoyer en mission. Cela étonne un peu Kusanagui. Se rappelant de tout ce que Lian avait résumé comme entraînement, Kusanagui doute fortement que les rangers sont lâchés lousses sans détails ou informations. Cela rendait l'histoire du ranger beaucoup moins plausible. Il est difficile d'imaginer que Sunrise entraîne des rangers sans leur faire un bon endoctrinement digne de ce nom sur les vilains dissidents. S'ils l'ont pas formé correctement, est-ce parce qu'ils douteraient de Nate? Kusanagui ne voit pas pourquoi ils lui cacheraient des trucs.

- Tu sais, ce que je sais d'infos, c'est ce que du monde non dresseur qui habitent dans une ville parle. L'écoute pourrait probablement t'apprendre beaucoup plus que le peu que je sais. Sinon, si ta formation n'est pas complète comme tu dis, pourquoi ne pas demander aux rangers de t'enseigner plus? Si vraiment ils ne t'ont pas donné tous les outils pour accomplir ton travail, ce n'est pas anormal? Comme s'ils n'avaient pas confiance, ou que ces groupes ne sont pas une menace. Moi être ranger je crois que ceux qui abusent des innocents devraient être priorité. Mais bon, c'est vrai que je n'ai pas les mêmes priorités dans la vie qu'une entreprise ultra riche mondiale...

Le changement de sujet semblait avoir porté ses baies fruits, Nate déversant alors quantité d'informations sur les baies. Ils se trouveraient à la base de beaucoup de produits de la Sunrise qui se vendent dans les magasins. Il doit possiblement parler des différents objets de soins. Qui aurait après tout la stupidité de faire des pokéballs avec des baies! La principale source de gains serait issue de vins à base de baies. Kusanagui n'était aucunement enclin par l'alcool pour utilisation autre que l'aseptisation des blessures mais il semblait plus ravi comme sujet de conversation. Il fit le constat que le rôle de Ranger lui permettait d'aller partout sans frontières.

- Sincèrement, je comprends que Sunrise limite certaines zones. Après tout, des dresseurs mal informés pourraient aller dans une zone trop forte pour eux et se faire tuer. Sauf que ce qui ne fait pas de sens, c'est que même sans le droit de capturer, on peut tout de même aller partout. Donc ça protège quoi au final? Et pourquoi limiter les dresseurs à un seul pays ? Sais-tu le pourquoi d'un tel choix, parce que j'avoue que ça m'échappe totalement dans mon cas...

B.M. Décidément, pour quelqu’un qui dit ne pas en connaître plus que la majorité des gens, Kusanagui en sait pas mal. C’est tout à son honneur, en fait, d’avoir écouté plutôt que parlé dans les villes, dans les Centres Pokémons et autres lieux d’abondance de rumeurs. Et puis, écouter, c’est aussi ce que le mentor de Nate lui dit tout le temps. Puis, Kusanagui passe sur sa formation, mentionnant qu’elle n’est pas complète? Comment fait-il pour savoir comment fonctionne la formation de Ranger, alors que même Nate n’en a aucune idée. Sûrement en écoutant, comme le dresseur n’est sûrement pas un Ranger, de toute façon.

Il en vient par la suite avec des déductions qui, pendant un moment, ébranlent la confiance de l’apprenti Ranger. Ils n’auraient pas confiance en Nate? Ou ils jugent que les organisations terroristes ne sont pas un sujet sérieux? C’est l’écoute qui amène Kusanagui à faire un jugement aussi catégorique? Nate s’arrête un instant dans ses pas, absorbant les dires du dresseur qui le laisse tant perplexe. La conclusion, elle, effleure un sujet que Nate a souvent entendu de la bouche de son père. La richesse de la compagnie, plus importante que sa philanthropie? C’est une excellente question, et surtout, une question que le Ranger ne peut pas vraiment répondre, s’émerveillant encore de tout ce que la compagnie a pu faire pour l’humanité.

«Je sens pas que mon entraînement est si anormal, en fait. Je pense que c’est surtout une progession.» explique-t-il, tentant de remettre dans ses mots sa pensée un peu chaotique avec ses convictions légèrement ébranlées. «Je ne pense pas qu’on envoie tous les apprentis Rangers affronter des groupes terroristes bien organisés, en fait. Je pense que ce sont des missions réservées au vétéran. J’ai pas la science infuse hein, majoritairement, mes fonctions se sont limitées aux excès des Pokémons sauvages, pas aux organisations criminelles souterraines qui volent les Pokéballs à la douzaine.» ajoute-t-il en passant sa main dans ses cheveux, un peu mal à l’aise face aux accusations du dresseur. «Je pense aussi que ma priorité, ça serait de sauver les gens dans le besoin. Sauf que c’est pas comme s’ils courent à tous les coins de rues et que les Pokémons sauvages ne font pas leur lot de dégâts, non?» demande-t-il, sachant que la conversation au sujet des Rangers tombera sûrement bientôt, comme les deux interlocuteurs s’approchent dangereusement d’une impasse.

Si Kusanagui écoute ce que le Ranger a à dire sur les baies, il ne semble pas vouloir aller plus loin dans le sujet, changeant plutôt la conversation vers un autre élément de la Sunrise. Une attitude que Nate connaît bien, comme il peut sûrement parler de baies et de fruits pendant encore des heures, expliquant pourquoi les plaines arides pourraient être un excellent endroit pour planter des fruits, si on réussit à irriguer les plantes. Ce qu’affirme Kusanagui ne lui fait pas de sens au départ, avant de réfléchir et de se rappeler que s’il est possible de se rendre dans certains lieux, il n’est pas possible d’y capturer des Pokémons. Une règle qui peut sembler absurde, certes, mais qui ne s’applique pas aux détenteurs de badge de Ranger. En demandant son avis, le Ranger se met à réfléchir. Ce n’est pas vraiment le genre de choses auxquelles il réfléchit, avant de se coucher, passant plutôt son temps à décortiquer son équipe. «En fait, je crois que c’est un élément dissuasif. Je ne savais pas vraiment que les captures étaient bloquées, en fait, et ça fait du sens que la compagnie tente de protéger ses employés de cette façon. Ils savent qu’ils ne pourront pas empêcher tout le monde de se rendre dans ces zones, après tout, c’est pas comme s’il n’y avait qu’un chemin pour se rendre jusqu’à la jungle Sehane. Sauf que ça devient beaucoup moins attrayant si l’on ne peut pas capturer les Pokémons de là-bas. Il faut être sûr d’être prêt. Et rien de mieux que les arènes pour tester les dresseurs, à savoir s’ils sont prêts ou pas. Pour moi, ça fait du sens si on le voit de cette façon. » explique le Ranger, surpris d’être aussi loquace. «Et puis, j’pense pas que ça soit une bonne idée d’aller se balader dans la jungle sans avoir le bon niveau. Faudrait être fou, bien accompagné ou avoir une fichtre bonne raison pour s’y rendre.» ajoute-t-il, ignorant que le message de Lian de venir le rejoindre dans la dite jungle viendrait prochainement.

Ayant l’impression que la conversation tourne vers la compagnie et sentant une pointe d’amertume dans la voix de Kusanagui face à celle-ci, le Ranger tente d’alléger un peu les choses. «Mais j’ai vu que tu savais te battre avec ça» dit-il en pointant le katana du dresseur. «T’as appris ça où? Et comment? C’pas commun, ici en Amérique, non?» demande-t-il, souriant, se remémorant son propre mentor et son arme similaire.

Nate ralentissait pendant leur route alors qu'il laissait planer le doute sur les motivations profondes de Sunrise. Kusanagui n'avait pas fait attention à son propos en parlant concernant sa formation. Kusanagui sait pourtant que ce genre de paroles pourraient littéralement lui valoir une prison ou la perte de sa licence de dresseur. Et encore, cela était si le ranger ne tirait pas sans sommation! Le ranger finit par parler et conclure que son travail est en fait une progression et que ce serait les vétérans qui feraient le travail de poursuite contre les criminels dangereux. Sa vision fait du sens quand on analyse, prouvant que le ranger est loin d'être aussi naïf que ce qu'il avait tenté de faire croire quelque fois plus tôt. Néanmoins, il tendit une perche en parlant du danger que représentent les pokémons sauvages. Kusanagui ne devait pas la laisser passer.

- Sur ce point, je suis totalement en accord. Les dresseurs aident sur ce point en capturant un peu. Même moi, j'ai déjà bossé environ deux semaines à aider des ranger sur la route non loin de Southern Bay. J'en ai jamais vu, et étrangement je ne connais pas de non-ranger qui en ont vu, mais les dominants sont paraît-il une grande menace. Donc oui cette part du boulot est plus qu'importante. Si du monde le nient, c'est qu'ils manquent de jugement.

S'il n'y avait que cet aspect après tout, Kusanagui serait peut-être aujourd'hui un ranger. Mais l'entité qui contrôle et pilote tous ces justiciers qui protègent les non-dresseurs... Si jamais elle venait à se retourner ou encore révéler de mauvaises intentions... C'est ce qui lui a fait prendre la route des ombres jadis. Si seulement il pouvait se débarrasser de sa crainte mais comment faire. Sans aucunes influences sur le titan Sunrise, aider le monde des ombres reste la meilleure solution. En espérant qu'au final, ce ne soit pas cela qui causerait le changement d'orientation de Sunrise...

Nate semble penser que le verrouillage des captures pour certaines régions est une mesure dissuasive. La réflexion du ranger fait du sens. Kusanagui ne fait pas partie de ceux qui capturent des armées, du moins pour sa propre utilisation. En empêchant de capturer, la majorité des dresseurs n'iraient pas dans les zones trop dangereuses et cela les forcerait donc à se préparer, les arènes étant un bon test pour prouver s'ils sont prêts. S'il est vrai que ça peut décourager des dresseurs s'ils ne peuvent pas capturer, les arènes ne testent pas très bien le fait d'arriver à chasser dans les zones dangereuses ou pas selon Kusanagui. Il suffit que de s'entraîner jusqu'à écraser l'équipe adverse. Au final, c'est aussi une technique qui fonctionne contre les pokémons sauvages quand on se renseigne sur chaque zone.

- Je ne connais pas cette jungle dont tu parles, mais je sais que c'est une zone dangereuse pour les paliers de niveaux. Je n'ai vraiment pas les pokémon pour, il n'y a aucunes raisons qui ferait en sorte que j'y aille ! Si ton explication est très cohérente pour les zones dangereuses, elle n'explique malheureusement pas pour les autres pays. Tant pis, je me disais que tu le savais peut-être!

Nate s'informait où Kusanagui avait appris à se battre à l'épée et comment, soulignant que ce n'est pas commun en Amérique du Nord. Ce n'est pas vraiment une tradition présente dans peu importe le pays.

- De ce que je sache, non ce n'est pas commun en Amérique du Nord effectivement. J'ai appris cela dans ma famille, lors de ma jeunesse et mon adolescence. Selon ce qu'on sait, notre lignée familiale étaient des combattants jadis. Je n'aime pas particulièrement la violence comme tu as pu le constater, c'est le côté maîtrise de soi et accomplissement personnel que j'en apprécie. Le combat d'aujourd'hui me prouve cependant que je devrais prendre la résolution de me défendre. Je n'aimerais pas perdre la vie parce que je n'ose pas me protéger, alors que je sais me défendre!

Le groupe arrivait enfin en ville après un longue ballade. Le petit Cabriolaine semblait encore en bonne forme, prouvant l'extraordinaire endurance de ce pokémon. Ryuji semblait très épuisé d'avoir autant marché cependant, Kusanagui avait dû le réhydrater quelques fois pendant le trajet. Ne connaissant pas trop la ville, Kusanagui cherchait la bâtisse qui ferait office de centre pokémon.

- Dis... Je ne suis jamais venu ici... Tu ne connaîtrais pas où se trouve le centre pokémon à tout hasard ? Je crois que tous nos compagnons méritent un bon repos, autant les tiens que les miens !

Kusanagui sourit à Nate. Lui aussi était épuisé après cette éprouvante journée. Kusanagui ne dirait pas non à une bonne banquette pour s'asseoir et un bon repas chaud apaisant !

B.M. Le dresseur au manteau rouge semble être du même avis que l’apprenti Ranger quant aux Pokémons sauvages. Et ce n’est pas que le travail des Rangers, après tout, mais aussi ceux des dresseurs qui reçoivent également un salaire de la part de l’organisation internationale. On s’entend que la compagnie ne paie pas des individus pour simplement entraîner des Pokémons, mais parce que l’utile vient avec l’agréable, c’est-à-dire de garder les populations de Pokémons sauvages à un niveau viable pour l’humanité. Kusanagui en vient même à parler de Dominant. Si Nate n’est pas un expert dans le sujet, il a tout de même vécu un combat assez difficile contre l’énorme Séviper qui sévissait dans les marais de Swanford.

Le Ranger passe une main dans ses cheveux, tentant de reprendre du poil de la bête après ce douloureux souvenir pas si lointain. «Les Dominants, ça me semble être tout qu’un défi. J’en ai que un à mon actif, un Séviper aussi gros qu’un tronc d’arbre centenaire, aussi long que, ah mon dieu qu’il était long, mais surtout, hyper dangereux.» explique-t-il, ayant presque froid malgré la température ambiante suffocante. «J’sais pas si tu connais les Sévipers, mais avec leurs armes devant et derrière, si tu grossis le Pokémon par cinq, ça te fait une machine à tuer. Disons que quand il a commencé à me poursuivre , j’étais content que mes Pokémons soient au rendez-vous.» explique-t-il, puis attrape sa gourde pour s’hydrater un peu.

Alors que la discussion s’enligne vers les limites de capture, les dresseurs avancent de plus en plus vers la ville. La théorie du Ranger semble satisfaire le dresseur, sauf au niveau de la capture internationale. C’est vrai que l’interdiction de la Sunrise ne fait pas tant de sens, surtout si elle permet aux dresseurs d’aller sur d’autres continents, et plus particulièrement, offre des moyens de transport pour se transporter d’un continent à l’autre. «C’est peut-être encore une fois dissuasif. Je pense pas que beaucoup de dresseur se rende au niveau pour aller dans les zones excessivement dangereuses. Donc de les garder sur place, ça aide. C’est peut-être aussi un problème technologique avec la Pokéball, qui sait.» ajoute le Ranger, frottant sa tête de nouveau. Ce sont de bonnes questions que pose le dresseur, mais Nate ne connaît aucunement les vraies réponses à l’interrogation, tout comme Kusanagui. Au final, c’est un échange de théorie.

Kusanagui énonce ce que Nate pense. Le style de combat, sa maîtrise de ce type de lame vient certainement de son pays d’origine. Un entraînement rigoureux, depuis sa tendre enfance, une théorie parfaite mais une pratique qui ne lui a pas plu, lors de l’affrontement précédent contre les deux criminels. Pourtant, Nate trouve que c’est tout à son honneur d’avoir réussi à s’en sortir avec si peu de dommages tout en ayant évité d’enlever une vie et de perdre la sienne. Il faut croire que les standards de compétition ne sont pas les mêmes chez chaque individu, et que Kusanagui fait partie de la caste dont les standards d’excellence sont au plus haut niveau. «J’pense que tu t’en es super bien sorti, Gui, pour vrai. Oui, heureusement que ton homard est venu à la rescousse, sauf que c’est tout le travail que t’as mis avec lui avant qui a permis ce sauvetage.» dit-il, alors que la ville est bel et bien devant eux.

«Ah ouais, j’suis passé hier, bon, j’peux pas tant être guide touristique, mais j’devrais m’en sortir.» explique-t-il suite à la question de Kusanagui. Ce dernier n'est pas passé par Deadly Borrow avant de venir se promener sur les plaines arides? Il devait être prêt ! «J’sais que le Centre est au bout de la rue principale, à l’opposé du bureau de la shériff - et Championne - de Deadly Borrow. Et y’a un saloon, au centre de la rue. J’propose qu’on passe direct au Centre, qu’ils s’occupent de nos Pokémons pendant qu’on se trouve quelque chose à manger. » dit alors Nate, se dirigeant vers l’emblème de la Sunrise dès qu'il l’entrevoit au loin, une balle de foin traversant la rue presque déserte en cette fin d’après-midi. Les portes de l’établissement s’ouvrent, laissant le Ranger et son allié s’approcher du comptoir pour y laisser ses Pokéballs. «J’te laisse voir ce qu’tu peux faire pour ton Colhomard, j’vais aller voir ce qui a à manger à la salle commune. » dit-il, laissant Kusanagui seul un moment.

Au loin, le dresseur au manteau rouge peut entendre le Ranger rochonner. «Yark, des hots-chickens? Pourquoi de la bouffe aussi dégueux. Qui mouille son pain! Argh!» s’exclame-t-il à lui-même avant de revenir vers le kiosque d’accueil. «Saloon?» demande-t-il au dresseur.

Nate évoqua les souvenirs de son seul dominant rencontré depuis le début. C'était un Séviper, mais cinq fois la longueur d'un normal. Kusanagui avait entendu parler que les dominants avaient entre autre des poussées de croissance. Il connaît le Séviper et son look approximatif mais il ne sait pas sa longueur précise. Kusanagui put donc supposer qu'il devrait être très long. Nate était content que ses pokémons soient au rendez-vous pour l'arrêter. Kusanagui regarda Nate, un sourire moqueur aux lèvres.

- Ravi de savoir que cette fois-là, tu avais gardé tes ceintures à portée de main ! Tu ne serais peut-être pas là pour en parler sinon...

Nate attribuait le blocage des captures internationales encore à l'effet dissuasif, ou encore la possibilité que c'est une limitation de la technologie. Ceci ne fait pas trop de sens; les sphères marchent peu importe dans quel pays on est. Alors comment elles ne pourraient pas capturer? Même dans les coins les plus reculées d'une ville elles marchent. Donc la proximité avec la capitale du pays d'origine ne doit pas avoir de lien. Au final, le ranger ne semble pas savoir la vraie raison.

- Ça doit sûrement avoir rapport avec la technologie et sa portée. Je doute qu'après tout, Sunrise fasse tout cela simplement dans le but d'encourager les échanges entre dresseurs de différents pays. Imagine comment ce serait étrange et drôle à la fois comme raison !

Nate fit constater à Kusanagui que sa défense contre Biko avait été excellente. Après tout, avant la brûlure, Kusanagui n'avait pas essuyé d'attaques sérieuses. Le ranger avait quand même raison. Sa défense était très adéquate. Mais comme son mentor dit : "Chez les vrais combattants, le premier à subir un coup perd." Cela démontre que la précision des combats ne demandent qu'une bonne attaque. Mais indirectement, cela révèle aussi que pour faire subir le premier coup, il faut en donner! Kusanagui s'inclina humblement envers Nate pour le remercier de son compliment.

Nate put guider Kusanagui en direction du centre pokémon, lui indiquant approximativement l'emplacement du shériff qui serait la championne de Deadly Borrow. Combinaison pas agréable pour les dresseurs qui sont recherchés, heureusement que Kusanagui entretient une double vie ! Il mentionna également l'emplacement d'un Saloon. Kusanagui ignorait ce que c'était mais cela n'importait pas pour le moment. Kusanagui alla donc au comptoir tandis que Nate alla voir ce qu'il y avait comme repas à la salle commune.

Heureusement, le centre pokémon pouvait faire quelques choses pour Ryuji et sa balle brisée. Lorsque capturée, un pokémon ne peut plus rentrer dans une autre pokéball. Cela avait un rapport, selon la proposée, l'ADN du pokémon enregistrait le code de la pokéball. Kusanagui ne comprenait pas trop mais cela voulait dire que Sunrise, donc le centre pokémon, pouvait corriger cela, au prix d'une nouvelle pokéball et quelques heures de travail. Kusanagui accepta. Il n'avait bien entendu pas envie de perdre un de ses plus vieux compagnons, surtout pas après ce qu'il avait fait pour lui !

Kusanagui entendit Nate grogner quelques paroles incompréhensibles avant de revenir et de demander Saloon. Encore ce mot? Kusanagui croyait que c'était pourtant un lien.

- Ils pourront arranger mon... problème pour Ryuji mais cela prendra quelques heures de travail. Je veux bien pour ta question, mais à condition que tu me dises ce qu'est saloon ! Alors, t'as trouvé quelque chose à manger ?

B.M. La réplique de Kusanagui à l’égard de son combat contre le Séviper Dominant, en comparant leur début de rencontre et le combat, fait sourire Nate. Ce dernier se retourne vers le dresseur, puis se met à rigoler. Il n'a pas tort, après tout! Surprenant, aussi, que l’homme aussi taciturne soit doté d’un sens de l’humour et d’excellentes pointes envers le Ranger. Un bon sens de la répartie se cache derrière ce manteau rouge. «Ah ah ah ah! Ouais, oui, en fait, j’avais quelqu’un aussi avec moi, ça aide. Je pense pas que je vais remettre mes Pokéballs dans mon sac après c’matin. » dit-il, en continuant de rigoler. C’est vrai qu’une fois la scène vu d’un oeil externe, le Ranger s’était planté royalement. Heureusement, tout s’est bien fini...pour eux, pas pour ceux sous la grille à Glouptis.

Les théories de capture internationale semblent avoir quelques failles, et même Nate n’est pas certain de ce qu’il avance. Après tout, il n’a jamais été sur un autre continent, une pratique peu courante chez les habitants de Woodmay. «C’est vrai que ça serait un peu étrange comme raison. Qui sait ce qui se passe dans la tête de Monsieur Reyes. En même temps, difficile de faire entièrement du sens quand on tente de rendre habitable des contrées sauvages avec des Pokémons sanguinaires. » dit-il en haussant les épaules. «Mais...tu sais s’il y a moyen de capturer à l’international? » demande-t-il. Après tout, il doit bien y avoir un moyen, à voir les dresseurs qui utilisent des Pokémons de plein de régions différentes. À moins que ça soit une histoire d’échange? C’est vrai que les forums d’échanges de la Sunrise sont souvent bien garnis.

Kusanagui retourne dans son cocon spirituel alors que Nate lui fait remarquer que sa défense était bonne, si ce n’est du feu, un peu difficile à parer. Il répond physiquement, par contre, offrant une inclinaison de son corps, en toute politesse. Encore une fois, le Ranger reste bafoué. Comment cet homme fait-il pour être aussi respectueux, aussi droit et aussi peu bavard. Il doit se passer des trucs dans cette tête-là. Son petit Dedenne doit rouler comme pas possible, alors qu’ils poursuivent leur chemin.

Puis, le duo se sépare dans le Centre Pokémon, le dresseur au manteau rouge et à la pensée active se dirigeant vers le comptoir, là où ils pourront sûrement gérer son petit problème de Pokéball explosée. Nate, revenant vers Kusanagui, affiche une mine mécontente. Après, qui ne serait pas complètement hors de lui lorsqu’on offre le pire repas de l’univers entier au Centre Pokémon? Quelle ignominie! Quelle infamie! Quelle insulte! Y’a des jours comme ça où sa maman lui manque, elle et ses repas, le côté frais de la ferme, le côté local de ce qu’il y a sur la table. Mais bon, en voyant ce qui entoure Deadly Borrow - des plaines arides et une ville fantôme - ce n’est pas ici qu’ils trouveront la fraîcheur de Woodmay. Il faudra s’y faire, en devenant Ranger.

Nate cligne des yeux, enregistrant la question du dresseur. Saloon? Ce n’est pas un nom commun dans l’imaginaire d'enfants américains? Ah, peut-être pas avec les enfants asiatiques. Ah, ces différences de culture. Sauf que Nate est persuadé que les asiatiques ET les descendants européens ont un ennemi commun : Le Hot Chicken. «Le plat du jour, c’t’une insulte à la cuisine. » dit-il avec véhémence. «Saloon, ah, c’est le bar de la ville, en fait, l’endroit où toutes les infos circulent. Et normalement, y’a à manger.» explique-t-il, invitant le dresseur à le suivre hors du Centre.

«Ah, donc, finalement, ils vont pouvoir régler ton problème avec ton Colhomard. Des idées comment c’est arrivé et ce qu’ils vont faire?» demande-t-il en ouvrant la marche. Heureusement, la majeure partie des bâtiments importants de Deadly Borrow se situent sur la même et unique rue. Une balle de foin passe devant eux, roulant au gré de la brise sèche et chaude. Les habitants et autres visiteurs passent à côté d’eux, pas de regard lancé vers les deux dresseurs qui sortent de l’ordinaire avec leur look - et leurs armes semi-apparentes, le katana de Kusanagui et les trois javelots accrochés au sac du Ranger.

Puis, le bâtiment en question apparaît devant eux. Portes battantes, fenêtres maintes fois réparées, quelques locaux sur la galerie, des Pokémons-montures attelés sur une barre de bois. Nate passe donc en premier, tenant les portes derrière lui pour ne pas qu’elles fouettent le dresseur qui le suit. L’intérieur est rudimentaire, du mobilier rapiécé, une piano délaissé au fond de la salle, des escaliers qui montent à l’étage...et un long comptoir avec un homme d’âge mûr à la moustache impressionnante. «On essaie la bouffe locale? » demande Nate, espérant que la mode du sandwich mouillé ne se tient qu’au Centre et non à toute la rue principale de Deadly Borrow. Il s’assoie sur un des bancs, fait signe au barman de la main. Ce dernier revient avec deux menus.

«J’suis affamé» dit-il, se détendant face au confort d’un banc, d’un toît, et surtout, d’un sentiment de sécurité complètement opposé à ce sentiment d’impuissance qu’il avait dans le complexe souterrain.

Nate avait compris sa leçon de ne jamais ranger ses pokéballs dans son sac à dos après ce qui était arrivé ce matin, mentionnant aussi qu'il n'était pas seul contre le Séviper. Kusanagui évita de demander qui était l'autre personne, ce n'était pas un détail important. Au final, l'aventure de ce matin était bien loin et anodine comparé à tout ce qu'ils ont vécu par la suite contre les différents dresseurs. Kusanagui aura rencontré de première main des dissidents qui vont un peu trop loin selon lui-même. Il espère ne jamais avoir à commettre des plans aussi atroces dans sa vie. C'est le genre de limites qu'il préfère ne jamais franchir.

Nate semblait s'informer pour savoir si on peut capturer à l'international. Kusanagui croyait commencer à être habitué à ce genre de questions venant de Nate, mais il ne s'y faisait finalement toujours pas. Ignore-t-il réellement la réelle récompense de réussir les 8 badges du pays dans lequel on s'inscrit? C'est presque impossible de ne pas le savoir !

- Il y a moyen bien sûr. Un dresseur ayant 8 badges d'un pays peut ensuite capturer dans un autre pays. Mais ça je ne dois pas te l'apprendre, c'est après tout l'avantage principal des 8 badges ! Donc la capture internationale est une contrainte volontaire, pas un facteur technologique ou je ne sais quoi...

Nate voulait aller à son fameux saloon, là où on peut boire et prendre des informations et parfois manger, car il considérait que le menu suggéré était une insulte à la cuisine. Kusanagui était un peu intrigué, ayant un visage interrogatif, mais n'insistait pas. Lui qui était souvent sur la route, il se demandait sur quelle nourriture chaude Nate pouvait donc ainsi déverser son fiel. Le ranger était-il donc un fin gourmet que seul les repas d'exception convenaient ? A-t-il toujours vécu l'abondance pour être capricieux ? Kusanagui, qui a connu la vie sans le confort des villes dans sa jeunesse, savait que le moindre repas chaud et nourrissant était une bénédiction et rarement il décriait ce qu'il mangeait. Mais si aller au Saloon était ce que Nate voulait, pourquoi pas après tout.

- Tant qu'ils ont à manger et que je pourrai me reposer un peu, ça me va... Ils n'ont pas vraiment de détails sur comment cela a pu arriver. D'habitude, il faudrait un puissant pokémon qui écrase la balle de l'extérieur !

Les deux dresseurs partirent donc en direction du Saloon. Le lieu était tranquille d'un certain point de vue, personne ne leur prêtait pas attention le moindre du monde. Le look des habitants étaient assez extravagant dans le coin, rappelant légèrement le look de Lian avec son chapeau. Si ses souvenirs de Wheelfield sont bons, son mentor venait d'ici d'ailleurs. Ça a à voir avec le champion de cette ville? Kusanagui n'arrivait plus à se rappeler du nom du ranger, si moindrement Lian lui avait dit ! Des montures étaient présents à l'entrée du Saloon avec un abreuvoir. On dirait que les pokémons ont aussi droit de se rincer le gosier ! À l'intérieur, Nate fit signe à une personne derrière le comptoir d'apporter des menus, suggérant à Kusanagui d'essayer la nourriture locale.

Kusanagui s'installait donc dans une banquette. apaisé d'être enfin assis confortablement. Kusanagui était en train de se dire qu'il avait très faim alors que Nate déclara la même chose.

- Alors, une fois ton estomac rassasié et ton rapport remis aux rangers rencontrés plus tôt, qu'est-ce qui t'attend pour la suite ? Des badges, d'autres missions? Recherche de pokémons ? Moi, j'avoue ne pas trop savoir ce qui m'attend.

B.M. C’est une lourde journée que les deux dresseurs viennent de passer, si on compte tous les combats du départ, là où Kusanagui s’est interposé alors que Nate était poursuivi par des Pokémons sauvages...pour en finir avec tout le complexe souterrain de capturer et de vol de Pokémons. Des émotions et des évènements pesants pour l’apprenti Ranger, mais qui allait lui servir dans la suite des évènements, comme la jungle ou les multiples patrouilles et combats contre des Pokémons dominants à venir. Et puis, avec tant de questions avant de passer à la grande aventure, autant profiter d’avoir le dresseur au manteau rouge à portée de main pour comprendre le fonctionnement de la Sunrise. Contrairement à Nate, ce dernier semble avoir eu le temps de se renseigner avant de se lancer dans l’aventure. Le désavantage de partir sur un coup de tête.

Ainsi donc, avoir huit badges permet la capture sur d’autres continents? Pour n’avoir visité qu’une infime partie de son propre continent, l’appel de la capture intercontinentale n’allume pas trop Nate à prime abord. «En même temps, c’est pas comme s’il manquait de Pokémon à capturer dans nos propres continents. J’ai de la difficulté à visualiser cette “permission” comme un net avantage. » répond honnêtement le Ranger en haussant les épaules. Depuis le début qu’il est dépassé par les évènements, ce n’est pas une possibilité d’aller sur d’autres continents qui simplifie les choses.

Si Kusanagui semble perplexe quant au dédain de Nate pour les hot-chicken, un repas que même les pays du tier monde refuserait probablement, Nate ne le remarque pas, son estomac et le grondement qu'il offre le distrayant de l’interrogation dans le visage du dresseur qui l’accompagne. Dans tous les cas, Kusanagui semble être du même avis que lui. Il a faim, il veut manger, et rapidement. Quant à la situation de son homard, c'est inexpliqué mais réparable. Au moins une bonne nouvelle dans cette journée périlleuse et remplie de péripéties.

Le barman vint vers eux, et Nate fut expéditif. «Le spécial d’la journée, m’sieur, avec un ballon d’rouge, siouplaît.» dit-il rapidement alors que ce dernier pose deux verres d’eau, celui de Nate étant drainé en moins de deux. Laissant Kusanagui choisir ce qu’il veut, il se perd à regarder la faune locale de la taverne. Chapeaux exubérants, cigares, veste de cuir, bandana au cou, on dirait que les deux dresseurs viennent de s’asseoir dans une scène de film. Même l’accent local paraît plus intense que dans le reste de l’Amérique.

Puis, le dresseur lui demande ses plans à venir. Nate, très peu prévoyant, hésite un peu avant de répondre. «Bah en fait, j’ai un mentor qui semble se pointer toujours dans les pires moments, c’t’à-dire quand y’a du grabuge dans le coin. Donc s’il ne se présente pas, j’suppose que je vais regarder les tâches à effectuer dans le coin par les Rangers avant de remonter vers Holika. C’est l’plus loin que j’ai été dans ma vie, pour livrer. » explique-t-il alors que le barman revient avec une bouteille d’eau et un verre à vin plutôt large et court, rempli d’un liquide grenat, peu foncé. Nate le passe sous son nez, reniflant les arômes, faisant tourner le liquide pour lui donner de l’oxygène, libérant les arômes secondaires. Il renifle de nouveau, les yeux fermés, avant de prendre une petite lampée à l’intérieur. La vin se déplace dans sa bouche, puis il aspire de l’air, laissant passer un filet d’oxygène et faisant remuer le vin avec un petit peu de bruit dans sa bouche.

«Oh, ça vient d’Ambrose ça, pas mal sûr.» dit-il, avant de prendre une vraie gorgée. «Sinon, avant toute autre chose, c’est douche et sûrement un dodo de 12 heures. Et toi, livraison de ton colis...et ensuite?» demande-t-il, alors que le barman s’en vient déjà avec la nourriture. «Mamma mia, j’ai jamais été autant heureux de le voir arriver avec des assiettes mon gars!» dit-il, avide de manger.

Nate ne voyait pas vraiment l'avantage de pouvoir capturer dans les autres régions. En s'arrêtant au détail, Kusanagui ne le voyait pas vraiment non plus jadis. Il y avait assez de pokémon en Amérique du Nord et Nate en fit aussi le constat. En tant que dissident, il a réalisé cependant que si l'on vend les mêmes espèces à répétition, le prix descend. Le principe de l'offre et la demande existe même dans le monde des ombres après tout !

- Pour la diversité je crois que c'est un avantage. Les collectionneurs aiment avoir chaque espèce. Je connais des dresseuses qui utilisent plus d'une vingtaine de pokémons différents c'est fou ! Certains en ont même encore plus. Et puis, les types peuvent changer des choses en combat, et certaines combinaisons sont présentes dans d'autres pays. Moi c'est pas tant ce côté de la chose qui m'interpelle que de faire le championnat final. Je veux voir si moi et mon équipe on peut triompher des défis après les 8 badges. Ce sera un parcours intéressant; mais il faudra que je m'active !

Arrivé au Saloon, Nate commanda le spécial de la journée et un ballon de rouge. Quelle étrange demande en fait, ignorant ce que le ranger venait de demander avec l'histoire de ballon. Drôle de menu de commander une balle rouge ! Kusanagui ne savait pas trop quoi prendre en fait. Tant que ça se mangeait, cela lui irait. Le spécial de la journée serait amplement suffisant et probablement abordable. Kusanagui commanda donc la même chose, sauf la partie du ballon. L'endroit ne plaisait pas particulièrement à Kusanagui. Aucune tranquillité, des rires gras et déplacés et les odeurs de cigarettes et autres qui envahissaient l'endroit de manière omniprésente. Mais bon, il peut bien faire un effort pour les autres personnes et ce qu'ils ont envie. Ce ne sera juste pas le genre d'endroit qu'il fréquentera tout seul !

Nate aurait, selon ses dires, un mentor qui se pointe dans les pires moments. Dans le cas que cela ne serait pas le cas, il envisagerait d'aider les rangers du coin. Kusanagui acquiesça de la tête. Cela resta une bonne cause. Il voulait ensuite remonter vers Holika, ce qui était le plus loin qu'il avait été dans sa vie. Puis il reçut son "ballon". À l'odeur, cela semble être de l'alcool ! Puis Nate fit un étrange procédure avec, tel un enfant qui s'amuse avec un verre d'eau. La manière de boire échappait totalement à Kusanagui mais qui était-il pour juger les manières étranges de certaines personnes ? Il ne buvait cependant pas son eau de la même façon. Pourquoi cette différence selon le breuvage ?

Il avait également comme projet une bonne douche et un gros dodo. Pour cela, Kusanagui ne pourrait pas dire non ! Nate s'informait également des projets de Kusanagui. Cela pourrait être une bonne occasion d'établir un contact à conserver. Un peu risqué mais cela peut rapporter des informations, ou même une aide. Le ranger a prouvé qu'il était un réel dresseur compétent, et ce avec peu de pokémon. Qu'est-ce que cela serait avec toute son armée !

- Probablement que le dodo ou repos serait une bonne idée aussi après ma livraison ! Récupérer ensuite Ryuji au centre pokémon en espérant qu'il soit prêt avant que j'aille me repos. Après je ne sais pas. Cela fait un moment que je retarde la seconde arène. Il serait peut-être temps que je m'y mette ! Si tu veux, on pourra se retrouver un de ces quatre pour chasser. Si t'as besoin d'aide en patrouille ou autre. Je n'ai pas le titre de ranger, mais j'aime bien les aider parfois.

Kusanagui paramétra sa montre SIS pour entrer les coordonnées de Nate tandis qu'il recevait son menu. Il observa Nate, attendant de voir ce qu'il pensait de sa suggestion.

B.M. Ah, c’est vrai, les collectionneurs! Nate n’est pas trop sûr du concept de garder de pauvres créatures dans les Pokéballs sans jamais les appeler. Bon. à ce moment-ci de l’aventure, le peu de Pokémon qu’il possède est plutôt facile à gérer, bien qu’il trouve le tout difficile. Ceci dit, d’atteindre plus de dix Pokémons et d’en faire une rotation, selon ce que Kusanagui a vu, ça relève de l’impossible, non? Le temps pris pour les monter en puissance, si l’on veut une équipe équilibrée, doit prendre beaucoup de temps, après tout. Mais bon, peut-être que les dresseurs ayant une plus grande facilité de gestion de personnel s’en sortent mieux que Nate. Ou Kusanagui, comme il ne semble pas trimballer une armée à la Lian ou à la Dominique Libman.

De son côté, le dresseur au manteau rouge est interpellé par la conquête des arènes. Le Ranger, quant à lui, n’est pas trop sûr de vouloir poursuivre dans la même veine après son combat contre Connor, le Champion de Swanford. Même si le combat s’est relativement bien terminé - et surtout, c’est soldé par une victoire - disons que c’est un stress qui n’est pas nécessaire dans une vie où notre SIS nous amène à aller combattre des Dominants, effectuer des patrouilles et des combats contre les gens qui agissent dans l’illégalité, comme le groupuscule dont ils viennent de défaire un peu les plans à court terme, dans les plaines arides de Deadly Borrow.

«Ah ouais, dans tous les cas, je ne vois pas comment gérer autant de Pokémons, quoique ça doit être utile de pouvoir s’adapter à toutes les sauces. Pour les badges, t’as du courage mon gars. Connor m’a un peu refroidit, et si je me fis au SIS, je sais pas trop comment je réussirais à caler des combats d’arène entre les tâches à effectuer.» explique Nate, ne sachant pas que l’auteur des lignes de l’autre côté allait un jour accepter de modérer son combat pour le troisième badge.

Le saloon est bondé, signe d’effervescence et de réussite, et surtout, de bonne nourriture. Parce qu’on s’entend, les endroits de restauration vides, c’est clairement pas là qu’on va le mieux y manger. Il suffit de suivre les locaux pour savoir trouver les bonnes adresses. Bon, pas comme s’il y en avait des dizaines à Deadly Borrow, mais les lieux conviennent à Nate. Si Kusanagui ne semble pas trop comprendre ce que Nate fait avec le verre de vin, Nate décide de ne pas se perdre dans les explications du nectar qui flotte dans son ballon. Après tout, après toutes ces rudes épreuves, ce qu’ils veulent, c’est de remplir leur estomac et de vider un peu leur cerveau, déjà saturé d'informations.

Kusanagui énumère donc ses actions à venir, le Ranger hochant de la tête à chaque nouvelle étape, levant un sourcil à la mention du second badge. «Ah ouais, fais gaffe avec Connor, il a tendance à prendre tout personnellement.» dit-il entre deux gorgées du ballon. «Mais bon, à te voir aller, je suis persuadé que le combat ne devrait pas durer trop longtemps. J’vais prendre deux-trois de tes cartes dans mes futurs combats, sincèrement, j’ai appris avec toi, tout à l’heure. Merci mon gars. Pour une patrouille, si t’es dans le coin, c’est sûr que j’te fais signe. Après tout, on est presque rendu une équipe officieuse après tous ses affrontements!» lance-t-il, souriant.

«J’vais te donner mes coordonnées, c’est certain. Hésite pas si t’as b’soin d’aide aussi dans tes...ahem….livraisons!» ajoute-t-il, alors qu’il entame la récompense de la journée : un vrai repas.

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Nate fait la mention qu'il est refroidi par Connor en ce qui concerne les conquêtes d'arène. Comme beaucoup de dresseurs de ce qu'il a entendu parler ! Son horaire assez chargée en tant que ranger semble également meubler pas mal son temps. Chaque fois qu'il parle à un ranger, cette contrainte semble être un dénominateur commun.

- Pour le manque de temps, cela semble effectivement être le cas de tous les ranger que j'ai côtoyé. Pour les badges, Connor a effectivement la réputation d'être démotivant. Qui sait, c'est peut-être le but aussi pour voir qui sont persévérants et qui ne le sont pas ! Mais les rumeurs à son sujet et ses agissements sont assez uniques et particulières. Faudra bien je finisse par le voir moi-même tôt ou tard !

À l'énumération de ses objectifs futurs, Nate sembla écouter soigneusement le plan de match de Kusanagui. Puis il mentionna vouloirs utiliser deux ou trois de ses cartes dans ses prochains combats, disant avoir appris avec l'asiatique, à son étonnement. Que voulait-il dire par utiliser de ses cartes, Kusanagui ne comprenait aucunement l'intention derrière cette expression. Il accepta l'échange d'informations et offrit aussi son aide si Kusanagui avait besoin d'aide éventuellement, se qualifiant même d'équipe officieuse. C'est qu'il est vite en affaires cet italien...

Les deux dresseurs échangèrent leurs informations SIS puis purent enfin savourer leur repas et un bon repos bien mérité. Il ne faut juste pas penser à la cage aux Glouptis s'ils veulent garder leur appétit!

Fin de topic également, merci pour les modérations ! Il fut décollé il y a longtemps, navré si j'ai été lent !: